qui étaient ceux qui ont donné leur nom à des rues de billeu
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 15/11/2019 à 13h58
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Question d'origine :
dans le cadre d’animation et de soutien scolaire, je cherche qui sont les personnalités qui ont donné leur nom aux rues où habitent les enfants ou qu’ils fréquentent En effet je ne sais pas qui étaient Jules Kumer et Louis Becker Pour le suivi de l’activité ce serait bien que j’aie la réponse avant jeudi 21/11.Merci d’avance Evelyne David
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 18/11/2019 à 11h35
Bonjour,
Voici ce que nous lisons dans l’ouvrage de Bruno Permezel, Villeurbanne : 27ème ville de France : histoire des rues, histoire des noms :
«Becker (rue Louis-)
Tenant : rue Alexandre Boutin, 87
Aboutissant : rue Paul Verlaine
Anciennement : rue Germain
Attribution par délibération du 26/4/1946
Lyon (Rhône), 28/6/1900 – Bron (Rhône), 2/5/1940. Louis Becker appartient à une famille originaire d’Alsace qui s’est implantée dans la région à la suite de l’annexion prussienne. Il suit les cours de l’école des arts et métiers puis apprend la sculpture sur bois. Ouvrier qualifié, il milite à partir du début des années trente à la CGT. Secrétaire élu du Syndicat unitaire du bois et de l’ameublement de Lyon, il en conserve la responsabilité jusqu’à la réunification syndicale de 1936. Il est également secrétaire de l’Union locale unitaire de Villeurbanne. Membre du Parti communiste à partir de 1934, il figure en troisième place sur la liste constituée en mai 1935 pour représenter l’organisation aux élections municipales. Après la victoire de la liste, Louis Becker siège au conseil municipal de Villeurbanne jusqu’au 16/5/1936, date à laquelle il démissionne. Secrétaire adjoint de l’UD-CGT du Rhône, il est l’un des signataires de l’accord Bollaert, conclu en juin 1936 avec l’Union des chambres patronales. En 1939, il est mobilisé dans l’armée de l’Air. Alors qu’il est à son poste de garde, il trouve la mort au cours d’un bombardement de la base de Bron.
Le tracé de la voie existe déjà en 1862. La statue Jeune Femme assise, installée dans la rue Louis Becker, est l’œuvre du sculpteur Vigoureux. […]
Kumer (rue Jules-)
Tenant : cours Emile-Zola, 255
Aboutissant : rue du 4 août 1789, 155
Anciennement : rue de la Glacière
Attribution par délibération du 26/4/1946
Villeurbanne (Rhône), 16/2/1894 – Compiègne (Oise), 1943. Jules Kumer habite 26, rue du Docteur Rollet à Villeurbanne. A l’aube du 1/3/1943, il est victime de la rafle organisée dans la ville par les Allemands. Il est mort à Compiègne, dans le camp de transit avant déportation en Allemagne. »
Quelques ressources complémentaires :
« Né le 29 juin 1900 à Lyon 2e, décédé le 2 juin 1940.
Inspecteur de l'Enseignement technique du bois, de la Ville de Lyon.
Conseiller municipal de Villeurbanne dans l’équipe du maire communiste Camille Joly de 1935 au 16 mai 1936 (date de sa démission).
Pendant les grèves de 1936, il s'occupe de la distribution des repas au Secours Populaire de Villeurbanne. Il est l'un des administrateurs du Château des Halles où sont hébergés des réfugiés républicains espagnols.
Mobilisé le 25 août 1939 au Centre mobilisateur de l'infanterie n°142 au fort Lamothe (Lyon), il est affecté à la 22e puis 31e Compagnie comme garde-voies à Feyzin. Ayant obtenu sa mutation au bataillon de l'Air n°145 au fort du Bron le 23 mai 1940, il est tué lors du bombardement du fort par la Luftwaffe le 2 juin 1940 avec 23 pilotes de chasse et militaires polonais. Ses restes ont été transférés à la Nécropole nationale de La Doua (rang A14, tombe 14).
Domicilié 24 rue Michel Servet.
Par délibération du 26 avril 1946, la municipalité de Georges Lévy donne à la rue Germain le nom de Louis Becker. »
BECKER (Louis), lerizeplus.villeurbanne.fr
« la rue Jules-Kumer célèbre le premier mort de la rafle. Arrêté, précisément au 26 de la rue du Docteur-Rollet, où il vit à l’époque avec sa femme et sa mère, Jules Kumer s’apprête à rejoindre son travail lorsque les Allemands entrent dans l’immeuble et perquisitionnent son domicile. Les quelques textes, qui le décrivent et qui ont été consignés en 1946 en vue d’une inscription au monument aux morts, témoignent d’un homme à l’histoire singulière. En 1909, il s’est engagé dans la Marine nationale et, dit-on, il a pris part aux mutineries de la mer Noire. Rentré en France, après la Première Guerre mondiale, il a exercé le métier de tulliste. Il a également été chauffeur chez Berliet, dont il a été licencié en 1936, pour avoir participé aux grandes grèves. Militant communiste, il est par ailleurs membre de la libre-pensée et secrétaire de l’Association républicaine des anciens combattants, l’Arac. C’est un homme dont la vie ressemble à celle de bien des hommes de son époque, que l’arbitraire va faucher en ce lundi 1er mars 1943. Il a quarante-neuf ans. Sa femme l’aperçoit une dernière fois à la gare de Villeurbanne en fin de journée. En apparence, il ne semble pas souffrant. Mais, quinze jours plus tard, le 16 mars, il meurt au camp d’internement de Compiègne où il est inhumé.
Première victime de la rafle, son nom est le premier à avoir été donné en 1946, à un espace public, en l’occurrence à l’ancienne rue de la Glacière. »
Discours du 73e anniversaire de la rafle du 1er mars 1943 (28 février 2016), jeanpaulbret.fr
Les collégiens aussi se souviennent, leprogres.fr
Bonne journée.
Voici ce que nous lisons dans l’ouvrage de Bruno Permezel, Villeurbanne : 27ème ville de France : histoire des rues, histoire des noms :
«
Tenant : rue Alexandre Boutin, 87
Aboutissant : rue Paul Verlaine
Anciennement : rue Germain
Attribution par délibération du 26/4/1946
Lyon (Rhône), 28/6/1900 – Bron (Rhône), 2/5/1940. Louis Becker appartient à une famille originaire d’Alsace qui s’est implantée dans la région à la suite de l’annexion prussienne. Il suit les cours de l’école des arts et métiers puis apprend la sculpture sur bois. Ouvrier qualifié, il milite à partir du début des années trente à la CGT. Secrétaire élu du Syndicat unitaire du bois et de l’ameublement de Lyon, il en conserve la responsabilité jusqu’à la réunification syndicale de 1936. Il est également secrétaire de l’Union locale unitaire de Villeurbanne. Membre du Parti communiste à partir de 1934, il figure en troisième place sur la liste constituée en mai 1935 pour représenter l’organisation aux élections municipales. Après la victoire de la liste, Louis Becker siège au conseil municipal de Villeurbanne jusqu’au 16/5/1936, date à laquelle il démissionne. Secrétaire adjoint de l’UD-CGT du Rhône, il est l’un des signataires de l’accord Bollaert, conclu en juin 1936 avec l’Union des chambres patronales. En 1939, il est mobilisé dans l’armée de l’Air. Alors qu’il est à son poste de garde, il trouve la mort au cours d’un bombardement de la base de Bron.
Le tracé de la voie existe déjà en 1862. La statue Jeune Femme assise, installée dans la rue Louis Becker, est l’œuvre du sculpteur Vigoureux. […]
Tenant : cours Emile-Zola, 255
Aboutissant : rue du 4 août 1789, 155
Anciennement : rue de la Glacière
Attribution par délibération du 26/4/1946
Villeurbanne (Rhône), 16/2/1894 – Compiègne (Oise), 1943. Jules Kumer habite 26, rue du Docteur Rollet à Villeurbanne. A l’aube du 1/3/1943, il est victime de la rafle organisée dans la ville par les Allemands. Il est mort à Compiègne, dans le camp de transit avant déportation en Allemagne. »
« Né le 29 juin 1900 à Lyon 2e, décédé le 2 juin 1940.
Inspecteur de l'Enseignement technique du bois, de la Ville de Lyon.
Conseiller municipal de Villeurbanne dans l’équipe du maire communiste Camille Joly de 1935 au 16 mai 1936 (date de sa démission).
Pendant les grèves de 1936, il s'occupe de la distribution des repas au Secours Populaire de Villeurbanne. Il est l'un des administrateurs du Château des Halles où sont hébergés des réfugiés républicains espagnols.
Mobilisé le 25 août 1939 au Centre mobilisateur de l'infanterie n°142 au fort Lamothe (Lyon), il est affecté à la 22e puis 31e Compagnie comme garde-voies à Feyzin. Ayant obtenu sa mutation au bataillon de l'Air n°145 au fort du Bron le 23 mai 1940, il est tué lors du bombardement du fort par la Luftwaffe le 2 juin 1940 avec 23 pilotes de chasse et militaires polonais. Ses restes ont été transférés à la Nécropole nationale de La Doua (rang A14, tombe 14).
Domicilié 24 rue Michel Servet.
Par délibération du 26 avril 1946, la municipalité de Georges Lévy donne à la rue Germain le nom de Louis Becker. »
BECKER (Louis), lerizeplus.villeurbanne.fr
« la rue Jules-Kumer célèbre le premier mort de la rafle. Arrêté, précisément au 26 de la rue du Docteur-Rollet, où il vit à l’époque avec sa femme et sa mère, Jules Kumer s’apprête à rejoindre son travail lorsque les Allemands entrent dans l’immeuble et perquisitionnent son domicile. Les quelques textes, qui le décrivent et qui ont été consignés en 1946 en vue d’une inscription au monument aux morts, témoignent d’un homme à l’histoire singulière. En 1909, il s’est engagé dans la Marine nationale et, dit-on, il a pris part aux mutineries de la mer Noire. Rentré en France, après la Première Guerre mondiale, il a exercé le métier de tulliste. Il a également été chauffeur chez Berliet, dont il a été licencié en 1936, pour avoir participé aux grandes grèves. Militant communiste, il est par ailleurs membre de la libre-pensée et secrétaire de l’Association républicaine des anciens combattants, l’Arac. C’est un homme dont la vie ressemble à celle de bien des hommes de son époque, que l’arbitraire va faucher en ce lundi 1er mars 1943. Il a quarante-neuf ans. Sa femme l’aperçoit une dernière fois à la gare de Villeurbanne en fin de journée. En apparence, il ne semble pas souffrant. Mais, quinze jours plus tard, le 16 mars, il meurt au camp d’internement de Compiègne où il est inhumé.
Première victime de la rafle, son nom est le premier à avoir été donné en 1946, à un espace public, en l’occurrence à l’ancienne rue de la Glacière. »
Discours du 73e anniversaire de la rafle du 1er mars 1943 (28 février 2016), jeanpaulbret.fr
Les collégiens aussi se souviennent, leprogres.fr
Bonne journée.
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