Question d'origine :
Bonjour, Peut-on expliquer la raison pour laquelle le trou d'embouchure de la flûte traversière moderne est surmonté d'une plaque, la plaque d'embouchure ? J'ai lu que cela permettait de reproduire l'épaisseur du tube de bois des flûtes anciennes mais je n'en comprends pas l'intérêt. D'avance, merci pour les pistes d'explication que vous pourriez m'indiquer !
Réponse du Guichet
bml_mus
- Département : Musique
Le 08/08/2019 à 13h50
Bonjour,
Malgré nos recherches, nous n’avons trouvé que peu de sources d’information expliquant précisément la fonction et l’origine de la plaque d’embouchure de la flûte traversière moderne.
Néanmoins, il semblerait qu’elle permette au flûtiste un meilleur confort pour y déposer sa lèvre au moment du jeu avec l’instrument. Dans le commerce, il existe des pastilles qui se collent sur la plaque d’embouchure (patin anti-dérapant) afin d’offrir une meilleure adhérence à la lèvre inférieure du flûtiste. Enfin, il semblerait que cette plaque ait notamment pour effet de mieux orienter et guider la colonne d’air insufflée par le flûtiste dans le tube, colonne d’air qui en vibrant produit le son.
Sur ce site web didactique, il est précisé : « Alors que les premières flûtes traversières avaient un simple trou circulaire, on constata qu'un trou ovale produisait une sonorité vibrante. La flûte actuelle est munie d'une plaque d'embouchure qui aide à diriger la colonne d'air ».
Parmi nos recherches, nous n’avons trouvé aucune source faisant état d’une relation entre la plaque d’embouchure et l’épaisseur du tube de bois des flûtes anciennes.
Du point de vue de sa structure et de sa fabrication, la flûte traversière dans sa version moderne connue et utilisée de nos jours a été conçue en 1832 par Théobald Boehm, flûtiste bavarois, compositeur et facteur d’instruments :
« (…) 1832 marque une révolution dans l'histoire de la flûte. Theobald Boehm (1794-1881) apporte une conception nouvelle de l'instrument fondée sur des données acoustiques : trous plus larges, perce d'abord conique, puis, en 1847, cylindrique, pour des raisons d'intensité et de qualité de son, avec tête parabolique, celle-ci surtout pour faciliter l'émission des notes graves. Boehm invente un mécanisme ingénieux de plateaux, d'anneaux, d'axes longitudinaux, qui permettent d'obturer les treize principaux trous disposés le long de l'instrument. Ces trous correspondent aux quatorze demi-tons fondamentaux. Depuis Boehm, peu de changements ont été apportés (clé de sol dièse fermée, de si bémol pour le pouce), mais certains facteurs sont toujours actuellement en quête d'améliorations. » (Encyclopédie Universalis)
Vous trouverez ci-dessous quelques références disponibles au sein de la bibliothèque pour aller plus loin concernant l’histoire et la facture des flûtes et instruments à vent :
- "Les vents : d'ici, d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui", Lyon : Editions musicales Lugdivine, 2014.
- "Guide des instruments anciens", Jérôme Lejeune, 2009.
- "Une simple flûte", Michel Debost, 1996.
- "Les flûtes de Claude Rafi, fleustier lyonnais au XVIe siècle : historique, description, tailles, esthétique" Philippe Allain-Dupré, 2000.
- "10 ans avec la flûte : catalogue raisonné" Philippe Bernold, Sophie Dufeutrelle, Annie Ploquin-Rignol, 2002 (Répertoire de plus de 800 titres de méthodes et partitions pour flûte).
En vous souhaitant bonne lecture.
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