Question d'origine :
S.V.P
Existe t il , à votre connaissance, une étude ou enquête , récente ou plus ancienne, qui dénombrerait la combinaison des prénoms, au sein des couples mariés ,pour la France, en particulier ?
Je serais intéressé , par exemple et à tout hasard, de connaitre ,combien de Jean sont mariés avec des Marie, des Jean-Louis avec des Chantal, des Eric avec des Sophie, ou des Mathias avec des Aurélie...etc...etc...
Ces combinaisons sont certes extrêmement nombreuses, mais à l'heure de l'informatique, à partir de l'état-civil et avec un bon logiciel, cela doit être tout à fait possible. merci.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/05/2019 à 13h34
Bonjour,
Il n’existe apparemment pas d’études sur les doubles noms et il faudra effectuer vous-même les calcul à partir de la liste des noms - incluant les doubles noms - publiée sur filae.
Ceci étant dit, Daphnée Leportois dans l’article « L’évocateur «double nom» des femmes mariées, entre féminisme et patriarcat » sur slate.fr rapporte qu’en «1995, 91% des femmes mariées portaient le nom de leur époux, contre 7% seulement qui adoptaient un nom de famille composé du patronyme de leur mari et du leur . Pour autant, lorsqu’on demandait aux individus mariés quel nom il était préférable pour une femme d’utiliser, les proportions n’étaient pas les mêmes: certes, la majorité (49%) se prononçaient en faveur du nom de l’homme mais 40% plébiscitaient le nom des deux époux.
(…)
Vingt-trois ans plus tard, on ne sait pas ce qu’il en est en pratique. Tout simplement parce qu’il n’existe pas de chiffres plus récents . «C’est vraiment un manque», déplore le sociologue Wilfried Rault, chargé de recherche à l’Institut national d’études démographiques (Ined). On peut toutefois supposer, à la lumière de récentes transformations socio-démographiques, que cet usage du double nom a crû.
(…)
si10,2% des enfants nés en 2014 ont le double nom, les pourcentages se trouvent modifiés suivant la situation maritale des parents : 4,5% des enfants nés dans le cadre du mariage portent un nom composé et 95,2% le nom du père uniquement, contre respectivement 14,4% et 74,5% des enfants hors mariage ».
Par ailleurs, l’ enquête menée par Vanessa Bellamy pour l’ Insee mentionne qu 'en « En 2014, 818 565 bébés sont nés en France. Un nouveau-né sur dix porte le nom de ses deux parents
(...)
Si les bébés nés en 2014 portent en grande majorité le seul nom de leur père (83 %), un sur dix porte les noms accolés de ses deux parents. Cette transmission dépend du statut matrimonial des parents, de leur pays de naissance et aussi de leur région de résidence. L’enfant reçoit nettement plus fréquemment un double nom de famille quand ses parents sont nés en Espagne ou au Portugal. C’est aussi le cas des résidents du sud-ouest de la France.
(…)
Globalement en France, les nouveau-nés de 2014 portent massivement le nom de leur père uniquement. Dans les Pyrénées-Orientales, département où le nom du père est le moins transmis seul, près des trois quarts des nouveau-nés de 2014 le portent tout de même.
Les parents donnent plus souvent un nom de famille composé de leurs deux noms dans le sud-ouest de la France que dans le nord-est (figure 4). Plus de 16 % des bébés nés en 2014 et dont la mère est domiciliée dans les Pyrénées-Atlantiques, l’Ariège, les Pyrénées-Orientales ou en Corse-du-Sud portent les noms accolés de leurs deux parents. Ceci pourrait traduire une diffusion locale des traditions portugaise et espagnole. Probablement hors de ces traditions, la transmission des deux noms est également plus fréquente dans une partie de la Bretagne et quelques départements du Centre, ainsi qu’en Poitou-Charentes, en Lozère, dans les Alpes de Haute-Provence et à Paris. Inversement, seulement 6 % des nouveau-nés dont les mères habitent le Territoire de Belfort, le Doubs ou le Nord-Pas-de-Calais portent le nom de leurs deux parents.
Les enfants de mères habitant à la Guadeloupe, en Martinique ou en Guyane sont très peu à recevoir le nom de leurs deux parents à la naissance (de 2 % à 4 %) ; cela ne concerne quasiment aucun nouveau-né de 2014 dont la mère habite à Mayotte ».
Nous vous laissons aussi consulter l’article de Rault Wilfried, « Garder l’usage de son nom et le transmettre. Pratiques de la loi française de 2002 sur le double nom », Clio. Femmes, Genre, Histoire, 2017/1 (n° 45), p. 129-149.
https://www.cairn.info/revue-clio-femme ... ge-129.htm
Pour finir, Insee propose un « fichier des noms contient des données sur les noms par décennie de naissance de 1891 à 2000. Ces données sont disponibles au niveau France et par département » ainsi qu’un fichier des naissances.
A vos logiciels ….
Il n’existe apparemment pas d’études sur les doubles noms et il faudra effectuer vous-même les calcul à partir de la liste des noms - incluant les doubles noms - publiée sur filae.
Ceci étant dit, Daphnée Leportois dans l’article « L’évocateur «double nom» des femmes mariées, entre féminisme et patriarcat » sur slate.fr rapporte qu’en «
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si
Par ailleurs, l’ enquête menée par Vanessa Bellamy pour l’ Insee mentionne qu 'en « En 2014, 818 565 bébés sont nés en France. Un nouveau-né sur dix porte le nom de ses deux parents
(...)
Si les bébés nés en 2014 portent en grande majorité le seul nom de leur père (83 %), un sur dix porte les noms accolés de ses deux parents. Cette transmission dépend du statut matrimonial des parents, de leur pays de naissance et aussi de leur région de résidence. L’enfant reçoit nettement plus fréquemment un double nom de famille quand ses parents sont nés en Espagne ou au Portugal. C’est aussi le cas des résidents du sud-ouest de la France.
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Globalement en France, les nouveau-nés de 2014 portent massivement le nom de leur père uniquement. Dans les Pyrénées-Orientales, département où le nom du père est le moins transmis seul, près des trois quarts des nouveau-nés de 2014 le portent tout de même.
Les parents donnent plus souvent un nom de famille composé de leurs deux noms dans le sud-ouest de la France que dans le nord-est (figure 4). Plus de 16 % des bébés nés en 2014 et dont la mère est domiciliée dans les Pyrénées-Atlantiques, l’Ariège, les Pyrénées-Orientales ou en Corse-du-Sud portent les noms accolés de leurs deux parents. Ceci pourrait traduire une diffusion locale des traditions portugaise et espagnole. Probablement hors de ces traditions, la transmission des deux noms est également plus fréquente dans une partie de la Bretagne et quelques départements du Centre, ainsi qu’en Poitou-Charentes, en Lozère, dans les Alpes de Haute-Provence et à Paris. Inversement, seulement 6 % des nouveau-nés dont les mères habitent le Territoire de Belfort, le Doubs ou le Nord-Pas-de-Calais portent le nom de leurs deux parents.
Les enfants de mères habitant à la Guadeloupe, en Martinique ou en Guyane sont très peu à recevoir le nom de leurs deux parents à la naissance (de 2 % à 4 %) ; cela ne concerne quasiment aucun nouveau-né de 2014 dont la mère habite à Mayotte ».
Nous vous laissons aussi consulter l’article de Rault Wilfried, « Garder l’usage de son nom et le transmettre. Pratiques de la loi française de 2002 sur le double nom », Clio. Femmes, Genre, Histoire, 2017/1 (n° 45), p. 129-149.
https://www.cairn.info/revue-clio-femme ... ge-129.htm
Pour finir, Insee propose un « fichier des noms contient des données sur les noms par décennie de naissance de 1891 à 2000. Ces données sont disponibles au niveau France et par département » ainsi qu’un fichier des naissances.
A vos logiciels ….
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/05/2019 à 15h23
Bonjour,
Nous sommes désolées car en relisant notre réponse nous nous apercevons que nous sommes hors-sujet !
Ceci étant, dit nous n’avons pas non plus trouver de statistiques sur les prénoms et les mariages, les études portant soit sur les prénoms et le niveau scolaire soit sur un sujet plus large, l’homogamie, prenant alors des critères autres que le prénom.
Nous vous renvoyons vers une précédente réponse, prénoms compatibles qui bien que ne présentant pas de données chiffrées pourrait tout de même vous intéresser.
Nous citions notamment une étude Couples : qui se ressemble s’assemble de l’Observatoire des inégalités indiquant que « L’amour entre deux personnes n’est pas le fruit du hasard.Les goûts personnels sont orientés en fonction de notre milieu : on aime vivre avec une personne qui partage un mode de vie similaire, des mêmes habitudes de loisirs, des centres d’intérêt, une même façon de parler, etc. Autant d’éléments qui dépendent beaucoup de l’origine sociale .
Les premiers résultats des travaux de Milan Bouchet-Valat, sur la période 1969-2011,font apparaître une tendance à la diminution de l’homogamie entre catégories sociales ou entre diplômés et non diplômés . « L’homogamie en termes de diplôme, de classe sociale et de classe sociale d’origine a clairement décliné en France au cours des quarante dernières années », indique-t-il. Seuls les plus diplômés se marient toujours autant entre eux, mais, globalement, la massification de l’enseignement a transformé la formation des couples. « Au total, la société française paraît ainsi plus ouverte aujourd’hui que dans les années 1960 », explique le sociologue.
Un facteur rend complexe la comparaison dans le temps : l’élévation très marquée du taux d’activité féminin, passé de 47 à 85 % pour les femmes âgées de 30 à 59 ans entre les années 1970 et 2010. À 40 ans d’intervalle, les populations de femmes sont très différentes et les écarts de niveau de diplôme se sont beaucoup réduits au sein de la population. L’homogamie baisse mécaniquement. Enfin, on l’évoque rarement, mais la hausse de l’activité féminine associée au maintien de l’homogamie a accru les inégalités de revenus entre les couples. En effet, ceux-ci sont de plus en plus souvent constitués de deux actifs (l’homme et la femme travaillent) de niveau de vie semblables, ce qui était moins souvent le cas hier. »
Vous pourriez par ailleurs, consulter l’ouvrage sociologie des prénoms qui explique, entre autres, que « Dans le choix des prénoms il existe une dimension liée à l’échelle sociale et une dimension liée à la sociabilité. Selon les catégories sociales, les choix seront tantôt novateurs, tantôt conservateurs, tantôt guidés par l’imitation ou le rejet. Les interactions sociales, la représentation du prénom pour les parents ou au sein du groupe sont des facteurs explicatifs des choix ou des évolutions car les prénoms peuvent évoluer soit sur un élément, soit par expansion sans trancher nécessairement sur l’usage courant ».
Ou jeter un coup d’œil du côté de l’étude, L’évolution du taux d’endogamie de classe sociale en France
En guise de conclusion, sur la question des prénoms, vous pourriez parcourir :
* Du prénom à la mention au bac : des déterminismes sociaux toujours puissants] Du prénom à la mention au bac : des déterminismes sociaux toujours puissants
* Quels prénoms les immigrés donnent-ils à leurs enfants en France ?
* on ne nomme jamais. On classe.
Nous sommes désolées car en relisant notre réponse nous nous apercevons que nous sommes hors-sujet !
Ceci étant, dit nous n’avons pas non plus trouver de statistiques sur les prénoms et les mariages, les études portant soit sur les prénoms et le niveau scolaire soit sur un sujet plus large, l’homogamie, prenant alors des critères autres que le prénom.
Nous vous renvoyons vers une précédente réponse, prénoms compatibles qui bien que ne présentant pas de données chiffrées pourrait tout de même vous intéresser.
Nous citions notamment une étude Couples : qui se ressemble s’assemble de l’Observatoire des inégalités indiquant que « L’amour entre deux personnes n’est pas le fruit du hasard.
Les premiers résultats des travaux de Milan Bouchet-Valat, sur la période 1969-2011,
Un facteur rend complexe la comparaison dans le temps : l’élévation très marquée du taux d’activité féminin, passé de 47 à 85 % pour les femmes âgées de 30 à 59 ans entre les années 1970 et 2010. À 40 ans d’intervalle, les populations de femmes sont très différentes et les écarts de niveau de diplôme se sont beaucoup réduits au sein de la population. L’homogamie baisse mécaniquement. Enfin, on l’évoque rarement, mais la hausse de l’activité féminine associée au maintien de l’homogamie a accru les inégalités de revenus entre les couples. En effet, ceux-ci sont de plus en plus souvent constitués de deux actifs (l’homme et la femme travaillent) de niveau de vie semblables, ce qui était moins souvent le cas hier. »
Vous pourriez par ailleurs, consulter l’ouvrage sociologie des prénoms qui explique, entre autres, que « Dans le choix des prénoms il existe une dimension liée à l’échelle sociale et une dimension liée à la sociabilité. Selon les catégories sociales, les choix seront tantôt novateurs, tantôt conservateurs, tantôt guidés par l’imitation ou le rejet. Les interactions sociales, la représentation du prénom pour les parents ou au sein du groupe sont des facteurs explicatifs des choix ou des évolutions car les prénoms peuvent évoluer soit sur un élément, soit par expansion sans trancher nécessairement sur l’usage courant ».
Ou jeter un coup d’œil du côté de l’étude, L’évolution du taux d’endogamie de classe sociale en France
En guise de conclusion, sur la question des prénoms, vous pourriez parcourir :
* Du prénom à la mention au bac : des déterminismes sociaux toujours puissants] Du prénom à la mention au bac : des déterminismes sociaux toujours puissants
* Quels prénoms les immigrés donnent-ils à leurs enfants en France ?
* on ne nomme jamais. On classe.
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