Arbre mort
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 10/03/2020 à 12h22
1643 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Y a-t-il un nom scientifique pour désigner ce qui est communément appelé un "arbre mort"?
Merci
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/03/2020 à 14h49
Bonjour,
A notre connaissance, il n’existe pas de nom scientifique pour désigner un arbre mort ou du bois mort. En revanche, il existe des termes spécialisés, utilisés par les gestionnaires forestiers, pour désigner différents états de ce bois / de ces arbres : chablis, volis, chandelle, bois mort sur pied, bois mort au sol, partie morte d’un arbre blessé, sénescent ou surâgé…
Par ailleurs le néologisme chronoxyle (ou monolithe de bois mort) sert à désigner :
«
• soit de gros et vieux arbres morts ou moribonds, qu’on laisse se décomposer sur pied, souvent après les avoir « mis en sécurité ».
• soit des pièces de bois agencées et conservées de telle sorte qu’elles constituent au fur et à mesure de leur décomposition une succession d'habitats susceptibles d’abriter la diversité des communautés d’espèces saproxyliques (qui consomment le bois mort ou vivent dessus en épiphytes) et qui sont en forte régression dans les forêts où la sylviculture ne laisse plus que peu de place pour les arbres anciens et les gros bois morts. »
Quelques éléments de vocabulaire trouvés au cours de nos recherches :
« Vocabulaire et définitions
L'état de « bois mort » n’est pas statique. C'est un état de transformation dynamique. Andrew Cowan propose donc de plutôt parler de « bois dépérissant ou en cours de dégradation », car si la sève ne parcourt plus ce bois, il est encore et pour longtemps le siège d’une vie très riche ; ce que Janine Petit de FNE a en France résumé par l’expression paradoxale « Rien de plus vivant que le bois mort ». On distingue en général :
• le «bois mort sur pied » est (pour l'IFN) « un arbre ne présentant aucun signe de vie au-dessus de 1,30 m, et toujours sur pied, cassé ou non au niveau de son tronc ou de son houppier » ;
• le «chablis » est (pour l'IFN) : un « arbre déraciné sous l'action de différents agents naturels (vent, foudre, neige, chute d'un autre arbre) ou pour des raisons qui lui sont propres (vieillesse, pourriture, mauvais enracinement), sans intervention de l'homme » ;
• la «chandelle » ; tronc mort, démunis de branches mais encore debout sur ses racines : l'étêtage peut être naturel (à la suite d'une tempête, de la foudre ou d'une casse progressive des branches) ou d’origine humaine (mise en sécurité, taille « dure » ayant induit la mort de l’arbre) ;
• le «bois mort au sol » : « pièce de bois (branche ou tronc) détachée de sa souche naturellement ou artificiellement, ou arbre chablis mort, en contact ou non avec le sol, avec toutes les branches qui lui sont restées attachées » ;
• le «bois flotté » ; on le trouve sur les rives de cours d'eau, en mer et dans les lacs salés. Les gros bois flottés sont encore recherchés pour la construction, car relativement imputrescibles (si le bois est resté longtemps dans l’eau, les éléments nutritifs en ont été lessivés. Il devient ainsi difficile à dégrader par les champignons, bactéries et insectes). Par ailleurs les bois trouvés en mer ont une teneur en sel qui les rend moins sensibles au feu ;
• lebois coulé . Dans les cours d'eau, les lacs ou en mer, il constitue une niche écologique spécifique pour de nombreuses bactéries, des champignons aquatiques et divers mollusques. Il sert d'abri à des poissons, alevins, crustacés, etc. ou de support à certaines plantes ;
• le «chronoxyle » est un bois mort reconstitué ou volontairement déplacé pour des raisons esthétiques, pédagogiques ou scientifiques. Il existe même des outils pédagogiques basés sur ce principe ;
• cas particuliers : par exemple, des quantités importantes d’arbres sont morts noyés lors de la construction de grands barrages hydroélectriques en forêt tropicale humide. Ils polluent les eaux profondes en se décomposant lentement (émissions de phénols toxiques, consommation de l’oxygène des couches profondes). Certains de ces arbres ont une valeur commerciale élevée ; localement, des chantiers de bûcheronnage subaquatique ont été mis en place pour les récupérer au moyen de tronçonneuses spéciales fonctionnant sous l’eau.
Divers cours d’eau — en Amérique du Nord notamment — ont été au XIXe siècle et au XXe siècle pollués par les troncs qui ont coulé au cours de la descente des rivières par flottage en aval des bassins versants où les coupes rases étaient pratiquées et en amont des scieries et/ou papeteries qui recevaient ces troncs.
Dans ces derniers cas, le bois mort a pu être déplacé sur des dizaines à centaines de kilomètres à partir de l’aval via le cours d’eau ou entraîné par un courant marin, alors qu’en forêt non inondée, le bois mort est habituellement trouvé à proximité de son lieu d’origine (hormis quand il a été importé par un castor, un ragondin ou un rat musqué pour la construction de son barrage ou de sa hutte) et à moindre échelle lorsqu’il a été utilisé pour la construction de nids par des oiseaux. Ces déplacements jouent un rôle important pour la dispersion et le mélange génétique des espèces associées au bois mort.
[…]Types de bois mort
Arbre entier (ou tronc) sénescent, moribond ou mort
Ils sont souvent comparés à des « HLM » pour une grande partie de la faune forestière et certains champignons (lignivores, saprophytes), abritant tout au long de leur dégradation une part très importante de la biodiversité forestière.
C’est ce type de bois mort que les chronoxyles cherchent à imiter ou remplacer.
Parties de l’arbre autres que le tronc
Des grosses branches aux branchettes, en passant par les racines, toutes les parties ligneuses seront consommées par des organismes saproxylophages, et les cortèges d'espèces différeront selon qu’il s’agisse de :
• souches
• racines
• bûches, bille ou billot
• écorce
• branches, branchettes
• copeaux, sciures. »
Source : Wikipedia
«Quelques définitions
Bois mort sur pied : arbre ne présentant aucun signe de vie au dessus de 1,30 m, et toujours sur pied, cassé ou non au niveau de son tronc ou de son houppier.
Chablis : arbre déraciné sous l'action de différents agents naturels (vent, foudre, neige, chute d'un autre arbre) ou pour des raisons qui lui sont propres (vieillesse, pourriture, mauvais enracinement), sans intervention de l'homme.
Bois mort au sol : pièce de bois (branche ou tronc) détachée de sa souche naturellement ou artificiellement, ou arbre chablis mort, en contact ou non avec le sol, avec toutes les branches qui lui sont restées attachées. »
Source : Le bois mort en forêt, IGN
D’autres ressources que nous avons consultées, et qui pourraient vous intéresser :
- Le bois mort dans les cours d’eau forestiers, Agro Paris Tech
- Bois mort et à cavités [Multi-supports] : une clé pour des forêts vivantes / Daniel Vallauri, Jean André, Benoît Dodelin... et al.
- La forêt pour métier : bac professionnel Forêt, BP responsable de chantiers forestiers / coordinateur Benoît Carlier ; Jean-Marie Allain, Sylvain Bastida, Pierre Blondel... [et al.]
- Petit dictionnaire d'un forestier / Hervé Dubois
Bonne journée.
A notre connaissance, il n’existe pas de nom scientifique pour désigner un arbre mort ou du bois mort. En revanche, il existe des termes spécialisés, utilisés par les gestionnaires forestiers, pour désigner différents états de ce bois / de ces arbres : chablis, volis, chandelle, bois mort sur pied, bois mort au sol, partie morte d’un arbre blessé, sénescent ou surâgé…
Par ailleurs le néologisme chronoxyle (ou monolithe de bois mort) sert à désigner :
«
• soit de gros et vieux arbres morts ou moribonds, qu’on laisse se décomposer sur pied, souvent après les avoir « mis en sécurité ».
• soit des pièces de bois agencées et conservées de telle sorte qu’elles constituent au fur et à mesure de leur décomposition une succession d'habitats susceptibles d’abriter la diversité des communautés d’espèces saproxyliques (qui consomment le bois mort ou vivent dessus en épiphytes) et qui sont en forte régression dans les forêts où la sylviculture ne laisse plus que peu de place pour les arbres anciens et les gros bois morts. »
Quelques éléments de vocabulaire trouvés au cours de nos recherches :
« Vocabulaire et définitions
L'état de « bois mort » n’est pas statique. C'est un état de transformation dynamique. Andrew Cowan propose donc de plutôt parler de « bois dépérissant ou en cours de dégradation », car si la sève ne parcourt plus ce bois, il est encore et pour longtemps le siège d’une vie très riche ; ce que Janine Petit de FNE a en France résumé par l’expression paradoxale « Rien de plus vivant que le bois mort ». On distingue en général :
• le «
• le «
• la «
• le «
• le «
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• le «
• cas particuliers : par exemple, des quantités importantes d’arbres sont morts noyés lors de la construction de grands barrages hydroélectriques en forêt tropicale humide. Ils polluent les eaux profondes en se décomposant lentement (émissions de phénols toxiques, consommation de l’oxygène des couches profondes). Certains de ces arbres ont une valeur commerciale élevée ; localement, des chantiers de bûcheronnage subaquatique ont été mis en place pour les récupérer au moyen de tronçonneuses spéciales fonctionnant sous l’eau.
Divers cours d’eau — en Amérique du Nord notamment — ont été au XIXe siècle et au XXe siècle pollués par les troncs qui ont coulé au cours de la descente des rivières par flottage en aval des bassins versants où les coupes rases étaient pratiquées et en amont des scieries et/ou papeteries qui recevaient ces troncs.
Dans ces derniers cas, le bois mort a pu être déplacé sur des dizaines à centaines de kilomètres à partir de l’aval via le cours d’eau ou entraîné par un courant marin, alors qu’en forêt non inondée, le bois mort est habituellement trouvé à proximité de son lieu d’origine (hormis quand il a été importé par un castor, un ragondin ou un rat musqué pour la construction de son barrage ou de sa hutte) et à moindre échelle lorsqu’il a été utilisé pour la construction de nids par des oiseaux. Ces déplacements jouent un rôle important pour la dispersion et le mélange génétique des espèces associées au bois mort.
[…]Types de bois mort
Arbre entier (ou tronc) sénescent, moribond ou mort
Ils sont souvent comparés à des « HLM » pour une grande partie de la faune forestière et certains champignons (lignivores, saprophytes), abritant tout au long de leur dégradation une part très importante de la biodiversité forestière.
C’est ce type de bois mort que les chronoxyles cherchent à imiter ou remplacer.
Parties de l’arbre autres que le tronc
Des grosses branches aux branchettes, en passant par les racines, toutes les parties ligneuses seront consommées par des organismes saproxylophages, et les cortèges d'espèces différeront selon qu’il s’agisse de :
• souches
• racines
• bûches, bille ou billot
• écorce
• branches, branchettes
• copeaux, sciures. »
Source : Wikipedia
«
Source : Le bois mort en forêt, IGN
D’autres ressources que nous avons consultées, et qui pourraient vous intéresser :
- Le bois mort dans les cours d’eau forestiers, Agro Paris Tech
- Bois mort et à cavités [Multi-supports] : une clé pour des forêts vivantes / Daniel Vallauri, Jean André, Benoît Dodelin... et al.
- La forêt pour métier : bac professionnel Forêt, BP responsable de chantiers forestiers / coordinateur Benoît Carlier ; Jean-Marie Allain, Sylvain Bastida, Pierre Blondel... [et al.]
- Petit dictionnaire d'un forestier / Hervé Dubois
Bonne journée.
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