Question d'origine :
Bonjour!
Je souhaiterais connaître les Municipalités gérées par le PCF sans discontinuer [*]depuis 1920.
D'avance, merci!
Bien cordialement,
Gérard
[*] ( NB; sauf, bien sûr, la période de l'Occupation, période précédée par l'interdiction du PCF)
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 24/06/2019 à 14h54
Bonjour,
Nous ne pouvons examiner au cas par cas l’ancienneté de toutes les municipalités dirigées par un.e maire communiste, car, comme le rappelle un article du Parisien de septembre 2018, le PCF conserve malgré son affaiblissement « 700 maires (sur 36 000) ».
« L’implantation du communisme français, qui s’est nationalisée au cours des années 1930 et de l’après-guerre, a toujours été associée dans l’imaginaire collectif à la « banlieue rouge ». Or, depuis les années 1980, c’est dans ce territoire emblématique, où l’abstention s’est envolée en trois décennies, que le déclin du vote communiste est particulièrement sensible.
Au maximum de son influence, en 1977, le PCF était à la tête de 147 municipalités de l’agglomération parisienne ; il administrait un tiers de la population francilienne. Aujourd’hui, seul un dixième de cette population, répartie dans 38 communes, a pour maire un élu communiste ou apparenté. En 2014, le PCF a perdu un peu moins d’un quart de ses mairies par rapport à 2008, soit à peu près autant qu’en 1983 et en 2001.
Le département de la Seine-Saint-Denis est le symbole le plus fort de ce délitement. Les promoteurs du redécoupage francilien, au début des années 1960, avaient voulu créer un département regroupant les communes les plus « rouges » de la banlieue industrielle du nord-est. Ce département, alors relativement homogène, comptait 27 municipalités communistes au lendemain des élections de 1977, représentant 80 % de la population départementale, et en 1978 neuf députés sur neuf étaient des membres du PCF. »
(Source : metropolitiques.eu)
Selon un tableau contenu dans le même document, des villes telles que la Courneuve, Villetraneuse, Saint-Denis, Tremblay ou Stains sont communistes depuis des décennies, sans interruption. Mais l’histoire du communisme municipal de se limite pas à la banlieue parisienne ; à vrai dire, les premières communes à élire un maire communiste ne s’y trouvaient pas :
« Cette territorialité partisane, l’une des plus médiatisées de France, a une résonance avec d’autres expériences urbaines à la longévité communiste remarquable, disséminées autour de grandes villes provinciales et sur des zones industrielles minières, portuaires et ferroviaires. Parmi ces cités rouges de plus de 10 000 habitants, qui ont eu à la tête de leur exécutif municipal un maire communiste pendant plus de cinquante années consécutives, se distinguentSaint-Pierre-des-Corp s dans la banlieue de Tours, Tarnos dans les Landes et Waziers dans le Nord, communistes
dès les années 1920, […]. »
(Source : Le “communisme municipal” ou le réformisme officieux en banlieue rouge in Emmanuel BELLANGER; Julian MISCHI. Les territoires du communisme. Elus locaux, politiques publiques et sociabilités militantes , Armand Colin)
Ces trois communes pionnières sont encore des villes « rouges » : Saint-Pierre-des-Corps Marie-France Beaufils, qui dirige la ville depuis 1983, est membre du PCF, de même que Jean-Marc Lespade, maire de Tarnos depuis 2004, et Jacques Michon, édile de Waziers depuis 2001.
Certaines villes, notamment de la grande couronne parisienne, approchent ce palmarès : on pense à Ivry-sur-Seine, pourtant communiste depuis 1925 seulement.
Voici ce que nous pouvions vous dire dans les 72 heures qui nous sont imparties, une tentative d’exhaustivité serait un sujet de thèse ! Mais si vous souhaitez comparer l’ancienneté des maires communistes français, sachez qu’on trouve une « liste des communes de plus de 3500 habitants dirigées par un maire communiste/Front de Gauche » sur le blog de l’élu communiste de Brive Alain Vacher. La restriction aux communes de plus de 3500 habitants permet de ramener le nombre de celles-ci à 147.
Bonne journée.
Nous ne pouvons examiner au cas par cas l’ancienneté de toutes les municipalités dirigées par un.e maire communiste, car, comme le rappelle un article du Parisien de septembre 2018, le PCF conserve malgré son affaiblissement « 700 maires (sur 36 000) ».
« L’implantation du communisme français, qui s’est nationalisée au cours des années 1930 et de l’après-guerre, a toujours été associée dans l’imaginaire collectif à la « banlieue rouge ». Or, depuis les années 1980, c’est dans ce territoire emblématique, où l’abstention s’est envolée en trois décennies, que le déclin du vote communiste est particulièrement sensible.
Au maximum de son influence, en 1977, le PCF était à la tête de 147 municipalités de l’agglomération parisienne ; il administrait un tiers de la population francilienne. Aujourd’hui, seul un dixième de cette population, répartie dans 38 communes, a pour maire un élu communiste ou apparenté. En 2014, le PCF a perdu un peu moins d’un quart de ses mairies par rapport à 2008, soit à peu près autant qu’en 1983 et en 2001.
Le département de la Seine-Saint-Denis est le symbole le plus fort de ce délitement. Les promoteurs du redécoupage francilien, au début des années 1960, avaient voulu créer un département regroupant les communes les plus « rouges » de la banlieue industrielle du nord-est. Ce département, alors relativement homogène, comptait 27 municipalités communistes au lendemain des élections de 1977, représentant 80 % de la population départementale, et en 1978 neuf députés sur neuf étaient des membres du PCF. »
(Source : metropolitiques.eu)
Selon un tableau contenu dans le même document, des villes telles que la Courneuve, Villetraneuse, Saint-Denis, Tremblay ou Stains sont communistes depuis des décennies, sans interruption. Mais l’histoire du communisme municipal de se limite pas à la banlieue parisienne ; à vrai dire, les premières communes à élire un maire communiste ne s’y trouvaient pas :
« Cette territorialité partisane, l’une des plus médiatisées de France, a une résonance avec d’autres expériences urbaines à la longévité communiste remarquable, disséminées autour de grandes villes provinciales et sur des zones industrielles minières, portuaires et ferroviaires. Parmi ces cités rouges de plus de 10 000 habitants, qui ont eu à la tête de leur exécutif municipal un maire communiste pendant plus de cinquante années consécutives, se distinguent
dès les années 1920, […]. »
(Source : Le “communisme municipal” ou le réformisme officieux en banlieue rouge in Emmanuel BELLANGER; Julian MISCHI. Les territoires du communisme. Elus locaux, politiques publiques et sociabilités militantes , Armand Colin)
Ces trois communes pionnières sont encore des villes « rouges » : Saint-Pierre-des-Corps Marie-France Beaufils, qui dirige la ville depuis 1983, est membre du PCF, de même que Jean-Marc Lespade, maire de Tarnos depuis 2004, et Jacques Michon, édile de Waziers depuis 2001.
Certaines villes, notamment de la grande couronne parisienne, approchent ce palmarès : on pense à Ivry-sur-Seine, pourtant communiste depuis 1925 seulement.
Voici ce que nous pouvions vous dire dans les 72 heures qui nous sont imparties, une tentative d’exhaustivité serait un sujet de thèse ! Mais si vous souhaitez comparer l’ancienneté des maires communistes français, sachez qu’on trouve une « liste des communes de plus de 3500 habitants dirigées par un maire communiste/Front de Gauche » sur le blog de l’élu communiste de Brive Alain Vacher. La restriction aux communes de plus de 3500 habitants permet de ramener le nombre de celles-ci à 147.
Bonne journée.
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