calculer le nombre de documents au mètre carré
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 08/02/2020 à 17h49
1287 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je réalise un projet tuteuré à propos du réaménagement d'une bibliothèque dans le sud-est de la France.
Je souhaiterai savoir si il existe une norme du nombre de documents par mètre carré?
Si oui, comment puis-je le calculer?
Et cela pour les livres, les CD et les DVD.
Je vous remercie de votre attention,
Bien cordialement
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/02/2020 à 11h13
Bonjour,
Voici pour commencer les recommandations que nous trouvons dans Le Métier de bibliothécaire :
• Surface : pas moins de 0,07m2 / habitant
Il n’existe pas de norme à respecter de manière impérative, hormis le seuil minimal d’attribution de la subvention de l’Etat : 0,07 m2 par habitant avec un seuil minimum de 100 m2. Cependant, il est légitime de prévoir des surfaces plus importantes, selon le rôle de la bibliothèque et les possibilités de la collectivité. Une annexe de quartier pourra se contenter de la fourchette 0,07 à 1 m2 par habitant, les locaux techniques – destinés au « travail interne » - étant réduits au minimum. Mais il est légitime de proposer pour l’établissement unique d’une ville de 20 000 habitants une surface plus importante, par exemple 1,2 à 1,5 m2 par habitant, avec des locaux d’animation plus vastes, un développement des fonctions de formation (labos de langues, formation informatique, etc.) dans plusieurs salles, des services plus étendus.
• Nombre de niveaux : pas moins de 150 à 250 m2 par niveau
On peut soit imposer, soit connaître cet élément déterminant du programme dès l’implantation retenue. Dans le cas d’une construction ex nihilo, le rapport entre la surface globale projetée et la taille du terrain permet de déterminer de manière assez certaine, voire d’imposer à l’architecte, un nombre de niveaux limité avec une forte certitude de faisabilité. Dans le cas d’une construction intégrée à un ensemble, ou d’une réhabilitation, le choix du nombre de niveaux peut échapper au bibliothécaire, qui devra alors articuler le programme autour de cette contrainte. Ainsi, pour trois programmes parisiens de 1 000 m2 environ, étudiés simultanément, à peu près similaires dans leurs projets culturels, on observe trois contraintes différentes : un seul niveau mais en étage, deux niveaux, trois niveaux et demi. D’où une répartition nécessairement très différente des espaces et une rédaction adaptée de chaque programme. Le pragmatisme prévaut alors, et il est vain de préconiser, par exemple, un accès indépendant à une salle d’animation ou un secteur jeunesse en rez-de-chaussée si l’emplacement ne le permet absolument pas. Il est cependant très difficile de faire fonctionner une bibliothèque de 1 000 m2 sur plus de trois niveaux, une bibliothèque de 500 m2 sur plus de deux. Le bibliothécaire devra calculer et faire valoir le surcoût en personnel d’un trop grand nombre de niveaux.
• Programme quantitatif : 30 à 40 documents par m2 au maximum, un siège par 10 m2 au minimum
Le nombre de documents doit rester raisonnable : on sait pertinemment qu’une trop grande abondance de documents « noie » les nouveautés, perd et décourage les usagers, limite le nombre de places assises. Une fourchette de 30 à 40 documents par m2 est amplement suffisante. Cette donnée est à mettre en relation avec le budget d’acquisition futur : une bibliothèque de 1 000 m2 et 30 000 documents devra pouvoir en acheter 3 000 par an, soit environ 50 000€. Et elle devra en désherber autant, soit 10 % du fonds ! Même si, dans les bibliothèques non patrimoniales, il n’est pas nécessaire de prévoir un magasin, l’existence d’une petite réserve « active », tampon entre le libre accès et le désherbage, n’est pas inutile.
Le nombre de places assises doit faire l’objet d’une attention particulière. Si on doit rester raisonnable quant au nombre de documents, c’est d’abord pour offrir plus de places assises aux usagers : places assises à une table de travail, dans une salle « silencieuse » ou dans des espaces de travail en groupe, sièges de lecture sur chauffeuses ou canapés, places en salle d’animation… On prévoira un siège par 10 m2 au minimum, leur répartition étant fonction des autres éléments du programme. »
Ce document élaboré par la bibliothèque départementale du Tarn distingue l’espace occupé par différents types de documents (DVD, CD, albums, BD, périodiques…), avec le ratio minimum en m2 : Les différents espaces à prévoir pour l’aménagement d’une bibliothèque publique.
Si vous souhaitez obtenir un complément d’information, n’hésitez pas à poser votre question au service Questions ? Réponses ! de l’enssib, qui répond gratuitement aux professionnels des bibliothèques.
Enfin, vous pouvez interroger des collègues bibliothécaires sur le forum agorabib.
Bonne journée.
Voici pour commencer les recommandations que nous trouvons dans Le Métier de bibliothécaire :
• Surface : pas moins de 0,07m2 / habitant
Il n’existe pas de norme à respecter de manière impérative, hormis le seuil minimal d’attribution de la subvention de l’Etat : 0,07 m2 par habitant avec un seuil minimum de 100 m2. Cependant, il est légitime de prévoir des surfaces plus importantes, selon le rôle de la bibliothèque et les possibilités de la collectivité. Une annexe de quartier pourra se contenter de la fourchette 0,07 à 1 m2 par habitant, les locaux techniques – destinés au « travail interne » - étant réduits au minimum. Mais il est légitime de proposer pour l’établissement unique d’une ville de 20 000 habitants une surface plus importante, par exemple 1,2 à 1,5 m2 par habitant, avec des locaux d’animation plus vastes, un développement des fonctions de formation (labos de langues, formation informatique, etc.) dans plusieurs salles, des services plus étendus.
• Nombre de niveaux : pas moins de 150 à 250 m2 par niveau
On peut soit imposer, soit connaître cet élément déterminant du programme dès l’implantation retenue. Dans le cas d’une construction ex nihilo, le rapport entre la surface globale projetée et la taille du terrain permet de déterminer de manière assez certaine, voire d’imposer à l’architecte, un nombre de niveaux limité avec une forte certitude de faisabilité. Dans le cas d’une construction intégrée à un ensemble, ou d’une réhabilitation, le choix du nombre de niveaux peut échapper au bibliothécaire, qui devra alors articuler le programme autour de cette contrainte. Ainsi, pour trois programmes parisiens de 1 000 m2 environ, étudiés simultanément, à peu près similaires dans leurs projets culturels, on observe trois contraintes différentes : un seul niveau mais en étage, deux niveaux, trois niveaux et demi. D’où une répartition nécessairement très différente des espaces et une rédaction adaptée de chaque programme. Le pragmatisme prévaut alors, et il est vain de préconiser, par exemple, un accès indépendant à une salle d’animation ou un secteur jeunesse en rez-de-chaussée si l’emplacement ne le permet absolument pas. Il est cependant très difficile de faire fonctionner une bibliothèque de 1 000 m2 sur plus de trois niveaux, une bibliothèque de 500 m2 sur plus de deux. Le bibliothécaire devra calculer et faire valoir le surcoût en personnel d’un trop grand nombre de niveaux.
• Programme quantitatif : 30 à 40 documents par m2 au maximum, un siège par 10 m2 au minimum
Le nombre de documents doit rester raisonnable : on sait pertinemment qu’une trop grande abondance de documents « noie » les nouveautés, perd et décourage les usagers, limite le nombre de places assises. Une fourchette de 30 à 40 documents par m2 est amplement suffisante. Cette donnée est à mettre en relation avec le budget d’acquisition futur : une bibliothèque de 1 000 m2 et 30 000 documents devra pouvoir en acheter 3 000 par an, soit environ 50 000€. Et elle devra en désherber autant, soit 10 % du fonds ! Même si, dans les bibliothèques non patrimoniales, il n’est pas nécessaire de prévoir un magasin, l’existence d’une petite réserve « active », tampon entre le libre accès et le désherbage, n’est pas inutile.
Le nombre de places assises doit faire l’objet d’une attention particulière. Si on doit rester raisonnable quant au nombre de documents, c’est d’abord pour offrir plus de places assises aux usagers : places assises à une table de travail, dans une salle « silencieuse » ou dans des espaces de travail en groupe, sièges de lecture sur chauffeuses ou canapés, places en salle d’animation… On prévoira un siège par 10 m2 au minimum, leur répartition étant fonction des autres éléments du programme. »
Ce document élaboré par la bibliothèque départementale du Tarn distingue l’espace occupé par différents types de documents (DVD, CD, albums, BD, périodiques…), avec le ratio minimum en m2 : Les différents espaces à prévoir pour l’aménagement d’une bibliothèque publique.
Si vous souhaitez obtenir un complément d’information, n’hésitez pas à poser votre question au service Questions ? Réponses ! de l’enssib, qui répond gratuitement aux professionnels des bibliothèques.
Enfin, vous pouvez interroger des collègues bibliothécaires sur le forum agorabib.
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