Taille de cheveux et de barbe optimale
SCIENCES ET TECHNIQUES
+ DE 2 ANS
Le 04/06/2019 à 20h53
783 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je recherchais dernièrement la longueur optimale de la barbe, mais surtout des cheveux, (en mm si possible, svp) non pas d'un point de vue esthétique mais plutôt sanitaire. Et cela reste sans réponse...
Je m'explique : la pilosité protège des UV (j'avais lu je ne sais où qu'une étude montrait qu'on observait des résultats significatifs avec 30mm de barbe, mais passons) mais surtout les cheveux sont un isolant thermique pour protéger le cerveau.
Dans ce cadre, je me demande : quelle longueur minimale est nécessaire pour profiter d'un tel effet bénéfique sans s'embêter avec des cheveux ?
Merci de votre travail, au plaisir de vous lire !
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 07/06/2019 à 12h43
Bonjour,
Tout d’abord essayons de comprendre à quoi peuvent bien servir nos poils et plus précisément nos cheveux. La page Wikipédia sur le poil nous précise, sans grande certitude, ceci :
« Chez l'humain, la pilosité est actuellement relativement réduite en comparaison à la moyenne des mammifères. Le rôle de protection thermique semble mineur. On peut supposer qu'il reste important pour la seule zone du corps systématiquement recouverte d'une pilosité importante, la partie supérieure de la tête (chevelure). Ceci n'est cependant qu'une supposition qui mériterait vérification. Sous les bras et autour des organes génitaux les poils semblent avoir la fonction de diminuer l'échauffement et les inflammations, ainsi que l'évaporation de la transpiration, et peut-être la diffusion d'hormone. Les poils constituant les cils et les sourcils semblent avoir un rôle de protection de l'œil contre les impuretés et la sueur. Dans les oreilles et le nez, des poils semblent jouer le rôle de filtre et d'alerte en cas de pénétration (insecte, objet...). Certains stimuli des poils du nez déclenchent par exemple l'éternuement. »
Ce que vient corroborer ce paragraphe issu de ce manuel de CAP de coiffure que vous trouverez dans nos collections :
« Les poils et les cheveux sont le vestige d’un système pileux ancestral dont le rôle premier était de lutter contre les variations de température et les radiations solaires. Ils permettent également de filtrer et de retenir les éléments indésirables comme les poussières et les salissures. Aujourd’hui, le système pileux est moins développé chez l’être humain, mais il reste un élément protecteur notamment au niveau de la chevelure ».
Et cette page du site Ineal laboratoire phytocosmétique, insiste sur l’effet protecteur des cheveux sur le cerveau :
« Les cheveux permettent de protéger le cerveau qui pour rappel est l’organe le plus fragile du corps humain. Cet organe vital se situe à la périphérie de l’organisme et plus particulièrement proche du milieu extérieur. Cet emplacement l’éloigne donc de la chaleur interne de notre corps ce qui le rend vulnérable aux diverses variations provenant de l’extérieur (réchauffements et refroidissements violents). Nos cheveux constituent une protection capillaire de choix (isolants thermiques par nature) face aux événements climatiques et nous permettent de préserver notre cerveau ainsi que ses très nombreuses fonctions vitales (préservation des vaisseaux sanguins). De plus, ils absorbent la transpiration et participent au maintien d’une température corporelle adaptée. »
Mais alors, existe-t-il une longueur de cheveux ou de barbe idéale pour se protéger des variations climatiques ou des rayonnements solaires ? Et plus précisément une longueur idéale pour que nos cheveux protègent notre cerveau grâce à leur rôle d’isolant thermique ?
D’après ce que nous avons trouvé, les recherches semblent avoir essentiellement porté sur le rôle protecteur du poil face au soleil, mais peu d’éléments sur la longueur des cheveux comme isolant thermique pour le cerveau…
Ainsi comme vous l’avez évoqué dans votre question, des chercheurs basés en Australie, pays dans lequel les cancers de la peau sont particulièrement fréquents, se sont penchés sur la question en 2011 en réalisant une étude sur l’effet protecteur de la barbe face aux UV :
« Une étude scientifique australienne de 2011 a montré que porter une barbe protège la peau des rayons UV, responsables du vieillissement cutané ainsi que des coups de soleil et de ce fait diminue les risques de cancer de la peau. Cette protection dépend de la densité pileuse, de la taille des poils ainsi que l'heure d'exposition au soleil. Plus la toison est abondante, plus la surface d'exposition sera moindre (un tiers du visage en moins pour une barbe complète). De la même manière, plus la densité pileuse est importante, plus l'indice UPF (Ultraviolet Protection Factor ou facteur de Protection Ultraviolets en français) sera conséquent variant de 2 à 21 suivant les cas. Par ailleurs, bien que les barbes et les moustaches confèrent une protection certaine aux rayons du soleil cette dernière devient modérée quand il est au Zénith. »
De nombreux journaux, blogs, ouvrages de vulgarisation scientifique, ont très bien expliqué la réalisation de l’expérience.
Quant au rôle protecteur des cheveux face au soleil, en 2008, les chercheurs australiens toujours, se sont penchés sur la question afin d’aider les entreprises de travaux extérieurs à mieux se conformer à la législation sur la santé au travail.
D’après ce que nous comprenons, mais nous vous laisserons lire cela plus en profondeur si vous maîtrisez bien l’anglais, l’étude intitulée Solar Ultraviolet Protection Provided by Human Head Hair a porté sur trois positions du soleil entre 17 et 51 degrés par rapport à son zénith et la position de la tête : tête droite observée en plein soleil, tête droite à l’ombre et tête observée en plein soleil et orientée vers celui-ci. La longueur des cheveux étudiée était 49,1 mm (avec une marge de plus ou moins 7,1 mm) pour les cheveux courts, et 109,5 mm pour les cheveux longs (avec marge de plus ou moins 5,5 mm). L’indice de protection solaire (SPF) conféré par les cheveux allait de 5 à 17 en plein soleil, cet indice augmentant plus le soleil se rapprochait de son zénith. Les cheveux longs confèrent un SPF plus faible que les cheveux courts, et cet indice est également inférieur lorsque la tête est orientée vers le soleil plutôt que lorsqu’elle est droite. L’étude conclut que les limites d’exposition du cuir chevelu protégé par les cheveux peuvent être dépassées très rapidement et que ces informations sont importantes pour aider les entreprises à se conformer à la législation sur la santé au travail en Australie.
Si nous saisissons bien, une longueur de 49.1 mm de cheveux semble un peu plus protectrice qu’une longueur de 109.5mm. Le court, plus que le long donc !
Enfin, pour terminer, nous vous renvoyons sur ce petit article en ligne de Ça m’intéresse dans lequel un spécialiste du centre Sabouraud à Paris, centre de santé médical spécialisé dans la peau et les cheveux, explique que ce n’est pas la longueur qui protège du soleil, mais la densité des cheveux et leur volume, et ce quel que soit leur nature ou couleur… et de finir par préciser qu’une belle tignasse protège des coups de soleil mais pas de l’insolation, qui elle, est due à la chaleur…
Donc peut-être une piste intéressante pour trouver une réponse plus précise : prendre contact avec le centre Sabouraud qui semble être une référence en matière de cheveux.
Bonne journée !
Tout d’abord essayons de comprendre à quoi peuvent bien servir nos poils et plus précisément nos cheveux. La page Wikipédia sur le poil nous précise, sans grande certitude, ceci :
« Chez l'humain, la pilosité est actuellement relativement réduite en comparaison à la moyenne des mammifères. Le rôle de protection thermique semble mineur. On peut supposer qu'il reste important pour la seule zone du corps systématiquement recouverte d'une pilosité importante, la partie supérieure de la tête (chevelure). Ceci n'est cependant qu'une supposition qui mériterait vérification. Sous les bras et autour des organes génitaux les poils semblent avoir la fonction de diminuer l'échauffement et les inflammations, ainsi que l'évaporation de la transpiration, et peut-être la diffusion d'hormone. Les poils constituant les cils et les sourcils semblent avoir un rôle de protection de l'œil contre les impuretés et la sueur. Dans les oreilles et le nez, des poils semblent jouer le rôle de filtre et d'alerte en cas de pénétration (insecte, objet...). Certains stimuli des poils du nez déclenchent par exemple l'éternuement. »
Ce que vient corroborer ce paragraphe issu de ce manuel de CAP de coiffure que vous trouverez dans nos collections :
« Les poils et les cheveux sont le vestige d’un système pileux ancestral dont le rôle premier était de lutter contre les variations de température et les radiations solaires. Ils permettent également de filtrer et de retenir les éléments indésirables comme les poussières et les salissures. Aujourd’hui, le système pileux est moins développé chez l’être humain, mais il reste un élément protecteur notamment au niveau de la chevelure ».
Et cette page du site Ineal laboratoire phytocosmétique, insiste sur l’effet protecteur des cheveux sur le cerveau :
« Les cheveux permettent de protéger le cerveau qui pour rappel est l’organe le plus fragile du corps humain. Cet organe vital se situe à la périphérie de l’organisme et plus particulièrement proche du milieu extérieur. Cet emplacement l’éloigne donc de la chaleur interne de notre corps ce qui le rend vulnérable aux diverses variations provenant de l’extérieur (réchauffements et refroidissements violents). Nos cheveux constituent une protection capillaire de choix (isolants thermiques par nature) face aux événements climatiques et nous permettent de préserver notre cerveau ainsi que ses très nombreuses fonctions vitales (préservation des vaisseaux sanguins). De plus, ils absorbent la transpiration et participent au maintien d’une température corporelle adaptée. »
Mais alors, existe-t-il une longueur de cheveux ou de barbe idéale pour se protéger des variations climatiques ou des rayonnements solaires ? Et plus précisément une longueur idéale pour que nos cheveux protègent notre cerveau grâce à leur rôle d’isolant thermique ?
D’après ce que nous avons trouvé, les recherches semblent avoir essentiellement porté sur le rôle protecteur du poil face au soleil, mais peu d’éléments sur la longueur des cheveux comme isolant thermique pour le cerveau…
Ainsi comme vous l’avez évoqué dans votre question, des chercheurs basés en Australie, pays dans lequel les cancers de la peau sont particulièrement fréquents, se sont penchés sur la question en 2011 en réalisant une étude sur l’effet protecteur de la barbe face aux UV :
« Une étude scientifique australienne de 2011 a montré que porter une barbe protège la peau des rayons UV, responsables du vieillissement cutané ainsi que des coups de soleil et de ce fait diminue les risques de cancer de la peau. Cette protection dépend de la densité pileuse, de la taille des poils ainsi que l'heure d'exposition au soleil. Plus la toison est abondante, plus la surface d'exposition sera moindre (un tiers du visage en moins pour une barbe complète). De la même manière, plus la densité pileuse est importante, plus l'indice UPF (Ultraviolet Protection Factor ou facteur de Protection Ultraviolets en français) sera conséquent variant de 2 à 21 suivant les cas. Par ailleurs, bien que les barbes et les moustaches confèrent une protection certaine aux rayons du soleil cette dernière devient modérée quand il est au Zénith. »
De nombreux journaux, blogs, ouvrages de vulgarisation scientifique, ont très bien expliqué la réalisation de l’expérience.
Quant au rôle protecteur des cheveux face au soleil, en 2008, les chercheurs australiens toujours, se sont penchés sur la question afin d’aider les entreprises de travaux extérieurs à mieux se conformer à la législation sur la santé au travail.
D’après ce que nous comprenons, mais nous vous laisserons lire cela plus en profondeur si vous maîtrisez bien l’anglais, l’étude intitulée Solar Ultraviolet Protection Provided by Human Head Hair a porté sur trois positions du soleil entre 17 et 51 degrés par rapport à son zénith et la position de la tête : tête droite observée en plein soleil, tête droite à l’ombre et tête observée en plein soleil et orientée vers celui-ci. La longueur des cheveux étudiée était 49,1 mm (avec une marge de plus ou moins 7,1 mm) pour les cheveux courts, et 109,5 mm pour les cheveux longs (avec marge de plus ou moins 5,5 mm). L’indice de protection solaire (SPF) conféré par les cheveux allait de 5 à 17 en plein soleil, cet indice augmentant plus le soleil se rapprochait de son zénith. Les cheveux longs confèrent un SPF plus faible que les cheveux courts, et cet indice est également inférieur lorsque la tête est orientée vers le soleil plutôt que lorsqu’elle est droite. L’étude conclut que les limites d’exposition du cuir chevelu protégé par les cheveux peuvent être dépassées très rapidement et que ces informations sont importantes pour aider les entreprises à se conformer à la législation sur la santé au travail en Australie.
Si nous saisissons bien, une longueur de 49.1 mm de cheveux semble un peu plus protectrice qu’une longueur de 109.5mm. Le court, plus que le long donc !
Enfin, pour terminer, nous vous renvoyons sur ce petit article en ligne de Ça m’intéresse dans lequel un spécialiste du centre Sabouraud à Paris, centre de santé médical spécialisé dans la peau et les cheveux, explique que ce n’est pas la longueur qui protège du soleil, mais la densité des cheveux et leur volume, et ce quel que soit leur nature ou couleur… et de finir par préciser qu’une belle tignasse protège des coups de soleil mais pas de l’insolation, qui elle, est due à la chaleur…
Donc peut-être une piste intéressante pour trouver une réponse plus précise : prendre contact avec le centre Sabouraud qui semble être une référence en matière de cheveux.
Bonne journée !
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