Etudes courbe de températures pour tomber enceinte
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 25/10/2019 à 15h57
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Question d'origine :
Bonjour,
Ça fait un petit moment que j’essaie de tomber enceinte et pour maximiser mes chances d'avoir un bébé, il m'a été conseillé de faire une courbe de température. Ça fait maintenant plus d'un an que je fais assidument ma courbe de températures. Sans succès. Alors voici ma question...
Est-ce qu'il existe des études scientifiques qui ont établi ou non la fiabilité de courbe de températures ou méthode sympto corporelle ?
Merci d'avance pour votre réponse.
cdt
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 28/10/2019 à 11h57
Bonjour,
Voici les indications que nous trouvons sur passeportsante.net :
« La courbe de températures est un moyen simple et peu coûteux de déterminer sa date d’ovulation afin de détecter sa période fertile et ainsi optimiser ses chances de conception à chaque cycle. Elle peut également être utilisée en cas de difficulté à tomber enceinte.
Qu'est-ce que la courbe de température ?
La méthode des courbes de température, basée sur les recherches du Dr Ogino puis du Dr Knauss, repose sur cette réalité physiologique : la température corporelle évolue au cours du cycle menstruel. Sur un cycle normal, avec ovulation, on observe ainsi les variations suivantes :
•durant la première phase du cycle , dite folliculaire (du premier jour des règles à l’ovulation), la température est relativement stable et généralement en dessous de 37°C ;
•juste avant l’ovulation , elle baisse de quelques dixièmes. On appelle ce point le plus bas de la courbe le point de nadir ;
•après l’ovulation , la température remonte de plusieurs dizième de degrés (0,3 à 0,5°C en moyenne), pour généralement dépasser 37°C. Durant toute la phase luthéale, elle reste stable et forme un plateau. Cette augmentation est due à la sécrétion par le corps jaune (formé à partir des restes du follicule rompu lors de l'ovulation) de la progestérone, dont certains composés ont une action hyperthermiante. Le corps jaune est maintenu durant toute la phase lutéale, d’où l’existence d’un plateau thermique durant toute la durée de cette phase ;
•en l’absence de fécondation , la température revient à son niveau normal (en dessous de 37°C) juste avant l’arrivée des règles qui signent le début d’un nouveau cycle ;
•en cas de grossesse , le plateau se poursuit après la fin du cycle car le corps jaune poursuit son activité.
Une courbe de température normale (avec ovulation) est donc biphasique : elle est composée de deux plateaux, séparés par un petit décalage de quelques dixièmes de degré (0,3 à 0,5° C) qui signale, a posteriori, que l’ovulation a eu lieu. Chaque plateau ne forme généralement pas une ligne droite mais plutôt une courbe en dents de scie, car la température peut varier de 1 ou 2 dixièmes d’un jour à l’autre. A noter qu'i n’existe pas de température de base « normale ». Ce qui compte, c’est la survenue d’un décalage thermique.
La courbe de température (également appelée méthode des courbes thermiques) permet donc de confirmer l’existence de l’ovulation et d’en déterminer la date. Elle peut être utilisée pour optimiser ses chances de grossesse en détectant sa période fertile ou en cas de difficulté à tomber enceinte. Certaines femmes l’utilisent, a contrario, comme méthode de contraception naturelle : c’est la méthode Ogino.
Comment réaliser sa courbe de température ?
Le principe est simple : il s’agit de prendre sa température tous les matins, avant le lever, dans les mêmes conditions (même thermomètre, même méthode : température rectale, buccale, frontale…). Puis chaque jour, de reporter sa température au dixième près sur une simple feuille de papier millimétrée sur laquelle indiquer, sur l’axe vertical, la température au dixième de degrés prés (36, 36,1°, 36,2°, 36,3°, etc) et sur l’axe horizontal, le jour du cycle (J 1 correspondant au premier jour des règles). Puis on relie les points jour après jour afin d’obtenir une courbe.
Pour plus de facilité, il existe des feuilles à télécharger en ligne et à imprimer, des courbes à remplir en ligne ou des applis.
Les médecins recommandent de réaliser la courbe de température sur au moins deux cycles consécutifs.
Interpréter la courbe et déterminer la date d'ovulation
La présence d’une élévation thermique avec un plateau en seconde partie de cycle confirme l’existence d’une ovulation.
L’ovulation a lieu le jour précédent la montée de température (ou plus exactement le jour où la température baisse légèrement pour ensuite remonter). La courbe des températures permet donc de déterminer son ovulation uniquement a postériori : lorsque l’augmentation de température a eu lieu, l’ovulation est en effet déjà passée et la période de fertilité terminée. Il est possible de prévoir sa date d'ovulation au prochain cycle en notant combien de jours après le début des règles a eu lieu l’ovulation, et en fonction de ce délai, de calculer le jour d’ovulation présumé. Toutefois, cela ne fonctionne qu'en cas de cycles réguliers.
Quand la courbe de température est difficile à interpréter
Si la courbe ne présente pas de plateau (courbe plate ou monophasique), il n’y a pas eu d’ovulation (anovulation). Si cela se reproduit sur plusieurs cycles, il est recommandé de consulter. A noter toutefois que 20% des femmes ayant des cycles ovulatoires ne présenteraient pas de variation de température notable (1).
Cette méthode permet également de donner une appréciation sommaire de la qualité de l’ovulation en fonction de la durée de la phase lutéale qui est normalement de 12 à 14 jours. Si le plateau thermique dure moins de 8 à 9 jours sur plusieurs cycles consécutifs, une ovulation de mauvaise qualité est suspectée (dysovulation). Il est alors conseillé de consulter afin de faire des examens complémentaires.
A noter enfin que différents facteurs peuvent modifier la température corporelle : la prise de certains médicaments, une infection (rhume, angine,…), une courte nuit de sommeil, le stress, le travail de nuit, les vacances, etc.
La courbe de température est-elle fiable ?
Une étude a comparé la date d’ovulation détectée par la courbe de température à celle détectée in situ par échographie endovaginale. Résultat : la corrélation de la date n'a été retrouvée dans seulement 30,4% des cas. »
L’article du Dr Chantal Marquis et Marie-Christine Gagnon, Détecter l’ovulation : du thermomètre au test urinaire, fournit des informations complémentaires :
« Comment effectuer une courbe de température ?
1- Quand commencer ?
La courbe de température basale permet de déterminer la présence ou l’absence d’ovulation. C’est une méthode rétrospective, et non prospective, pour établir la période fertile des femmes ayant un cycle menstruel régulier. Une corrélation effectuée avec l’échographie trans-vaginale a révélé des résultats similaires dans 30,4% des cas seulement. Selon une autre étude, le point de nadir (baisse de la température sur la courbe de température basale juste avant la montée de 0,4°C à 1°C) correspond à l’ovulation chez de 34 % à 81 % des femmes fertiles et chez seulement 25 % des femmes ayant un problème d’infertilité […]. Par ailleurs, la précision du moment de l’ovulation avec la courbe de température basale peut varier de quelques jours.
La seconde indication pour recommander le recours à cet outil est l’évaluation de la phase lutéale. Si elle est inférieure à douze jours, le médecin doit alors penser à une insuffisance de la phase lutéale et pousser la recherche plus loin à l’aide des tests de détection de l’hormone lutéinisante (LH) urinaire et du dosage de la progestérone au milieu de la seconde période du cycle4. La courbe de température basale aide aussi à déterminer la longueur du cycle, la durée des menstruations et la concordance des relations sexuelles avec la fenêtre de fertilité.
2. Quelle en est la fiabilité ?
Dans le cas d’une patiente ayant un cycle régulier et une courbe ovulatoire biphasique, la courbe de température basale est très fiable pour indiquer la présence d’une ovulation. Par contre, si la courbe est anarchique et ne fait ressortir aucune montée de la température d’au moins 0,3°C à 0,5°C entre la phase folliculaire et la phase lutéale, elle n’indiquera pas s’il y a eu ovulation ou non. Une proportion de 20 % des femmes qui ont des cycles ovulatoires n’auront pas de changements de température notables. »
Nous vous laissons poursuivre la lecture.
Nous vous rappelons que nous ne sommes que bibliothécaires, et nullement des spécialistes. N’hésitez pas à consulter votre gynécologue pour obtenir des conseils plus adaptés à votre situation particulière.
Bonne journée.
Voici les indications que nous trouvons sur passeportsante.net :
« La courbe de températures est un moyen simple et peu coûteux de déterminer sa date d’ovulation afin de détecter sa période fertile et ainsi optimiser ses chances de conception à chaque cycle. Elle peut également être utilisée en cas de difficulté à tomber enceinte.
La méthode des courbes de température, basée sur les recherches du Dr Ogino puis du Dr Knauss, repose sur cette réalité physiologique : la température corporelle évolue au cours du cycle menstruel. Sur un cycle normal, avec ovulation, on observe ainsi les variations suivantes :
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Une courbe de température normale (avec ovulation) est donc biphasique : elle est composée de deux plateaux, séparés par un petit décalage de quelques dixièmes de degré (0,3 à 0,5° C) qui signale, a posteriori, que l’ovulation a eu lieu. Chaque plateau ne forme généralement pas une ligne droite mais plutôt une courbe en dents de scie, car la température peut varier de 1 ou 2 dixièmes d’un jour à l’autre. A noter qu'i n’existe pas de température de base « normale ». Ce qui compte, c’est la survenue d’un décalage thermique.
La courbe de température (également appelée méthode des courbes thermiques) permet donc de confirmer l’existence de l’ovulation et d’en déterminer la date. Elle peut être utilisée pour optimiser ses chances de grossesse en détectant sa période fertile ou en cas de difficulté à tomber enceinte. Certaines femmes l’utilisent, a contrario, comme méthode de contraception naturelle : c’est la méthode Ogino.
Le principe est simple : il s’agit de prendre sa température tous les matins, avant le lever, dans les mêmes conditions (même thermomètre, même méthode : température rectale, buccale, frontale…). Puis chaque jour, de reporter sa température au dixième près sur une simple feuille de papier millimétrée sur laquelle indiquer, sur l’axe vertical, la température au dixième de degrés prés (36, 36,1°, 36,2°, 36,3°, etc) et sur l’axe horizontal, le jour du cycle (J 1 correspondant au premier jour des règles). Puis on relie les points jour après jour afin d’obtenir une courbe.
Pour plus de facilité, il existe des feuilles à télécharger en ligne et à imprimer, des courbes à remplir en ligne ou des applis.
Les médecins recommandent de réaliser la courbe de température sur au moins deux cycles consécutifs.
La présence d’une élévation thermique avec un plateau en seconde partie de cycle confirme l’existence d’une ovulation.
L’ovulation a lieu le jour précédent la montée de température (ou plus exactement le jour où la température baisse légèrement pour ensuite remonter). La courbe des températures permet donc de déterminer son ovulation uniquement a postériori : lorsque l’augmentation de température a eu lieu, l’ovulation est en effet déjà passée et la période de fertilité terminée. Il est possible de prévoir sa date d'ovulation au prochain cycle en notant combien de jours après le début des règles a eu lieu l’ovulation, et en fonction de ce délai, de calculer le jour d’ovulation présumé. Toutefois, cela ne fonctionne qu'en cas de cycles réguliers.
Si la courbe ne présente pas de plateau (courbe plate ou monophasique), il n’y a pas eu d’ovulation (anovulation). Si cela se reproduit sur plusieurs cycles, il est recommandé de consulter. A noter toutefois que 20% des femmes ayant des cycles ovulatoires ne présenteraient pas de variation de température notable (1).
Cette méthode permet également de donner une appréciation sommaire de la qualité de l’ovulation en fonction de la durée de la phase lutéale qui est normalement de 12 à 14 jours. Si le plateau thermique dure moins de 8 à 9 jours sur plusieurs cycles consécutifs, une ovulation de mauvaise qualité est suspectée (dysovulation). Il est alors conseillé de consulter afin de faire des examens complémentaires.
A noter enfin que différents facteurs peuvent modifier la température corporelle : la prise de certains médicaments, une infection (rhume, angine,…), une courte nuit de sommeil, le stress, le travail de nuit, les vacances, etc.
Une étude a comparé la date d’ovulation détectée par la courbe de température à celle détectée in situ par échographie endovaginale. Résultat : la corrélation de la date n'a été retrouvée dans seulement 30,4% des cas. »
L’article du Dr Chantal Marquis et Marie-Christine Gagnon, Détecter l’ovulation : du thermomètre au test urinaire, fournit des informations complémentaires :
« Comment effectuer une courbe de température ?
1- Quand commencer ?
La courbe de température basale permet de déterminer la présence ou l’absence d’ovulation. C’est une méthode rétrospective, et non prospective, pour établir la période fertile des femmes ayant un cycle menstruel régulier. Une corrélation effectuée avec l’échographie trans-vaginale a révélé des résultats similaires dans 30,4% des cas seulement. Selon une autre étude, le point de nadir (baisse de la température sur la courbe de température basale juste avant la montée de 0,4°C à 1°C) correspond à l’ovulation chez de 34 % à 81 % des femmes fertiles et chez seulement 25 % des femmes ayant un problème d’infertilité […]. Par ailleurs, la précision du moment de l’ovulation avec la courbe de température basale peut varier de quelques jours.
La seconde indication pour recommander le recours à cet outil est l’évaluation de la phase lutéale. Si elle est inférieure à douze jours, le médecin doit alors penser à une insuffisance de la phase lutéale et pousser la recherche plus loin à l’aide des tests de détection de l’hormone lutéinisante (LH) urinaire et du dosage de la progestérone au milieu de la seconde période du cycle4. La courbe de température basale aide aussi à déterminer la longueur du cycle, la durée des menstruations et la concordance des relations sexuelles avec la fenêtre de fertilité.
2. Quelle en est la fiabilité ?
Dans le cas d’une patiente ayant un cycle régulier et une courbe ovulatoire biphasique, la courbe de température basale est très fiable pour indiquer la présence d’une ovulation. Par contre, si la courbe est anarchique et ne fait ressortir aucune montée de la température d’au moins 0,3°C à 0,5°C entre la phase folliculaire et la phase lutéale, elle n’indiquera pas s’il y a eu ovulation ou non. Une proportion de 20 % des femmes qui ont des cycles ovulatoires n’auront pas de changements de température notables. »
Nous vous laissons poursuivre la lecture.
Nous vous rappelons que nous ne sommes que bibliothécaires, et nullement des spécialistes. N’hésitez pas à consulter votre gynécologue pour obtenir des conseils plus adaptés à votre situation particulière.
Bonne journée.
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