Eglise Villemanzy, Lyon 5ème arrdt
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 18/12/2006 à 13h32
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Question d'origine :
je souhaiterai connaître l'histoire de cette église située à Lyon 25 montée st sébastien et plus particulièrement depuis quand elle a cessé d'être affectée au culte catholique.
notre question précise est donc:
un arreté de déclassement de cette église a t-il été pris et oui à quelle date?
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 20/12/2006 à 12h23
Un petit nombre de documents traite du sujet particulier de l’évolution de la fonction du bâtiment qui se trouve montée Saint-Sébastien.
Cet extrait émane d’un passage d’une page web consacré au couvent dans le numéro d’une revue en ligne de la « Paroisse des pentes de la Croix Rousse, Saint-Polycarpe » : « BONNE NOUVELLE DES PENTES », petit bulletin paroissial de communication de décembre 2003 .
Ce résumé ou cette remarque a le mérite d’être courte et explicite. Ce couvent dont l’histoire débute au début du XVIIe siècle, semble-t-il, est ponctué par les évolutions et les révolutions de l’Histoire de France.
Ce lieu a cessé d’être affecté au culte catholique avec la Révolution française de 1789, et le choix révolutionnaire s'est tourné vers des réponses les plus pragmatiques pour l'époque.
Nous n’avons pas trouvé un nombre important d’ouvrages consacrés à ce couvent et à cet ordre religieux des
Les ouvrages les plus importants traitant de ce sujet sont ceux-ci principalement :
Martin, J-B, Jean Baptiste, Histoire des églises et chapelles de Lyon, Tome 1, ancienne librairie roux, H. Lardanchet, éditeur, Lyon, 1906.
Jacquemin, Louis, Histoire des églises de Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en-velin, Bron, Vénissieux, Saint-Fons
Abbé Vachet, Les anciens couvents de Lyon, librairie et imprimerie emmanuel vitte, 1895
Ce livre consacre un chapitre entier aux
Ce même jour on procéda à l’élection d’une supérieure et d’une économe ; la sœur Ferroussat fut élue supérieure, et la soeur Peillon, la cadette, économe, lesquelles, avec l’officier municipal Antoine Nivière-Chol, pour se rendre compte du nombre des religieuses Berrnardines : elles ne sont plus que six, la sœur Jeanne-Marie Maurier étant décédée l’année précédente. Mais l’oraage, contenu un moment, se déchaîna ; les Bernardines durent quitter leur maison, qui fut vendue ensuite comme bien national. Les Bernardines cessent d’exister l’année même où, d’après les conventions mentionnées plus haut, elles auraient disparu.
La place des Bernardines, avant la Révolution, était écrasée par les hautes murailles des fortifications. L’abbé Rozier conçut l’idée de l’embellir par une plantation d’arbres, et il obtint qu’on démolît les murailles jusqu’à la simple hauteur d’un parapet. Chacun put jouir alors d’une vue splendide et d’une promenade charmante. Aussi cette place était elle très fréquentée des habitants du quartier. »
In la Revue « Le Crocodile » et « Albums du Crocodile, supplément au crocodile »
Cependant, il existe un ouvrage qui touche spécifiquement à votre problématique et que vous pouvez consulter à la
Le numéro de 1943 porte le titre :
Les différents chapitres sont :
-Les couvents lyonnais des pentes de la Croix-Rousse, -Les filles de Saint-Elisabeth, -Le monastère de la Balme de Saint-Clair, -La recluserie Saint-Sébastien, -Le nouveau couvent, -La Révolution, -Le couvent devenu caserne, -L’hôpital des Colinettes, -Un souvenir de Sainte Elisabeth de Hongrie, -Quelques souvenirs du vieux monastère.
Dans le chapitre Révolution, on trouve ceci :
En 1791, le 2 janvier, quand les officiers municipaux se présentèrent aux Colinettes pour proposer aux filles de Sainte-Elisabeth de choisir entre la vie religieuse et la vie séculière, quarante-trois professes constituaient la communauté. Toutes demandèrent à poursuivre la vie commune.
L’abbé Jean Boucharlat, troisième aumônier, continua d’assurer son service aux Colinettes jusqu’aux derniers jours de septembre 1792. il devait être guillotiné aux Terreaux le 12 janvier 1794 comme « fanatique ».
Dans la collection des brefs de vente des biens nationaux passés devant le district de Lyon le numéro 89 concerne la maison, le jardin et la chapelle Saint6sébastien, provenant des religieuses de Sainte-Elisabeth. Le procès-verbal d’expertise, qui est conservé ne fait pas mention d’une crypte.
Au début d’octobre 1792 nouvelle intervention des représentants du pouvoir auprès des Colinettes pour obtenir prestation du serment constitutionnel.
Elles le refusèrent toutes avec horreur et indignation. En conséquence la force armée les chassa de leurs murs. Ce fut à l’époque des vendanges : la récolte était mûre et prête à ramasser. Leurs persécuteurs en firent leur profit. […]
En 1791, Jean-François Laurencin, marchand de soies demeurant à la Grand’Côte, acheta pour 13.200 livres une maison de la rue des Fantasques contiguë au couvent et où était logé l’aumônier. Bertrand, teneur de livres, acheta pour 14.350 livres la chapelle Saint-Sébastien et son jardin.
Le monastère demeura propriété de la nation.
Il fut caserne pendant le siège de Lyon. Une batterie fut installée sur la terrrasse. Elle croisait ses feux avec ceux des batteries conventionnelles postées dans la plaine de la Tête-d’Or et aux arrières du pont Morand. […]
Sous la Restauration, le comte de Vaubois fut pair de France et reçut du roi Louis XVIII la croix de Saint-Louis. Dans le voisinage des Colinettes, se déroula un des derniers épisodes du siège. Avant la sortie sur Vaise et le Mont d’Or, dans une cave de la montée Saint-Sébastien, un groupe de défenseurs entendit une messe célébrée sur un autel de tambours.
Par la suite, la chapelle Saint-Sébastien fut démolie, les terrains au nord du couvent furent vendus et morcelés. On y traça des rues. On y édifia des maisons de rapport.
• Le couvent devenu caserne
En thermidor de l’an IV le monastère devint définitivement caserne. Il devait conserver cette affectation pendant la première moitié du dix-neuvième siècle. Des notes laissées par des lyonnais du Second Empire rappellent le temps où les casernes des Colinettes et du Bon-Pasteur hébergeaient tantôt un bataillon d’infanterie, tantôt un bataillon de chasseurs à pied. Toutes les traces de cette affectation n’ont d’ailleurs pas disparu des Colinettes.
[…] »
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