Illustration de la Vulgate par Gustave Doré (1866)
PATRIMOINE
+ DE 2 ANS
Le 08/11/2019 à 14h44
223 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je m'intéresse en ce moment aux illustrations de Gustave Doré de la Vulgate publiée en 1866 par la maison Mame de Tours. La BNF a créé une page de numérisation dédiée à cet artiste, qui évoque au sujet de la Bible la reprise de certaines illustrations en dioramas. L'article parle également de prédicateurs anglais qui se sont appuyés sur des illustrations. Je ne parviens pas à trouver ces sources, c'est pourquoi je me tourne vers vous.
Je vous remercie d'avance de votre réponse,
Bien cordialement,
Marcel Cuer
Réponse du Guichet
bml_anc
- Département : Fonds Ancien
Le 09/11/2019 à 17h03
Bonjour,
Nous avons présumé que la « page de numérisation » à laquelle vous faites référence est celle-ci, appartenant au site Gustave Doré : L'imaginaire du pouvoir. Ce dernier constitue le pendant numérique de l'exposition du même nom qui s'est tenue au musée d'Orsay en 2014.
C’est donc tout naturellement que nous vous invitons à consulter le catalogue publié à cette occasion, dont plusieurs exemplaires sont disponibles à la Bibliothèque municipale de Lyon. Deux pages y sont consacrées aux éditions de la Sainte Bible et l’auteur, Isabelle Saint-Martin, précise la source bibliographique sur laquelle elle se fonde pour évoquer les liens entre l’œuvre de Gustave Doré et le prêche. Il s’agit de l’ouvrage d’Annie Renonciat, La Vie et l'œuvre de Gustave Doré, Paris, 1983, p. 176.
Il est à noter que, dans son texte, Annie Renonciat fait davantage référence aux peintures de l’artiste qu’à ses illustrations lorsqu’elle écrit :
« Le clergé anglais professe pour ces œuvres une grande admiration ; elles servent souvent de point de départ aux sermons d’illustres orateurs, Paxton Hood, Nordman…si bien que le ''gamin de génie'' devient le ''peintre-prédicateur'', le ''preacher-painter'' d’Outre-Manche. »
Le catalogue de l’exposition de 2014 reprend à son compte ce qualificatif attribué aux premiers biographes de l’artiste, Blanchard Jerrold et Blanche Roosevelt. L’un de ses chapitres, dû à la plume de Philippe Kaenel, s’intitule précisément « ‘’Preacher painter’’ : art, dévotion et spectacle ».
Quant aux rapports entre les œuvres de Doré et les procédés de projection tels que les dioramas ou les lanternes magiques, c’est dans le chapitre « Doré et le cinéma » de Valentine Robert qu’il en est fait mention. Cette dernière renvoie par ailleurs à un article qu’elle a fait paraître dans un ouvrage collectif publié à Londres en 2014 :
Valentine Robert, « Performing painting. Projected Images as Living pictures » in Performing new media, 1890-1915 p. 282-292.
Pour approfondir notre réponse , nous vous recommandons les lectures suivantes :
- Sarah C. Schaefer, From sacred to spectacular : Gustave Doré’s biblical imagery, PhD, Columbia University, 2014
*** Ce document est librement téléchargeable en ligne
- Cécile Boulaire dir., Mame : deux siècles d’édition pour la jeunesse, Rennes, 2012
*** Isabelle Saint-Martin y signe un chapitre intitulé « Illustration religieuse et ouvrages de prestige ; Hallez, Doré, Tissot… »
- Ségolène Le Men dir., Lanternes magiques : tableaux transparents, 1995
*** Isabelle Saint-Martin signe ici un chapitre intitulé « Du vitrail à la lanterne magique : le catéchisme en images »
- Isabelle Saint-Martin, Voir, savoir, croire : catéchismes et pédagogie par l’image au XIXe siècle, 2003
*** Quelques pages sont consacrées à « L’influence des Bibles illustrées : Gustave Doré, James Tissot et le débat sur la tradition »
- Isabelle Saint-Martin, « L’imaginaire de Doré face au Livre des livres : la Sainte Bible éditée par Mame »
*** Résumé en ligne de conférences données par l’auteur sur la thématique Les arts visuels et le christianisme (XIXe-XXe siècle)
Références complémentaires
Sur Mame
- François Fièvre, La maison Mame : deux siècles d’édition à Tours, 2011
- Association Hôtel Mame – centre culturel, Mame, Angers-Paris-Tours : deux siècles d’histoire du livre, Tours, 1989
Sur Gustave Doré
- Gustave Doré, un peintre-né : exposition, Bourg-en-Bresse, Musée du Monastère royal de Brou , Paris, 2012
- Annie Renonciat, Gustave Doré, Paris, 2013
- Pascale Bouhénic, Gustave Doré, de l’illustrateur à l’artiste [DVD], 2014
- Toutes les œuvres de Gustave Doré consultables dans Gallica sont directement accessibles à partir de la page L'estampe après 1800.
Nous vous souhaitons une excellente exploration dans cette thématique passionnante.
Nous avons présumé que la « page de numérisation » à laquelle vous faites référence est celle-ci, appartenant au site Gustave Doré : L'imaginaire du pouvoir. Ce dernier constitue le pendant numérique de l'exposition du même nom qui s'est tenue au musée d'Orsay en 2014.
C’est donc tout naturellement que nous vous invitons à consulter le catalogue publié à cette occasion, dont plusieurs exemplaires sont disponibles à la Bibliothèque municipale de Lyon. Deux pages y sont consacrées aux éditions de la Sainte Bible et l’auteur, Isabelle Saint-Martin, précise la source bibliographique sur laquelle elle se fonde pour évoquer les liens entre l’œuvre de Gustave Doré et le prêche. Il s’agit de l’ouvrage d’Annie Renonciat, La Vie et l'œuvre de Gustave Doré, Paris, 1983, p. 176.
Il est à noter que, dans son texte, Annie Renonciat fait davantage référence aux peintures de l’artiste qu’à ses illustrations lorsqu’elle écrit :
« Le clergé anglais professe pour ces œuvres une grande admiration ; elles servent souvent de point de départ aux sermons d’illustres orateurs, Paxton Hood, Nordman…si bien que le ''gamin de génie'' devient le ''peintre-prédicateur'', le ''preacher-painter'' d’Outre-Manche. »
Le catalogue de l’exposition de 2014 reprend à son compte ce qualificatif attribué aux premiers biographes de l’artiste, Blanchard Jerrold et Blanche Roosevelt. L’un de ses chapitres, dû à la plume de Philippe Kaenel, s’intitule précisément « ‘’Preacher painter’’ : art, dévotion et spectacle ».
Quant aux rapports entre les œuvres de Doré et les procédés de projection tels que les dioramas ou les lanternes magiques, c’est dans le chapitre « Doré et le cinéma » de Valentine Robert qu’il en est fait mention. Cette dernière renvoie par ailleurs à un article qu’elle a fait paraître dans un ouvrage collectif publié à Londres en 2014 :
Valentine Robert, « Performing painting. Projected Images as Living pictures » in Performing new media, 1890-1915 p. 282-292.
- Sarah C. Schaefer, From sacred to spectacular : Gustave Doré’s biblical imagery, PhD, Columbia University, 2014
- Cécile Boulaire dir., Mame : deux siècles d’édition pour la jeunesse, Rennes, 2012
- Ségolène Le Men dir., Lanternes magiques : tableaux transparents, 1995
- Isabelle Saint-Martin, Voir, savoir, croire : catéchismes et pédagogie par l’image au XIXe siècle, 2003
- Isabelle Saint-Martin, « L’imaginaire de Doré face au Livre des livres : la Sainte Bible éditée par Mame »
Sur Mame
- François Fièvre, La maison Mame : deux siècles d’édition à Tours, 2011
- Association Hôtel Mame – centre culturel, Mame, Angers-Paris-Tours : deux siècles d’histoire du livre, Tours, 1989
Sur Gustave Doré
- Gustave Doré, un peintre-né : exposition, Bourg-en-Bresse, Musée du Monastère royal de Brou , Paris, 2012
- Annie Renonciat, Gustave Doré, Paris, 2013
- Pascale Bouhénic, Gustave Doré, de l’illustrateur à l’artiste [DVD], 2014
- Toutes les œuvres de Gustave Doré consultables dans Gallica sont directement accessibles à partir de la page L'estampe après 1800.
Nous vous souhaitons une excellente exploration dans cette thématique passionnante.
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