histoire du lycée saint just lyon 5°
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 08/10/2007 à 20h20
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Question d'origine :
Le lycée Saint Just dans le 5°arr. de Lyon, ancien séminaire, avait une chapelle. Celle-ci a été démolie à la fin des années 80 pour construire le self du lycée. Or, de 1925 à 1950 ou 1970, cette chapelle a abrité l'Herbier de Roland Bonaparte avant qu'il ne soit transféré sur les quais à l'université des sciences Cl.Bernard, puis à la doua où il est actuellement. Pourquoi cette chapelle avait-elle été choisie pour conserver l'Herbier sur une durée si longue ? Qui en avait la responsabilité ? Y-a-t-il des traces de cette activité ? Dans quels types de sources peut-on trouver des renseignements pour reconstruire ces événements ? Merci.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 11/10/2007 à 09h06
Les collections de botanique constituées par le Prince Roland Napoléon au cours de sa vie sont issues de voyages, subventions aux naturalistes voyageurs, échanges (double de l’herbier Jordan par exemple) ou achats (notamment de collections complètes comme l’herbier de Rouy, auteur d’une Flore de France en 14 volumes). Son hôtel particulier de l’avenue d’Iena à Paris est dès lors "édifié avec la pensée de recevoir et de mettre en valeur ces collections, ainsi qu’une bibliothèque qui devait s’accroître jusqu’à devenir, avec ses 280.000 volumes, la plus importante qu’un particulier ait jamais possédée en France" et qui nécessite à elle seule quatre ou cinq personnes.
Les collections de botanique sont offertes à sa mort en 1924 au Museum national de Paris qui, faute de place pour pouvoir les conserver, est obligé de décliner l’offre. Elle accepte cependant un des plus précieux ensemble, celui consacré aux groupe des fougères, comprenant quelques collections remarquables telles celles du Dr Christ de Bâle (1908) ou du professeur Luerssen, de Leipzig (1910). La bibliothèque d’ouvrages est quant à elle léguée à la Société de Géographie.
Le reste des collections, comprenant l’herbier, son mobilier, ainsi qu’une petite collection d’ouvrages et brochures (1800 volumes), est offert par sa fille Marie Bonaparte, Princesse George de Grèce, au Service de botanique de la Faculté des Sciences de Lyon en juillet 1925. Jean Beauverie, professeur de botanique à la faculté de Lyon, en assura le déménagement (qui nécessita 20 wagons !) entre Paris et la chapelle désaffectée du Grand Séminaire.
A Lyon, le même problème de place disponible se posait pour accueillir les 8800 cartons de l’herbier, ce qui explique probablement l’aménagement du grand séminaire à cet effet, lieu auparavant encombré par les installations de la guerre. M. Faucheron en assura les fonctions de conservateur. Un local adapté sur le campus de la Doua ne sera construit qu’en 1973.
Divers renseignements sur la constitution de cette collection et son transfert au Grand Séminaire peuvent être trouvés dans :
- Trois mécènes de la botanique : Benjamin Delessert, Edmond Boissier, Prince Roland Bonaparte, par Jean Beauverie, Paris, Rey, 1931.
L'ouvrage est accompagné de quelques plans montrant la disposition et l'organisation des galeries de botanique au sein du Grand séminaire.
- "200 ans de collections à l'Université Claude Bernard", n° hors série de la revue Isotopes, octobre 1997.
Si nécessaire votre recherche peut être complétée dans le presse régionale (Le Progrès, Le Salut Public, Lyon-Républicain, Le Nouvelliste, pour ne citer que les plus importants), dans les comptes-rendus du Bulletin municipal de Lyon (notamment pour les années 1924-1926), ou dans les bulletins des sociétés savantes lyonnaises (nous pensons notamment aux Annales de la Société linnéenne de Lyon et des Société botanique de Lyon, Société d'anthropologie et de biologie de Lyon réunies)
DANS NOS COLLECTIONS :
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