Question d'origine :
quelles idées défendaient respectivement les montagnards et les jacobins pendant la révolution française ? où étaient-ils placés à l'assemblée ?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 24/08/2005 à 07h44
Le club des Jacobins est une société politique formée dès mai 1789 à Versailles sous le non de club breton par les députés bretons aux Etats généraux. Son titre officiel fut celui de Société de Société des amis de la constitution. Le club se ralliait d’abord au programme modéré de monarchie constitutionnelle. Mais le fuite de Louis XVI à Varennes provoqua une scission des modérés qui fondèrent le Club des feuillants. L’autre partie, qui, avec Robespierre et Pétion, s’orienta résolument vers les principes démocratiques. Durant la Législative, les Girondins firent partie du club mais s’en retirèrent en sept. 1792. Le club des Jacobins fut sous la Convention l’âme de la Montagne ; on y discutait à l’avance les questions qui devaient être soumises à l’Assemblée, on y préparait les nominations et les résolutions. La mort du roi, la chute des Girondins, l’établissement de la Terreur furent en grande partie l’œuvre des Jacobins. Ceux-ci devinrent le principal auxiliaire du Comité de salut public, lequel invita la société à lui désigner les citoyens les plus aptes à remplir les fonctions publiques.
Les montagnards : nom donné par des journalistes, d’abord par dérision, à des députés de la Législative connus pour leurs opinions extrémistes et qui siégeaient sur les bancs les plus élevés de l’assemblée. Ils ne formèrent jamais un groupe politique homogène et organisé. Leur recrutement social était, au fond, le même que celui des Girondins ; ils n’avaient pas de programme économique et social et ne songeaient nullement à supprimer la propriété ; ils représentaient, au contraire, la moyenne bourgeoisie d’acquéreurs de biens nationaux , dont la fortune était désormais liée à celle de la Révolution. Mais à la différence des Girondins, les Montagnards, lors des élections à la Convention, bénéficièrent surtout des suffrages parisiens. D’abord peu nombreux, ils furent amenés à s’appuyer sur les sections parisiennes et les clubs pour intimider leurs adversaires, et à adopter certaines revendications populaires.
Source : Le petit Mourre : dictionnaire de l’Histoire
De très nombreux ouvrages nous renseignent sur ces groupes :
* Dictionnaire critique de la Révolution francaise. Les Montagnards (p. 404 à 416) et le Jacobinisme (p.751 à 761)
* Histoire et dictionnaire de la Révolution française
Etc...
Sur Internet :
Montagnards :
Les acteurs de la Révolution
* Le nom de "Montagne" est employé pour la première fois par des journalistes pour désigner un groupe de députés de la Législative reconnus pour leurs opinions radicales et qui occupent les bancs situés en hauteur à l'Assemblée. Bien qu'issus de la moyenne bourgeoisie, ils n'hésitent pas à s'appuyer sur les masses populaires pour promouvoir leur idéal républicain et démocratique. Ils animent les clubs parisiens des Jacobins et des Cordeliers. Leurs idées trouvent écho dans plusieurs journaux de la capitale, dont L'Ami du peuple de Marat et Le Père Duchênes d'Hébert.
* Le mot Montagnards apparaît au début de la Révolution et désigne d'abord un groupe d'hommes influents, et non un parti politique. (Académie de Strasbourg)
Les Jacobins et le jacobinisme
*Le jacobinisme fait partie des concepts problématiques de la Révolution française, on ne peut comprendre cette période si l'on n'étudie pas ce qu'était le jacobinisme, qui furent les Jacobins et quelles furent leurs actions. Plus tard, et aujourd'hui encore, le jacobinisme renvoie à une conception centralisatrice de la République française, faisant de Paris le lieu essentiel d'exercice du pouvoir. (Wikipédia)
L’emplacement de chaque groupe pendant la Convention était le suivant :
La nouvelle assemblée sortit des urnes en septembre 1792 dans un climat de passion surexcitée : la France était envahie, le massacre dans les prisons ensanglantaient le pays. A Paris, la tumultueuse Commune imposait ses candidats. Les 749 élus, presque tous d'origine "bourgeoise", se regroupèrent selon leurs affinités : à droite, se tenaient les girondins ( appelés alors Brissotins, du nom d'un des plus connus, Brissot ), élus de la province, au nombre d'environ 260. A gauche, les montagnards, qui seront bientôt quelque 300, ainsi nommés parce qu'ils occupaient les gradins élevés de la salle et dont les principaux membres - tels Danton, Robespierre et Marat - avaient été élus par Paris ; enfin, au centre, la Plaine comprenait une grande quantité de modérés ou d'opportunistes.
Source : La Convention 1792-1795 (site perso)
La Convention compte sept cent quarante - neuf députés. De son propre choix, la Gironde s'est placée sur les bancs de la droite […] De son propre choix, la Gironde s'est placée sur les bancs de la droite […] A gauche, en face d'elle, la Montagne se groupe autour des élus de Paris. Le centre, ou Plaine, ou Marais, génériquement lâche, et en qui pourtant réside la majorité - il dispose de plus de quatre cents voix.
Source : La Convention proclame la République - Girondins contre Montagnards
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