Qu'est-ce qu'une bonne socio-esthéticienne selon vous ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 21/05/2019 à 15h24
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Question d'origine :
Bonjour, je travaille dans un centre de soin pour personnes handicapées et je suis à la recherche d'une socio-esthéticienne.
J'aimerais avoir votre avis selon vous sur ce qu'est une bonne socio-esthécienne, c'est à dire quelles sont les qualités et les compétences qu'elles doit à tout prix avoir.
En faisant des recherches sur le sujet j'ai trouvé des choses très intéressantes à partager avec vous.
Sur wikipédia, il y a le terme de Psycho socio esthéticienne qui va plus loins :
"La psycho-socio-esthétique est un métier d’accompagnement à visée thérapeutique, qui pratique le soin esthétique et le toucher massage comme outil de médiation corporelle et support de soin dans un cadre de travail pluridisciplinaire, au cœur d’un projet de soin dans le secteur médico-socialmédico-social."
Et c'est là que c'est intéressant :
"En soutenant la personne à devenir acteur de son propre bien-être, l'objectif du métier est la revalorisation de l’image de soi et de l’estime de soi, en encourageant la parole par l’expression de ses ressentis et en travaillant sur la désadaptation ou le handicap de l'apparence."
Nous sommes déjà aiguiller quelque peu sur les qualités qu'une socioesthéticiennesocio-esthéticienne doit avoir.
Mais regarder ce que disent d'autres sources :
Des sites comme Pôle emploiPôle emploi qui décrive ce métier comme étant :
"A la charnière du monde hospitalier et social se trouvent les personnes âgées. La perte progressive de leurs facultés, un certain sentiment de désintérêt, de détachement, sont, pour elles, autant de raisons suffisantes de repli sur elles-mêmes.
Le soin esthétique est une manière de rester présent pour les autres, de prendre soin de soi et de se réconcilier avec un corps qui nous trahit.
Cette réponse aux situations de pertubation de l'estime de soiperturbation de l'estime de soi, d’isolement social, de fatigue physique et/ou mentale, de douleur aide à la restauration de l’identité et du contact social. "
On voit ici que c'est un travail qui demande beaucoup d'abnégation de la part d'une socio-esthéticienne qui désire vraiment prendre soin des autres par son travail qui est davantage une passion pour elle.
Pour finir je citerai alors ces sources officiels qui montrent à quel point nous avons besoin d'esthéticienne travaillant dans le social. Cette fiche évoquent les qualités demandés pour atteindre ce métier et l'importance d'être à l'écoute des autres.
Et vous qu'en pensez-vous ? Qu'est-ce qui défini une bonne socio-esthéticienne ?
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/05/2019 à 13h09
Bonjour,
Le site du Ministère de l’économie et des finances publie une fiche sur le métier de socio-esthéticienne et liste les compétences requises :
Compétences techniques :
• mettre en œuvre l’ensemble des pratiques esthétiques et socio-esthétiques en les adaptant aux populations rencontrées en tenant compte des pathologies, des modifications engendrées par les traitements médicaux et de la détérioration physique provoquée par la souffrance, la vieillesse et la détresse sociale,
• animer des ateliers basés sur des activités ludiques, par exemple la prévention du vieillissement, la mobilisation volontaire de la main et des doigts, l’harmonisation de la mimique faciale…,
• mettre en place des activités socio-esthétiques de groupe pour maintenir une socialisation,
• apporter des conseils appropriés dans le cadre d’un projet d’établissement ou personnalisé en vue d’une réinsertion, par exemple, les notions d’hygiène, la bonne utilisation des produits cosmétiques, aide à la gestion du budget des produits d’hygiène courants, de cosmétiques et d’effets vestimentaires, des conseils en image.
Compétences comportementales :
• améliorer la qualité de vie par le confort et le bien-être que procurent les soins socio-esthétiques,
• apporter une écoute non médicalisée et complémentaire à l’équipe soignante permettant au patient de sortir du contexte de la maladie et du traitement,
• être capable, par ses soins, ses conseils et son professionnalisme d’accompagner la personne, avec les équipes pluridisciplinaires dans l’acceptation de la modification de son image corporelle,
• savoir assurer la traçabilité des soins socio-esthétiques pour les équipes soignantes et éducatrices autour de la personne soignée. »
par ailleurs, le Chu de Nîmes dresse une liste des savoir-faire nécessaire à ce métier :
« - Adapter l’esthétique du produit au goût du patient
- Analyser / évaluer la situation clinique d’une personne, d’un groupe de personnes,relative à son domaine de compétence
- Choisir et mettre en oeuvre les techniques et pratiques adaptées au patient, au regard de son métier / sa spécialité
- Concevoir, formaliser et adapter des procédures / protocoles / modes opératoires /consignes relatives à son domaine de compétence
- Conduire et animer des réunions
- Conseiller et orienter les choix d’une personne ou d’un groupe, relatifs à son domaine de compétence
- Créer et développer une relation de confiance et d’aide avec le patient et / ou son entourage
- Définir et mettre en oeuvre les soins esthétiques adaptés à la personne, relatifs à dans son domaine de compétence
- Définir et utiliser les techniques et pratiques adaptées à son métier
- Évaluer la volonté et le consentement de la personne protégée »
Nous vous laissons aussi consulter le site du cidj qui apporte aussi une description métier.
Une interrogation de la base de données Europresse vous permettra de trouver des témoignages de professionnelles et ainsi de cerner quelles sont les qualités –mais aussi formations – indispensables poru exercer ce métier.
Le Progrès Lyon du 2 novembre 2017 consacre un article à « Une Civensoise se lance dans une activité socio-esthétique » mentionnant que « La socio-esthétique est une spécialisation du métier d'esthéticienne. Les soins esthétiques sont réalisés sur des personnes fragilisées ou souffrantes (…) La formation comprend l'apprentissage des pathologies, la biologie, la psychologie... « On apprend à travailler dans un milieu très spécifique, uniquement avec nos mains, avec des outils jetables et parfois avec le strict minimum de produits comme en oncologie par exemple », explique-t-elle. « Je me suis rendu compte que ce que j'aime c'est le conseil, l'accompagnement de la personne, l'être humain. La notion de chiffre ne me correspondait plus », confie l'esthéticienne. Cette façon de voir les soins correspondrait tout à fait à notre société de plus en plus en demande de bien être et d'accompagnement personnalisé. « Les personnes ont de plus en plus besoin qu'on s'occupe d'elles. »
Dans La Montagne, en date du 5 décembre 2017, il est rappelé que « La socio-esthéticienne fait partie intégrante de l'équipe médicale et se renseigne sur les patients pour améliorer l'efficacité de ses interventions. Une nouvelle option ajoutée à l'offre de soins et au bien-être des personnes. ».
De même, Aujourd'hui en France (mercredi 20 juin 2018) explique que « les soins esthétiques ont un double rôle : créer une relation avec la personne suivie et soulager les douleurs ou les anxiétés pour permettre de « revaloriser leur estime de soi ».
Quoi ? C'est un ensemble de soins esthétiques prodigués aux personnes fragilisées par la maladie ou par l'isolement, qui ont pour objectif de faciliter le processus de guérison ou le mieux-être de la personne. Pas de clients donc, mais des « patients ». « C'est fondamentalement ce qui nous distingue des esthéticiennes classiques », explique Ariane Rose. Quand ? La socio-esthétique apparaît en Angleterre, dans les hôpitaux psychiatriques et en cancérologie, dans les années 1960. La première école d'esthétique à option humanitaire et sociale (Codes) est créée au centre hospitalier de Tours, 16 ans plus tard. En 2008, le métier de « psycho-socio-esthéticienne » est validé par le ministère de la Santé. Comment ? Pour travailler comme psycho-socio-esthéticienne, il faut d'abord passer un CAP d'esthétique. Ensuite, il est nécessaire de suivre une formation supplémentaire dans une école reconnue par le Syndicat national des professionnels en socio-esthétique, comme celle de Nanterre ou de Pau. »
Ainsi, ce métier mêlant esthétique, relaxation et détente, requiert de la part du ou de la professionnelle une forte capacité à s’adapter à chaque personne et ce comme le mentionne Le Progrès – Lyon (7 février 2018) dans trois domaines : médical avec les services cancéro, chimio, palliatif et gériatrie ; social pour ceux qui cherchent un emploi ou une réinsertion professionnelle et enfin carcéral. « L'écoute, le partage et être là pour le soin, c'est un métier à part, situé dans l'humanitaire et le social … »
Nous vous laissons poursuivre les recherches dans cette base de données et vous suggérons aussi de lire des études abordant le rôle de socio esthéticienne dont :
• Cancer du sein : une féminité à reconstruire de Ginette FRANCEQUIN.
• L'avancée en âge, un art de vivre de Catherine BERGERET-AMSELEK
Des mémoires :
• Pertinence d'une socio-esthéticienne dans une unité de soins palliatifs/ Emmanuelle Dessart, Mémoire de DU, 2010.
• Place des soins de socio-esthétique à domicile chez des patients en fin de vie ou atteints d’un cancer au sein
d’un réseau de soins palliatifs. Définitions, revue systématique de la littérature et retour d’expérience sur une étude pilote menée par le réseau de soins palliatifs “ Ensemble à Paris ” / Arnaud Dupoux, thèse pour le diplôme d’état de docteur en médecine, 2018.
Pour compléter ces premières références, nous vous suggérons d’effectuer des recherches sur:
• cairn dont
• Une nouvelle approche en soins palliatifs: la socio-esthétique / Janick Alloncle
• Dans InfoKara 2002/2 (Vol. 17), pages 59 à 60
• google scholar
• bdsp
Le site du Ministère de l’économie et des finances publie une fiche sur le métier de socio-esthéticienne et liste les compétences requises :
• mettre en œuvre l’ensemble des pratiques esthétiques et socio-esthétiques en les adaptant aux populations rencontrées en tenant compte des pathologies, des modifications engendrées par les traitements médicaux et de la détérioration physique provoquée par la souffrance, la vieillesse et la détresse sociale,
• animer des ateliers basés sur des activités ludiques, par exemple la prévention du vieillissement, la mobilisation volontaire de la main et des doigts, l’harmonisation de la mimique faciale…,
• mettre en place des activités socio-esthétiques de groupe pour maintenir une socialisation,
• apporter des conseils appropriés dans le cadre d’un projet d’établissement ou personnalisé en vue d’une réinsertion, par exemple, les notions d’hygiène, la bonne utilisation des produits cosmétiques, aide à la gestion du budget des produits d’hygiène courants, de cosmétiques et d’effets vestimentaires, des conseils en image.
• améliorer la qualité de vie par le confort et le bien-être que procurent les soins socio-esthétiques,
• apporter une écoute non médicalisée et complémentaire à l’équipe soignante permettant au patient de sortir du contexte de la maladie et du traitement,
• être capable, par ses soins, ses conseils et son professionnalisme d’accompagner la personne, avec les équipes pluridisciplinaires dans l’acceptation de la modification de son image corporelle,
• savoir assurer la traçabilité des soins socio-esthétiques pour les équipes soignantes et éducatrices autour de la personne soignée. »
par ailleurs, le Chu de Nîmes dresse une liste des savoir-faire nécessaire à ce métier :
« - Adapter l’esthétique du produit au goût du patient
- Analyser / évaluer la situation clinique d’une personne, d’un groupe de personnes,relative à son domaine de compétence
- Choisir et mettre en oeuvre les techniques et pratiques adaptées au patient, au regard de son métier / sa spécialité
- Concevoir, formaliser et adapter des procédures / protocoles / modes opératoires /consignes relatives à son domaine de compétence
- Conduire et animer des réunions
- Conseiller et orienter les choix d’une personne ou d’un groupe, relatifs à son domaine de compétence
- Créer et développer une relation de confiance et d’aide avec le patient et / ou son entourage
- Définir et mettre en oeuvre les soins esthétiques adaptés à la personne, relatifs à dans son domaine de compétence
- Définir et utiliser les techniques et pratiques adaptées à son métier
- Évaluer la volonté et le consentement de la personne protégée »
Nous vous laissons aussi consulter le site du cidj qui apporte aussi une description métier.
Une interrogation de la base de données Europresse vous permettra de trouver des témoignages de professionnelles et ainsi de cerner quelles sont les qualités –mais aussi formations – indispensables poru exercer ce métier.
Le Progrès Lyon du 2 novembre 2017 consacre un article à « Une Civensoise se lance dans une activité socio-esthétique » mentionnant que « La socio-esthétique est une spécialisation du métier d'esthéticienne. Les soins esthétiques sont réalisés sur des personnes fragilisées ou souffrantes (…) La formation comprend l'apprentissage des pathologies, la biologie, la psychologie... « On apprend à travailler dans un milieu très spécifique, uniquement avec nos mains, avec des outils jetables et parfois avec le strict minimum de produits comme en oncologie par exemple », explique-t-elle. « Je me suis rendu compte que ce que j'aime c'est le conseil, l'accompagnement de la personne, l'être humain. La notion de chiffre ne me correspondait plus », confie l'esthéticienne. Cette façon de voir les soins correspondrait tout à fait à notre société de plus en plus en demande de bien être et d'accompagnement personnalisé. « Les personnes ont de plus en plus besoin qu'on s'occupe d'elles. »
Dans La Montagne, en date du 5 décembre 2017, il est rappelé que « La socio-esthéticienne fait partie intégrante de l'équipe médicale et se renseigne sur les patients pour améliorer l'efficacité de ses interventions. Une nouvelle option ajoutée à l'offre de soins et au bien-être des personnes. ».
De même, Aujourd'hui en France (mercredi 20 juin 2018) explique que « les soins esthétiques ont un double rôle : créer une relation avec la personne suivie et soulager les douleurs ou les anxiétés pour permettre de « revaloriser leur estime de soi ».
Quoi ? C'est un ensemble de soins esthétiques prodigués aux personnes fragilisées par la maladie ou par l'isolement, qui ont pour objectif de faciliter le processus de guérison ou le mieux-être de la personne. Pas de clients donc, mais des « patients ». « C'est fondamentalement ce qui nous distingue des esthéticiennes classiques », explique Ariane Rose. Quand ? La socio-esthétique apparaît en Angleterre, dans les hôpitaux psychiatriques et en cancérologie, dans les années 1960. La première école d'esthétique à option humanitaire et sociale (Codes) est créée au centre hospitalier de Tours, 16 ans plus tard. En 2008, le métier de « psycho-socio-esthéticienne » est validé par le ministère de la Santé. Comment ? Pour travailler comme psycho-socio-esthéticienne, il faut d'abord passer un CAP d'esthétique. Ensuite, il est nécessaire de suivre une formation supplémentaire dans une école reconnue par le Syndicat national des professionnels en socio-esthétique, comme celle de Nanterre ou de Pau. »
Ainsi, ce métier mêlant esthétique, relaxation et détente, requiert de la part du ou de la professionnelle une forte capacité à s’adapter à chaque personne et ce comme le mentionne Le Progrès – Lyon (7 février 2018) dans trois domaines : médical avec les services cancéro, chimio, palliatif et gériatrie ; social pour ceux qui cherchent un emploi ou une réinsertion professionnelle et enfin carcéral. « L'écoute, le partage et être là pour le soin, c'est un métier à part, situé dans l'humanitaire et le social … »
Nous vous laissons poursuivre les recherches dans cette base de données et vous suggérons aussi de lire des études abordant le rôle de socio esthéticienne dont :
• Cancer du sein : une féminité à reconstruire de Ginette FRANCEQUIN.
• L'avancée en âge, un art de vivre de Catherine BERGERET-AMSELEK
Des mémoires :
• Pertinence d'une socio-esthéticienne dans une unité de soins palliatifs/ Emmanuelle Dessart, Mémoire de DU, 2010.
• Place des soins de socio-esthétique à domicile chez des patients en fin de vie ou atteints d’un cancer au sein
d’un réseau de soins palliatifs. Définitions, revue systématique de la littérature et retour d’expérience sur une étude pilote menée par le réseau de soins palliatifs “ Ensemble à Paris ” / Arnaud Dupoux, thèse pour le diplôme d’état de docteur en médecine, 2018.
Pour compléter ces premières références, nous vous suggérons d’effectuer des recherches sur:
• cairn dont
• Une nouvelle approche en soins palliatifs: la socio-esthétique / Janick Alloncle
• Dans InfoKara 2002/2 (Vol. 17), pages 59 à 60
• google scholar
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