Question d'origine :
A l'approche du 75 ème anniversaire de la libération de la France existe-t-il un moyen d'identifier le nom du ou des régiments, voire les militaires américains présents étant intervenus dans la région de Vienne - Isère, le 1er septembre 1944 ? Des photos de ce jour ont été prises par des membres de ma famille et sont conservées. Des associations d'anciens combattants américains pourraient donner la réponse. Merci d'avance au Guichet.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 04/06/2019 à 11h24
Bonjour,
C'est la division "Texas" de la 36e division américaine qui entra dans Vienne ce 1er septembre 1944 aux côtés des FFI.
C'est ce qu'indique l'ouvrage de Jean-Daniel Berger Comme un essaim de guêpes : Résistance et guérilla en R1, secteur VI Rhône-Isère qui relate la libération de Vienne aux pages 890 à 920.
La Libération de Vienne nous est également contée par Françoise PUISSANTON dans un article paru dans le journal Le Progrès - Lyon - Rhône du jeudi 28 août 2003 (p. 12).
En voici quelques lignes :
" Jeudi l'Histoire : enfin libres !
L'armée allemande en déroute a quitté Vienne le 1er septembre, après avoir fait sauter les ponts. Le même jour, combattants de la Résistance et forces alliées pénètrent dans la ville. [...]
Place Saint-Louis
En début d'après-midi, une traction avant Citroën, équipée d'un fusil-mitrailleur, arrive place Saint-Louis, venant de la vallée de la Gère. A son bord, un jeune Viennois,René François (futur professeur de pédiatrie), et quelques résistants.
Ils poussent une pointe jusqu'à la place de l'Hôtel de Ville où l'étudiant en médecine, grimpé sur le socle de la statue de Ponsard (enlevée par les Allemands), entonne l'hymne national, aussitôt repris par la foule.
Vers 15 heures, Jean Olagnon, président du CLL (Comité local de libération, créé début 1944) s'installe à la mairie et le directeur des services techniques, Joseph Domeyne, demande à un ouvrier de la ville, le menuisier Marcel Géry (aujourd'hui nonagénaire) d'installer le drapeau tricolore au fronton de la mairie, en dessus de l'horloge.
Un peu plus tard, on y adjoindra les drapeaux américain, anglais et soviétique.
Déjà des jeeps, des auto-mitrailleuses et d'autres véhicules américains sont à Saint-Benoît et descendent la montée Saint-Marcel à petite allure, sous les applaudissements des Viennois... et des Viennoises, dont certaines embrassent fougueusement les militaires. D'autres arrivent par le pont de la Véga et la vallée de la Gère.
Le quartier général américain se fixe à l'Hôtel Central, rue de l'Archevêché. Le lieutenant Whiteway, canadien francophone, assure la liaison entre les officiers américains et les mouvements de la Résistance.
Les FFI s'installent quant à eux dans la caserne Rambaud (cours Brillier) et au quartier Saint-Germain (route d'Avignon).
Décret du général
Des combats sporadiques ont lieu dans les rues et quelques tireurs allemands isolés sont capturés et conduits dans des écoles et au collège Ponsard.
Des collaborateurs sont, eux, enfermés dans un cinéma, l'Eden (qui deviendra par la suite l'Amphi Tremeau).
La nuit est calme et le lendemain, des drapeaux fleurissent aux fenêtres.
Dans l'après-midi, il se met à pleuvoir, ce qui n'empêche pas les manifestations de joie. A 18 heures, Ignace Mattéi, nommé à la tête de la délégation spéciale par Vichy, remet ses pouvoirs à la municipalité qui avait été élue avant-guerre, puis dissoute. L'ancien maire étant absent, c'est un conseiller municipal, Jean Abram, qui prononce une allocution. Mme Joseph Domeyne, née Lucie Simon, alors jeune secrétaire de mairie, retranscrit le décret du général de Gaulle rétablissant l'ancienne municipalité.
Le lendemain, Lucien Hussel, l'ancien maire (qui avait été l'un des rares parlementaires à refuser les pleins pouvoirs au maréchal Pétain) arrive à l'hôtel de ville tandis qu'un professeur d'histoire, Fernand Rude, prend ses fonctions à la sous-préfecture, où il a été nommé par les Mouvements Unis de la Résistance.
Vienne était libre."
On compte parmi eux le lieutenant colonel Theodore H. Andrews.
Pour aller plus loin, nous vous conseillons de contacter le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère qui pourra certainement vous en dire plus ainsi que l'association américaine 36th Infantry Division History.
Bonne journée.
C'est la division "Texas" de la 36e division américaine qui entra dans Vienne ce 1er septembre 1944 aux côtés des FFI.
C'est ce qu'indique l'ouvrage de Jean-Daniel Berger Comme un essaim de guêpes : Résistance et guérilla en R1, secteur VI Rhône-Isère qui relate la libération de Vienne aux pages 890 à 920.
La Libération de Vienne nous est également contée par Françoise PUISSANTON dans un article paru dans le journal Le Progrès - Lyon - Rhône du jeudi 28 août 2003 (p. 12).
En voici quelques lignes :
" Jeudi l'Histoire : enfin libres !
L'armée allemande en déroute a quitté Vienne le 1er septembre, après avoir fait sauter les ponts. Le même jour, combattants de la Résistance et forces alliées pénètrent dans la ville. [...]
Place Saint-Louis
En début d'après-midi, une traction avant Citroën, équipée d'un fusil-mitrailleur, arrive place Saint-Louis, venant de la vallée de la Gère. A son bord, un jeune Viennois,
Ils poussent une pointe jusqu'à la place de l'Hôtel de Ville où l'étudiant en médecine, grimpé sur le socle de la statue de Ponsard (enlevée par les Allemands), entonne l'hymne national, aussitôt repris par la foule.
Vers 15 heures, Jean Olagnon, président du CLL (Comité local de libération, créé début 1944) s'installe à la mairie et le directeur des services techniques, Joseph Domeyne, demande à un ouvrier de la ville, le menuisier Marcel Géry (aujourd'hui nonagénaire) d'installer le drapeau tricolore au fronton de la mairie, en dessus de l'horloge.
Un peu plus tard, on y adjoindra les drapeaux américain, anglais et soviétique.
Déjà des jeeps, des auto-mitrailleuses et d'autres véhicules américains sont à Saint-Benoît et descendent la montée Saint-Marcel à petite allure, sous les applaudissements des Viennois... et des Viennoises, dont certaines embrassent fougueusement les militaires. D'autres arrivent par le pont de la Véga et la vallée de la Gère.
Les FFI s'installent quant à eux dans la caserne Rambaud (cours Brillier) et au quartier Saint-Germain (route d'Avignon).
Décret du général
Des combats sporadiques ont lieu dans les rues et quelques tireurs allemands isolés sont capturés et conduits dans des écoles et au collège Ponsard.
Des collaborateurs sont, eux, enfermés dans un cinéma, l'Eden (qui deviendra par la suite l'Amphi Tremeau).
La nuit est calme et le lendemain, des drapeaux fleurissent aux fenêtres.
Dans l'après-midi, il se met à pleuvoir, ce qui n'empêche pas les manifestations de joie. A 18 heures, Ignace Mattéi, nommé à la tête de la délégation spéciale par Vichy, remet ses pouvoirs à la municipalité qui avait été élue avant-guerre, puis dissoute. L'ancien maire étant absent, c'est un conseiller municipal, Jean Abram, qui prononce une allocution. Mme Joseph Domeyne, née Lucie Simon, alors jeune secrétaire de mairie, retranscrit le décret du général de Gaulle rétablissant l'ancienne municipalité.
Le lendemain, Lucien Hussel, l'ancien maire (qui avait été l'un des rares parlementaires à refuser les pleins pouvoirs au maréchal Pétain) arrive à l'hôtel de ville tandis qu'un professeur d'histoire, Fernand Rude, prend ses fonctions à la sous-préfecture, où il a été nommé par les Mouvements Unis de la Résistance.
Vienne était libre."
On compte parmi eux le lieutenant colonel Theodore H. Andrews.
Pour aller plus loin, nous vous conseillons de contacter le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère qui pourra certainement vous en dire plus ainsi que l'association américaine 36th Infantry Division History.
Bonne journée.
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