Question d'origine :
Bonjour,
Clair Tisseur raconte dans un des ses ouvrages (« Coupons d’un atelier lyonnais ») que son grand père paternel était commis du caissier principal de la compagnie du Pont Morand vers 1780 avait repris par la suite la place de son patron. Qu’était cette compagnie, a-t-elle laissé des archives ?
Merci.
Praline
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 17/01/2008 à 10h21
L’histoire de la Compagnie du Pont Morand et du pont lui-même se confond avec celle du développement du quartier des Brotteaux, à l’instigation de l’ingénieur et architecte Jean Antoine Morand (1727-1794).
« Morand, qui désire développer le quartier de la rive droite du Rhône, obtient après des péripéties, de construire un pont à péage entre le cours d’Herbouville, quai Saint-Clair à l’époque, et les Brotteaux. »
(Les ponts de Lyon, Jean Pelletier, 1990, p. 33.)
Ce pont ne représente qu’une partie du projet présenté par Morand devant le Consulat en 1767, qui comporte « un pont doublant enfin l’unique pont de la Guillotière, le creusement d’un canal semi-circulaire, dérivation du Rhône de l’amont vers l’aval à l’est du quartier de Brotteaux permettant le passage [par le pont] sur un bras devenu mort, et la création d’un nouveau quartier [les Brotteaux] dans l’île ainsi formée.[…] Ce programme semble complètement démesuré et utopique au Consulat qui ne permet que la construction du pont. On le construit donc et il est ouvert à la circulation en 1774. » (Lyon pas à pas: son histoire à travers ses rues, Jean Pelletier, 1986, p. 82.)
«Devant les appréhensions du Consulat, qui hésitait à engager les finances de la ville, Morand s’était adressé au public, il avait réuni une compagnie d’actionnaires […] il obtint l’autorisation nécessaire par un arrêt du Conseil d’Etat du 4 janvier 1771, revêtu de lettres patentes.» (Le Pont Morand de Lyon et ses billets de péage, Antoine Sabatier, 1903, pp. 4-5.)
C’est donc en 1771 que Jean Antoine Morand a constitué avec des actionnaires ce qui deviendra la « Compagnie du Pont Morand », qui se chargera de gérer le péage des passages du Rhône conformément à l’autorisation obtenue par l’arrêt du Conseil d’Etat du 4 janvier 1771. Les tarifs sont d’ailleurs précisés (pp. 11-12) dans l’ouvrage d’Antoine Sabatier précité.
Nous n’avons trouvé à la Bibliothèque qu’un document comme archive de cette compagnie : Mémoire par les constructeurs et concessionnaires du péage du Pont Morand à Lyon.
Nous avons trouvé cependant le catalogue de l’exposition des Archives municipales de Lyon en 1994 en hommage à Jean Antoine Morand.
Aussi nous vous invitons à les contacter (18 r Dugas Montbel 69002 LYON, tél : 04 78 92 32 50) si vous recherchez des archives de cette compagnie.
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