Question d'origine :
Je recherche des informations relatives à la naissance de le raviole et du métier de ravioleuse.
J'ai déjà beaucoup d'informations, mais je cherche précisément des informations qui parleraient de la naissance de la raviole à EYMEUX (village du nord-drôme) aux alentous de 1860 à l'hôtel Girard. Nous savons que des bûcherons piémontais avaient fait une halte à Eymeux, et que de là serait née la raviole...
Merci
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 30/08/2007 à 08h41
Les ravioles, appelées également « oreilles d’âne », comptent parmi les spécialités dauphinoises. Petits carrés fondants après cuisson, elles sont fourrées au fromage et au persil dans le nord-est de la Drôme et la partie limitrophe de l’Isère mais on en trouve de nombreuses variantes : aux pommes de terre et épinard dans le Trièves, aux pommes de terre et oignons, …
L’ouvrage Rhône-Alpes : produits du terroir et recettes traditionnelles donne l’historique de cette spécialité, qui doit son nom à son cousin italien, le ravioli, existant depuis le XIIIème siècle. « Le terme de ravioli renvoie à l’action de replier la pâte autour de la farce ». L’influence de la cuisine italienne se manifeste déjà à l’époque et au XVIIème siècle, Nicolas Chabot mentionne le dauphinois «
La raviole, de fabrication jusque là artisanale, se professionnalise grâce à ces femmes qui mettent la « main à la pâte » et proposent leur savoir-faire de fermes en maisons. Les
Il existait également des compétitions de villageoises qui s’affrontaient dans l’élaboration de ces carrés. Le métier de ravioleuse disparaît peu à peu quand Emile Truchet met au point la première machine à raviole en 1930, invention qui précède l’intensification de leur industrialisation dans les années 1960 (Voyage gourmand en Rhône-Alpes ).
D’autres sources nous informent sur la raviole mais aucune ne mentionne le village d’Eymeux, hormis Quid.fr qui reste cependant laconique.
L’influence de bucherons italiens venus travailler en Dauphiné est reprise mais l’origine autochtone de la « raviola », mentionnée fin XVème siècle, est également revendiquée : « sans doute un aliment de carême et dont la tradition est surtout restée vivace dans le pays du Royans » (Les gourmandises du terroir : Dauphiné-Isère).
Enfin, René Fonvieille, dans La cuisine dauphinoise à travers les siècles situe l’inflence italienne lors des passages de soldats au XVIème siècle : « les ravioles ont vraisemblablement été importées en Dauphiné, lors des guerres du XVIème qui faisaient traverser le pays par des soldats revenant d’Italie, où ils s’étaient habitués aux pâtes traitées de nombreuses façons. Il ne faut pas s’étonner que les recettes soient, actuellement encore, très variées. Chaque région du Dauphiné a eu des informateurs qui avaient guerroyé dans des endroits différents de la péninsule ».
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