Question d'origine :
Bonjour,
Je voudrai connaître des détails sur la prison de la Roquette à Paris. En particulier sur sa naissance, la façon dont vivaient les détenus, sa constitution "physique", et comment et quels enfants y envoyaient-on durant les années 1940-1950.
Vous remerciant bien par avance,
Franck HAMS
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/06/2019 à 14h28
Bonjour,
On peut lire un grand dossier d’Anaïs Guérin sur la Roquette sur le site criminocorpus.hypotheses.org. Voici comment est retracée la naissance de la prison :
« La construction de la prison de la Petite Roquette date de 1825. A l’origine, l’édification d’un complexe carcéral de deux prisons dans le XIe arrondissement de Paris fut décidée pour enfermer les condamnés à mort et les prisonniers condamnés au bagne, détenus auparavant à Bicêtre. Charles X puis son cousin, Louis-Philippe, sont les deux commanditaires du projet.
Ainsi dans la rue de la Roquette, non loin du cimetière du Père Lachaise, deux établissements pénitentiaires se font face.
La Grande Roquette porte alors le nom de « dépôt des condamnés ». La Petite Roquette quant à elle, connu plusieurs fonctions successives : dépôt des condamnés à des peines légères (les « vauriens ») , maison de correction pour les femmes condamnées du département de la Seine, avant qu’une décision ministérielle du 11 Novembre 1835 n’en fasse une prison pour jeunes détenus : la Maison d’Éducation Correctionnelle.
D’abord hostile au projet, la population adopte rapidement les deux édifices et les surnomment « Grande » et « Petite » Roquette en fonction des prisonniers détenus accusés de peines moins lourdes dans la seconde que dans la première.
La Petite Roquette occupe 25000 mètres carrés à la limite de la capitale sur des terrains bordés de champs. Très vite, avec l’accroissement spectaculaire de l’urbanisation parisienne, elle se retrouve en plein cœur du tissu urbain. Cernée par les rues Duranti (Nord), Merlin (Est), Sevran (Ouest) et la Roquette, elle transforme le paysage, pas seulement par son imposante structure mais par son architecture si particulière.
Les plans de la Petite Roquette sont confiés en 1825 à Louis-Hippolyte LEBAS (1782-1867). L’architecte émérite vient, à l’époque, d’achever la construction de l’église Notre-dame de la Lorette dans le IXe arrondissement de la capitale. On lui doit également une partie des aménagement du Palais Brongniart et la construction d’une aile supplémentaire du bâtiment de l’Institut de France.
Pour la Petite Roquette, Lebas conçoit un projet avant-gardiste pour l’époque. Classique mais néanmoins rationaliste, il reprend l’idée de la prison panoptique, une première en France. Ce modèle s’inspire directement de la prison de Philadelphie (Etats-Unis), la « Eastern State Penitentiary » construite en 1829.
Le plan panoptique est le résultat du travail de Jeremy Bentham. A la fin du XVIIIe siècle, ce philosophe invente un type d’architecture carcérale basé sur une surveillance omnisciente des détenus. Le plan de base comprend alors une tour centrale autour de laquelle sont bâties les cellules individuelles. Le prisonnier est isolé de ses codétenus et ne peut communiquer avec l’extérieur. Le gardien peut surveiller toutes les cellules puisque celles-ci sont ouvertes sur la tour.
La prison forme donc une forteresse hexagonale et symétrique composée de six blocs (les « quartiers ») séparés entre eux par six bâtiments disposés en rayon autour d’une tour centrale au sommet de laquelle se trouve une chapelle surmontée d’une coupole. A l’autre extrémité de ses bâtiments se détachent des tourelles en saillie, où sont situés les escaliers menant aux différents étages, fermant les remparts qui ceinturent l’édifice. Au pied de ce mur d’enceinte se déroule un chemin de ronde enfermé lui aussi par un second mur.
L’entrée de la prison se fait par la façade Sud-Est donnant sur la rue de la Roquette. On la qualifie tantôt de « castel », tantôt de « château fort ». Derrière ces murailles naît alors ce que Victor Hugo décrit en 1847 comme « une ville composée d’une foule de petites solitude […] un cloître, une ruche. » »
Les conditions de vie des enfants, effroyables, sont dès 1884 condamnées par un journaliste du Figaro :
« Le régime appliqué aux jeunes enfants est inspiré de la prison d'Auburn aux États-Unis, il est mixte avec des ateliers collectifs le jour et un enfermement en cellule individuelle la nuit. A partir de 1840, il se durcit et selon le modèle philadelphien (du nom de la prison de Philadephie), les détenus sont isolés en permanence. Il faut imaginer des enfants parfois très jeunes, huit ou neuf ans, voire cinq ans, sans aucun contact avec les autres détenus. Il faudra attendre 1912 pour qu'un âge minimum de 13 ans soit imposé à l'enfermement. En cellule de jour comme de nuit, les petits prisonniers bénéficient d'une seule «récréation» de quelques minutes. Ecoutons Ignotus dans Le Figaro du 28 août 1878:
«L'enfant est seul dans cette fosse rectangulaire, faite en pierre meulière. À l'entrée de chacune est un cerceau d'enfant. La vue de ce cerceau est navrante. Le gardien, dont la cage vitrée domine, s'écrie: “Eh! là-bas, amusez-vous; ou je vous signale.” L'enfant, qui regardait mélancoliquement le pan de ciel bleu, fait tristement rouler son cerceau!»
L'enfant suivant attend son tour, une cagoule sur la tête…
Le seul espace collectif est la chapelle où des petits boxes ont été construits afin d'empêcher tout contact. Elle sert également de classe. «Rien de plus poignant que ces êtres enfermés dans leur boîte -façonnée à leur petite mesure, comme un cercueil d'enfant!» se désole le journaliste.
[…]
Le 28 février 1884, [le journaliste] Ignotus sonne la charge :
«La Petite-Roquette, c'est la maison cruelle! C'est là que, nuit et jour, l'Etat de connivence avec la Loi, commet des crimes contre l'enfance. Tout membre du Parlement a le droit de visiter cette maison, que je connais de fond en comble. Je signale au visiteur l'air hébété des enfants et leur œil morne, sec, cerné de noir...»
Le journaliste dénonce également l'enfermement des enfants battus. À l'époque, la distinction est mince entre le délinquant et l'enfant vagabond privé de soins. Même si la justice, précisent Blanchard et Gardet, fait la différence entre les «discernants», condamnés et les «non discernants», acquittés, tous se retrouvent enfermés, parfois jusqu'à leur majorité.
En cette fin du 19e siècle, la pitié n'est pas de mise pour l'enfant déviant. La presse fait ses gros titres des crimes commis par les Apaches, ces bandes de jeunes qui détroussent les bourgeois. Les médecins ne doutent pas de la corruption des jeunes êtres par leur milieu social. Le même Ignotus observe ainsi dans le regard du fils d'une prostituée incarcéré à la Petite Roquette «le regard lubrique de sa mère».
Mais le sort des enfants malheureux l'indigne :
«Je n'oublierai jamais la vision que j'ai eue, à la Petite-Roquette. Tout à coup, la grande porte charretière de la cour de la prison s'ouvre avec un bruit de fer. C'est un «panier à salade» immense, noir, que deux chevaux traînent avec fracas. Sur le siège couvert, le conducteur et un garde de Paris. Dans le couloir intérieur, un garde de Paris. Enfin, à cheval, derrière, encore un garde de Paris !
Assurément, cette voiture doit contenir quelque bande de forçats? Point du tout! Un seul être en sort, -et si petit !
On pourrait presque dire qu'un gant de salle d'armes le culotterait. Nu-tête et roux, avec des grains de son sur la face très blanche. Dans les cheveux assez courts, des épis droits particuliers aux cheveux des gens qui couchent dehors -un bébé de huit à neuf ans!
Il paraît très préoccupé. Qu'est-ce? C'est qu'on n'a pas descendu avec lui, son pauvre paquet, enveloppé dans un vieux foulard rouge. On le voit si bien... le petit a peur qu'on ne lui vole son paquet! Eh! eh! tout ce monde est si méchant autour de lui!
Le pauvre petit ne peut avoir une bonne idée d'un monde où les père et mère battent leurs enfants et où les gendarmes arrêtent et enferment les petits battus !»
A partir de 1932, la prison change d'affectation et devient prison pour femmes :
« En 1932, l’Etat décide de fermer la prison-hôpital pour femme de Saint-Lazare. En fonctionnement depuis le début du XIXe siècle, elle accueille aussi bien les prostituées atteintes de maladies vénériennes que des criminelles ou des alcooliques. L’état de délabrement avancé du bâtiment nécessite sa destruction et de facto le transfert de ces femmes détenues dans des établissements plus sécurisés.
La Petite Roquette est choisie pour devenir la nouvelle prison pour femmes de la capitale. Ce déménagement exceptionnel créé l’événement dans Paris et est largement couvert par la presse à scandales, qui se passionnent à l’époque pour les histoires de mœurs et de crimes sanglants. »
(Source : criminocorpus.hypotheses.org)
Les conditions de vie dans la prison restent déplorables, même si peu à peu elles s’améliorent : l’isolement n’aura bientôt plus cours, la bonne conduite et l’ardeur au travail sont récompensées, fumer devient autorisé dans la cour… C’est que cette prison est devenue en 1945 la première dirigée par une femme, Marie-Marguerite Vigorie, que l’on peut voir répondre à Marguerite Duras dans ce reportage de 1967 :
L’édifice sera détruit en 1974 et remplacé par un square.
Pour aller plus loin :
- Mauvaise graine [Livre] : deux siècles d'histoire de la justice des enfants / Véronique Blanchard, Mathias Gardet ; préface de Madeleine Mathieu ; postface de Jean-Jacques Yvorel
- La Petite Roquette [D.V.D.] : une prison-machine / réal. de Guillaume Attencourt
- La Petite Roquette [D.V.D.] : une prison-machine / réal. de Guillaume Attencourt
- « La Petite Roquette, ou la terrible « prison des gosses » de Paris », Marina Bellot sur retronews.fr
- « Petite Roquette » sur enfantsenjustice.fr
- « La prison politique entre 1940 et 1944 : de la double peine aux camps nazis » de Corinne Jaladieu sur openedition.org
Bonne journée.
On peut lire un grand dossier d’Anaïs Guérin sur la Roquette sur le site criminocorpus.hypotheses.org. Voici comment est retracée la naissance de la prison :
« La construction de la prison de la Petite Roquette date de 1825. A l’origine, l’édification d’un complexe carcéral de deux prisons dans le XIe arrondissement de Paris fut décidée pour enfermer les condamnés à mort et les prisonniers condamnés au bagne, détenus auparavant à Bicêtre. Charles X puis son cousin, Louis-Philippe, sont les deux commanditaires du projet.
Ainsi dans la rue de la Roquette, non loin du cimetière du Père Lachaise, deux établissements pénitentiaires se font face.
La Grande Roquette porte alors le nom de « dépôt des condamnés ». La Petite Roquette quant à elle, connu plusieurs fonctions successives : dépôt des condamnés à des peines légères (les « vauriens ») , maison de correction pour les femmes condamnées du département de la Seine, avant qu’une décision ministérielle du 11 Novembre 1835 n’en fasse une prison pour jeunes détenus : la Maison d’Éducation Correctionnelle.
D’abord hostile au projet, la population adopte rapidement les deux édifices et les surnomment « Grande » et « Petite » Roquette en fonction des prisonniers détenus accusés de peines moins lourdes dans la seconde que dans la première.
La Petite Roquette occupe 25000 mètres carrés à la limite de la capitale sur des terrains bordés de champs. Très vite, avec l’accroissement spectaculaire de l’urbanisation parisienne, elle se retrouve en plein cœur du tissu urbain. Cernée par les rues Duranti (Nord), Merlin (Est), Sevran (Ouest) et la Roquette, elle transforme le paysage, pas seulement par son imposante structure mais par son architecture si particulière.
Les plans de la Petite Roquette sont confiés en 1825 à Louis-Hippolyte LEBAS (1782-1867). L’architecte émérite vient, à l’époque, d’achever la construction de l’église Notre-dame de la Lorette dans le IXe arrondissement de la capitale. On lui doit également une partie des aménagement du Palais Brongniart et la construction d’une aile supplémentaire du bâtiment de l’Institut de France.
Pour la Petite Roquette, Lebas conçoit un projet avant-gardiste pour l’époque. Classique mais néanmoins rationaliste, il reprend l’idée de la prison panoptique, une première en France. Ce modèle s’inspire directement de la prison de Philadelphie (Etats-Unis), la « Eastern State Penitentiary » construite en 1829.
Le plan panoptique est le résultat du travail de Jeremy Bentham. A la fin du XVIIIe siècle, ce philosophe invente un type d’architecture carcérale basé sur une surveillance omnisciente des détenus. Le plan de base comprend alors une tour centrale autour de laquelle sont bâties les cellules individuelles. Le prisonnier est isolé de ses codétenus et ne peut communiquer avec l’extérieur. Le gardien peut surveiller toutes les cellules puisque celles-ci sont ouvertes sur la tour.
La prison forme donc une forteresse hexagonale et symétrique composée de six blocs (les « quartiers ») séparés entre eux par six bâtiments disposés en rayon autour d’une tour centrale au sommet de laquelle se trouve une chapelle surmontée d’une coupole. A l’autre extrémité de ses bâtiments se détachent des tourelles en saillie, où sont situés les escaliers menant aux différents étages, fermant les remparts qui ceinturent l’édifice. Au pied de ce mur d’enceinte se déroule un chemin de ronde enfermé lui aussi par un second mur.
L’entrée de la prison se fait par la façade Sud-Est donnant sur la rue de la Roquette. On la qualifie tantôt de « castel », tantôt de « château fort ». Derrière ces murailles naît alors ce que Victor Hugo décrit en 1847 comme « une ville composée d’une foule de petites solitude […] un cloître, une ruche. » »
Les conditions de vie des enfants, effroyables, sont dès 1884 condamnées par un journaliste du Figaro :
« Le régime appliqué aux jeunes enfants est inspiré de la prison d'Auburn aux États-Unis, il est mixte avec des ateliers collectifs le jour et un enfermement en cellule individuelle la nuit. A partir de 1840, il se durcit et selon le modèle philadelphien (du nom de la prison de Philadephie), les détenus sont isolés en permanence. Il faut imaginer des enfants parfois très jeunes, huit ou neuf ans, voire cinq ans, sans aucun contact avec les autres détenus. Il faudra attendre 1912 pour qu'un âge minimum de 13 ans soit imposé à l'enfermement. En cellule de jour comme de nuit, les petits prisonniers bénéficient d'une seule «récréation» de quelques minutes. Ecoutons Ignotus dans Le Figaro du 28 août 1878:
«L'enfant est seul dans cette fosse rectangulaire, faite en pierre meulière. À l'entrée de chacune est un cerceau d'enfant. La vue de ce cerceau est navrante. Le gardien, dont la cage vitrée domine, s'écrie: “Eh! là-bas, amusez-vous; ou je vous signale.” L'enfant, qui regardait mélancoliquement le pan de ciel bleu, fait tristement rouler son cerceau!»
L'enfant suivant attend son tour, une cagoule sur la tête…
Le seul espace collectif est la chapelle où des petits boxes ont été construits afin d'empêcher tout contact. Elle sert également de classe. «Rien de plus poignant que ces êtres enfermés dans leur boîte -façonnée à leur petite mesure, comme un cercueil d'enfant!» se désole le journaliste.
[…]
Le 28 février 1884, [le journaliste] Ignotus sonne la charge :
«La Petite-Roquette, c'est la maison cruelle! C'est là que, nuit et jour, l'Etat de connivence avec la Loi, commet des crimes contre l'enfance. Tout membre du Parlement a le droit de visiter cette maison, que je connais de fond en comble. Je signale au visiteur l'air hébété des enfants et leur œil morne, sec, cerné de noir...»
Le journaliste dénonce également l'enfermement des enfants battus. À l'époque, la distinction est mince entre le délinquant et l'enfant vagabond privé de soins. Même si la justice, précisent Blanchard et Gardet, fait la différence entre les «discernants», condamnés et les «non discernants», acquittés, tous se retrouvent enfermés, parfois jusqu'à leur majorité.
En cette fin du 19e siècle, la pitié n'est pas de mise pour l'enfant déviant. La presse fait ses gros titres des crimes commis par les Apaches, ces bandes de jeunes qui détroussent les bourgeois. Les médecins ne doutent pas de la corruption des jeunes êtres par leur milieu social. Le même Ignotus observe ainsi dans le regard du fils d'une prostituée incarcéré à la Petite Roquette «le regard lubrique de sa mère».
Mais le sort des enfants malheureux l'indigne :
«Je n'oublierai jamais la vision que j'ai eue, à la Petite-Roquette. Tout à coup, la grande porte charretière de la cour de la prison s'ouvre avec un bruit de fer. C'est un «panier à salade» immense, noir, que deux chevaux traînent avec fracas. Sur le siège couvert, le conducteur et un garde de Paris. Dans le couloir intérieur, un garde de Paris. Enfin, à cheval, derrière, encore un garde de Paris !
Assurément, cette voiture doit contenir quelque bande de forçats? Point du tout! Un seul être en sort, -et si petit !
On pourrait presque dire qu'un gant de salle d'armes le culotterait. Nu-tête et roux, avec des grains de son sur la face très blanche. Dans les cheveux assez courts, des épis droits particuliers aux cheveux des gens qui couchent dehors -un bébé de huit à neuf ans!
Il paraît très préoccupé. Qu'est-ce? C'est qu'on n'a pas descendu avec lui, son pauvre paquet, enveloppé dans un vieux foulard rouge. On le voit si bien... le petit a peur qu'on ne lui vole son paquet! Eh! eh! tout ce monde est si méchant autour de lui!
Le pauvre petit ne peut avoir une bonne idée d'un monde où les père et mère battent leurs enfants et où les gendarmes arrêtent et enferment les petits battus !»
A partir de 1932, la prison change d'affectation et devient prison pour femmes :
« En 1932, l’Etat décide de fermer la prison-hôpital pour femme de Saint-Lazare. En fonctionnement depuis le début du XIXe siècle, elle accueille aussi bien les prostituées atteintes de maladies vénériennes que des criminelles ou des alcooliques. L’état de délabrement avancé du bâtiment nécessite sa destruction et de facto le transfert de ces femmes détenues dans des établissements plus sécurisés.
La Petite Roquette est choisie pour devenir la nouvelle prison pour femmes de la capitale. Ce déménagement exceptionnel créé l’événement dans Paris et est largement couvert par la presse à scandales, qui se passionnent à l’époque pour les histoires de mœurs et de crimes sanglants. »
(Source : criminocorpus.hypotheses.org)
Les conditions de vie dans la prison restent déplorables, même si peu à peu elles s’améliorent : l’isolement n’aura bientôt plus cours, la bonne conduite et l’ardeur au travail sont récompensées, fumer devient autorisé dans la cour… C’est que cette prison est devenue en 1945 la première dirigée par une femme, Marie-Marguerite Vigorie, que l’on peut voir répondre à Marguerite Duras dans ce reportage de 1967 :
L’édifice sera détruit en 1974 et remplacé par un square.
- Mauvaise graine [Livre] : deux siècles d'histoire de la justice des enfants / Véronique Blanchard, Mathias Gardet ; préface de Madeleine Mathieu ; postface de Jean-Jacques Yvorel
- La Petite Roquette [D.V.D.] : une prison-machine / réal. de Guillaume Attencourt
- La Petite Roquette [D.V.D.] : une prison-machine / réal. de Guillaume Attencourt
- « La Petite Roquette, ou la terrible « prison des gosses » de Paris », Marina Bellot sur retronews.fr
- « Petite Roquette » sur enfantsenjustice.fr
- « La prison politique entre 1940 et 1944 : de la double peine aux camps nazis » de Corinne Jaladieu sur openedition.org
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter