Mon chat me mordille pendant les câlins, est-ce normal ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/11/2019 à 17h10
217 vues
Question d'origine :
Bonjour,
J'ai un chat depuis quelques mois (adopté en refuge) et celui-ci me mordille souvent pendant les câlins, est-ce un comportement normal ou dois-je en parler à un vétérinaire ?
Il ne me fait pas mal, mais je me pose des questions par rapport à ce comportement.
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 15/11/2019 à 10h58
Bonjour,
Il nous sera difficile de vous apporter une véritable réponse, ne disposant pas de suffisamment d’éléments pour déterminer s'il s'agit d'un comportement qui relèverait simplement du jeu ou de l’affection (mais qui peut aussi être le résultat d’une mauvaise socialisation), ou bien un signe de stress ou d’irritation, ou encore le signe d'un problème de santé qui se traduirait par des gestes d’agression.
Voici quelques conseils que nous trouvons dans différents ouvrages sur l’éducation féline :
Elever et soigner son chat : alimentation, entretien, comportement, santé :
« L’agressivité
Un chat agressif fixe du regard, siffle, crache, griffe et mord. Dans la plupart des cas, il a appris que l’agressivité est nécessaire et efficace. Il est « normal » qu’un chat se montre agressif s’il se sent menacé sans pouvoir fuir.
L’agressivité peut aussi signifier un problème de santé, auquel cas consultez votre vétérinaire.
Un chat est agressif à l’égard des humains soit parce qu’il a peur, soit parce qu’il n’a pas appris l’inhibition du coup de griffe ou de la morsure. L’agressivité utilisée comme stratégie de défense par un chat effrayé se développe à la suite d’une mauvaise socialisation ou d’une expérience négative.
Si votre chat montre des signes de peur, n’essayez pas d’interagir avec lui ou de vous approcher de lui. Attendez qu’il vienne vers vous et utilisez de la nourriture ou un jouet pour le récompenser s’il apprend à vous faire confiance.
Un jeu agressif peut consister à attaquer les humains en les griffant et en les mordant. Ce comportement, adopté en général durant l’enfance, peut être déclenché par des sons aigüs ou des mouvements brusques. N’encouragez pas un chaton à bondir sur vos mains ou vos pieds. Le jeu agressif peut aussi être renforcé par la réaction de la « victime » - ses gestes pour se débattre et ses cris stimulent l’instinct prédateur du chat et l’encouragent à continuer. Alors ne tombez pas dans le piège et ignorez votre chat ; restez immobile, ne le regardez pas et ne lui parlez pas. Et récompensez-le par votre attention s’il se met à jouer sans faire de vous la cible de ses dents et de ses griffes. […]
Comment l’éduquer ?
Une éducation douce et ferme à la fois consiste à la fois à récompenser les « bons » comportements et à ignorer les « mauvais ». Ne criez jamais sur votre chat ni ne l’aspergez d’eau – vous risquez de l’effrayer, d’aggraver son comportement et de nuire au lien que vous avez tissé avec lui. L’éducation doit se faire progressivement, séance après séance. Lorsque vous apprenez à votre chat à bien se comporter dans des situations potentiellement stressantes – la coupe des griffes ou le séjour en pension, par exemple -, allez-y très lentement et récompensez-le s’il reste détendu.
Des attentes réalistes
Les chats sont toujours prêts à chasser, grimper, sauter et gratter. Mais si l’un de ces comportements vous pose problème, essayez de lui trouver des alternatives sûres et acceptables. Ne punissez jamais votre animal, mais utilisez des barrières physiques s’il s’apprête à faire quelque chose de dangereux. Vous pouvez aussi détourner inopinément son attention en produisant un son intrigant dans une autre pièce, ce qui le stoppera net dans ce qu’il est en train de faire.
Des règles strictes
Il est facile d’être indulgent envers un chaton, mais gardez à l’esprit que son comportement, aussi adorable soit-il, peut ne pas être acceptable à l’âge adulte. Par exemple, les jeux qui le font bondir sur vos mains et vos pieds peuvent se transformer plus tard en jeux agressifs […]. Fixez des règles dès le départ – comme l’autoriser ou non à monter sur la table – et ne changez pas d’avis en cours de route. Si vous faites des entorses occasionnelles au règlement, votre chat ne saura jamais ce que vous attendez de lui. »
L’éducation du chat, Joël Dehasse
«L’autodéfense
Il existe de nombreuses circonstances au cours desquelles il est nécessaire de se défendre soi-même : douleur, contrainte… Dès qu’il y a un risque pour son équilibre physique et émotionnel, il y a activation de certaines zones cérébrales et développement de comportements réactionnels, tels que la fuite, l’immobilisation ou l’agression. Suivant la circonstance, les possibilités d’échappement ou l’impossibilité de fuir, le chat menacera, grondera, donnera des coups de griffe ou mordra sans inhibition quelconque, de toutes ses forces. Il y a deux types de postures :
• Le chat reste couché sur le ventre, de face ou montrant son flanc à l’adversaire, il feule, crache et montre les dents, les oreilles sont mobiles (entre dressées vers l’avant et couchées sur le côté) ; le chat fait des amorces d’attaque pour distancier l’adversaire ;
• Le chat est couché sur le côté toutes armes découvertes : il montre les dents, il sort les griffes ; il attaque si on s’approche de lui et son agression est explosive.
Suivant l’émotion et la stratégie comportementale, le chat aura les pupilles dilatées ou fermées, manifestera une accélération ou un ralentissement cardiaque, de la transpiration des coussinets, de la diarrhée, des pertes d’urine, etc.
Les vétérinaires sont bien souvent confrontés à cette situation. Le chat doit être manipulé, contraint, palpé, injecté, le tout dans une situation sans issue ; l’autodéfense, si nécessaire, sera violente.
L’agression d’autodéfense, si elle est excessive, si elle accompagne une pathologie comme l’anxiété ou l’hyperactivité, doit être soignée.
Il existe des techniques et des médicaments appropriés à chaque situation. Mais surtout, c’est de prévention qu’il est question ici.
Caresser les chattes enceintes, manipuler les chatons dès la naissance, les toucher, les retourner, leur gratter l’abdomen, les suspendre par la peau du cou, gentiment, mais fermement, inhiber les coups de griffes et de dents. Toutes ces manipulations font une différence énorme entre un chat équilibré et un chat craintif-intolérant-agressif.
Le chat-caressé-mordeur
Pourquoi en parler après l’autodéfense ? Parce qu’il me semble en être une variante. Le chat est caressé et brusquement, ses pupilles se dilatent, l’extrémité de la queue est animée de saccades, l’excitation monte ; le chat se tend, griffe ou mord celui ou celle qui le caresse.
Les sensibilités tactiles et douloureuses ont les mêmes récepteurs et les mêmes chemins nerveux. Ce qui chatouille peut devenir irritant et douloureux à une autre intensité, ou après un certain temps. Imaginez-vous être chatouillé ; c’est parfois agréable, parfois insupportable ou point de se fâcher ! Pour le chat aussi.
Il faut augmenter la tolérance du chat au contact. C’est une prévention efficace.
Le traitement, lui, proposera une désensibilisation au contact, avec ou sans médicament ; le chat sera touché progressivement de plus en plus, de l’avant vers l’arrière, en évitant soigneusement la zone corporelle la plus chatouilleuse, c’est-à-dire le ventre.
Le propriétaire tentera de déterminer le changement d’humeur du chat, notamment en regardant les pupilles et la queue, et s’arrêtera de caresser au moindre signe d’énervement, soit à l’observation de saccades de la queue, d’une dilatation des pupilles. »
Si votre chat ne vous fait pas mal et ne manifeste pas de signes d'énervement à mesure que la caresse se prolonge, son comportement ne nous paraît pas alarmant. Néanmoins, nous vous rappelons que nous ne sommes que bibliothécaires, et non des spécialistes. En cas d'inquiétude ou de doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
Bonne journée.
Il nous sera difficile de vous apporter une véritable réponse, ne disposant pas de suffisamment d’éléments pour déterminer s'il s'agit d'un comportement qui relèverait simplement du jeu ou de l’affection (mais qui peut aussi être le résultat d’une mauvaise socialisation), ou bien un signe de stress ou d’irritation, ou encore le signe d'un problème de santé qui se traduirait par des gestes d’agression.
Voici quelques conseils que nous trouvons dans différents ouvrages sur l’éducation féline :
Elever et soigner son chat : alimentation, entretien, comportement, santé :
« L’agressivité
Un chat agressif fixe du regard, siffle, crache, griffe et mord. Dans la plupart des cas, il a appris que l’agressivité est nécessaire et efficace. Il est « normal » qu’un chat se montre agressif s’il se sent menacé sans pouvoir fuir.
L’agressivité peut aussi signifier un problème de santé, auquel cas consultez votre vétérinaire.
Un chat est agressif à l’égard des humains soit parce qu’il a peur, soit parce qu’il n’a pas appris l’inhibition du coup de griffe ou de la morsure. L’agressivité utilisée comme stratégie de défense par un chat effrayé se développe à la suite d’une mauvaise socialisation ou d’une expérience négative.
Si votre chat montre des signes de peur, n’essayez pas d’interagir avec lui ou de vous approcher de lui. Attendez qu’il vienne vers vous et utilisez de la nourriture ou un jouet pour le récompenser s’il apprend à vous faire confiance.
Un jeu agressif peut consister à attaquer les humains en les griffant et en les mordant. Ce comportement, adopté en général durant l’enfance, peut être déclenché par des sons aigüs ou des mouvements brusques. N’encouragez pas un chaton à bondir sur vos mains ou vos pieds. Le jeu agressif peut aussi être renforcé par la réaction de la « victime » - ses gestes pour se débattre et ses cris stimulent l’instinct prédateur du chat et l’encouragent à continuer. Alors ne tombez pas dans le piège et ignorez votre chat ; restez immobile, ne le regardez pas et ne lui parlez pas. Et récompensez-le par votre attention s’il se met à jouer sans faire de vous la cible de ses dents et de ses griffes. […]
Une éducation douce et ferme à la fois consiste à la fois à récompenser les « bons » comportements et à ignorer les « mauvais ». Ne criez jamais sur votre chat ni ne l’aspergez d’eau – vous risquez de l’effrayer, d’aggraver son comportement et de nuire au lien que vous avez tissé avec lui. L’éducation doit se faire progressivement, séance après séance. Lorsque vous apprenez à votre chat à bien se comporter dans des situations potentiellement stressantes – la coupe des griffes ou le séjour en pension, par exemple -, allez-y très lentement et récompensez-le s’il reste détendu.
Des attentes réalistes
Les chats sont toujours prêts à chasser, grimper, sauter et gratter. Mais si l’un de ces comportements vous pose problème, essayez de lui trouver des alternatives sûres et acceptables. Ne punissez jamais votre animal, mais utilisez des barrières physiques s’il s’apprête à faire quelque chose de dangereux. Vous pouvez aussi détourner inopinément son attention en produisant un son intrigant dans une autre pièce, ce qui le stoppera net dans ce qu’il est en train de faire.
Des règles strictes
Il est facile d’être indulgent envers un chaton, mais gardez à l’esprit que son comportement, aussi adorable soit-il, peut ne pas être acceptable à l’âge adulte. Par exemple, les jeux qui le font bondir sur vos mains et vos pieds peuvent se transformer plus tard en jeux agressifs […]. Fixez des règles dès le départ – comme l’autoriser ou non à monter sur la table – et ne changez pas d’avis en cours de route. Si vous faites des entorses occasionnelles au règlement, votre chat ne saura jamais ce que vous attendez de lui. »
L’éducation du chat, Joël Dehasse
«
Il existe de nombreuses circonstances au cours desquelles il est nécessaire de se défendre soi-même : douleur, contrainte… Dès qu’il y a un risque pour son équilibre physique et émotionnel, il y a activation de certaines zones cérébrales et développement de comportements réactionnels, tels que la fuite, l’immobilisation ou l’agression. Suivant la circonstance, les possibilités d’échappement ou l’impossibilité de fuir, le chat menacera, grondera, donnera des coups de griffe ou mordra sans inhibition quelconque, de toutes ses forces. Il y a deux types de postures :
• Le chat reste couché sur le ventre, de face ou montrant son flanc à l’adversaire, il feule, crache et montre les dents, les oreilles sont mobiles (entre dressées vers l’avant et couchées sur le côté) ; le chat fait des amorces d’attaque pour distancier l’adversaire ;
• Le chat est couché sur le côté toutes armes découvertes : il montre les dents, il sort les griffes ; il attaque si on s’approche de lui et son agression est explosive.
Suivant l’émotion et la stratégie comportementale, le chat aura les pupilles dilatées ou fermées, manifestera une accélération ou un ralentissement cardiaque, de la transpiration des coussinets, de la diarrhée, des pertes d’urine, etc.
Les vétérinaires sont bien souvent confrontés à cette situation. Le chat doit être manipulé, contraint, palpé, injecté, le tout dans une situation sans issue ; l’autodéfense, si nécessaire, sera violente.
L’agression d’autodéfense, si elle est excessive, si elle accompagne une pathologie comme l’anxiété ou l’hyperactivité, doit être soignée.
Il existe des techniques et des médicaments appropriés à chaque situation. Mais surtout, c’est de prévention qu’il est question ici.
Caresser les chattes enceintes, manipuler les chatons dès la naissance, les toucher, les retourner, leur gratter l’abdomen, les suspendre par la peau du cou, gentiment, mais fermement, inhiber les coups de griffes et de dents. Toutes ces manipulations font une différence énorme entre un chat équilibré et un chat craintif-intolérant-agressif.
Pourquoi en parler après l’autodéfense ? Parce qu’il me semble en être une variante. Le chat est caressé et brusquement, ses pupilles se dilatent, l’extrémité de la queue est animée de saccades, l’excitation monte ; le chat se tend, griffe ou mord celui ou celle qui le caresse.
Les sensibilités tactiles et douloureuses ont les mêmes récepteurs et les mêmes chemins nerveux. Ce qui chatouille peut devenir irritant et douloureux à une autre intensité, ou après un certain temps. Imaginez-vous être chatouillé ; c’est parfois agréable, parfois insupportable ou point de se fâcher ! Pour le chat aussi.
Il faut augmenter la tolérance du chat au contact. C’est une prévention efficace.
Le traitement, lui, proposera une désensibilisation au contact, avec ou sans médicament ; le chat sera touché progressivement de plus en plus, de l’avant vers l’arrière, en évitant soigneusement la zone corporelle la plus chatouilleuse, c’est-à-dire le ventre.
Le propriétaire tentera de déterminer le changement d’humeur du chat, notamment en regardant les pupilles et la queue, et s’arrêtera de caresser au moindre signe d’énervement, soit à l’observation de saccades de la queue, d’une dilatation des pupilles. »
Si votre chat ne vous fait pas mal et ne manifeste pas de signes d'énervement à mesure que la caresse se prolonge, son comportement ne nous paraît pas alarmant. Néanmoins, nous vous rappelons que nous ne sommes que bibliothécaires, et non des spécialistes. En cas d'inquiétude ou de doute, n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter