Question d'origine :
Bonjour Cher Guichet,
Aurais-tu quelques éléments à me donner sur l'histoire et l'architecture de la maison d'Horace Cardon rue Mercière à Lyon ?
J'ai juste réussi à savoir qu'elle n'avait pas été construit pour lui puisqu'elle appartenait auparavant à un autre libraire célèbre, Porta, qui l'avait fait bâtir et qu'elle a failli être démolie pour insalubrité en 1981 avec tout le pâté de maison qui l’entoure. C'est tout et c'est un peu maigre à mon gout...
Merci.
Praline
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 19/08/2008 à 14h28
Selon Eugène Vial dans un article publié en 1924 dans la
Les imprimeurs Giraud s’installèrent dans l’ancienne maison d’Horace Cardon en 1855 :
« En 1855, l'ouverture de la rue Impériale qui fit disparaître la rue Bonnevaux et une partie de la rue Palais-Grillet, amena la démolition des deux maisons où les Giraud vivaient depuis 1772. La veuve Giraud dut alors transporter son atelier et on domicile rue Mercière, 68, où elle s'installa en mai 1855, au second étage de la vaste et curieuse demeure appelée jadis « la Cave d'Ainay ». Construit par l'imprimeur Hugues de La Porte dans la seconde moitié du XVIe siècle, ce vieil immeuble avait été habité au siècle suivant par le libraire Horace Cardon. Contre la façade, entre le premier et le second étage, une haute enseigne fut apposée, avec l'inscription « Imprimerie Giraud » et, dans les deux angles inférieurs, le numéro « 68 ». Par une circulaire datée d'avril 1855, la veuve Giraud avait avisé sa clientèle du transfert de son « établissement », « un des plus anciens qui aient été fondés à Lyon », disait-elle.
La veuve de Michel Giraud mourut là, le 9 mars 1870, et, après avoir gardé pendant cinq années encore l'atelier paternel, ses deux filles le cédèrent à un nommé Gaud qui eut pour successeurs les imprimeurs-lithographes Marchandeau, Buvelot et Henri Gerboud. Ce dernier dirige actuellement [1924], dans le même local, la maison qui fut, pendant cent trois ans, l'imprimerie Giraud…
De Tonine et Céline Giraud-- deux types originaux de vieilles Lyonnaises -- le bibliophile Léon Galle, qui les connaissait de longue date, a laissé un amusant portrait. Dans la Dépêche de Lyon du 5 juin 1909, il décrit, au rez-de-chaussée de l'ancien logis d'Horace Cardon, le magasin de Moroder où se vendaient en tout temps des chaussures, et, au moment du Jour de l'An, de riches jouets ; la Boucherie Bourbonnaise, qui remplaça Moroder, et qui existe encore ; au second étage, l'imprimerie, où venaient l'aqua-fortiste Barons Tabareau, de l'Académie de Lyon, professeur de Physique à la Faculté des Sciences ; le poète-comptable Alexis Rousset qui fit lithographier dans l'atelier les deux premiers volumes de ses recueils de documents lyonnais ; Paul Saint-Olive, pour qui la veuve Giraud autographia quelques poésies, destinées à ses seuls amis. »
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