Question d'origine :
Y a-t-il des théorie de guerre préconisant une relative liberté des soldats lors des opérations, des missions leur étant confiées et ils auraient une grande latitude et autonomie quant à la réalisation des objectifs ?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 17/02/2020 à 10h41
Bonjour,
Nous vous renvoyons aux écrits publiés par le Centre de doctrine et d’enseignement du commandement que vous pourrez consulter sur le site Pensée militaire. Quelques extraits :
" L’armée de Terre reconnait trois principes de la guerre - la liberté d’action, la concentration des efforts et l’économie des moyens - à appliquer par les forces terrestres au niveau tactique.
Les procédés d’application de ces principes doivent privilégier la surprise en tous domaines car elle permet d’imposer à l’adversaire un retard permanent dans l’action. Tamerlan énonçait cela simplement : “Il vaut mieux être avec 10 hommes là où il faut, qu’ailleurs avec 10 000”.
La surprise peut revêtir plusieurs formes qui, successives ou coordonnées, concourent à l’acquisition ou au maintien de la liberté d’action :
- celle de l’innovation dans un domaine spécifique en particulier technique ;
- celle obtenue par la constitution de formations réservées ou par une structure nouvelle par rapport à l’organisation habituelle ;
- celle acquise par l’application de procédés tactiques que l’adversaire ne prévoit pas.
La surprise est en outre favorisée par des facteurs tels que la déception, le renseignement et la mobilité qui seront développés dans les chapitres suivants.
La liberté d’action
La guerre étant fondamentalement une lutte pour la liberté d’action, ce principe peut être érigé comme le premier des principes de la guerre. Il repose sur une capacité à comprendre l’adversaire et le milieu.
Principe de liberté d’action :
Possibilité pour un chef de mettre en œuvre ses moyens à tout moment et d’agir malgré l’adversaire et les diverses contraintes imposées par le milieu et les circonstances en vue d’atteindre le but assigné.
La liberté d’action repose sur :
- la sûreté, qui permet de se mettre à l’abri des surprises ;
- la prévision et l’anticipation des événements et des actions adverses ;
- la capacité de prendre l’ascendant et d’imposer sa volonté à l’adversaire.
La liberté d’action consiste donc à garder l’initiative par rapport à l’adversaire pour permettre de “maîtriser le coup suivant” et de saisir les opportunités."
source : Des principes établis ? Tactique générale, Principes pérennes de la guerre... procédés nouveaux
mais aussi :
- Appliquer et combiner six principes de commandement - L’exercice du commandement en opérations pour les chefs tactiques
- Les SIC et les principes de la guerre
- L'esprit d'initiative : Exercice du commandement
- L’initiative du chef au combat: exploitation d’une opportunité tactique ou acte de désobéissance?
...
Pour une approche historique : Le style de commandement dans les armées depuis le XVIIIème siècle: évolutions et perspectives pour les notions de commandement
Nous vous recommandons également la lecture de la Directive relative aux comportements dans l'armée de terre qui insiste d'une part sur le fait que le militaire doit obéir aux ordres, dans le respect des lois, des coutumes de la guerre et des conventions internationales mais qui indique également que le soldat doit faire preuve de qualités renouvelées d’adaptation, d’initiative et d’ouverture d’esprit.
Lire aussi l'ouvrage intitulé Décider dans l'incertitude / général Vincent Desportes
Bonne journée.
Nous vous renvoyons aux écrits publiés par le Centre de doctrine et d’enseignement du commandement que vous pourrez consulter sur le site Pensée militaire. Quelques extraits :
" L’armée de Terre reconnait trois principes de la guerre - la liberté d’action, la concentration des efforts et l’économie des moyens - à appliquer par les forces terrestres au niveau tactique.
Les procédés d’application de ces principes doivent privilégier la surprise en tous domaines car elle permet d’imposer à l’adversaire un retard permanent dans l’action. Tamerlan énonçait cela simplement : “Il vaut mieux être avec 10 hommes là où il faut, qu’ailleurs avec 10 000”.
La surprise peut revêtir plusieurs formes qui, successives ou coordonnées, concourent à l’acquisition ou au maintien de la liberté d’action :
- celle de l’innovation dans un domaine spécifique en particulier technique ;
- celle obtenue par la constitution de formations réservées ou par une structure nouvelle par rapport à l’organisation habituelle ;
- celle acquise par l’application de procédés tactiques que l’adversaire ne prévoit pas.
La surprise est en outre favorisée par des facteurs tels que la déception, le renseignement et la mobilité qui seront développés dans les chapitres suivants.
La liberté d’action
La guerre étant fondamentalement une lutte pour la liberté d’action, ce principe peut être érigé comme le premier des principes de la guerre. Il repose sur une capacité à comprendre l’adversaire et le milieu.
Possibilité pour un chef de mettre en œuvre ses moyens à tout moment et d’agir malgré l’adversaire et les diverses contraintes imposées par le milieu et les circonstances en vue d’atteindre le but assigné.
La liberté d’action repose sur :
- la sûreté, qui permet de se mettre à l’abri des surprises ;
- la prévision et l’anticipation des événements et des actions adverses ;
- la capacité de prendre l’ascendant et d’imposer sa volonté à l’adversaire.
La liberté d’action consiste donc à garder l’initiative par rapport à l’adversaire pour permettre de “maîtriser le coup suivant” et de saisir les opportunités."
mais aussi :
- Appliquer et combiner six principes de commandement - L’exercice du commandement en opérations pour les chefs tactiques
- Les SIC et les principes de la guerre
- L'esprit d'initiative : Exercice du commandement
- L’initiative du chef au combat: exploitation d’une opportunité tactique ou acte de désobéissance?
...
Pour une approche historique : Le style de commandement dans les armées depuis le XVIIIème siècle: évolutions et perspectives pour les notions de commandement
Nous vous recommandons également la lecture de la Directive relative aux comportements dans l'armée de terre qui insiste d'une part sur le fait que le militaire doit obéir aux ordres, dans le respect des lois, des coutumes de la guerre et des conventions internationales mais qui indique également que le soldat doit faire preuve de qualités renouvelées d’adaptation, d’initiative et d’ouverture d’esprit.
Lire aussi l'ouvrage intitulé Décider dans l'incertitude / général Vincent Desportes
Bonne journée.
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