Question d'origine :
Bonjour, peut-on dire que chats sont des personnages de droite et les chiens des personnages de gauche ? Merci !
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 30/10/2019 à 10h25
Bonjour,
Puisque vous ne précisez pas quels critères vous incitent à attribuer ces sensibilités politiques opposées à nos chers compagnons, nous nous sommes appuyés sur les articles suivants pour déterminer ce qui, dans la personnalité des félins et des canidés, pourrait laisser penser qu’ils sont « de droite » ou « de gauche » :
«Les chats, ces gros égoïstes de droite
L’engouement des internets pour les chats drôles et mignons – mais surtout profondément hautains, machiavéliques, capricieux et fainéants – remonte déjà au milieu des années 2000. Le film Kedi, sorti le 27 décembre et qui suit des chats stambouliotes, s’emploie à glorifier leurs travers en surnommant ses héros « le Psychopathe », « l’Arnaqueur » ou encore « le Mondain ». Qu’aimons-nous donc dans l’attitude de ces chers félidés ? Probablement leur absence manifeste de respect de l’autre, leur dandysme intrinsèque, leur souci absolu de leur bien-être au détriment du nôtre. Pourfendeurs de la bien-pensance et défenseurs de la liberté d’indifférence, nous auraient-ils fait plonger au fond du gouffre de l’individualisme libertarien ?
Les chiens, ces altruistes tellement de gauche
Depuis quelques années, un certain ras-le-bol a donc commencé à frapper les chats : on s’est rendu compte que leurs camarades les chiens nous faisaient beaucoup plus de bien. Le cabot aime le grand air, il y goûte une certaine liberté désintéressée qui ne l’empêche pas non plus de vivre pour et par l’autre, qu’il soit homme ou animal. C’est un être du collectif, de l’échange et de l’affection. Seul, il s’ennuie, probablement parce qu’il ne s’intéresse pas tellement à lui-même en dehors de ses besoins primaires. Près de nous, il nous reconnaît, nous fait la fête ; à côté d’un autre chien, il joue et cherche l’entraide, la fraternité. Il ne pose pas, ne boude pas, ne fait jamais semblant. Il est donc pour nous tout à la fois un modèle, un enfant et un frère : votons pour lui. »
Source : Les chats sont-ils de droite ? gqmagazine.fr
« LE PLUS. Que l'on se le dise avant que vous dégainiez un tweet assassin : ce texte est à prendre au second degré. Alors c'est parti pour la digression politico-félinesque de notre contributeur Brice Théâte.
Considérez un chat lambda. Son attitude vis-à-vis de ses congénères félins, des hommes et du reste du règne animal. Ne fait-il pas montre d'une volonté indécrottable d'indépendance ? D'un besoin farouche d'autonomie ? En somme, qu'on lui foute la paix ? Le rapport que le chat entretient avec autrui, mais aussi avec son territoire, bref sa "philosophie de vie", fait de lui un animal indéniablement de droite. Explications.
Le chat est conservateur, voire réactionnaire
En partant du fait unanimement admis qu'il aime plus que tout sa tranquillité, le chat est un animal peu enclin au changement. De nature anti-progressiste, il est clair qu'aucun felis silvestris catus n'aurait adhéré au programme de François Hollande en 2012, s'il en avait eu le pouvoir. En effet, il considère le moindre changement comme une violation intolérable de son mode de vie.
En plus de dormir une quinzaine d'heures par jour, ce tigre de pacotille est un animal dit "rituel", qui goûte les situations récurrentes comme manger à heure fixe – ce que d'aucuns qualifieraient des "habitudes de vieux". Notre ami le chat évoque donc un vieux qui roupille en permanence devant sa télé et qui râle dès qu'un petit événement vient perturber un quotidien réglé comme du papier à musique. Et qui vote à droite car c'est le gage de pas être emmerder en plus à l'extérieur.
Le chat est donc un animal résolument conservateur. Certains sont plus tolérants que d'autres et admettent après analyse qu'un changement peut leur être bénéfique, comme la mise en place d'un nouveau meuble leur permettant d'accéder à des zones inexplorées de l'habitat. D'autres font preuve d'une ouverture d'esprit moindre et adoptent une position clairement réactionnaire. Quoiqu'il en soit, l'indépendance intransigeante du chat dérive bien souvent en un comportement que la morale contemporaine réprouve avec la plus grande solennité : la xénophobie.
Le chat est nationaliste, voire xénophobe
Par xénophobe, nous entendons davantage la crainte que la haine d'autrui. A cela, il y a une cause toute simple : le chat est foncièrement attaché à son territoire. Toute intrusion non autorisée d'étranger clandestin sur ledit territoire est vécu comme le plus intolérable des affronts.
Ce félin de poche met, le cas échéant, tout en œuvre pour faire fuir voire éliminer l'intrus avec courage et dévouement. C'est le cas essentiellement pour la masse d'insectes qui, quotidiennement, envahit illégalement la mère patrie, mais également pour des animaux de gabarit plus important […].
Le chat, un animal nazi ?
De là découle la légitime question : le chat est-il un animal nazi ? Bien que ses tendances xénophobes soient marquées (preuve en est la haine viscérale qu'il voue à son ennemi juré le chien), il ne peut être qualifié d'adorateur du IIIe Reich, et ce, pour deux raisons.
Premièrement, il n'adhère en aucun cas au culte du maître. Certes, le chat respecte, voire aime son maître. Toutefois, il entretient avec celui-ci une relation qui est d'une nature diamétralement différente de celle que peut avoir par exemple le chien. Ce dernier est tout acquis à son maître, il lui obéit au doigt et à l'oeil et se montre volontiers "collant". Point de tout cela chez notre ami le chat. Animal cynique, il se comporte davantage comme un colocataire qui mène son petit bonhomme de chemin tout seul que comme un véritable compagnon prêt à tous les dévouements possibles et imaginables. Répétons-le, son indépendance est la condition sine qua non de son bonheur.
Le chat ne peut ainsi se fondre dans une idéologie intrinsèquement liberticide à ses yeux en amande, et c'est là la seconde raison pour laquelle il ne peut être taxé de nazi. Projet hautement totalitaire, le national-socialisme est en contradiction avec les aspirations libertaires du chat.
Ainsi, le chat est-il assurément un animal de droite de par sa mentalité conservatrice et son patriotisme exacerbé. Si ces opinions peuvent le mener à adopter des comportements xénophobes, il échappe à l'accusation infamante de nazi. Attaché plus que tout à son indépendance, le chat ne peut s'avilir à faire sienne une idéologie hitlérienne liberticide, ce qui fait de lui une sorte d'anar de droite ou anarchiste-libertaire. »
Source : Pourquoi le chat est un animal politiquement marqué à droite, leplus.nouvelobs.com
Comme vous l’aurez compris, ces articles ne sont absolument pas à prendre au sérieux, et dépassent allègrement les limites acceptables de l’anthropomorphisme, même pour des animaux qui partagent notre quotidien depuis plusieurs milliers d’années.
Ces deux animaux ont une histoire bien différente dans leur rapport à l’homme. Cela peut expliquer au moins en partie pourquoi le chat est si indépendant, au point de nous paraître parfois « hautain » (même s’il nous aime), et le chien si ouvertement affectueux, obéissant, et même dévoué.
Futura Sciences nous rappelle que « La présence du chat aux côtés de l'Homme s'explique par des raisons « d'intérêts convergents, expliquent dans le journal du CNRS Eva-Maria Geigl et Thierry Grange, deux paléogénéticiens de l'Institut Jacques-Monod. Il a été attiré dans les villages par l'afflux de rongeurs que les stocks de grains d'orge et de blé ne manquaient pas de provoquer ». À cela, s'ajoute aussi le fait qu'il chassait des animaux venimeux comme les vipères. »
Les chats ont vécu des milliers d’années aux côtés de l’homme avant d’être domestiqués :
« Au cours de cette période, leurs gènes ont très peu évolué par rapport à ceux des chats sauvages, à l'exception d'une petite modification : les rayures et taches caractéristiques du chat tigré. […]
Les premiers ancêtres de nos actuels chats domestiques se sont dispersés de l'Asie du sud-ouest à l'Europe dès 4 400 av. J.-C. Il y a 8 000 ans, les chats ont vraisemblablement commencé à rôder autour des communautés agricoles du Croissant fertile, où ils ont établi leurs quartiers au sein d'une relation profitable aux deux parties, à savoir en tant que police anti-rongeurs pour les humains.
Les souris et les rats étaient attirés par les cultures et autres produits alimentaires cultivés par les civilisations humaines. Les chats ont probablement suivi les populations de rongeurs et, en conséquence, se sont rapprochés de plus en plus fréquemment des colonies humaines.
« C'est probablement comme cela que les humains et les chats se sont rencontrés », explique Claudio Ottoni, co-auteur de l'étude et professeur à l'université de Louvain. « Les humains n'ont pas pris des chats pour les mettre dans des cages », ajoute-t-il. Les hommes ont d'une certaine manière laissé les chats se domestiquer eux-mêmes. »
Source : Les chats se seraient domestiqués seuls, nationalgeographic.fr
Les gènes des chats domestiques restent proches de ceux des chats sauvages, mais le chat domestique est plus sociable, aussi bien envers l’homme qu’envers ses semblables.
Au contraire du chat, le chien, premier animal domestiqué par l’homme, a été choisi pour effectuer des tâches très précises (chasse, combat, garde des troupeaux, et même traction...). La sélection de caractéristiques particulières a mené aux différentes races de chiens que nous connaissons aujourd’hui. C’est aussi de là que vient sa grande sociabilité vis-à-vis de l’homme, qui le distingue du loup :
« Chez les chiens, des variations de ces mêmes gènes (GTF2I et GTF2IRD1) paraissent être à l'origine de leur hyper-sociabilité, un facteur clé de leur domestication qui les distingue des loups dont ils descendent. « Ces résultats pourraient fournir une explication pour les différents comportements observés entre les loups et les chiens qui facilitent chez ces derniers la coexistence avec les humains », avance Bridgett vonHoldt, une biologiste de l'université de Princeton, une des coauteures de cette étude publiée dans Science Advances.[…]
La domestication des chiens daterait de 20.000 à 40.000 ans
Des recherches menées sur les origines du chien et publiées le 18 juillet dans la revue Nature Communications suggèrent qu’ils auraient tous une origine géographique commune. « Nos données montrent que tous les chiens modernes dispersés à travers le monde ont été domestiqués à partir d’une seule population de loups », a expliqué à l’AFP Krishna Veeramah de l’université d’État de New York et coauteure de ces investigations. La domestication se serait produite il y a entre 20.000 et 40.000 ans selon leur étude basée sur les analyses génétiques des restes de deux chiens, datant de 7.000 et 4.700 ans (Néolithique). Ils ont découvert que leur génome est semblable à celui des chiens d’aujourd’hui.
Le processus de domestication a sûrement été « difficile », a indiqué la chercheuse. « L’hypothèse actuelle est que ce processus est apparu passivement à partir d’une population de loups vivant à la périphérie des camps de chasseurs-cueilleurs et se nourrissant de déchets produits par les humains. » Ainsi, les individus les moins agressifs auraient développé une relation particulière avec l’Homme, jusqu’à la suivre partout, au fil des migrations humaines pour ensuite se retrouver partout sur la planète. « […] il y a 7000 ans, ils étaient à peu près partout », a-t-elle ajouté, mais probablement en liberté autour des villages plutôt que dans les habitations. C’est ainsi que le loup serait rentré chez nous. »
Source : futura-sciences.com
Bonne journée.
Puisque vous ne précisez pas quels critères vous incitent à attribuer ces sensibilités politiques opposées à nos chers compagnons, nous nous sommes appuyés sur les articles suivants pour déterminer ce qui, dans la personnalité des félins et des canidés, pourrait laisser penser qu’ils sont « de droite » ou « de gauche » :
«
L’engouement des internets pour les chats drôles et mignons – mais surtout profondément hautains, machiavéliques, capricieux et fainéants – remonte déjà au milieu des années 2000. Le film Kedi, sorti le 27 décembre et qui suit des chats stambouliotes, s’emploie à glorifier leurs travers en surnommant ses héros « le Psychopathe », « l’Arnaqueur » ou encore « le Mondain ». Qu’aimons-nous donc dans l’attitude de ces chers félidés ? Probablement leur absence manifeste de respect de l’autre, leur dandysme intrinsèque, leur souci absolu de leur bien-être au détriment du nôtre. Pourfendeurs de la bien-pensance et défenseurs de la liberté d’indifférence, nous auraient-ils fait plonger au fond du gouffre de l’individualisme libertarien ?
Depuis quelques années, un certain ras-le-bol a donc commencé à frapper les chats : on s’est rendu compte que leurs camarades les chiens nous faisaient beaucoup plus de bien. Le cabot aime le grand air, il y goûte une certaine liberté désintéressée qui ne l’empêche pas non plus de vivre pour et par l’autre, qu’il soit homme ou animal. C’est un être du collectif, de l’échange et de l’affection. Seul, il s’ennuie, probablement parce qu’il ne s’intéresse pas tellement à lui-même en dehors de ses besoins primaires. Près de nous, il nous reconnaît, nous fait la fête ; à côté d’un autre chien, il joue et cherche l’entraide, la fraternité. Il ne pose pas, ne boude pas, ne fait jamais semblant. Il est donc pour nous tout à la fois un modèle, un enfant et un frère : votons pour lui. »
Source : Les chats sont-ils de droite ? gqmagazine.fr
« LE PLUS. Que l'on se le dise avant que vous dégainiez un tweet assassin : ce texte est à prendre au second degré. Alors c'est parti pour la digression politico-félinesque de notre contributeur Brice Théâte.
Considérez un chat lambda. Son attitude vis-à-vis de ses congénères félins, des hommes et du reste du règne animal. Ne fait-il pas montre d'une volonté indécrottable d'indépendance ? D'un besoin farouche d'autonomie ? En somme, qu'on lui foute la paix ? Le rapport que le chat entretient avec autrui, mais aussi avec son territoire, bref sa "philosophie de vie", fait de lui un animal indéniablement de droite. Explications.
En partant du fait unanimement admis qu'il aime plus que tout sa tranquillité, le chat est un animal peu enclin au changement. De nature anti-progressiste, il est clair qu'aucun felis silvestris catus n'aurait adhéré au programme de François Hollande en 2012, s'il en avait eu le pouvoir. En effet, il considère le moindre changement comme une violation intolérable de son mode de vie.
En plus de dormir une quinzaine d'heures par jour, ce tigre de pacotille est un animal dit "rituel", qui goûte les situations récurrentes comme manger à heure fixe – ce que d'aucuns qualifieraient des "habitudes de vieux". Notre ami le chat évoque donc un vieux qui roupille en permanence devant sa télé et qui râle dès qu'un petit événement vient perturber un quotidien réglé comme du papier à musique. Et qui vote à droite car c'est le gage de pas être emmerder en plus à l'extérieur.
Le chat est donc un animal résolument conservateur. Certains sont plus tolérants que d'autres et admettent après analyse qu'un changement peut leur être bénéfique, comme la mise en place d'un nouveau meuble leur permettant d'accéder à des zones inexplorées de l'habitat. D'autres font preuve d'une ouverture d'esprit moindre et adoptent une position clairement réactionnaire. Quoiqu'il en soit, l'indépendance intransigeante du chat dérive bien souvent en un comportement que la morale contemporaine réprouve avec la plus grande solennité : la xénophobie.
Par xénophobe, nous entendons davantage la crainte que la haine d'autrui. A cela, il y a une cause toute simple : le chat est foncièrement attaché à son territoire. Toute intrusion non autorisée d'étranger clandestin sur ledit territoire est vécu comme le plus intolérable des affronts.
Ce félin de poche met, le cas échéant, tout en œuvre pour faire fuir voire éliminer l'intrus avec courage et dévouement. C'est le cas essentiellement pour la masse d'insectes qui, quotidiennement, envahit illégalement la mère patrie, mais également pour des animaux de gabarit plus important […].
De là découle la légitime question : le chat est-il un animal nazi ? Bien que ses tendances xénophobes soient marquées (preuve en est la haine viscérale qu'il voue à son ennemi juré le chien), il ne peut être qualifié d'adorateur du IIIe Reich, et ce, pour deux raisons.
Premièrement, il n'adhère en aucun cas au culte du maître. Certes, le chat respecte, voire aime son maître. Toutefois, il entretient avec celui-ci une relation qui est d'une nature diamétralement différente de celle que peut avoir par exemple le chien. Ce dernier est tout acquis à son maître, il lui obéit au doigt et à l'oeil et se montre volontiers "collant". Point de tout cela chez notre ami le chat. Animal cynique, il se comporte davantage comme un colocataire qui mène son petit bonhomme de chemin tout seul que comme un véritable compagnon prêt à tous les dévouements possibles et imaginables. Répétons-le, son indépendance est la condition sine qua non de son bonheur.
Le chat ne peut ainsi se fondre dans une idéologie intrinsèquement liberticide à ses yeux en amande, et c'est là la seconde raison pour laquelle il ne peut être taxé de nazi. Projet hautement totalitaire, le national-socialisme est en contradiction avec les aspirations libertaires du chat.
Ainsi, le chat est-il assurément un animal de droite de par sa mentalité conservatrice et son patriotisme exacerbé. Si ces opinions peuvent le mener à adopter des comportements xénophobes, il échappe à l'accusation infamante de nazi. Attaché plus que tout à son indépendance, le chat ne peut s'avilir à faire sienne une idéologie hitlérienne liberticide, ce qui fait de lui une sorte d'anar de droite ou anarchiste-libertaire. »
Source : Pourquoi le chat est un animal politiquement marqué à droite, leplus.nouvelobs.com
Comme vous l’aurez compris, ces articles ne sont absolument pas à prendre au sérieux, et dépassent allègrement les limites acceptables de l’anthropomorphisme, même pour des animaux qui partagent notre quotidien depuis plusieurs milliers d’années.
Ces deux animaux ont une histoire bien différente dans leur rapport à l’homme. Cela peut expliquer au moins en partie pourquoi le chat est si indépendant, au point de nous paraître parfois « hautain » (même s’il nous aime), et le chien si ouvertement affectueux, obéissant, et même dévoué.
Futura Sciences nous rappelle que « La présence du chat aux côtés de l'Homme s'explique par des raisons « d'intérêts convergents, expliquent dans le journal du CNRS Eva-Maria Geigl et Thierry Grange, deux paléogénéticiens de l'Institut Jacques-Monod. Il a été attiré dans les villages par l'afflux de rongeurs que les stocks de grains d'orge et de blé ne manquaient pas de provoquer ». À cela, s'ajoute aussi le fait qu'il chassait des animaux venimeux comme les vipères. »
Les chats ont vécu des milliers d’années aux côtés de l’homme avant d’être domestiqués :
« Au cours de cette période, leurs gènes ont très peu évolué par rapport à ceux des chats sauvages, à l'exception d'une petite modification : les rayures et taches caractéristiques du chat tigré. […]
Les premiers ancêtres de nos actuels chats domestiques se sont dispersés de l'Asie du sud-ouest à l'Europe dès 4 400 av. J.-C. Il y a 8 000 ans, les chats ont vraisemblablement commencé à rôder autour des communautés agricoles du Croissant fertile, où ils ont établi leurs quartiers au sein d'une relation profitable aux deux parties, à savoir en tant que police anti-rongeurs pour les humains.
Les souris et les rats étaient attirés par les cultures et autres produits alimentaires cultivés par les civilisations humaines. Les chats ont probablement suivi les populations de rongeurs et, en conséquence, se sont rapprochés de plus en plus fréquemment des colonies humaines.
« C'est probablement comme cela que les humains et les chats se sont rencontrés », explique Claudio Ottoni, co-auteur de l'étude et professeur à l'université de Louvain. « Les humains n'ont pas pris des chats pour les mettre dans des cages », ajoute-t-il. Les hommes ont d'une certaine manière laissé les chats se domestiquer eux-mêmes. »
Source : Les chats se seraient domestiqués seuls, nationalgeographic.fr
Les gènes des chats domestiques restent proches de ceux des chats sauvages, mais le chat domestique est plus sociable, aussi bien envers l’homme qu’envers ses semblables.
Au contraire du chat, le chien, premier animal domestiqué par l’homme, a été choisi pour effectuer des tâches très précises (chasse, combat, garde des troupeaux, et même traction...). La sélection de caractéristiques particulières a mené aux différentes races de chiens que nous connaissons aujourd’hui. C’est aussi de là que vient sa grande sociabilité vis-à-vis de l’homme, qui le distingue du loup :
« Chez les chiens, des variations de ces mêmes gènes (GTF2I et GTF2IRD1) paraissent être à l'origine de leur hyper-sociabilité, un facteur clé de leur domestication qui les distingue des loups dont ils descendent. « Ces résultats pourraient fournir une explication pour les différents comportements observés entre les loups et les chiens qui facilitent chez ces derniers la coexistence avec les humains », avance Bridgett vonHoldt, une biologiste de l'université de Princeton, une des coauteures de cette étude publiée dans Science Advances.[…]
Des recherches menées sur les origines du chien et publiées le 18 juillet dans la revue Nature Communications suggèrent qu’ils auraient tous une origine géographique commune. « Nos données montrent que tous les chiens modernes dispersés à travers le monde ont été domestiqués à partir d’une seule population de loups », a expliqué à l’AFP Krishna Veeramah de l’université d’État de New York et coauteure de ces investigations. La domestication se serait produite il y a entre 20.000 et 40.000 ans selon leur étude basée sur les analyses génétiques des restes de deux chiens, datant de 7.000 et 4.700 ans (Néolithique). Ils ont découvert que leur génome est semblable à celui des chiens d’aujourd’hui.
Le processus de domestication a sûrement été « difficile », a indiqué la chercheuse. « L’hypothèse actuelle est que ce processus est apparu passivement à partir d’une population de loups vivant à la périphérie des camps de chasseurs-cueilleurs et se nourrissant de déchets produits par les humains. » Ainsi, les individus les moins agressifs auraient développé une relation particulière avec l’Homme, jusqu’à la suivre partout, au fil des migrations humaines pour ensuite se retrouver partout sur la planète. « […] il y a 7000 ans, ils étaient à peu près partout », a-t-elle ajouté, mais probablement en liberté autour des villages plutôt que dans les habitations. C’est ainsi que le loup serait rentré chez nous. »
Source : futura-sciences.com
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