Déviation de météorites

Réponse du service Guichet du Savoir

Dangers potentiels pour notre planète, les astéroïdes sont surveillés sans relâche par les guetteurs du ciel. Témoins précieux de la naissance du Système solaire, ils sont la destination privilégiée de missions spatiales. Les astéroïdes effraient et fascinent...
Heureusement les risques sont extrêmement faibles. Selon les statistiques établies par les géologues, un objet de 1 km s’écrase sur Terre tous les 100 000 ans environ, un de type “Toungouska” tous les quelques siècles. Mais il s’agit de moyennes, qui ne permettent évidemment pas de prévoir la date du prochain impact. La seule solution est de surveiller le ciel, pour détecter le plus grand nombre possible de NEO (Near Earth Objects), ces astéroïdes dont la trajectoire risque, un jour, de croiser celle de la Terre. Une course contre la montre, menée pour l’essentiel aux États-Unis. Ailleurs, la menace céleste n’est guère mobilisatrice, malgré les efforts de scientifiques, comme Duncan Steel, qui tirent la sonnette d’alarme.
Les planétologues, eux, sont à la fête : une armada de missions s’apprête à partir à la rencontre des astéroïdes. Feront-elles aussi bien que Near ? La sonde américaine, “pilotée” par l’audacieux Robert Farquhar, a terminé sa mission vers l’astéroïde Éros le 12 février dernier par un succès éclatant… et un atterrissage surprise. Un beau cadeau pour le 200e anniversaire de la découverte du premier astéroïde, Cérès, par l’Italien Giuseppe Piazzi. Mais aujourd’hui, on connaît encore bien mal ces témoins de la genèse du Système solaire. Leurs composition, densité, structure interne, restent encore mystérieuses. Ces informations seraient pourtant précieuses pour s’en protéger. Car si l’un d’entre eux devait inéluctablement entrer en collision avec notre planète, la seule solution serait d’aller le bousculer pour qu’il dévie de sa trajectoire. Mais faute de recherche dans le domaine, aucune solution réaliste n’est actuellement disponible.
Sommes-nous donc impuissants devant la menace ? Non, répondent les guetteurs du ciel, à condition de renforcer les moyens d’observation pour découvrir rapidement un maximum de NEO. Car si les télescopes de Linear, Neat et autres Spacewatch font des prouesses, leur rythme de détection d’astéroïdes est encore insuffisant. Et bon nombre de ces voyageurs discrets (et parfois inquiétants) du Système solaire manquent à l’appel.
Extrait de l'article "Astéroïdes : La grande traque" de Jean-François Haït dans Ciel&espace.fr de déc. 2001.

Cependant, on trouve sur Astrosurf quelques scenarii de défense contre les astéroïdes, ex. :
- Un rayon laser pourrait chauffer une partie de l'objet jusqu'à ce que les pressions internes le fragmentent
- Des charges explosives multiples pourrait dévier l'objet de sa trajectoire ou le détruire s'il est de petite taille.
- Une voile solaire convergeant la lumière solaire pourrait lentement repousser l'objet, le forçant à changer de trajectoire (nous supposons que c'est à cette méthode que vous faites allusion quand vous parlez de "moteur à panneau solaire").
On trouve hélas peu d'informations sur cette méthode dans les sites officiels car elle paraît avoir été plus ou moins abandonnée, selon ce site perso
"Le devier grâce a une voile solaire: en effet celle-ci en convergeant la lumière solaire, pourrait repousser lentement l'objet céleste, le forçant ainsi à changer de trajectoire. mais ce scénario a été abandonné car il faudrait concevoir des voiles de 100km d'envergure pour déplacer un météoroïde de quelques mètres de diamètre"

Cependant il faut mentionner qu'une première voile solaire à été lancée le 21 juin dernier depuis un sous-marin russe via une fusée construite à partir d'un missile balistique militaire SS-N-18. Malheureusement l'opération est un échec et on a depuis plus aucune nouvelle de l'engin. D'une masse de 110 kilogrammes, la voile solaire est composée de huit pétales triangulaires qui, déployés, forme une voile circulaire de 30 mètres de diamètre et de 600 mètres carrés de superficie. Le principe de la voile solaire est de profiter de la légère pression exercée par le soleil sur ses voiles pour se déplacer. La pression est créée par les impacts des protons, électrons et noyaux d'hélium qui constituent le vent solaire. Cette très légère poussée est suffisante pour déplacer un objet dans l'espace. Les experts de la Nasa ont fournis les données scientifiques, mais c'est la "Planetary Society" de Pasadena et les "Cosmos Studios", une compagnie productrice de documentaires, qui avait financé l'opération.
source : Generation MP3

Voir aussi :
- Université de Sherbrooke
- Comete.online
- imcce (institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides)