Question d'origine :
Bonjour,
L'immeuble situé au fond de l'impasse Gigodot : 27 rue Belfort actuellement, semble avoir une architecture différente des canuts des rues alentours. Apparemment, ce n'est pas la mairie de la commune qui était vers la place des tapis :
Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes
Jusqu’en 1843, la Croix-Rousse ne possède pas sa mairie. Elle ne peut que louer une maison située à l’angle de la rue de Cuire et de la place des Tapis. Lorsqu’en 1841, son propriétaire Rousset désire la vendre, la municipalité envisage de bâtir son hôtel de ville. Mais le coût des terrains (98 000 F pour 1 664 m² dans la Grande-Rue), le prix et la durée des travaux, les « frais de déménagement , de translation qui entraîneraient encore à tant d’inquiétudes et de pertes », les difficultés d’accès des emplacements envisagés, l’en dissuadent. Elle choisit donc d’acquérir la maison Rousset aux atouts nombreux : sa situation connue de tous, à mi-distance entre l’est et l’ouest de la commune, à proximité de Lyon, ses facilités d’accès sur une place dégagé, plus son aménagement certes à prévoir, mais n’entraînant pas de rupture de fonctionnement et de déménagement, mais aussi son passé…, enfin son prix. Pour 75 000 F avec facilités de paiement sur 8 ans mais un intérêt de 17,5%, Rousset offre de céder sa maison et les 2 450 m² de jardins attenants. Après hésitation, le Conseil municipale acquiert cette propriété en 1843 et la réaménage…
Pouvez vous nous en dire plus sur cette impasse et l'immeuble au fond ?
Merci
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 06/09/2019 à 09h19
Bonjour,
La réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes que vous mentionnez, répondait à la question du Guichet de Savoir suivante : Où était située la mairie de la commune de la Croix Rousse avant le rattachement de ce faubourg à la ville de Lyon ?
En ce qui concerne l’immeuble situé
L’impasse ne verra le jour qu’à partir de 1842 date à laquelle René Gigodot propose un plan de l’impasse à la municipalité. Elle se termine par une maison qu’a fait récemment construire le propriétaire et qui forme avec les deux bâtiments à créer un aspect régulier. Il s’agit du n°27 de l’impasse. Cet immeuble est décrit comme « une maison semblable à toutes celles qui se bâtissent à la Croix-Rousse, c’est-à-dire pour la louer à des ouvriers en soie et l’on sait que dans tous les ateliers de ces ouvriers, il faut avant tout de beaux jours ». Entre 1890 et 1894, un projet est lancé pour le réaménagement complet de la Grande-Rue de la Croix-Rousse et des rues avoisinantes. L’impasse Gigodot est concernée puisque l’on projette de prolonger la rue Gigodot jusqu’à la Grande-Rue de Cuire en traversant La Grande-Rue de la Croix-Rousse. Cependant le projet n’aboutit pas.
En 1926, l’immeuble est décrit comme un immeuble de quatre niveaux sur caves voûtées réalisé en pisé de terre sauf les jambages d’ouverture qui sont en pierres avec lancis sans crosses. L’escalier est vétuste, tous les enduits sont à refaire, ainsi que la toiture et les latrines (à chaque étage). Plusieurs métiers à tisser sont situés dans les locaux et une trop importante utilisation fragilise l’immeuble. Finalement en novembre 1926, le choix se porte sur la réalisation des travaux de restauration plutôt que sur la démolition.
Les sources confirment qu’il s’agit d’un ancien immeuble-atelier qui possède des baies hautes pour éclairer les métiers à tisser et une importante hauteur sous plafond pour les faire tenir. Sur la façade, les vides l’emportent sur les pleins et aucun décor n’est présent. C’est une architecture fonctionnelle.
Pour avoir l'intégralité de la notice et notamment une description plus complète de cet immeuble, vous pouvez consulter le site de l'Inventaire général du Patrimoine Culturel.
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