Question d'origine :
Bonjour,
En effectuant des recherches sur la conservation archivistique, je suis tombée sur les rapports du programme RAMP (Records and Archives Management Programme ou, en français, Programme de gestion des documents et des archives), instauré en 1979 par l’UNESCO.
Je souhaiterais savoir si ce programme est toujours d'actualité ?
En effet, le document le plus récent que j'ai trouvé le mentionnant est le manuel Les Archives, dans la collection Repères, mais celui-ci date déjà de 2011...
En vous remerciant par avance.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 10/09/2019 à 14h54
Bonjour,
On ne trouve sur unesdoc.org, la base de données de l’UNESCO, aucune étude RAMP postérieure à 1998 – la dernière publication, au titre d’assez mauvais augure, est intitulée Les Contentieux archivistiques, analyse d'une enquête internationale: une étude RAMP et due à Léopold Auer.
Il semble que l’action du programme RAMP ait donné lieu à de vastes réflexions et bilans au milieu des années 1990, puisqu’il a fait l’objet en 1993-94 d’une « Evaluation de l'impact du Programme de gestion des documents et des archives (RAMP) du Programme général d'information (PGI) » (consultable sur Unesdoc, la bibliothèque en ligne de l’UNESCO), mais également d’un article de Carol Couture et Marcel Lajeunesse dans la Gazette des archives, intitulé « L'Unesco et le développement de l'archivistique : utilisation, diffusion et évaluation des études Ramp » (à lire sur persee.fr). Comme les publications se sont raréfiées puis taries après cette date, nous pensons que le programme s’est arrêté là.
Pour autant, ses missions n’ont pas disparu, mais semblent avoir été intégrées au programme « Mémoire du monde », lancé en 1992, dont l’ambition est plus large et moins théorique :
« L'UNESCO a mis en place le Programme Mémoire du monde en 1992. Cette mise en oeuvre est d'abord née de la prise de conscience de l'état de préservation alarmant du patrimoine documentaire et de la précarité de son accès dans différentes régions du monde. La guerre et les troubles sociaux, conjugués à une grave pénurie des ressources nécessaires aux activités de préservation et de conservation, ont ajouté à des difficultés vieilles de plusieurs siècles. D'importantes collections dans le monde ont souffert des dommages divers : pillage et dispersion, trafic illicite, destruction, locaux et financement inappropriés ont contribué à mettre ce patrimoine en péril. De nombreux documents ont disparu à jamais ; de nombreux autres sont en péril. Il arrive heureusement que des documents manquants réapparaissent.
Historique
Un Comité consultatif international s'est d'abord réuni à Pultusk, en Pologne, en 1993. Il a produit un plan d'action aux termes duquel l'UNESCO joue le rôle de coordinateur et de catalyseur en sensibilisant les gouvernements, les organisations et fondations internationales, et en encourageant la formation de partenariats aux fins de mise en oeuvre des projets. Les sous-comités technique et du marketing y ont été constitués. L'élaboration des Principes directeurs en vue du Programme a démarré dans le cadre d'un contrat signé avec l'IFLA (Fédération international des associations de bibliothécaires et des bibliothèques), parallèlement à la compilation, menée par l'IFLA et le CIA (Conseil international des archives), de listes de collections de bibliothèques et de fonds d'archives endommagés de manière irréparable. Par l'intermédiaire de ses Commissions nationales, l'UNESCO a dressé une liste des collections de bibliothèques et de fonds d'archives en péril, ainsi qu'une liste mondiale des patrimoines cinématographiques nationaux.
Par ailleurs, plusieurs projets pilotes ont été lancés qui mettent à profit certaines techniques modernes pour reproduire des documents d'origine du patrimoine documentaire sur d'autres supports. (Ces derniers englobent, par exemple, un cédérom reproduisant un manuscrit du XIIIe siècle - "La Chronique de Radzivill" - qui retrace les origines des peuples d'Europe, et Memoria de Iberoamerica, un projet d'archivage de journaux sur microfilms mené conjointement par sept pays d'Amérique latine). Ces projets ont permis d'élargir l'accès à ces éléments du patrimoine documentaire et ont contribué à leur préservation.
Les réunions du Comité consultatif international se sont, depuis lors, tenues tous les deux ans. A ce jour, de nombreux Comités nationaux Mémoire du monde ont vu le jour à travers le monde.
Le Registre de la Mémoire du monde - l'aspect du Programme, en quelque sorte, le plus connu du public - a été fondé à partir des Principes directeurs de 1995 et s'est allongé à mesure que les propositions d'inscription ont été approuvées par les réunions successives du Comité consultatif international. »
Vous trouverez une description plus détaillée de Mémoire du monde et des grands principes – y compris juridiques et financiers – qui guident le programme, sur archive.ifla.org. Sur unesco.delegfrance.org, vous trouverez son actualité et ses prochaines manifestations.
Nous regrettons de ne pouvoir vous donner de réponse ferme, mais nous le répétons, nous n’avons trouvé de déclaration de fin de programme ni sur les sites de l’Unesco, ni sur des bases de données universitaires telles que Persée ou le Cairn, ni sur le Sudoc, ni dans la somme qu’est 60 ans d'histoire de l'UNESCO [Livre] : actes du colloque international 16-18 novembre 2005, Maison de l'UNESCO, Paris / Unesco ; [préface de Koïchiro Matsuura].
Nous avons donc contacté le service de communication de l’Unesco pour en savoir plus et vous transmettrons leur réponse éventuelle.
Bonne journée.
On ne trouve sur unesdoc.org, la base de données de l’UNESCO, aucune étude RAMP postérieure à 1998 – la dernière publication, au titre d’assez mauvais augure, est intitulée Les Contentieux archivistiques, analyse d'une enquête internationale: une étude RAMP et due à Léopold Auer.
Il semble que l’action du programme RAMP ait donné lieu à de vastes réflexions et bilans au milieu des années 1990, puisqu’il a fait l’objet en 1993-94 d’une « Evaluation de l'impact du Programme de gestion des documents et des archives (RAMP) du Programme général d'information (PGI) » (consultable sur Unesdoc, la bibliothèque en ligne de l’UNESCO), mais également d’un article de Carol Couture et Marcel Lajeunesse dans la Gazette des archives, intitulé « L'Unesco et le développement de l'archivistique : utilisation, diffusion et évaluation des études Ramp » (à lire sur persee.fr). Comme les publications se sont raréfiées puis taries après cette date, nous pensons que le programme s’est arrêté là.
Pour autant, ses missions n’ont pas disparu, mais semblent avoir été intégrées au programme « Mémoire du monde », lancé en 1992, dont l’ambition est plus large et moins théorique :
« L'UNESCO a mis en place le Programme Mémoire du monde en 1992. Cette mise en oeuvre est d'abord née de la prise de conscience de l'état de préservation alarmant du patrimoine documentaire et de la précarité de son accès dans différentes régions du monde. La guerre et les troubles sociaux, conjugués à une grave pénurie des ressources nécessaires aux activités de préservation et de conservation, ont ajouté à des difficultés vieilles de plusieurs siècles. D'importantes collections dans le monde ont souffert des dommages divers : pillage et dispersion, trafic illicite, destruction, locaux et financement inappropriés ont contribué à mettre ce patrimoine en péril. De nombreux documents ont disparu à jamais ; de nombreux autres sont en péril. Il arrive heureusement que des documents manquants réapparaissent.
Historique
Un Comité consultatif international s'est d'abord réuni à Pultusk, en Pologne, en 1993. Il a produit un plan d'action aux termes duquel l'UNESCO joue le rôle de coordinateur et de catalyseur en sensibilisant les gouvernements, les organisations et fondations internationales, et en encourageant la formation de partenariats aux fins de mise en oeuvre des projets. Les sous-comités technique et du marketing y ont été constitués. L'élaboration des Principes directeurs en vue du Programme a démarré dans le cadre d'un contrat signé avec l'IFLA (Fédération international des associations de bibliothécaires et des bibliothèques), parallèlement à la compilation, menée par l'IFLA et le CIA (Conseil international des archives), de listes de collections de bibliothèques et de fonds d'archives endommagés de manière irréparable. Par l'intermédiaire de ses Commissions nationales, l'UNESCO a dressé une liste des collections de bibliothèques et de fonds d'archives en péril, ainsi qu'une liste mondiale des patrimoines cinématographiques nationaux.
Par ailleurs, plusieurs projets pilotes ont été lancés qui mettent à profit certaines techniques modernes pour reproduire des documents d'origine du patrimoine documentaire sur d'autres supports. (Ces derniers englobent, par exemple, un cédérom reproduisant un manuscrit du XIIIe siècle - "La Chronique de Radzivill" - qui retrace les origines des peuples d'Europe, et Memoria de Iberoamerica, un projet d'archivage de journaux sur microfilms mené conjointement par sept pays d'Amérique latine). Ces projets ont permis d'élargir l'accès à ces éléments du patrimoine documentaire et ont contribué à leur préservation.
Les réunions du Comité consultatif international se sont, depuis lors, tenues tous les deux ans. A ce jour, de nombreux Comités nationaux Mémoire du monde ont vu le jour à travers le monde.
Le Registre de la Mémoire du monde - l'aspect du Programme, en quelque sorte, le plus connu du public - a été fondé à partir des Principes directeurs de 1995 et s'est allongé à mesure que les propositions d'inscription ont été approuvées par les réunions successives du Comité consultatif international. »
Vous trouverez une description plus détaillée de Mémoire du monde et des grands principes – y compris juridiques et financiers – qui guident le programme, sur archive.ifla.org. Sur unesco.delegfrance.org, vous trouverez son actualité et ses prochaines manifestations.
Nous regrettons de ne pouvoir vous donner de réponse ferme, mais nous le répétons, nous n’avons trouvé de déclaration de fin de programme ni sur les sites de l’Unesco, ni sur des bases de données universitaires telles que Persée ou le Cairn, ni sur le Sudoc, ni dans la somme qu’est 60 ans d'histoire de l'UNESCO [Livre] : actes du colloque international 16-18 novembre 2005, Maison de l'UNESCO, Paris / Unesco ; [préface de Koïchiro Matsuura].
Nous avons donc contacté le service de communication de l’Unesco pour en savoir plus et vous transmettrons leur réponse éventuelle.
Bonne journée.
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