Question d'origine :
Bonjour,
Où trouver des explications afin que Monsieur apprenne à retenir son éjaculation ? Bien entendu, l'aspect psychique fait son effet, mais physiquement, comment ça marche ? Comment le mettre en confiance en s'assurant de contrôler la dimension physique ?
Il semblerait que les étalons des films olé olé soient en mesure de contrôler la décharge. Par quel mécanisme ?
Beaucoup semblent circoncis, cela affecte il la chose ?
Coquinement votre, merci d'avance.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/11/2019 à 09h42
Bonjour,
Pour commencer, nous reviendrons sur ce que l’on entend par éjaculation prématurée, précoce ou rapide. Ainsi, pour citer Patrice Cudicio, extrait du manuel de sexologie, « dans le cadre traditionnel de la sexologie, l’éjaculation précoce est définie comme un trouble sexuel masculin ou plus exactement une plainte sexuelle se manifestant par la survenue d’une éjaculation trop rapide pour se permettre l’obtention par le ou la partenaire de cette crise voluptueuse qualifiée par ailleurs d’orgasme. Il s’agit d’une plainte masculine et féminine très fréquente ; les estimations, selon les auteurs et les critères retenus vont de 25 à 75 % des hommes (…) ce concept d’éjaculation prématurée s’inscrit dans une double perspective de durée et de normalité. On évoque dans un premier temps la notion de durée « optimale » du rapport sexuel permettant d’accéder au plaisir et, dans un second temps, la notion de durée « normale » selon des critères biologiques (…) une étude portant sur 500 couples appartenant à cinq pays différents donne, comme durée moyenne du rapport sexuel 5,4 minutes. Cette durée représente le temps écoulé entre la pénétration et l’éjaculation intravaginale » »
Par ailleurs l’auteur note : « il semble difficile de définir avec précision une bonne durée du rapport sexuel » celui-ci soulignant l’altérité qui forme le cadre de l’évaluation qualitative de la satisfaction et du plaisir de chaque partenaire ».
Après cette mise en appétit, tentons plus précisément de répondre à votre question : Peut-on retarder son orgasme ?
Dans Ados, amour et sexualité version garçons, Etienne Rica Etienne et le Docteur Sylvain Mimoun nous répondent :
« Oui, mais pour cela, il faut une certaine maîtrise de soi. Avec de l’expérience, un homme peut maintenir l’excitation à un niveau suffisamment élevé pour que les choses soient agréables, sans jamais aller trop loin. Il parvient à préserver l’érection en retardant l’éjaculation. Résultat : il accompagne sa partenaire plus longtemps. Il est à l’écoute de ses sensations et de ses émotions ».
Comment faire alors ? Aïe, sur ce point précis, nous aurons bien des difficultés à vous répondre car toutes les études ne s’accordent pas sur les méthodes à mettre en place et n’étant que bibliothécaires et non médecins, nous aurons bien du mal à savoir qui a raison.
Dans L'éjaculation prématurée: Compréhension et traitement par la thérapie François de Carufel met en garde contre certaines pratiques et propose dans un même temps des exercices :
« Contrairement à ce qui est écrit dans certains livres et magazines, il ne faut absolument pas essayer de retenir l’éjaculation en contractant les muscles du périnée. Si vous le faites, vous accentuez à la fois votre tension musculaire et votre excitation sexuelle et on sait que cela risque très fortement de provoquer l’éjaculation.
Certains proposent sur internet un programme de renforcement des muscles du périnée pour « contrôler » l’éjaculation (...) selon eux, vous devez d’abord entraîner les muscles de votre périnée et ensuite les utiliser de la manière suivante lors des relations sexuelles : vous contractez au maximum les muscles du périnée quand la phase d’émission (la première phase de ‘l’éjaculation) début pour empêcher l’éjaculation d ‘avoir lieu. Cette approche est erronée (…) en fait, comme nous l’avons déjà expliqué, lorsque l’éjaculation est enclenchée, il est tout à fait impossible de l’arrêter. C’est un réflexe. Et lorsqu’elle est sur le point de se produire, c’est-à-dire lorsque vous entrez dans la zone de l’imminence éjaculatoire, il ne faut surtout pas essayer de la retenir en contractant les muscles du périnée. Au contraire, il est nécessaire à ce moment-là d’interrompre toute stimulation et de faire redescendre l’excitation en respirant de l’abdomen, en détendant les muscles du périnée et en relâchant tous les autres muscles ».
L’ouvrage L'homme multi-orgasmique: L'énergie sexuelle masculine de Mantak Chia et Douglas A. Arava (consultable en ligne) propose des solutions qui ne vont pas dans le même sens que ceux cités précédemment. Donc quid de la question ?
Cependant, pour revenir à l’ouvrage initialement cité, il importe de noter un certain nombre d’éléments déclencheurs de l’érection rapide dont le facteur psychologique :
« Sans aucun doute, la prise de conscience de cette capacité à s’adapter à l’autre, c’est-à-dire à maîtriser le moment de survenue de son éjaculation, va déclencher chez beaucoup une névrose d’angoisse aggravant le trouble (...) l’échec à se conformer à un idéal sexuel ou la frustration exprimée par la partenaire déclenchent une succession de réactions, source d’angoisses. Cela aboutit souvent à une diminution du désir et parfois même à un trouble de l’érection. Le cercle vicieux s’installe … ».
Outre les traitements médicamenteux ou psychologiques, les auteurs préconisent la relaxation avec notamment la pratique du yoga, de la sophrologie, l’hypnose ou la thérapie sexofonctionnelle.
Dans tous les cas de figure, n’hésitez pas à en parler à votre généraliste ou votre gynécologue.
En guise de conclusion, nous vous laissons lire l’ouvrage L'éjaculation de Catherine Solano et Pascal De Sutte qui vous en apprendra bien plus sur les mécanismes de l’éjaculation, les causes des éjaculations rapides et les possibles exercices à pratiquer.
Pour commencer, nous reviendrons sur ce que l’on entend par éjaculation prématurée, précoce ou rapide. Ainsi, pour citer Patrice Cudicio, extrait du manuel de sexologie, « dans le cadre traditionnel de la sexologie, l’éjaculation précoce est définie comme un trouble sexuel masculin ou plus exactement une plainte sexuelle se manifestant par la survenue d’une éjaculation trop rapide pour se permettre l’obtention par le ou la partenaire de cette crise voluptueuse qualifiée par ailleurs d’orgasme. Il s’agit d’une plainte masculine et féminine très fréquente ; les estimations, selon les auteurs et les critères retenus vont de 25 à 75 % des hommes (…) ce concept d’éjaculation prématurée s’inscrit dans une double perspective de durée et de normalité. On évoque dans un premier temps la notion de durée « optimale » du rapport sexuel permettant d’accéder au plaisir et, dans un second temps, la notion de durée « normale » selon des critères biologiques (…) une étude portant sur 500 couples appartenant à cinq pays différents donne, comme durée moyenne du rapport sexuel 5,4 minutes. Cette durée représente le temps écoulé entre la pénétration et l’éjaculation intravaginale » »
Par ailleurs l’auteur note : « il semble difficile de définir avec précision une bonne durée du rapport sexuel » celui-ci soulignant l’altérité qui forme le cadre de l’évaluation qualitative de la satisfaction et du plaisir de chaque partenaire ».
Après cette mise en appétit, tentons plus précisément de répondre à votre question : Peut-on retarder son orgasme ?
Dans Ados, amour et sexualité version garçons, Etienne Rica Etienne et le Docteur Sylvain Mimoun nous répondent :
« Oui, mais pour cela, il faut une certaine maîtrise de soi. Avec de l’expérience, un homme peut maintenir l’excitation à un niveau suffisamment élevé pour que les choses soient agréables, sans jamais aller trop loin. Il parvient à préserver l’érection en retardant l’éjaculation. Résultat : il accompagne sa partenaire plus longtemps. Il est à l’écoute de ses sensations et de ses émotions ».
Comment faire alors ? Aïe, sur ce point précis, nous aurons bien des difficultés à vous répondre car toutes les études ne s’accordent pas sur les méthodes à mettre en place et n’étant que bibliothécaires et non médecins, nous aurons bien du mal à savoir qui a raison.
Dans L'éjaculation prématurée: Compréhension et traitement par la thérapie François de Carufel met en garde contre certaines pratiques et propose dans un même temps des exercices :
« Contrairement à ce qui est écrit dans certains livres et magazines, il ne faut absolument pas essayer de retenir l’éjaculation en contractant les muscles du périnée. Si vous le faites, vous accentuez à la fois votre tension musculaire et votre excitation sexuelle et on sait que cela risque très fortement de provoquer l’éjaculation.
Certains proposent sur internet un programme de renforcement des muscles du périnée pour « contrôler » l’éjaculation (...) selon eux, vous devez d’abord entraîner les muscles de votre périnée et ensuite les utiliser de la manière suivante lors des relations sexuelles : vous contractez au maximum les muscles du périnée quand la phase d’émission (la première phase de ‘l’éjaculation) début pour empêcher l’éjaculation d ‘avoir lieu. Cette approche est erronée (…) en fait, comme nous l’avons déjà expliqué, lorsque l’éjaculation est enclenchée, il est tout à fait impossible de l’arrêter. C’est un réflexe. Et lorsqu’elle est sur le point de se produire, c’est-à-dire lorsque vous entrez dans la zone de l’imminence éjaculatoire, il ne faut surtout pas essayer de la retenir en contractant les muscles du périnée. Au contraire, il est nécessaire à ce moment-là d’interrompre toute stimulation et de faire redescendre l’excitation en respirant de l’abdomen, en détendant les muscles du périnée et en relâchant tous les autres muscles ».
L’ouvrage L'homme multi-orgasmique: L'énergie sexuelle masculine de Mantak Chia et Douglas A. Arava (consultable en ligne) propose des solutions qui ne vont pas dans le même sens que ceux cités précédemment. Donc quid de la question ?
Cependant, pour revenir à l’ouvrage initialement cité, il importe de noter un certain nombre d’éléments déclencheurs de l’érection rapide dont le facteur psychologique :
« Sans aucun doute, la prise de conscience de cette capacité à s’adapter à l’autre, c’est-à-dire à maîtriser le moment de survenue de son éjaculation, va déclencher chez beaucoup une névrose d’angoisse aggravant le trouble (...) l’échec à se conformer à un idéal sexuel ou la frustration exprimée par la partenaire déclenchent une succession de réactions, source d’angoisses. Cela aboutit souvent à une diminution du désir et parfois même à un trouble de l’érection. Le cercle vicieux s’installe … ».
Outre les traitements médicamenteux ou psychologiques, les auteurs préconisent la relaxation avec notamment la pratique du yoga, de la sophrologie, l’hypnose ou la thérapie sexofonctionnelle.
Dans tous les cas de figure, n’hésitez pas à en parler à votre généraliste ou votre gynécologue.
En guise de conclusion, nous vous laissons lire l’ouvrage L'éjaculation de Catherine Solano et Pascal De Sutte qui vous en apprendra bien plus sur les mécanismes de l’éjaculation, les causes des éjaculations rapides et les possibles exercices à pratiquer.
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