Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche des informations sur l'histoire de la construction des immeubles de la croix-rousse particulièrement le plateau et la rue d'Austerlitz ou j'habite depuis peu. Je suis intéréssé partuculièrement par la période des canuts.
D'avance merci.
Cordialement,
Doud
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 16/06/2004 à 13h58
La rue d’Austerlitz, située dans le 4ème arrondissement de Lyon – La Croix-Rousse - va de la rue du Mail à la place Bellevue. Elle est toute proche de la rue Dumenge. C’est dans ce quartier que se situe un lotissement - le Clos Dumenge – qui dès 1812 offre des immeubles-ateliers spécialement conçus pour les tisseurs.
Dans 95% des cas, les immeubles du Clos Dumenge sont commandités par un propriétaire unique : rentier, professionnel du bâtiment… Ces propriétaires résident surtout à Lyon et font parfois édifier des immeubles imposants. Certains sont aussi des soyeux du quartier des Capucins… Les autres constructions de ce clos (5%) sont élevées par des groupes de personnes exerçant surtout la profession de tisseurs (dénommés « fabricants » dans les recensements), d’ouvriers en soie… La modestie des ressources financières de certains commanditaires ou la volonté délibérée des marchands- fabricants de bâtir « des immeubles occupés par des ateliers dirigés seulement par des contremaîtres » explique l’uniformité et la nudité des façades… Toutefois, l’accueil des métiers à tisser impose aux propriétaires des contraintes techniques. Le tissage nécessitant un éclairage important, de préférence peu coûteux, la lumière naturelle doit être utilisée au maximum. De grandes ouvertures sont donc prévues ainsi que des hauteurs sous plafond élevées pour y loger les métiers… Le métier en bois (2 mètres de haut), surmonté de la mécanique (1,80-1,90 mètre pour une Jacquard) impose des pièces de 3,90 à 4 mètres de hauteur ainsi que des plafonds à la française permettant de caler l'ensemble contre les poutres pour éviter les vibrations… L’appartement le plus courant [situé du 1er au 4ème étage] n’a qu’une ou deux pièces. Les trois pièces et plus se raréfient et servent de logements aux propriétaires–rentiers résidant sur place ou de locaux commerciaux, artisanaux ou d’un usage particulier (huit pièces pour une école, par exemple). Le bas de l’immeuble-atelier type comporte souvent des petites boutiques, des commerces de premières nécessité avec une pièce servant de logement…
Extrait de l'article de Josette Barre Soierie lyonnaise et habitat.
Vous trouverez d'autres informations concernant votre quartier dans l'ouvrage de Jean Pelletier Connaître son arrondissement, le 4ème. Charles Delfante, dans son ouvrage 100 ans d'urbanisme à Lyon consacre un article aux mutations récentes subies par votre quartier.
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