Question d'origine :
Bonsoir,
Quelle est la superficie qui a été urbanisée par Tony Garnier ?
Et la superficie du quartier aujourd’hui ?
Très cordialement.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 05/06/2019 à 13h15
Bonjour,
L’origine du quartier remonte à 1917. Lors de la réunion du Conseil Municipal du 29 mars, Edouard Herriot, Maire de Lyon, annonce la création d’un nouveau boulevard entre la Guillotière et Vénissieux, axe bordé par des logements destinés aux ouvriers, autour duquel les industries pourront s’installer.
Il s’agit du premier ensemble Habitations à Bon Marché (HBM) de France conçu. Edouard Herriot confie l'ensemble du projet à Tony Garnier qui prévoit des immeubles de trois étages pouvant accueillir au total 1400 logements.
Les habitations prévues sont disposées dans des îlots rectangulaires largement aérés et pourvus en leur centre d’un couloir de végétation traversant qui évoque le premier plan d’extension de Barcelone, signé Cerdà.
Les études de Garnier sont approuvées par le Conseil municipal en 1920 et la même année, la municipalité procède aux premières acquisitions de terrains. Le maire, Edouard Herriot, demande alors à Tony Garnier de limiter son projet à la surface de terrain disponible, ce qui le réduit des quatre cinquièmes, tandis qu’on lui demande de porter la hauteur des immeubles de trois à cinq niveaux afin de pouvoir abriter beaucoup plus de logements : le quartier industriel se transforme en cité HBM (« Habitation Bon Marché »). La Cité comprend 1567 logements, 46 bâtiments de 5 étages répartis en 12 îlots,
1956 à 1967, les nouveaux groupes d’habitation
A la fin des années 1950, le vieillissement de la cité commence à se faire sentir. Son exemplarité et sa modernité semblent dépassées par les groupes de logements neufs (plus de 2500) construits à proximité sur la base de plans n’ayant rien à voir avec les principes de la Cité industrielle (…)
En 1983, un comité de locataires se crée pour demander la réhabilitation des logements, qui se négocie dans des conditions assez conflictuelles. Finalement, le chantier s’engage en 1985… pour une douzaine d’années. In : Tony Garnier / Pierre Gras, éd. 2013
En 1985, la cité a été réhabilitée. Le 28 août 1993, le quartier des « anciens Etats », nom donné depuis les années 60 à l’ensemble HBM construit par Tony Garnier, est rebaptisé Cité Tony Garnier, à la demande du Comité des locataires.
Voir :
- Cette page du
- Cité jardin, dite cité des Etats-Unis ou cité Tony Garnier, sur le site de la Drac
-Sur le site de Grand Lyon Habitat : le calendrier des dernières rénovations et réhabilitation des logements
-Lyon 8e arrondissement : histoire et métamorphoses / Catherine Chambon
Au cours de notre recherche dans les ouvrages consacrés à Tony Garnier, nous avons pu relever ces données à propos du projet de départ de Tony Garnier :
En charge du dossier, Tony Garnier propose en 1920 un projet sur 12 hectares de petits immeubles ne dépassant pas 3 voir 4 niveaux pour 1410 logements en location, auxquels s’ajoutent 2 hôtels pour célibataires, une garderie d’enfants, une école primaire, une bibliothèque, un stade, une piscine, des terrains de jeu… (…) In : Etats-Unis, Moulin-à-vent : histoire d’un centenaire, éd. EMCC, 2017, mais comme nous l’avons vu le projet a été revu à la baisse.
On peut lire une présentation détaillée du projet, de son évolution, des réalisations effectives du projet Garnier ainsi que celles du sud du quartier des Etats-Unis dans : Contribution à une histoire du logement social en France au XXe siècle : des bâtisseurs aux habitants : les HBM des États-Unis de Lyon / par Claire Berthet, l’Harmattan, 1997 dont voici un extrait :
Tâche dévolue à la ville de Lyon, l’acquisition des terrains débute relativement tôt après la décision du Conseil municipal puisque le premier achat est effectivement mentionné à la séance du Conseil municipal du 21 juin 1920. Au total, la municipalité projette d’acquérir 708 770 mètres carrés de terrains pour une dépense totale de 21 millions de francs. (…)
A la suite de notre recherche dans de de nombreux ouvrages, ce sont les seuls chiffres de superficie que nous pouvons vous communiquer.
Un quartier n’a pas d’identité ni de frontières administratives ce qui explique pourquoi les superficies des quartiers ne se trouvent apparemment pas mentionnées dans les ouvrages. Cependant, Il existe aujourd’hui en ligne des outils de calcul de superficie que vous pourriez utiliser à partir d’un plan sur lequel la cité serait matérialisée.
Vous pourriez consulter sur le site des Archives municipales de Lyon, les plans parcellaires sur lesquels la cité est représentée : tableau d’assemblage, zoomer, les numéros des secteurs pour cet espace sont : le 332 et 348. Les échelles sont indiquées en bas des plans.
Vous pourriez également vous rendre aux Archives municipales pour consulter sur place les plans de la cité et autres documents sur ce quartier.
A consulter aussi : Les grands travaux de la ville de Lyon études, projets et travaux exécutés (hôpitaux, écoles, postes, abattoirs, habitations en commun, stade, etc.) / Tony Garnier, recueil de 56 planches de grand format dont des plans détaillés du projet de la cité.
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