statuettes à Marseille
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 04/01/2009 à 10h32
459 vues
Question d'origine :
Bonjour
Dans le Centre Ville de Marseille, aux angles des rues et en façades, sont nichées en hauteur des petites statuettes représentant pour la plupart, des vierges avec l'enfant.
Quelle est l'orginine historique ou religieuse de l'implantation de ces statuettes et qui les plaçaient ?
Merci pour votre réponse. Kofinette
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 05/01/2009 à 13h21
Réponse du service Guichet du Savoir
L'installation de ces Vierges (voir photos) dans les angles de rues et les facades d'immeubles, n'est pas propre à la ville de Marseille.
Quelques exemples :
- Langres
- Avignon
- etc.
Parfois appelés "oratoires urbains" (Qu'est-ce qu'un oratoire ?), la mise en place de ces statuettes était une façon de se mettre sous la protection de la Vierge, que ce soit pour le propriétaire de la maison, les habitants d'un quartier, ou autre.
- Guidel
Statuette de Vierge à l' Enfant, dite "Vierge de Marseille", fabriquée dans le premier tiers du 19e siècle. Ce type de statuette en terre cuite, en partie doré à la feuille, est l' oeuvre d' un figuriste, également santonnier, établi dans le quartier des Carmes à Marseille. Les marins de l' ouest faisant escale sur les côtes de Provence, en rapportaient chez eux pour y instituer un culte domestique contre le péril de la mer.
- St Tropez
Les Oratoires urbains :
Les oratoires urbains sont de petites niches aménagées aux coins de rues ou au dessus des entrées de maisons. De petites dimensions (quelques dizaines de centimètres), ces niches dessinent généralement un arc de cercle et leur fond est maçonné en cul-de-four. Cela rappelle et représente symboliquement le cœur de nos églises. Ces modestes aménagements ont un rôle de protection pour la maison et ses habitants ou peuvent être des ex-voto, matérialisation d’un vœu à un personnage saint.
A Saint-Tropez, il existe une quarantaine d’oratoires urbains contenant une statue de la Vierge Marie, de saint Tropez, de saint Antoine de Padoue, de saint Roch ou du Christ.
Certains sont datables du XVIIe siècle, d’autres ont été construits il y a deux ou trois ans. Ils sont tous une expression populaire de la foi et à ce titre ils méritent d’être protégés, conservés et entretenus.
- Aix-en-Provence
Si bien des petites rues médiévales comportent, à même les édifices d’angle, des oratoires urbains (il en existerait près de 100 dans la ville), qui sont en fait des statues de saints, c’est que la ville fut frappée par la peste.
En ces temps difficiles, les Aixois pouvaient ainsi prier de chez eux en regardant ces statues, plutôt de se déplacer dans les lieux de culte et risquer la contagion.
- (bis)
Ces édifices servaient de lieu de prière où le peuple demande à Dieu de protéger ses familles, ses maisons, ses récoltes, son pays, les habitants, les voyageurs, les paysans...contre les épidémies, la Peste, les accidents, la sécheresse, les mortalités animales, les calamités naturelles, ou pour remercier d'une guérison.
En ces temps là, chaque calamité est considérée comme une punition de Dieu.
Lorsque les églises étaient fermées, les gens restaient chez eux, à leur fenêtre face aux oratoires, et priaient. Ils réunissaient leurs pensées, leurs voeux, leurs prières durant les contagions.
Ces oratoires étaient allumés dès la tombée du jour.
Aix-en-Provence est l'une des villes de France comptant le plus d'oratoires urbains (environ 90).
- Cassis
Onze oratoires sont également visibles. Souvent situés en bordure d'un chemin ou d'un mur d'enceinte, ils sont construits en pierre de taille ou en maçonnerie, et composés d'un pilon et d'une niche ogivale. Surmontés généralement d'une croix en fer forgé, certains d'entres eux abritent encore une statue qui témoigne d'une dévotion particulière, soit à la Vierge, soit à l'Enfant Jésus, soit à un Saint.
L'installation de ces Vierges (voir photos) dans les angles de rues et les facades d'immeubles, n'est pas propre à la ville de Marseille.
Quelques exemples :
- Langres
- Avignon
- etc.
Parfois appelés "oratoires urbains" (Qu'est-ce qu'un oratoire ?), la mise en place de ces statuettes était une façon de se mettre sous la protection de la Vierge, que ce soit pour le propriétaire de la maison, les habitants d'un quartier, ou autre.
- Guidel
Statuette de Vierge à l' Enfant, dite "Vierge de Marseille", fabriquée dans le premier tiers du 19e siècle. Ce type de statuette en terre cuite, en partie doré à la feuille, est l' oeuvre d' un figuriste, également santonnier, établi dans le quartier des Carmes à Marseille. Les marins de l' ouest faisant escale sur les côtes de Provence, en rapportaient chez eux pour y instituer un culte domestique contre le péril de la mer.
- St Tropez
Les Oratoires urbains :
Les oratoires urbains sont de petites niches aménagées aux coins de rues ou au dessus des entrées de maisons. De petites dimensions (quelques dizaines de centimètres), ces niches dessinent généralement un arc de cercle et leur fond est maçonné en cul-de-four. Cela rappelle et représente symboliquement le cœur de nos églises. Ces modestes aménagements ont un rôle de protection pour la maison et ses habitants ou peuvent être des ex-voto, matérialisation d’un vœu à un personnage saint.
A Saint-Tropez, il existe une quarantaine d’oratoires urbains contenant une statue de la Vierge Marie, de saint Tropez, de saint Antoine de Padoue, de saint Roch ou du Christ.
Certains sont datables du XVIIe siècle, d’autres ont été construits il y a deux ou trois ans. Ils sont tous une expression populaire de la foi et à ce titre ils méritent d’être protégés, conservés et entretenus.
- Aix-en-Provence
Si bien des petites rues médiévales comportent, à même les édifices d’angle, des oratoires urbains (il en existerait près de 100 dans la ville), qui sont en fait des statues de saints, c’est que la ville fut frappée par la peste.
En ces temps difficiles, les Aixois pouvaient ainsi prier de chez eux en regardant ces statues, plutôt de se déplacer dans les lieux de culte et risquer la contagion.
- (bis)
Ces édifices servaient de lieu de prière où le peuple demande à Dieu de protéger ses familles, ses maisons, ses récoltes, son pays, les habitants, les voyageurs, les paysans...contre les épidémies, la Peste, les accidents, la sécheresse, les mortalités animales, les calamités naturelles, ou pour remercier d'une guérison.
En ces temps là, chaque calamité est considérée comme une punition de Dieu.
Lorsque les églises étaient fermées, les gens restaient chez eux, à leur fenêtre face aux oratoires, et priaient. Ils réunissaient leurs pensées, leurs voeux, leurs prières durant les contagions.
Ces oratoires étaient allumés dès la tombée du jour.
Aix-en-Provence est l'une des villes de France comptant le plus d'oratoires urbains (environ 90).
- Cassis
Onze oratoires sont également visibles. Souvent situés en bordure d'un chemin ou d'un mur d'enceinte, ils sont construits en pierre de taille ou en maçonnerie, et composés d'un pilon et d'une niche ogivale. Surmontés généralement d'une croix en fer forgé, certains d'entres eux abritent encore une statue qui témoigne d'une dévotion particulière, soit à la Vierge, soit à l'Enfant Jésus, soit à un Saint.
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