Culotte pour les règles
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/06/2020 à 15h10
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Question d'origine :
On nous parle de plus en plus des culottes de règle. De même ce produit est de plus de plus utilisé par des femmes. Les marques ne cessent de vanter les bienfaits ces culottes.
Sur un article par exemple, on dit qu'elles peuvent absorber dix fois plus que les tampons ou les coupes menstruelles ordinaires.
Quand on porte une culotte menstruelle on peut vaquer librement à ces occupations.
Ma question est de savoir si ces culottes de règles sont vraiment sans danger pour la santé. Il y a pas très longtemps on nous parlait de Le syndrome du choc toxique.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 16/06/2020 à 08h30
Bonjour,
Commençons par quelques précisions sur le syndrome du choc toxique.
« Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique ?
Le syndrome du choc toxique est provoqué par les toxines libérées par certaines souches de bactéries courantes, et notamment les bactéries S. aureus, qui représentent un cinquième des staphylocoques dorés et qui produisent des toxines TSST-1. Ces toxines, une fois dans l’organisme, vont s’attaquer à différents organes comme le foie, les reins ou les poumons, et plonger la patiente dans un état d’extrême faiblesse.
On parle de choc toxique lié aux règles puisque certains produits menstruels comme le tampon ou la coupe menstruelle entraînent la stagnation du sang dans le vagin. Un environnement favorable à la multiplication de cette bactérie. Les bactéries vont produire des toxines dangereuses qui vont entrer dans la circulation sanguine. « Certaines femmes sont porteuses du staphylocoque doré, une bactérie qui n’est normalement pas dangereuse », explique au micro de LCI le Dr Gérard Lina, biologiste médical au CHU de Lyon. « Mais porter un tampon de manière prolongée peut la 'bloquer' au niveau du vagin. Alors, elle se multiplie et produit des toxines dangereuses », qui entreront dans la circulation sanguine et atteindront les organes. »
Source : passeportsante.net
Contrairement au tampon ou à la coupe menstruelles, la culotte et les serviettes hygiéniques n’entraînent pas de stagnation du sang dans le vagin. Ce type de protection ne vous expose donc pas au syndrome du choc toxique.
Notons qu’en dehors du syndrome du choc toxique, 60 millions de consommateurs pointe du doigt les tampons et serviettes hygiéniques jetables, qui contiennent très souvent des traces de glyphosate et de phtalate :
« Trois ans après la première enquête qui révélait la présence de pesticides dans les tampons et serviettes hygiéniques, 60 millions de consommateurs a décidé de refaire des analyses pour faire le point sur la situation. Résultat : des traces de glyphosate, cet herbicide classé « cancérigène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer, ont été retrouvées dans quatre références (Nana et Tampax) dont deux « bio » (JHO et Natracare).
Pire encore, l'enquête révèle la présence de phtalate, « suspecté par l'Agence européenne officielle en charge des substances chimiques de pouvoir altérer la fertilité (...), le DEHP fait partie des phtalates les plus préoccupants », selon le magazine.
Quatre serviettes de marques analysées en contiennent (Vania, Always, Siempre et Saforelle) alors que la substance n'avait pas été détectée en 2016, lors de la précédente étude.
Quels sont les risques réels d’une exposition prolongée à ce type de protections hygiéniques ?
En juillet dernier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publiait un rapport détaillé affirmant que les substances chimiques identifiées dans les protections hygiéniques sont « sans risques ». Elles s’y trouvent « en très faible concentration » et dans des taux inférieurs aux seuils sanitaires.
Pour le magazine, « cet avis n'est pas totalement rassurant » puisque les seuils sanitaires, « quand ils existent », «n'ont pas été établis pour une exposition via la vulve ou la muqueuse vaginale » et que « les experts de l’Agence reconnaissent que "les calculs de risque effectués ne prennent pas en compte les perturbateurs endocriniens et les effets sensibilisants [allergisants] cutanés"».
60 millions de consommateurs estime donc que « les contaminations par des résidus de molécules à risque persistent ». Mais il reste difficile d'affirmer leurs conséquences à long terme sur la santé des femmes. »
Source : ouest-france.fr
Le même article conclut que les serviettes hygiéniques lavables et culottes menstruelles sont, a priori, les protections les plus sûres :
« Quelles sont les protections hygiéniques les moins dangereuses à utiliser ?
Les serviettes hygiéniques lavables et culottes menstruelles semblent être les protections les plus sûres puisqu'à priori, elles ne contiendraient pas de produits chimiques contrairement à certains tampons et serviettes jetables. Elles présentent également un autre avantage non négligeable : elles suppriment tout risque de syndrôme du choc toxique (SCT), cette maladie rare mais potentiellement très grave qui se développe quand le dispositif intravaginal est laissé trop longtemps à l’intérieur du vagin.
Par ailleurs attention à ne pas dramatiser, le syndrôme du choc toxique est un risque réel mais rare. Il ne faut pas non plus l'associer à la présence de résidus toxiques qui est une autre problématique. Le professeur Gérard Lina, médecin au centre national de référence des staphylocoques des Hospices Civils de Lyon, indique qu’on estime qu'environ 100 femmes par an en France sont prises en charge dans les hôpitaux pour des chocs toxiques sur environ 20 millions de femmes réglées.
Le microbiologiste explique que « les chocs toxiques se développent la plupart du temps chez des jeunes filles de moins de 17 ans. Le problème vient du manque d’éducation sur les conditions d’utilisations des tampons ou tout autre dispositif intravaginal ».
« Malheureusement les règles d’hygiène liée à l’utilisation des tampons ne sont pas enseignées à l’école. Elles sont pourtant simples : se laver les mains avant et après utilisation, ne pas garder le tampon plus de six à huit heures maximum, ne pas dormir avec », insiste-t-il.
Pour les coupes menstruelles, le professeur préconise les mêmes règles d'hygiène que pour un tampon avec cette spécificité en plus : « il faudrait que les femmes aient une cup de rechange car il faut les stériliser ou les faire bouillir avant de les réutiliser. Rincer simplement la coupe menstruelle ne suffit pas à éliminer toutes les bactéries ». »
Source : ouest-france.fr
En revanche, l’affirmation selon laquelle la culotte menstruelle serait 10 fois plus absorbante que le tampon est fausse !
« La culotte menstruelle : pour quels flux ?
Comme c’est quelque chose de nouveau, la culotte menstruelle nécessite une petite période d’apprentissage. Cependant, la gynécologue estime que « la culotte menstruelle est bien pour les règles peu abondantes, comme celles sous pilule, ou pour la nuit pour les femmes qui saignent peu. En revanche, ce peut être plus compliqué pour les femmes qui ont des règles abondantes ou hémorragiques. »
Ce que confirme Sokona Martin, créatrice de So’Cup : « La culotte menstruelle est idéale pour les flux légers à normaux. Au-delà, on peut porter le modèle ‘nuit’ dont le fond est doublé et qui protège 6 à 8 heures maximum. »
Culotte menstruelle : quelle capacité d’absorption ?
Selon les marques, les culottes menstruelles sont confectionnées en coton (qui peut être issu de l’agriculture biologique), en bambou, en nylon. Elles existent, toujours selon les marques, de la taille 34 au 48 ou de XS à XXL.
Leur capacité d’absorption équivaut environ à deux tampons de flux abondant .
« La culotte menstruelle ne doit pas être portée plus de 12 heures, conseille Sokona Martin, pour éviter la prolifération de bactéries, et sinon dès que l’on ressent une sensation d’humidité. » »
Source : Tout savoir sur la culotte menstruelle, santemagazine.fr
Dans un autre article, la gynécologue Odile Bagot indique que la culotte menstruelle « a une absorption équivalente à trois voire cinq tampons », pour les modèles prévus pour les flux importants.
Source : Culotte pour règles : pour qui et comment l'utiliser ? sante.journaldesfemmes.fr
D’autres articles à consulter sur le même sujet :
- Quelles protections hygiéniques sont les plus sûres ? santemagazine.fr
- 4 erreurs à ne pas commettre avec les produits d'hygiène menstruelle, santemagazine.fr
- On a testé la culotte menstruelle, topsante.com
- Culotte menstruelle : comment ça s'utilise la culotte de règles ? topsante.com
- Culotte menstruelle : une bonne alternative aux serviettes hygiéniques et aux tampons ? femmeactuelle.fr
Bonne journée.
Commençons par quelques précisions sur le syndrome du choc toxique.
« Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique ?
Le syndrome du choc toxique est provoqué par les toxines libérées par certaines souches de bactéries courantes, et notamment les bactéries S. aureus, qui représentent un cinquième des staphylocoques dorés et qui produisent des toxines TSST-1. Ces toxines, une fois dans l’organisme, vont s’attaquer à différents organes comme le foie, les reins ou les poumons, et plonger la patiente dans un état d’extrême faiblesse.
On parle de choc toxique lié aux règles puisque certains produits menstruels comme le tampon ou la coupe menstruelle entraînent la stagnation du sang dans le vagin. Un environnement favorable à la multiplication de cette bactérie. Les bactéries vont produire des toxines dangereuses qui vont entrer dans la circulation sanguine. « Certaines femmes sont porteuses du staphylocoque doré, une bactérie qui n’est normalement pas dangereuse », explique au micro de LCI le Dr Gérard Lina, biologiste médical au CHU de Lyon. « Mais porter un tampon de manière prolongée peut la 'bloquer' au niveau du vagin. Alors, elle se multiplie et produit des toxines dangereuses », qui entreront dans la circulation sanguine et atteindront les organes. »
Source : passeportsante.net
Contrairement au tampon ou à la coupe menstruelles, la culotte et les serviettes hygiéniques n’entraînent pas de stagnation du sang dans le vagin. Ce type de protection ne vous expose donc pas au syndrome du choc toxique.
Notons qu’en dehors du syndrome du choc toxique, 60 millions de consommateurs pointe du doigt les tampons et serviettes hygiéniques jetables, qui contiennent très souvent des traces de glyphosate et de phtalate :
« Trois ans après la première enquête qui révélait la présence de pesticides dans les tampons et serviettes hygiéniques, 60 millions de consommateurs a décidé de refaire des analyses pour faire le point sur la situation. Résultat : des traces de glyphosate, cet herbicide classé « cancérigène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer, ont été retrouvées dans quatre références (Nana et Tampax) dont deux « bio » (JHO et Natracare).
Pire encore, l'enquête révèle la présence de phtalate, « suspecté par l'Agence européenne officielle en charge des substances chimiques de pouvoir altérer la fertilité (...), le DEHP fait partie des phtalates les plus préoccupants », selon le magazine.
Quatre serviettes de marques analysées en contiennent (Vania, Always, Siempre et Saforelle) alors que la substance n'avait pas été détectée en 2016, lors de la précédente étude.
Quels sont les risques réels d’une exposition prolongée à ce type de protections hygiéniques ?
En juillet dernier, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publiait un rapport détaillé affirmant que les substances chimiques identifiées dans les protections hygiéniques sont « sans risques ». Elles s’y trouvent « en très faible concentration » et dans des taux inférieurs aux seuils sanitaires.
Pour le magazine, « cet avis n'est pas totalement rassurant » puisque les seuils sanitaires, « quand ils existent », «n'ont pas été établis pour une exposition via la vulve ou la muqueuse vaginale » et que « les experts de l’Agence reconnaissent que "les calculs de risque effectués ne prennent pas en compte les perturbateurs endocriniens et les effets sensibilisants [allergisants] cutanés"».
60 millions de consommateurs estime donc que « les contaminations par des résidus de molécules à risque persistent ». Mais il reste difficile d'affirmer leurs conséquences à long terme sur la santé des femmes. »
Source : ouest-france.fr
Le même article conclut que les serviettes hygiéniques lavables et culottes menstruelles sont, a priori, les protections les plus sûres :
« Quelles sont les protections hygiéniques les moins dangereuses à utiliser ?
Les serviettes hygiéniques lavables et culottes menstruelles semblent être les protections les plus sûres puisqu'à priori, elles ne contiendraient pas de produits chimiques contrairement à certains tampons et serviettes jetables. Elles présentent également un autre avantage non négligeable : elles suppriment tout risque de syndrôme du choc toxique (SCT), cette maladie rare mais potentiellement très grave qui se développe quand le dispositif intravaginal est laissé trop longtemps à l’intérieur du vagin.
Par ailleurs attention à ne pas dramatiser, le syndrôme du choc toxique est un risque réel mais rare. Il ne faut pas non plus l'associer à la présence de résidus toxiques qui est une autre problématique. Le professeur Gérard Lina, médecin au centre national de référence des staphylocoques des Hospices Civils de Lyon, indique qu’on estime qu'environ 100 femmes par an en France sont prises en charge dans les hôpitaux pour des chocs toxiques sur environ 20 millions de femmes réglées.
Le microbiologiste explique que « les chocs toxiques se développent la plupart du temps chez des jeunes filles de moins de 17 ans. Le problème vient du manque d’éducation sur les conditions d’utilisations des tampons ou tout autre dispositif intravaginal ».
« Malheureusement les règles d’hygiène liée à l’utilisation des tampons ne sont pas enseignées à l’école. Elles sont pourtant simples : se laver les mains avant et après utilisation, ne pas garder le tampon plus de six à huit heures maximum, ne pas dormir avec », insiste-t-il.
Pour les coupes menstruelles, le professeur préconise les mêmes règles d'hygiène que pour un tampon avec cette spécificité en plus : « il faudrait que les femmes aient une cup de rechange car il faut les stériliser ou les faire bouillir avant de les réutiliser. Rincer simplement la coupe menstruelle ne suffit pas à éliminer toutes les bactéries ». »
Source : ouest-france.fr
En revanche, l’affirmation selon laquelle la culotte menstruelle serait 10 fois plus absorbante que le tampon est fausse !
« La culotte menstruelle : pour quels flux ?
Comme c’est quelque chose de nouveau, la culotte menstruelle nécessite une petite période d’apprentissage. Cependant, la gynécologue estime que « la culotte menstruelle est bien pour les règles peu abondantes, comme celles sous pilule, ou pour la nuit pour les femmes qui saignent peu. En revanche, ce peut être plus compliqué pour les femmes qui ont des règles abondantes ou hémorragiques. »
Ce que confirme Sokona Martin, créatrice de So’Cup : « La culotte menstruelle est idéale pour les flux légers à normaux. Au-delà, on peut porter le modèle ‘nuit’ dont le fond est doublé et qui protège 6 à 8 heures maximum. »
Culotte menstruelle : quelle capacité d’absorption ?
Selon les marques, les culottes menstruelles sont confectionnées en coton (qui peut être issu de l’agriculture biologique), en bambou, en nylon. Elles existent, toujours selon les marques, de la taille 34 au 48 ou de XS à XXL.
« La culotte menstruelle ne doit pas être portée plus de 12 heures, conseille Sokona Martin, pour éviter la prolifération de bactéries, et sinon dès que l’on ressent une sensation d’humidité. » »
Source : Tout savoir sur la culotte menstruelle, santemagazine.fr
Dans un autre article, la gynécologue Odile Bagot indique que la culotte menstruelle « a une absorption équivalente à trois voire cinq tampons », pour les modèles prévus pour les flux importants.
Source : Culotte pour règles : pour qui et comment l'utiliser ? sante.journaldesfemmes.fr
D’autres articles à consulter sur le même sujet :
- Quelles protections hygiéniques sont les plus sûres ? santemagazine.fr
- 4 erreurs à ne pas commettre avec les produits d'hygiène menstruelle, santemagazine.fr
- On a testé la culotte menstruelle, topsante.com
- Culotte menstruelle : comment ça s'utilise la culotte de règles ? topsante.com
- Culotte menstruelle : une bonne alternative aux serviettes hygiéniques et aux tampons ? femmeactuelle.fr
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