Question d'origine :
Bonjour,
Il paraît que c'est en Italie que l'on a fait les premières fleurs artificielles qui servaient principalement à orner les églises. En France, Lyon aurait été la première ville de France où on en a fabriqué (peut-être parce que ces premières fleurs artificielles étaient faites à base de cocons de ver à soie ?) et que cette industrie a vraiment pris son essor à partir des années 1760 lorsque une Mme Montagnat a imaginé d’utiliser de mousseline puis de la batiste pour les fabriquer.
Elle était l’épouse de Gaspard Montagnat qualifié selon les sources de « célèbre dessinateur de Lyon » mais je ne trouve rien sur ce personnage que j’imagine dessinateur de fleurs pour les soyeux lyonnais. Ce qui m’intrigue c’est que sur l’acte de baptême de sa fille en 1768, il est qualifié de « maître fabriquant » et sur son acte de mariage en 1793 il est qualifié de « cultivateur» à Condrieu où il est décédé en 1797, iln'est pas question de dessinateur.
Est-ce que le Guichet en sait plus sur cet homme ?
Pour la petite histoire, la fille de ce couple, Françoise Roux-Montagnat, devenue marchande de fleurs artificielles à Paris fournissait l’impératrice Joséphine et avait épousé son cousin germain Vital Roux qui devint en 1806 gouverneur de la Banque de France.
Merci.
Praline
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 06/08/2019 à 14h10
Bonjour,
Votre question fait suite à des recherches pointues. Afin de nous rendre plus efficaces, merci de nous donner vos sources (cf. « célèbre dessinateur de Lyon ») !
Le métier de dessinateur de soie n’était pas enseigné avant la création de l’école de Tissage en 1884.
Voici un extrait d’une fiche de la revue numérique Millénaire 3 "Lyon et la soie : le dessin textile entre art et industrie" :
« Cependant, la plupart des dessinateurs qui travaillent pour la soierie lyonnaise
travaillent essentiellement pour elle et dans un quasi total anonymat : ils
appartiennent à la Fabrique et ne signent pas leur travail. Seuls les artistes qui sont
restés indépendants, qui ont su ou pu diversifier leur production, sont véritablement
connus, car ils ont pu assurer leur propre publicité autour de leur nom. » (pièce jointe)
Nous n’avons pas trouvé de Gaspard Montagnat dans les ouvrages de référence :
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Voici une synthèse sur l’histoire du Musée des Tissus de Lyon La fabrique du Musée, le musée de la Fabrique, qui a justement été créé pour inspirer les dessinateurs de la Fabrique.
D’après nos recherches, Gaspard Montagnat décédé le 13 messidor An V (1 juillet 1797) n’est pas indiqué comme cultivateur dans son acte de décès. C’est en revanche le cas de l’un témoin, Pierre Dupoux ; le deuxième est négociant à Condrieu (Jean-Baptiste Jeannin).
Pour en savoir plus sur le métier de Gaspard Montagnat, il faudrait rechercher l’acte de son mariage avec Marguerite Renaud (ou Renaut). Les métiers des époux et des parents pourraient donner des pistes.
Le Musée des Tissus et des Arts décoratifs pourrait également vous renseigner.
Pièces jointes
DANS NOS COLLECTIONS :
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