Soleil de minuit au pays nordiques!!!
SCIENCES ET TECHNIQUES
+ DE 2 ANS
Le 25/02/2020 à 16h08
213 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Quel effet sur l’organisme vivant humain animal et végétal?
Merci et bravo .
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 27/02/2020 à 13h48
Bonjour,
L’énergie solaire est transmise par rayonnements et permet certaines conditions de vie telles que la photosynthèse des végétaux (avec donc une possible incidence sur les animaux herbivores). La grande région Arctique (Groenland, Grand Nord canadien, Mer de Béring et toundra sibérienne incluse est loin d’être un lieu sans vie, tant sur le continent que dans la mer ou dans les airs. Le froid n’est qu’ne notion relative et bien des animaux s’en accommodent.
Voyons donc les conséquences de ce jour polaire dans le vivant :
Les humains
[Comment réagit l’organisme humain à une exposition prolongée à l’obscurité, durant l’hiver polaire ? Inversement, comment s’adapte-il l’été à la présence permanente du soleil ? Une chercheuse britannique passe en revue les articles scientifiques abordant cette question. Cette problématique n’a pas été la préoccupation majeure des premières équipes qui ont séjourné en milieu polaire. L’adaptation au froid, ainsi que les troubles psychologiques dus à l’isolement et au confinement ont été les sujets étudiés en priorité. Plus tard il est apparu que le manque de lumière naturelle en hiver sur de longs mois pouvait nuire à la santé des résidents temporaires en Arctique ou en Antarctique.
Source : Horloge biologique et séjours en milieu polaire et Séjour polaire et santé mentale
Les sources font souvent état des effets chez les explorateurs ou scientifiques se rendant en milieu polaire. Cependant, les définitions des saisons chez les Inuits est très éclairante :
-l’hiver: c’est la période comprise entre l’automne et le début du printemps.
-le printemps: c’est la période qui s’étend du début de la fonte à l’absence totale de glace.
-l’été: il y a des étendues d’eau et un sol sans neige.
-le début de l’automne: c’est la période comprise entre l’été et l’automne et où il fait de plus en plus froid.
-l’automne: c’est la période entre la fin de l’été et l’hiver, avec l’arrivée du gel.
Ce qui ressort immédiatement de ces quelques définitions, c’est l’absence totale de référence à l’obscurité ou à la lumière comme paramètres descriptifs des principales saisons. Ce qui était (est) prégnant et récurrent chez les observateurs occidentaux, la longue nuit hivernale et son contraire la lumière continue de l’été, n’apparaît ni dans le discours (écrit) de Taamusi Qumaq ni dans celui du groupe d’aînés de Mittimatalik. Les critères climatiques sont donc les principaux référents: chaleur, froid, gel, dégel, enneigement, fonte des neiges, etc. Les mouvements des êtres vivants interviennent dans une moindre mesure.
Source : La nuit Inuit sur Erudit.org
On voit bien que les populations autochtones se sont adaptées, y compris dans leur vocabulaire :
Dans la nuit du Nord de la Terre de Baffin, il y a dissociation entre la nuit et l’obscurité : la nuit ne se définit pas par l’obscurité et le jour ne se définit pas uniquement comme la lumière (Source : On dansait seulement la nuit)
Voir aussi : Le blues des jours courts : comment font-ils dans le grand Nord ?
On parle parfois de TAS (trouble affectif saisonnier) que l’on peut traiter par Luminothérapie, mais pas évoqué pour les populations humaines du Grand Nord (Source)
Nous vous conseillons donc la lecture de :
La luminothérapie / Jean-Pierre Couwenbergh
Luminothérapie au quotidien / Isabelle Bruno
Flore arctique :
- Résister à un rude, long et sombre hiver
Pour éviter que le vent glacial ne les dessèche et ne les crible de cristaux de glace, les plantes arctiques utilisent tous les moyens : elles rampent, poussent serrées en coussins ou en tapis, ou encore s’abritent derrière les pierres ou dans les creux. Certaines même se déshydratent avant l’hiver pour que leurs tissus n’éclatent pas au gel.
- Profiter d’un bref été sans nuit
Même l’été, le sol arctique reste gelé en profondeur (pergélisol). Mais les plantes, petites et étalées, profitent rapidement de la chaleur renvoyée par le sol. Couleurs sombres absorbant l’énergie solaire, orientation des feuilles et des fleurs vers la lumière, poils retenant la chaleur comme de la fourrure, sont des outils qu’elles utilisent pour vivre et proliférer.
Source : Encyclopédie polaire de Jean-Louis Etienne
De nombreux gènes associés à la résistance au froid sont également associés à l’adaptation à la sécheresse, en relation avec la stratégie de déshydratation utilisée pour résister au gel. Les protéines correspondantes protègent les structures cellulaires, membranes et enzymes, en complément des composés solubles cités plus haut dans le cas de la tolérance à la dessiccation. Des recherches ont également révélé la présence de protéines antigel chez les plantes ; de telles protéines, connues également chez les poissons des mers polaires, s’associent aux cristaux de glace en formation et limitent leur croissance.
(Source : Aux origines des plantes / sous la direction de Francis Hallé, tome 1, p.307)
Deux sources sur les protéines antigel naturelles
-Joël de Rosnay
-Wikipédia
Enfin, voyez ces renseignements proposés par l’institut polaire sur la faune et la Flore des régions polaires : Institut polaire français : La situation géographique et les conditions climatiques sont à l’origine d’ un ensemble d’écosystèmes étonnants, sensibles aux moindres variations. Mais malgré ces conditions extrêmes, les régions arctiques, loin d’être désertiques et désertées, offrent une grande diversité végétale et animale.
L’énergie solaire est transmise par rayonnements et permet certaines conditions de vie telles que la photosynthèse des végétaux (avec donc une possible incidence sur les animaux herbivores). La grande région Arctique (Groenland, Grand Nord canadien, Mer de Béring et toundra sibérienne incluse est loin d’être un lieu sans vie, tant sur le continent que dans la mer ou dans les airs. Le froid n’est qu’ne notion relative et bien des animaux s’en accommodent.
Voyons donc les conséquences de ce jour polaire dans le vivant :
[Comment réagit l’organisme humain à une exposition prolongée à l’obscurité, durant l’hiver polaire ? Inversement, comment s’adapte-il l’été à la présence permanente du soleil ? Une chercheuse britannique passe en revue les articles scientifiques abordant cette question. Cette problématique n’a pas été la préoccupation majeure des premières équipes qui ont séjourné en milieu polaire. L’adaptation au froid, ainsi que les troubles psychologiques dus à l’isolement et au confinement ont été les sujets étudiés en priorité. Plus tard il est apparu que le manque de lumière naturelle en hiver sur de longs mois pouvait nuire à la santé des résidents temporaires en Arctique ou en Antarctique.
Source : Horloge biologique et séjours en milieu polaire et Séjour polaire et santé mentale
Les sources font souvent état des effets chez les explorateurs ou scientifiques se rendant en milieu polaire. Cependant, les définitions des saisons chez les Inuits est très éclairante :
-l’hiver: c’est la période comprise entre l’automne et le début du printemps.
-le printemps: c’est la période qui s’étend du début de la fonte à l’absence totale de glace.
-l’été: il y a des étendues d’eau et un sol sans neige.
-le début de l’automne: c’est la période comprise entre l’été et l’automne et où il fait de plus en plus froid.
-l’automne: c’est la période entre la fin de l’été et l’hiver, avec l’arrivée du gel.
Ce qui ressort immédiatement de ces quelques définitions, c’est l’absence totale de référence à l’obscurité ou à la lumière comme paramètres descriptifs des principales saisons. Ce qui était (est) prégnant et récurrent chez les observateurs occidentaux, la longue nuit hivernale et son contraire la lumière continue de l’été, n’apparaît ni dans le discours (écrit) de Taamusi Qumaq ni dans celui du groupe d’aînés de Mittimatalik. Les critères climatiques sont donc les principaux référents: chaleur, froid, gel, dégel, enneigement, fonte des neiges, etc. Les mouvements des êtres vivants interviennent dans une moindre mesure.
Source : La nuit Inuit sur Erudit.org
On voit bien que les populations autochtones se sont adaptées, y compris dans leur vocabulaire :
Dans la nuit du Nord de la Terre de Baffin, il y a dissociation entre la nuit et l’obscurité : la nuit ne se définit pas par l’obscurité et le jour ne se définit pas uniquement comme la lumière (Source : On dansait seulement la nuit)
Voir aussi : Le blues des jours courts : comment font-ils dans le grand Nord ?
On parle parfois de TAS (trouble affectif saisonnier) que l’on peut traiter par Luminothérapie, mais pas évoqué pour les populations humaines du Grand Nord (Source)
Nous vous conseillons donc la lecture de :
La luminothérapie / Jean-Pierre Couwenbergh
Luminothérapie au quotidien / Isabelle Bruno
- Résister à un rude, long et sombre hiver
Pour éviter que le vent glacial ne les dessèche et ne les crible de cristaux de glace, les plantes arctiques utilisent tous les moyens : elles rampent, poussent serrées en coussins ou en tapis, ou encore s’abritent derrière les pierres ou dans les creux. Certaines même se déshydratent avant l’hiver pour que leurs tissus n’éclatent pas au gel.
- Profiter d’un bref été sans nuit
Même l’été, le sol arctique reste gelé en profondeur (pergélisol). Mais les plantes, petites et étalées, profitent rapidement de la chaleur renvoyée par le sol. Couleurs sombres absorbant l’énergie solaire, orientation des feuilles et des fleurs vers la lumière, poils retenant la chaleur comme de la fourrure, sont des outils qu’elles utilisent pour vivre et proliférer.
Source : Encyclopédie polaire de Jean-Louis Etienne
De nombreux gènes associés à la résistance au froid sont également associés à l’adaptation à la sécheresse, en relation avec la stratégie de déshydratation utilisée pour résister au gel. Les protéines correspondantes protègent les structures cellulaires, membranes et enzymes, en complément des composés solubles cités plus haut dans le cas de la tolérance à la dessiccation. Des recherches ont également révélé la présence de protéines antigel chez les plantes ; de telles protéines, connues également chez les poissons des mers polaires, s’associent aux cristaux de glace en formation et limitent leur croissance.
(Source : Aux origines des plantes / sous la direction de Francis Hallé, tome 1, p.307)
Deux sources sur les protéines antigel naturelles
-Joël de Rosnay
-Wikipédia
Enfin, voyez ces renseignements proposés par l’institut polaire sur la faune et la Flore des régions polaires : Institut polaire français : La situation géographique et les conditions climatiques sont à l’origine d’ un ensemble d’écosystèmes étonnants, sensibles aux moindres variations. Mais malgré ces conditions extrêmes, les régions arctiques, loin d’être désertiques et désertées, offrent une grande diversité végétale et animale.
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