Question d'origine :
Bonjour, j'entame des études d'anthropologie et vous contacte pour obtenir des conseils vis-à-vis de cette formation. Sauriez-vous quels métiers et structures (associations, centres culturels...) font appel ou désireux de la venue d'anthropologues ? Plus spécifiquement, dans quels environnements en France des anthropologues sont sollicités pour répondre aux problématiques des étrangers installés en France. Quel type de formation est recommandée de coupler pour intervenir auprès d'eux ? Enfin, quels sont les lieux de stages les plus bénéfiques pour l'obtention d'une reconnaissance dans la discipline ?
Merci par avance pour votre réponse, je viens à vous, car beaucoup de personnes ont été très contentes de votre aide.
Bonne journée
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/06/2020 à 08h55
Bonjour,
Parmi les différents débouchés offerts par des études d'anthropologie (recherche et enseignement, mais aussi métiers du patrimoine, de la culture, du livre et de l'édition, aide humanitaire, audiovisuel ...) vous semblez vous dirigez plutôt vers l'action sociale : aide aux associations, institutions sociales ou œuvres d’entraide s’occupant de diverses populations.
Le site de l'Association française des anthropologues propose une liste des structures dans lesquelles les anthropologues peuvent travailler :
- Organisation Non Gouvernementale
- Agences Internationales de Développement
- Agence de la santé et des services sociaux
- Ministère des Affaires Étrangères
- Organismes publics de recherche (CNRS, INSERM, Universités, École Nationale de Santé Publique)
- Agences gouvernementales ou régionales
- Organisations à but non lucratif (associations, fondations)
- Bureaux d’études privés
- Société de conseil
et une liste des métiers liés, vers lesquels une réorientation est possible et/ou une proposition d’offre d’emploi est possible :
- Chef de projet
- Formateur
- Consultant
- Expert
- Chargé d’analyse et de développement
- Analyse de tendances
- Réalisateur de documentaires
Nous vous conseillons de contacter cette association pour plus de précisions sur les structures susceptibles de vous accueillir dans votre région pour répondre aux problématiques des étrangers installés en France et quels stages seraient à privilégier. Vos enseignants peuvent être aussi de bon conseil. N'hésitez pas à les solliciter.
Ce numéro du Journal des anthropologues intituléFormations et devenirs anthropologiques devrait vous intéresser.
Voici un extrait du premier article :
Une critique majeure, tant externe qu’interne, porte sur l’isolement disciplinaire. Les départements d’anthropologie des universités sont perçus comme coupés de la vie sociale et des enjeux institutionnels de la demande sociale. Cette mise à distance des institutions a produit une forme de marginalisation de l’anthropologie dans les universités qui a des conséquences néfastes sur sa capacité de négociation avec les collectivités territoriales (ibid. : 119). Hormis certaines formes de sous-traitance contractuelle pour des recherches régionales et les subventions régionales sous forme de bourses d’études, il n’y a guère de contact entre les universités et le secteur associatif ou les collectivités territoriales . L’isolement dans lequel sont maintenus les anthropologues professionnels non académiques, bénévoles ou à temps partiel (manque de relations en réseaux dans le secteur privé, de rencontres entre les acteurs des secteurs associatifs, des musées et des écomusées, avec ceux de la recherche universitaire) contribue à scléroser la discipline et à empêcher l’apport de réponses face aux demandes sociales et culturelles nouvelles.
Il en résulte une frustration profonde qui génère force critique vis-à-vis des institutions universitaires et des systèmes de formation. Ainsi, l’organisation administrative des formations et les cursus (surtout la pédagogie) apparaissent inadaptés et trop éloignés des pratiques professionnelles non académiques compte tenu des situations de travail dans un marché concurrentiel (ibid. : 55). En effet, les jeunes générations d’anthropologues sont critiques vis‑à‑vis des formations dispensées et des enseignements, mais les aspirations et les revendications de formation concernent moins les enseignements tels qu’ils sont dispensés que les structures des cursus et leur articulation interdisciplinaire. Les jeunes générations d’étudiants sont pragmatiques, elles sont de moins en moins nombreuses à s’inscrire dans un cursus académique d’anthropologie classique de longue durée et, de manière stratégique et rationnelle (compte tenu de la pénurie de postes statutaires), elles privilégient les formations courtes quand celles-ci existent. Les étudiants élaborent donc leur cursus de formation et leurs perspectives professionnelles de manière diversifiée, mais leurs expériences des « petits boulots » les conduisent souvent aux mêmes situations professionnelles que leurs aînés. Ainsi,nombre de jeunes diplômés demeurent en position précaire et survivent grâce à des vacations (dans les écoles, les centres de formation, les écoles d’infirmières, etc.) ou encore grâce à des contrats cdd (recherches appliquées dans les collectivités territoriales, jobs dans les musées ou dans d’autres organismes culturels, etc.) . En pratique, la diversité des conditions de travail, les possibilités inégales d’accès aux contrats et aux subventions, ont créé dans la durée différentes catégories d’anthropologues professionnels qui demeurent extrêmement fragmentées, ne serait-ce qu’entre les trois grandes catégories constituées par les anthropologues bénévoles, les anthropologues à temps partiel et les anthropologues statutaires (ibid. : 122).
source : Jacky Bouju, Frédérique Guyader et Monique Selim, «Devenir anthropologue ? », Journal des anthropologues [En ligne], 126-127 | 2011
Cet article datant de 2011, nous espérons que la situation aura évoluée favorablement.
Si vous souhaitez découvrir les métiers de l'aide sociale, ces sites pourront vous intéresser :
- Travailler dans l'aide sociale : métiers, formations...
- Action sociale
Quelques informations complémentaires sur le métier d'anthropologue :
- Ethnologie, anthropologie: débouchés
- Fiche métier : Anthropologue
Une vidéo du CIDJ sur Youtube : Où trouver du boulot après des études d'anthropologie ?
Bonne journée.
Parmi les différents débouchés offerts par des études d'anthropologie (recherche et enseignement, mais aussi métiers du patrimoine, de la culture, du livre et de l'édition, aide humanitaire, audiovisuel ...) vous semblez vous dirigez plutôt vers l'action sociale : aide aux associations, institutions sociales ou œuvres d’entraide s’occupant de diverses populations.
Le site de l'Association française des anthropologues propose une liste des structures dans lesquelles les anthropologues peuvent travailler :
- Organisation Non Gouvernementale
- Agences Internationales de Développement
- Agence de la santé et des services sociaux
- Ministère des Affaires Étrangères
- Organismes publics de recherche (CNRS, INSERM, Universités, École Nationale de Santé Publique)
- Agences gouvernementales ou régionales
- Organisations à but non lucratif (associations, fondations)
- Bureaux d’études privés
- Société de conseil
et une liste des métiers liés, vers lesquels une réorientation est possible et/ou une proposition d’offre d’emploi est possible :
- Chef de projet
- Formateur
- Consultant
- Expert
- Chargé d’analyse et de développement
- Analyse de tendances
- Réalisateur de documentaires
Nous vous conseillons de contacter cette association pour plus de précisions sur les structures susceptibles de vous accueillir dans votre région pour répondre aux problématiques des étrangers installés en France et quels stages seraient à privilégier. Vos enseignants peuvent être aussi de bon conseil. N'hésitez pas à les solliciter.
Ce numéro du Journal des anthropologues intitulé
Voici un extrait du premier article :
Une critique majeure, tant externe qu’interne, porte sur l’isolement disciplinaire. Les départements d’anthropologie des universités sont perçus comme coupés de la vie sociale et des enjeux institutionnels de la demande sociale. Cette mise à distance des institutions a produit une forme de marginalisation de l’anthropologie dans les universités qui a des conséquences néfastes sur sa capacité de négociation avec les collectivités territoriales (ibid. : 119).
Il en résulte une frustration profonde qui génère force critique vis-à-vis des institutions universitaires et des systèmes de formation. Ainsi, l’organisation administrative des formations et les cursus (surtout la pédagogie) apparaissent inadaptés et trop éloignés des pratiques professionnelles non académiques compte tenu des situations de travail dans un marché concurrentiel (ibid. : 55). En effet, les jeunes générations d’anthropologues sont critiques vis‑à‑vis des formations dispensées et des enseignements, mais les aspirations et les revendications de formation concernent moins les enseignements tels qu’ils sont dispensés que les structures des cursus et leur articulation interdisciplinaire. Les jeunes générations d’étudiants sont pragmatiques, elles sont de moins en moins nombreuses à s’inscrire dans un cursus académique d’anthropologie classique de longue durée et, de manière stratégique et rationnelle (compte tenu de la pénurie de postes statutaires), elles privilégient les formations courtes quand celles-ci existent. Les étudiants élaborent donc leur cursus de formation et leurs perspectives professionnelles de manière diversifiée, mais leurs expériences des « petits boulots » les conduisent souvent aux mêmes situations professionnelles que leurs aînés. Ainsi,
source : Jacky Bouju, Frédérique Guyader et Monique Selim, «Devenir anthropologue ? », Journal des anthropologues [En ligne], 126-127 | 2011
Cet article datant de 2011, nous espérons que la situation aura évoluée favorablement.
Si vous souhaitez découvrir les métiers de l'aide sociale, ces sites pourront vous intéresser :
- Travailler dans l'aide sociale : métiers, formations...
- Action sociale
Quelques informations complémentaires sur le métier d'anthropologue :
- Ethnologie, anthropologie: débouchés
- Fiche métier : Anthropologue
Une vidéo du CIDJ sur Youtube : Où trouver du boulot après des études d'anthropologie ?
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