plan évacuation
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 25/07/2019 à 21h11
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Question d'origine :
Comment s'est déroulé le plan d'évacuation de Fukushima ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 26/07/2019 à 12h42
Bonjour,
Si nous comprenons bien votre question, vous souhaitez connaître le déroulement de l’évacuation des populations après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011.
Voici quelques extraits du rapport de l’IRSN à propos de l’évacuation des populations :
«7.1. ÉVACUATION OU MISE A L’ABRI
Les sources d’information dont dispose l’IRSN, notamment le rapport du gouvernement japonais relatif à l’accident de Fukushima adressé le 7 juin 2011 à l’AIEA39, permettent de retracer la succession des principales décisions de protection des populations prises dès le début de l’accident.
7.1.1. LES ACTIONS DE PROTECTION D’URGENCE
Le 11 mars 2011, compte-tenu des dommages provoqués par le tsunami, notamment sur la centrale de Fukushima Dai-ichi, le Premier ministre décrète la situation d’urgence nucléaire à 19h03 (heures locales) et demande la mise en place d’une organisation de crise. Le même jour à 20h50, le gouverneur de la préfecture de Fukushima ordonne l’évacuation des habitants des villes de Futuba et d’Okuma dans un rayon de 2 km autour de la centrale de Fukushima Dai-ichi. À 21h23, le Premier ministre donne instruction aux autorités locales concernées d’évacuer la population vivant dans un rayon de 3 km autour de l’installation et de mettre à l’abri celle qui se trouve au-delà, dans un rayon de 10 km. Le 12 mars à 5h44, l’évacuation est étendue à 10 km. Parallèlement, les difficultés rencontrées sur l’autre centrale nucléaire, Fukushima Dai-ini, située à une douzaine de kilomètres au sud de Fukushima Dai-ichi, conduisent les autorités japonaises à décider, le 12 mars à 7h45, l’évacuation de la population vivant dans un rayon de 3 km autour de l’installation et la mise à l’abri de celle située au-delà, dans un rayon de 10 km. Le 12 mars à 17h39, l’évacuation est étendue à 10 km (par la suite, le 21 avril, ce rayon a été réduit à 8 km, ce qui en pratique ramenait la zone d’évacuation à celle des 20 km mise en place entretemps autour de Fukushima Dai-ichi). Le 12 mars à 18h25, après l’explosion survenue dans le bâtiment du réacteur n°1, la zone d’évacuation autour du site de Fukushima Dai-ichi est étendue à 20 km (environ 78 200 personnes concernées, en incluant celle dans un rayon de 10 km autour de Fukushima Dai-ini), puis une zone de mise à l’abri dans un rayon de 20 à 30 km autour de ce site est instaurée le 15 mars à 11h (environ 62 400 personnes concernées). Le 15 mars à 23h30, la NISA annonce que l’évacuation des habitants dans un rayon de 20 km autour de Fukushima Dai-ichi et dans un rayon de 10 km autour de Fukushima Dai-ini est effective depuis le même jour à 19h. […]
7.1.2. LES ACTIONS DE PROTECTION COMPLEMENTAIRES MISES EN ŒUVRE A PARTIR D’AVRIL 2011
Fin mars, alors que les importants rejets atmosphériques survenus entre le 12 et le 25 mars se sont dissipés, les résultats des premières campagnes de mesure révèlent d’importants débits de dose, au-delà de la zone évacuée des20 km, notamment en direction du nord-ouest. Par ailleurs, certains habitants situés entre 20 et 30 km, où l’instruction de mise à l’abri est toujours en vigueur en raison de la situation précaire des installations accidentées de Fukushima Dai-ichi, commencent à évacuer volontairement cette zone, où la vie économique et sociale est de plus en plus difficile à maintenir. Dans ce contexte, des initiatives locales et de nouvelles décisions des autorités gouvernementales sont prises pour compléter les actions de protection mise en place en urgence en mars.
Ainsi, le 7 avril, le maire de la ville d’Iitate prend l’initiative de recommander aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 3 ans (50 personnes) de se rendre dans un délai d’une semaine à la ville voisine de Fukushima. Le 11 avril, une première annonce est faite pour étendre la zone initiale d’évacuation : les habitants de Katsurao, Iitate, Namie et d’une partie de Kawamata et de Minamisoma sont priés de partir dans un délai d’un mois (première annonce).Le 21 avril, le rayon d’évacuation de 20 km devient « Zone Interdite ». Une amende de 100 000 yens (environ 835 €) punit l’entrée non autorisée dans la zone. Le 22 avril, les habitants de Katsurao, Iitate, Namie et d’une partie de Kawamata et de Minamisoma sont de nouveau priés de partir dans un délai d’un mois. Ces territoires constituent alors la « Zone d’évacuation planifiée » ou « Zone d’évacuation élargie ». En parallèle, la mise à l’abri dans la zone 20-30 km est levée autour de la centrale de Fukushima Dai-ichi et cette zone devient une « Zone de préparation à l’évacuation d’urgence » ; elle concerne la commune d’Hirono, une partie de Minamisoma, une partie de Tamura et une partie de Kawauchi. Dans ces communes, la population peut rester mais doit se préparer à une éventuelle évacuation d’urgence en cas de nouveau problème survenant sur le site de Fukushima Dai-ichi. La carte de la Figure 7-2 illustre le zonage de protection alors en vigueur.
Le 15 mai, 4 000 résidents d’Iitate et 1 100 de Kawamata (communes situées dans la « Zone d’évacuation élargie » décidée en avril) sont relogés dans des villes voisines. Le 16 juin, le gouvernement conseille l’évacuation des personnes résidant sur des « points chauds » (dose supérieure à 20 mSv/an) situés hors de la « Zone Interdite » : 113 foyers sont concernés sur la commune de Date. Le 21 juillet, le gouvernement conseille l’évacuation de 59 foyers dans la commune de Minamisoma et les 2 et 3 août de respectivement 72 et un foyer dans les villes de Minamisoma et Kawauchi. Le 18 août, l’évacuation des résidents de la zone d’évacuation élargie est presque totalement effective. En parallèle, et afin de limiter l'exposition des enfants dans les cours d'école, le MEXT indique que les cours d'école étaient accessibles à condition que le débit de dose à 1 m dans les écoles primaires ou 50 cm dans les écoles maternelles soit inférieur à 3,8 μSv/h. […]
7.3.LA PREPARATION AU RETOUR DES POPULATIONS ET LES ACTIONS DEDECONTAMINATION
7.3.1.STRATEGIE DE RETOUR DES POPULATIONS ANNONCEE AU JAPON
Le 20 juillet 2011, le gouvernement japonais annonce qu’il espère permettre le retour dans les zones d’évacuation situées en dehors de la « Zone Interdite » et supprimer la « Zone Interdite » dans les prochains mois. Le 9 août, le gouvernement annonce avoir déterminé le plan à mettre en œuvre pour réévaluer l’extension des zones. Le 26 août, les premières visites temporaires dans la zone des 3 km sont organisées. Le 30 septembre, le statut de la zone de préparation à l’évacuation d’urgence est levé. Sur les 58 500 personnes concernées, environ 28 500 avaient préféré quitter les lieux plutôt que de vivre en état d’alerte permanent. Le 3 janvier 2012, les autorités japonaises annoncent qu’elles pourraient annuler à compter du mois d’avril 2012 la zone interdite des 20 km et créer trois nouvelles aires de statut différent en fonction des niveaux de radioactivité. Le gouvernement envisage alors de créer :-une «Zone de préparation au retour» qui concerne les territoires où la dose annuelle potentiellement reçue par exposition externe liée aux dépôts est comprise entre 1 et 20 mSv/an ; cette aire serait décontaminée en priorité, pour s’approcher le plus possible de la dose annuelle de 1 mSv/an, correspondant à limite légale pour l’exposition des populations aux activités nucléaires en fonctionnement normal ;cependant, pour rendre les lieux vivables, il conviendra de remettre en état les infrastructures et les activités économiques, après neuf mois d’inactivité et du fait des dégâts causés par le séisme et le tsunami. Les travaux de décontamination dans cette zone sont à la charge des municipalités et des préfectures ;-une «Zone d'habitat limité», qui concerne les territoires où la dose annuelle se situe entre 20 et 50mSv/an ; la décontamination y serait entreprise pour ramener le niveau en-deçà de 20 mSv/an et permettre le retour des personnes par la suite. Les travaux de décontamination dans cette zone sont à la charge du gouvernement japonais ;-une «Zone de retour difficile», où la dose annuelle dépasse 50 mSv/an ; il s’agit essentiellement d’une bande nord-ouest au départ de la centrale, où la contamination a été très forte. Elle restera totalement déserte pendant plus d’une décennie au moins. L'État devrait proposer aux habitants le rachat des terres sacrifiées. »
Source : Fukushima, un an après : Premières analyses de l’accident et de ses conséquences, Institut de protection et de sûreté nucléaire, 12 mars 2012
En complément de cette lecture, vous pourriez aussi consulter cet autre document de l’IRSN publié en mars 2018 : Fukushima en 2018 : Évolution du périmètre des zones évacuées de 2011 à 2018.
Vous retrouverez d’ailleurs l’ensemble des publication de l’IRSN consacrées à Fukushima sur son site : Accident à la centrale de Fukushima Daiichi (Japon).
La fiche Wikipedia sur la Protection des populations japonaises à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima s’appuie sur de nombreuses ressources.
Enfin, sur la politique du retour, le documentaire ci-dessous fournit le témoignage de 3 familles évacuées :
Bonne journée.
Si nous comprenons bien votre question, vous souhaitez connaître le déroulement de l’évacuation des populations après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011.
Voici quelques extraits du rapport de l’IRSN à propos de l’évacuation des populations :
«
Les sources d’information dont dispose l’IRSN, notamment le rapport du gouvernement japonais relatif à l’accident de Fukushima adressé le 7 juin 2011 à l’AIEA39, permettent de retracer la succession des principales décisions de protection des populations prises dès le début de l’accident.
Le 11 mars 2011, compte-tenu des dommages provoqués par le tsunami, notamment sur la centrale de Fukushima Dai-ichi, le Premier ministre décrète la situation d’urgence nucléaire à 19h03 (heures locales) et demande la mise en place d’une organisation de crise. Le même jour à 20h50, le gouverneur de la préfecture de Fukushima ordonne l’évacuation des habitants des villes de Futuba et d’Okuma dans un rayon de 2 km autour de la centrale de Fukushima Dai-ichi. À 21h23, le Premier ministre donne instruction aux autorités locales concernées d’évacuer la population vivant dans un rayon de 3 km autour de l’installation et de mettre à l’abri celle qui se trouve au-delà, dans un rayon de 10 km. Le 12 mars à 5h44, l’évacuation est étendue à 10 km. Parallèlement, les difficultés rencontrées sur l’autre centrale nucléaire, Fukushima Dai-ini, située à une douzaine de kilomètres au sud de Fukushima Dai-ichi, conduisent les autorités japonaises à décider, le 12 mars à 7h45, l’évacuation de la population vivant dans un rayon de 3 km autour de l’installation et la mise à l’abri de celle située au-delà, dans un rayon de 10 km. Le 12 mars à 17h39, l’évacuation est étendue à 10 km (par la suite, le 21 avril, ce rayon a été réduit à 8 km, ce qui en pratique ramenait la zone d’évacuation à celle des 20 km mise en place entretemps autour de Fukushima Dai-ichi). Le 12 mars à 18h25, après l’explosion survenue dans le bâtiment du réacteur n°1, la zone d’évacuation autour du site de Fukushima Dai-ichi est étendue à 20 km (environ 78 200 personnes concernées, en incluant celle dans un rayon de 10 km autour de Fukushima Dai-ini), puis une zone de mise à l’abri dans un rayon de 20 à 30 km autour de ce site est instaurée le 15 mars à 11h (environ 62 400 personnes concernées). Le 15 mars à 23h30, la NISA annonce que l’évacuation des habitants dans un rayon de 20 km autour de Fukushima Dai-ichi et dans un rayon de 10 km autour de Fukushima Dai-ini est effective depuis le même jour à 19h. […]
Fin mars, alors que les importants rejets atmosphériques survenus entre le 12 et le 25 mars se sont dissipés, les résultats des premières campagnes de mesure révèlent d’importants débits de dose, au-delà de la zone évacuée des20 km, notamment en direction du nord-ouest. Par ailleurs, certains habitants situés entre 20 et 30 km, où l’instruction de mise à l’abri est toujours en vigueur en raison de la situation précaire des installations accidentées de Fukushima Dai-ichi, commencent à évacuer volontairement cette zone, où la vie économique et sociale est de plus en plus difficile à maintenir. Dans ce contexte, des initiatives locales et de nouvelles décisions des autorités gouvernementales sont prises pour compléter les actions de protection mise en place en urgence en mars.
Ainsi, le 7 avril, le maire de la ville d’Iitate prend l’initiative de recommander aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 3 ans (50 personnes) de se rendre dans un délai d’une semaine à la ville voisine de Fukushima. Le 11 avril, une première annonce est faite pour étendre la zone initiale d’évacuation : les habitants de Katsurao, Iitate, Namie et d’une partie de Kawamata et de Minamisoma sont priés de partir dans un délai d’un mois (première annonce).Le 21 avril, le rayon d’évacuation de 20 km devient « Zone Interdite ». Une amende de 100 000 yens (environ 835 €) punit l’entrée non autorisée dans la zone. Le 22 avril, les habitants de Katsurao, Iitate, Namie et d’une partie de Kawamata et de Minamisoma sont de nouveau priés de partir dans un délai d’un mois. Ces territoires constituent alors la « Zone d’évacuation planifiée » ou « Zone d’évacuation élargie ». En parallèle, la mise à l’abri dans la zone 20-30 km est levée autour de la centrale de Fukushima Dai-ichi et cette zone devient une « Zone de préparation à l’évacuation d’urgence » ; elle concerne la commune d’Hirono, une partie de Minamisoma, une partie de Tamura et une partie de Kawauchi. Dans ces communes, la population peut rester mais doit se préparer à une éventuelle évacuation d’urgence en cas de nouveau problème survenant sur le site de Fukushima Dai-ichi. La carte de la Figure 7-2 illustre le zonage de protection alors en vigueur.
Le 15 mai, 4 000 résidents d’Iitate et 1 100 de Kawamata (communes situées dans la « Zone d’évacuation élargie » décidée en avril) sont relogés dans des villes voisines. Le 16 juin, le gouvernement conseille l’évacuation des personnes résidant sur des « points chauds » (dose supérieure à 20 mSv/an) situés hors de la « Zone Interdite » : 113 foyers sont concernés sur la commune de Date. Le 21 juillet, le gouvernement conseille l’évacuation de 59 foyers dans la commune de Minamisoma et les 2 et 3 août de respectivement 72 et un foyer dans les villes de Minamisoma et Kawauchi. Le 18 août, l’évacuation des résidents de la zone d’évacuation élargie est presque totalement effective. En parallèle, et afin de limiter l'exposition des enfants dans les cours d'école, le MEXT indique que les cours d'école étaient accessibles à condition que le débit de dose à 1 m dans les écoles primaires ou 50 cm dans les écoles maternelles soit inférieur à 3,8 μSv/h. […]
7.3.1.STRATEGIE DE RETOUR DES POPULATIONS ANNONCEE AU JAPON
Le 20 juillet 2011, le gouvernement japonais annonce qu’il espère permettre le retour dans les zones d’évacuation situées en dehors de la « Zone Interdite » et supprimer la « Zone Interdite » dans les prochains mois. Le 9 août, le gouvernement annonce avoir déterminé le plan à mettre en œuvre pour réévaluer l’extension des zones. Le 26 août, les premières visites temporaires dans la zone des 3 km sont organisées. Le 30 septembre, le statut de la zone de préparation à l’évacuation d’urgence est levé. Sur les 58 500 personnes concernées, environ 28 500 avaient préféré quitter les lieux plutôt que de vivre en état d’alerte permanent. Le 3 janvier 2012, les autorités japonaises annoncent qu’elles pourraient annuler à compter du mois d’avril 2012 la zone interdite des 20 km et créer trois nouvelles aires de statut différent en fonction des niveaux de radioactivité. Le gouvernement envisage alors de créer :-une «Zone de préparation au retour» qui concerne les territoires où la dose annuelle potentiellement reçue par exposition externe liée aux dépôts est comprise entre 1 et 20 mSv/an ; cette aire serait décontaminée en priorité, pour s’approcher le plus possible de la dose annuelle de 1 mSv/an, correspondant à limite légale pour l’exposition des populations aux activités nucléaires en fonctionnement normal ;cependant, pour rendre les lieux vivables, il conviendra de remettre en état les infrastructures et les activités économiques, après neuf mois d’inactivité et du fait des dégâts causés par le séisme et le tsunami. Les travaux de décontamination dans cette zone sont à la charge des municipalités et des préfectures ;-une «Zone d'habitat limité», qui concerne les territoires où la dose annuelle se situe entre 20 et 50mSv/an ; la décontamination y serait entreprise pour ramener le niveau en-deçà de 20 mSv/an et permettre le retour des personnes par la suite. Les travaux de décontamination dans cette zone sont à la charge du gouvernement japonais ;-une «Zone de retour difficile», où la dose annuelle dépasse 50 mSv/an ; il s’agit essentiellement d’une bande nord-ouest au départ de la centrale, où la contamination a été très forte. Elle restera totalement déserte pendant plus d’une décennie au moins. L'État devrait proposer aux habitants le rachat des terres sacrifiées. »
Source : Fukushima, un an après : Premières analyses de l’accident et de ses conséquences, Institut de protection et de sûreté nucléaire, 12 mars 2012
En complément de cette lecture, vous pourriez aussi consulter cet autre document de l’IRSN publié en mars 2018 : Fukushima en 2018 : Évolution du périmètre des zones évacuées de 2011 à 2018.
Vous retrouverez d’ailleurs l’ensemble des publication de l’IRSN consacrées à Fukushima sur son site : Accident à la centrale de Fukushima Daiichi (Japon).
La fiche Wikipedia sur la Protection des populations japonaises à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima s’appuie sur de nombreuses ressources.
Enfin, sur la politique du retour, le documentaire ci-dessous fournit le témoignage de 3 familles évacuées :
Bonne journée.
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