Question d'origine :
Bonjour,
J'ai une théière en fonte dont l'intérieur est rouillé. Je voudrais savoir si c'est toxique ou pas de faire le thé dedans. Merci beaucoup !
Très cordialement, Nidou
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 14/10/2019 à 12h46
Bonjour,
Selon nos homologues de la Cité des sciences, la présence de rouille dans l'eau potable n'entraîne pas en soi une toxicité , mais peut présenter des risques pour la santé si votre théière est de qualité inférieure :
"Tout d’abord, voici une fiche conçue par une société d'ingénierie et de conseils dédiée aux métiers de l’eau, intitulée L'élimination du fer et du manganèse dans l'eau destinée à la consommation humaine :
« Le fer est un oligoélément indispensable, à l’état de trace, à la santé humaine. Des concentrations en fer, même élevées, ne constituent pas de risques pour la santé humaine. Les nuisances liées à la présence de fer dans l’eau sont :
- la neutralisation d’une partie des désinfectants due à l’oxydation du fer ;
- la distribution d’une eau couleur rouille, esthétiquement peu engageante pour le consommateur, et qui peut tacher le linge et les sanitaires ;
- le goût "métallique" procuré à l’eau ;
- le risque de corrosion des canalisations dû au développement de micro-organismes (ferrobactéries).
Tout comme le fer, le manganèse ne présente pas de risques pour la santé humaine. Les inconvénients sont identiques à ceux du fer : problèmes organoleptiques (couleurs, goûts), taches sur le linge, et risque de développements bactériens. »
(Source : dynavive.eu)
En complément, nous vous invitons à consulter l’article d’un nutritionniste allemand : Théière en fonte : utilisation, entretien, rouille :
« En cas de rouille à l’intérieur de la théière cela signifie que la couche de protection est endommagée. Cela ne pose pas de risque pour les Tetsubins Kyusu [théière en fonte] de haute qualité car la fonte est bonne. Chez les produits bas de gamme cela pose un risque serveur d’intoxication aux métaux lourds. Il est donc recommandé à ce moment-là de ne plus utiliser cette théière à risque. »
(Source : thevert.com) »
Par ailleurs, dans une ancienne réponse qui concluait également au caractère bénin des traces de rouilles dans l'eau, nous vous faisions remarquer que "la plupart des études médicales signale la dangerosité des produits antirouille " :
" Bausard Latrech, médecin attaché et Christine Tournoud, praticienne consacrent un article aux produits domestiques (dans Biologie Médicale) et expliquent : Contenus à faible concentration dans les antirouilles pour linge, et à plus forte concentration dans certains décapants, il s'agit d'acide phosphorique et surtout d'acide fluorhydrique ou d'hydrogène. L'acide fluorhydrique (HF) est un caustique fort ainsi qu'un chélateur du Ca++ au niveau tissulaire. (…) les antirouilles sont à base d’acide fluorhydrique, de bifluorure d’ ou d’acide oxalique. Ils possèdent une toxicité double, systémique (précoce) et caustique locale (apparition retardée)."
Enfin, signalons que comme beaucoup de produits, le fer reste bien toléré par l'organisme jusqu'à une certaine dose :
" La directive européenne 98/83/CE du 03 Novembre 1998 et sa transposition en droit français par le décret n° 2001-1220 du 20 décembre 2001, transcrit en 2003 dans le Code de la Santé Publique, fixent comme référence une concentration en fer qui ne doit pas dépasser 0,2 mg/L dans les eaux de consommation humaine (Arrêté du 11 janvier 2007 relatifs aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine)."
(Source : cancer-environnement.fr)
Bonne journée.
Selon nos homologues de la Cité des sciences,
"Tout d’abord, voici une fiche conçue par une société d'ingénierie et de conseils dédiée aux métiers de l’eau, intitulée L'élimination du fer et du manganèse dans l'eau destinée à la consommation humaine :
« Le fer est un oligoélément indispensable, à l’état de trace, à la santé humaine. Des concentrations en fer, même élevées, ne constituent pas de risques pour la santé humaine. Les nuisances liées à la présence de fer dans l’eau sont :
- la neutralisation d’une partie des désinfectants due à l’oxydation du fer ;
- la distribution d’une eau couleur rouille, esthétiquement peu engageante pour le consommateur, et qui peut tacher le linge et les sanitaires ;
- le goût "métallique" procuré à l’eau ;
- le risque de corrosion des canalisations dû au développement de micro-organismes (ferrobactéries).
Tout comme le fer, le manganèse ne présente pas de risques pour la santé humaine. Les inconvénients sont identiques à ceux du fer : problèmes organoleptiques (couleurs, goûts), taches sur le linge, et risque de développements bactériens. »
(Source : dynavive.eu)
En complément, nous vous invitons à consulter l’article d’un nutritionniste allemand : Théière en fonte : utilisation, entretien, rouille :
« En cas de rouille à l’intérieur de la théière cela signifie que la couche de protection est endommagée. Cela ne pose pas de risque pour les Tetsubins Kyusu [théière en fonte] de haute qualité car la fonte est bonne. Chez les produits bas de gamme cela pose un risque serveur d’intoxication aux métaux lourds. Il est donc recommandé à ce moment-là de ne plus utiliser cette théière à risque. »
(Source : thevert.com) »
Par ailleurs, dans une ancienne réponse qui concluait également au caractère bénin des traces de rouilles dans l'eau, nous vous faisions remarquer que "
" Bausard Latrech, médecin attaché et Christine Tournoud, praticienne consacrent un article aux produits domestiques (dans Biologie Médicale) et expliquent : Contenus à faible concentration dans les antirouilles pour linge, et à plus forte concentration dans certains décapants, il s'agit d'acide phosphorique et surtout d'acide fluorhydrique ou d'hydrogène. L'acide fluorhydrique (HF) est un caustique fort ainsi qu'un chélateur du Ca++ au niveau tissulaire. (…) les antirouilles sont à base d’acide fluorhydrique, de bifluorure d’ ou d’acide oxalique. Ils possèdent une toxicité double, systémique (précoce) et caustique locale (apparition retardée)."
Enfin, signalons que comme beaucoup de produits, le fer reste bien toléré par l'organisme jusqu'à une certaine dose :
" La directive européenne 98/83/CE du 03 Novembre 1998 et sa transposition en droit français par le décret n° 2001-1220 du 20 décembre 2001, transcrit en 2003 dans le Code de la Santé Publique, fixent comme référence une concentration en fer qui ne doit pas dépasser 0,2 mg/L dans les eaux de consommation humaine (Arrêté du 11 janvier 2007 relatifs aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine)."
(Source : cancer-environnement.fr)
Bonne journée.
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