bleu bossan et opéra lyonj

Réponse de la Documentation régionale

2/ l'opéra de Lyon a un statut "hybride". il est à la fois association et en même temps appartient à la ville. Comment son réparties les prérogatives ? Qui gère quoi ?


Bonjour,

Pour répondre à votre question, nous avons contacté le service communication de l’Opéra de Lyon, qui nous a fourni la réponse suivante :

« Bonjour,

L’Opéra de Lyon est une association Loi 1901, et le bâtiment appartient à la Ville de Lyon qui en est donc propriétaire. La Ville de Lyon est aussi l’une des tutelles de l’Opéra de Lyon ; elle fait partie de son Conseil d’Administration, tout comme l’Etat, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon. »


En complément, nous vous proposons de lire :

- Approbation d’une convention d’objectifs entre l’Etat, la Région, la Métropole de Lyon, la Ville de Lyon et l’association Opéra national de Lyon pour les années 2019 à 2022, Direction des affaires culturelles, Délibération n° 2018/4309 du Conseil municipal de la Ville de Lyon du 17/12/2018
Pluriannuelle, la Convention d’objectifs est signée entre l’association Opéra et les différents financeurs publics. Voici un extrait de la délibération n° 2018/4309 du conseil municipal :

« La responsabilité générale de la direction artistique de l'Opéra national de Lyon est assurée pleinement par le directeur général. Outre les missions permanentes mentionnées par la convention, le projet artistique porté par le directeur général en exercice est annexé à la présente sous la forme d’un document d’orientation générale (annexe I). Le directeur général est entouré dans ses responsabilités artistiques par un directeur de la danse et un chef d’orchestre permanent. L'Opéra national de Lyon développe son activité en s’appuyant sur les effectifs des personnels artistiques permanents suivants sous contrats de la Ville de Lyon et de l’Association (…) »

- L’offre d’emploi de directeur-directrice générale de l’Opéra de Lyon actuellement consultable sur le site web de l’Opéra (le successeur de Serge Dorny est en cours de recrutement) vous donnera un bon aperçu des missions de ce Directeur général, et de l’organisation globale de l’Opéra national de Lyon :

« Association loi de 1901, l’Opéra national de Lyon dispose d’un budget d’environ 38 M€, et d’un effectif d’environ 430 permanents (personnels mis à disposition par la Ville de Lyon et personnels association, comprenant en moyenne annuelle une centaine d’intermittents). Il comprend notamment un orchestre, un chœur, une compagnie de ballet ainsi qu’une maîtrise. Il est subventionné par la Ville de Lyon, le ministère de la Culture, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Métropole de Lyon. Ses activités sont régies par une convention pluriannuelle d’Opéra national. (...) »
« Le directeur général/La directrice générale est placé(e) sous l’autorité hiérarchique du conseil d’administration, représenté par son président.
Il/Elle élabore et met en œuvre le projet artistique et culturel de l’institution défini dans la convention d’Opéra national. A ce titre, il/elle conçoit la programmation, définit et met en œuvre la politique des publics. Il/elle devra poursuivre le développement impulsé ces dernières années par l’Opéra ; il/elle veillera notamment à ce que les collaborations internationales, garantes d’un rayonnement artistique et contribuant à l’équilibre financier, soient consolidées. Il/elle veillera à l’implication territoriale de l’Opéra en région, au développement des actions de médiation culturelle ainsi qu’à l’ouverture de l’Opéra à l’ensemble des publics.
Il/elle assure par ailleurs le pilotage stratégique de l’Opéra national de Lyon dans toutes ses dimensions (artistiques, techniques, administratives et managériales), dans le cadre des orientations définies par le conseil d’administration. (…) »

- Découvrez l'équipe de l'Opéra national de Lyon sur le site web de l'institution

Pour aller plus loin, vous pouvez également consulter de rapport d’observations de la Cour des comptes suite à une analyse des exercices 2005 à 2009 de l’association Opéra de Lyon, qui vous renseignera sur le fonctionnement de l'opéra à cette période.

Merci en outre de prendre en compte la consigne "une seule question par message", qui outre des questions d'organisation interne, permet de rendre plus lisible pour le public les questions et les réponses associées. Car si le guichet apporte des réponses à vos questions, il permet également à d'autres personnes d'en prendre connaissance et de constituer ainsi une base de savoirs partagés.

Réponse de la Documentation régionale



1/ Qu'est ce que le "bleu Bossan" ? Y'a t'il un lien avec l'architecte Pierre Bossan ?


Bonjour,

Le « bleu Bossan » ne semble pas être une appellation très répandue.

En effet lors de nos recherches, il ne nous est apparu qu’à deux occasions, dans un article sur le site internet du magazine Elle et sur un blog culinaire, traitant tous deux de la transformation du couvent de la visitation de Sainte-Marie de Fourvière en hôtel de luxe.

En effet, la voûte de l’église du couvent, transformé aujourd’hui en accueil de l’hôtel, est bleue, mais aucun des descriptifs, autres que ceux trouvés sur ces deux articles, ne font mention d’un « bleu Bossan ».

Pour exemple, ce descriptif fait avant la rénovation du couvent en hôtel : Les carnets de l'inventaire : Le couvent de la Visitation Sainte-Marie de Fourvière (Lyon 5e).

« L’intérieur présente une richesse décorative sans commune mesure avec l’élégance encore austère de la façade. Bossan a fourni des dessins pour l’ensemble du décor peint et sculpté ainsi que pour le mobilier. Cette richesse ornementale constitue un élément particulier de l’œuvre, qui répond au souhait des visitandines d’honorer la Vierge en concentrant dans le sanctuaire tout le faste auquel elles ont renoncé pour elles-mêmes. Dans la continuité de Viollet-le-Duc, Bossan pense l’édifice comme une œuvre d’art totale : il subordonne la peinture et la sculpture au monument en vue d’atteindre l’harmonie et l’unité. Ce décor où la polychromie domine, mêlant l’azur, l’or et le rouge, et où s’imposent un foisonnant symbolisme végétal et animal liés à la Vierge et au Christ, est construit selon une progression qui conduit l’œil du sol à la voûte. »

Aucune mention n’est faite non plus sur la page de l’inventaire du patrimoine consacré à cette église : Église du couvent de la Visitation Sainte-Marie de Fourvière.

Par ailleurs nous n’avons pas trouvé plus de mention dans ce livre consacré à Pierre Bossan : Le mythe de la primatie des Gaules [Livre] : Pierre Bossan (1814-1888) et l'architecture religieuse en Lyonnais au XIXe siècle / Philippe Dufieux.

Bonne journée.