Le grand lustre de la gare de Perrache*
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 20/12/2004 à 05h36
632 vues
Question d'origine :
le grand lustre de la gare est il un des plus grands réalisés, qui l'a fait, quand, quel est son poids, comment fonctionne il ? merci.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 21/12/2004 à 16h45
Nous pensons que le lustre qui vous intéresse n'est pas celui de la salle des Pas perdus de la Gare de Perrache, construite entre 1855 et 1857 par l'architecte François-Alexis Cendrier, mais le lustre du Centre d'échange de Perrache, construit par René Gagès dans les années 1970. Ce lustre est une création de Jean-Pierre Vincent. Voici les renseignements dont nous disposons, extraits d'un article du journal
Neuf mètres de hauteur, sept de largeur, vingt lames lumineuses en acier-inox de 9 mètres, une tige centrale qui supporte quatre boules lumineuses (deux de 1,25 m de diamètre et deux de 0,75 m de diamètre), le tout maintenu par deux couronnes métalliques. Tel un gigantesque diabolo, le lustre de Jean-Pierre Vincent a battu des records mondiaux.
Inauguré en 1976 par Louis Pradel, Charles Béraudier, le Préfet du Rhône et de nombreuses personnalités, le lustre fait partie intégrante du Centre d'échange. Tellement imbriqué dans la structure même, il faut pour le découvrir, soit lever la tête au centre du puits de lumière, et là, on a l'impression d'une pieuvre géante qui surveille de son oeil unique, la bonne communication des lieux. Aux premier et deuxième étages, l'effet est plus ludique, mais hélas, sans perspective. On devine alors une harmonie épurée et totalement soumise à la nouveauté du lieu. L'architecte lyonnais, Guy Vanderaa, a été le collaborateur de René Gagès, architecte du Centre d'Échange, durant les années 1970-1976. La phase-réalisation et installation des éléments décoratifs lui incombait et à ce titre il a bien connu Jean-Pierre Vincent, lui aussi décédé. « L'idée de Jean-Pierre Vincent était que le lustre soit mobile dans des effets de lumières, pour qu'il devienne un élément unificateur de l'espace central qui mettait en communication les différents étages. Il voulait que le lustre soit le symbole de cette unité. Les lames parcourues par des tubes de différentes couleurs, en tournant, devaient éclairer l'espace et mettre en valeur l'intermodalité du Centre d'échange, et la communication des fonctions »...
...Concrètement, le montage du lustre a été effectué sur place, par éléments à l'aide de paletages successifs lancés sur la trémie. Très vite, le problème de l'entretien s'est posé. Si c'est Lyon Parc Auto qui a été le maître d'oeuvre du bâtiment, c'est la Communauté urbaine qui en a la gestion. Le simple problème du nettoyage et du changement des lampes devient vite insoluble ou atteint des coûts somptuaires. Le 3 mars 1993, le Progrès annonce : « A l'assaut du lustre ». En effet, pour réduire les coûts d'entretien, la Courly a fait appel à des guides de haute-montagne pour le nettoyer. Pendant 48 heures, ils ont ainsi officié, suspendus au bout des cordes par leurs baudriers !
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter