Question d'origine :
Bonjour à tous
Sommes-nous seul dans l’univers ?
Merci de m'aider dans mes réflexions.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 15/05/2019 à 12h53
Bonjour,
Pour l’heure, à part dans les fictions, aucune étude n’a démontré une possible vie extra-terrestre … Adieu donc les Aliens, E.T et autres Avatars qui nous font tant rêver ? Peut-être pas ou du moins le sujet demeure au centre de débats et d’approches parfois très controversées.
Ainsi, l’émission du 1er novembre 2018 de France inter revient sur cette question : Sommes-nous seuls dans l’univers ?
« Cela fait 3 000 ans que les hommes se posent des questions sur les civilisations autres que la nôtre, sur les planètes habitables hors de notre système solaire, sur l'univers infini. Vaste sujet que "l'extraterrestre" qui passionne toujours autant les hommes et les scientifiques mais
À l'occasion de la parution du Dossier Science "Sommes-nous seuls dans l'univers ?" en partenariat avec Le Figaro, la Tête au Carré s’intéresse à la recherche des planètes habitables et des conditions d’émergence de la vie sur Terre et sur d'autres planètes… »
Le Figaro consacre un numéro spécial à la question «Sommes-nous seuls dans l'univers?» (2018) et interroge le directeur de recherche à l’institut d’astrophyique de Paris, Nicolas Prantzos :
« Fin des années 1940. Une vague de rapports, la première, concerne des soucoupes volantes et autres objets volants non identifiés, notamment aux États-Unis. La presse en fait les gros titres, les scientifiques s'interrogent. Lors d'une visite au laboratoire militaire de Los Alamos, en 1950, le physicien italien Enrico Fermi, prix Nobel de physique 1938, engage une discussion sur ce sujet avec ses collègues, Emil Konopinski, Herbert York et Edward Teller, qui joua un rôle important dans la construction de la bombe H.
Tout le monde s'accorde rapidement sur l'improbabilité d'une origine extraterrestre des ovnis. La discussion se déplace alors vers le sujet des civilisations extraterrestres et des voyages intersidéraux. En plein milieu de leur repas à la cantine du laboratoire, Fermi s'exclame: «Mais où sont-ils?» Il n'existe aucune trace des réflexions que Fermi a effectuées pour aboutir à sa fameuse question. Mais d'après les souvenirs de ses interlocuteurs, il avait procédé à une série de calculs pour évaluer le nombre probable de civilisations dans notre Galaxie avant de conclure qu'«ils auraient dû nous visiter déjà plusieurs fois par le passé». Il prenait en compte le fait que notre étoile, le Soleil, est née il y a quatre milliards et demi d'années, alors que notre Galaxie avait déjà huit milliards d'années.
(…)
Ondes radio
Le sujet du contact avec les extraterrestres a pris une tournure différente quelques années plus tard. Dans un article publié en 1959 dans la revue Nature , les physiciens Giuseppe Cocconi et Philip Morrison ont suggéré que les ondes radio offrent le meilleur moyen à une civilisation de notre niveau technologique pour communiquer avec ses semblables à travers le gaz et les poussières de la Voie lactée (lire p.76). En préparant la première conférence consacrée à la communication avec les extraterrestres, en 1961, le jeune radioastronome Frank Drake a voulu évaluer les chances de cette entreprise par un calcul probablement similaire à celui de Fermi.
Il a établi ainsi sa célèbre formule de Drake (lire p.20), qui donne le nombre de civilisations galactiques capables de communiquer. Cette formule a longtemps permis de structurer le débat sur le sujet de la vie dans l'Univers, en inaugurant l'ère de la recherche des signaux radio extraterrestres. Pendant ce temps, la question de Fermi demeura pratiquement inconnue. La phrase «Où sont-ils?» se rencontre pour la première fois dans un article de l'astronome américain Carl Sagan paru en 1963. Cependant, la version de Sagan diffère considérablement de celle des interlocuteurs de Fermi. Sagan mentionne une discussion «plutôt bien connue lors d'un dîner à Los Alamos pendant la Seconde Guerre mondiale» (!) durant laquelle «Fermi a considéré sérieusement la possibilité que la Terre fût visitée par des extraterrestres» pendant l'époque historique.
Il est difficile de savoir d'où Sagan tenait cette information déformée. Sagan, qui fût le meilleur promoteur et vulgarisateur de la recherche des signaux extraterrestres, sentait manifestement que la question de Fermi pouvait avoir des implications importantes, mais il n'arrivait pas à les saisir.
Prudence soviétique
Tout en étant convaincus de la profusion de la vie dans le Cosmos - produit naturel de l'évolution de la matière selon le matérialisme dialectique - les scientifiques soviétiques restaient, en général, beaucoup plus prudents que leurs collègues américains sur cette question. Ainsi, en 1969, l'astronome Sergei Kaplan a attiré l'attention sur «l'important fait expérimental que constitue l'absence d'une merveille cosmique», terme inventé pour désigner l'activité à grande échelle d'une intelligence extraterrestre. Il est difficile de savoir si Kaplan connaissait déjà la question de Fermi ou s'il a pris conscience de son côté de l'importance du sujet.
Dans un article publié en 1975, l'ingénieur anglais David Viewing reprend la question de Fermi et met directement le doigt sur le paradoxe dans une phrase souvent citée par la suite: «Ceci est, donc, le paradoxe: toute notre logique, tout notre anti-isocentrisme, nous assure que nous ne sommes pas uniques - qu'ils doivent être là. Et pourtant, nous ne les voyons pas.» Cependant, c'est le planétologue américain Michael H. Hart qui marque les esprits cette même année: son article conclut radicalement que l'absence d'extraterrestres sur Terre implique que nous sommes la seule civilisation technologique dans la Galaxie et que, par conséquent, la recherche des signaux radio ne serait qu'une perte de temps et d'argent.
À la suite de cet article provocateur, Carl Sagan baptisa cette problématique «le paradoxe de Fermi», lui donnant un nom un quart de siècle après sa formulation. Le second père du paradoxe est Konstantin Tsiolkovsky. Il est connu pour ses théories sur le vol spatial, mais aussi pour sa réflexion sur la place de l'homme dans le cosmos, et notamment pour sa célèbre phrase: «La Terre est le berceau de l'humanité, mais on ne passe pas toute sa vie dans le berceau.» Il croyait que la vie et l'intelligence abondent dans l'univers et que leur destin est de se répandre dans la Galaxie en maîtrisant les ressources des systèmes planétaires et des étoiles. Sans surprise, il s'est rendu compte du problème posé par ses positions philosophiques dans son essai Les planètes sont habitées par des êtres vivants, publié en 1934, un an avant sa mort: «Si ces êtres existent, ils auraient déjà visité la Terre, ou signalé leur existence.»
(…)
L'absence de ces robots dans notre Système solaire, plus encore que celle d'autres traces d'extraterrestres, constitue selon Tipler une preuve de notre supériorité technologique, sinon de notre solitude dans la Galaxie. L'énoncé du paradoxe de Fermi donna lieu à toute une série de solutions provenant de partisans et d'opposants de E.T. Les arguments les plus souvent discutés concernent des aspects sociologiques, et non des aspects physiques, à savoir la possibilité des voyages intersidéraux ou des robots autoreproductibles
(…)
En 2002, le physicien anglais Stephen Webb, de l'Open University à Milton Keynes, au nord de Londres, a recensé 50 solutions parues dans la littérature sur le paradoxe de Fermi. Elles se répartissent en trois catégories: soit ils sont là ou sont venus, soit ils sont ailleurs, soit ils n'existent pas. Chacune d'entre elles s'affranchit d'au moins une des hypothèses du paradoxe, la première réfutant même l'idée du paradoxe.
Le premier à répondre à la question posée par Fermi fut Leó Szilárd, un autre scientifique du laboratoire de Los Alamos. À l'instar d'autres de ses collègues tels Edward Teller, Eugene Wigner et John von Neumann, il était né à Budapest. Le hongrois étant une langue atypique, ce groupe était appelé les Martiens. Leó Szilárd répondit ainsi naturellement: «Nous les voyons puisque c'est nous….»
Sciences et vie consacre régulièrement des articles à la vie dans l’univers.
Parmi les plus récentes, citons Vie extraterrestre : on sait où chercher :
« Les chasseurs d'exoplanètes ont enfin déniché une poignée de candidates qui remplissent les trois critères décisifs pour espérer y trouver de la vie extraterrestre : elles affichent la bonne taille pour être des rocheuses comme notre Terre ; elles se trouvent à la bonne distance de leur étoile ; et elles sont assez proches pour pouvoir être véritablement observées et étudiées. ..»
De même Pierre-Yves Bocquet parle de La fin d’un tabou :
« Sommes-nous seuls dans l'Univers ? Ou bien des formes de vie extraterrestres se cachent-elles dans l'immensité galactique ? Auquel cas, s'agit-il de simples micro-organismes ou d'êtres supérieurs, doués d'intelligence ? Comment savoir ?
La bonne nouvelle, c'est que la science s'est - enfin ! - emparée du sujet : la question d'une vie possiblement extraterrestre n'est plus un tabou. Elle ne suscite plus ni dédain ni ironie. Il faut dire que la découverte, il y a vingt ans, des premières planètes situées en dehors de notre système a tout changé. D'hypothétique, l'existence d'une vie extraterrestre est devenue probable. Fini les préjugés, alimentés par des décennies de canulars, d'ovnis et de petits hommes verts. Place à la recherche, rigoureuse, sans idée préconçue. D'ailleurs, l'étude de l'apparition de la vie et de sa distribution dans l'Univers (l'exobiologie) commence à bénéficier de moyens inédits … »
Enfin, nous vous laissons parcourir l’article publié le 19 novembre 2018 Sommes-nous seuls dans l'univers ? dans lequel Pierre Thomas, chercheur à l’Ecole Normale Supérieure à Lyon rapporte :
"avant de savoir s'il y a d'autres êtres intelligents dans l'Univers, il faut commencer par se demander simplement s'il y a d'autres vies ailleurs !"
Car si la question de l'intelligence extraterrestre est à la limite de la science, celle de l'existence de planètes habitables, sur laquelle d'autres formes de vie ont pu apparaître (et disparaître) un jour, est bel et bien en cours d'exploration rigoureuse.
Depuis une quinzaine d'années, les télescopes permettent en effet d'accéder à l'étude méthodique des premiers termes de l'équation de Drake. A l'émotion suscitée par "51 Pegasi", la première planète extrasolaire découverte par les astrophysiciens suisses Michel Mayor et Didier Queloz en 1995, a succédé une moisson d²e centaines d'autres, moisson qui n'en est vraisemblablement aujourd'hui qu'à son début. Mais si cette abondance de découvertes a d'abord laissé penser qu'une forme de vie extraterrestre était très probablement à portée des scientifiques, ces derniers ont été contraints de modérer leur enthousiasme en réalisant que la grande majorité d'entre elles se trouvent dans des configurations très différentes de la Terre. Configurations qui laissent peu de chance à la vie, du moins telle qu'on l'imagine aujourd'hui. Parmi des milliards de planètes, la Terre pourrait donc finalement faire figure d'exception ! Et dans ce cas, nous serions désespérément seuls… »
C’est en tout cas ce que constate divers scientifiques :
« Nous sommes probablement la seule civilisation avancée dans l’Univers observable.” Après tout, il se peut qu’il n’y ait tout simplement pas d’intelligence extraterrestre. Bye-bye ET ! Cette hypothèse est formulée par des chercheurs bien connus pour leur réflexions fécondes dans le domaine des nanotechnologies et l’intelligence artificielle : il s’agit d’Eric Drexler, Anders Sandberg et Toby Ord, trois scientifiques du célèbre Institut pour le futur de l’humanité, un centre de recherche interdisciplinaire de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) qui étudie les catastrophes technologiques et l’évolution de l’humain ».
Source : "Pas d’ET en vue !" Par Azar Khalatbari le 26.06.2018, Sciencesetavenir.fr.
Pour approfondir le sujet nous vous laissons consulter notre précédente réponse portant sur la la condition humaine et l’'apparition de la vie.
Pour l’heure, à part dans les fictions, aucune étude n’a démontré une possible vie extra-terrestre … Adieu donc les Aliens, E.T et autres Avatars qui nous font tant rêver ? Peut-être pas ou du moins le sujet demeure au centre de débats et d’approches parfois très controversées.
Ainsi, l’émission du 1er novembre 2018 de France inter revient sur cette question : Sommes-nous seuls dans l’univers ?
« Cela fait 3 000 ans que les hommes se posent des questions sur les civilisations autres que la nôtre, sur les planètes habitables hors de notre système solaire, sur l'univers infini. Vaste sujet que "l'extraterrestre" qui passionne toujours autant les hommes et les scientifiques mais
À l'occasion de la parution du Dossier Science "Sommes-nous seuls dans l'univers ?" en partenariat avec Le Figaro, la Tête au Carré s’intéresse à la recherche des planètes habitables et des conditions d’émergence de la vie sur Terre et sur d'autres planètes… »
Le Figaro consacre un numéro spécial à la question «Sommes-nous seuls dans l'univers?» (2018) et interroge le directeur de recherche à l’institut d’astrophyique de Paris, Nicolas Prantzos :
« Fin des années 1940. Une vague de rapports, la première, concerne des soucoupes volantes et autres objets volants non identifiés, notamment aux États-Unis. La presse en fait les gros titres, les scientifiques s'interrogent. Lors d'une visite au laboratoire militaire de Los Alamos, en 1950, le physicien italien Enrico Fermi, prix Nobel de physique 1938, engage une discussion sur ce sujet avec ses collègues, Emil Konopinski, Herbert York et Edward Teller, qui joua un rôle important dans la construction de la bombe H.
Tout le monde s'accorde rapidement sur l'improbabilité d'une origine extraterrestre des ovnis. La discussion se déplace alors vers le sujet des civilisations extraterrestres et des voyages intersidéraux. En plein milieu de leur repas à la cantine du laboratoire, Fermi s'exclame: «Mais où sont-ils?» Il n'existe aucune trace des réflexions que Fermi a effectuées pour aboutir à sa fameuse question. Mais d'après les souvenirs de ses interlocuteurs, il avait procédé à une série de calculs pour évaluer le nombre probable de civilisations dans notre Galaxie avant de conclure qu'«ils auraient dû nous visiter déjà plusieurs fois par le passé». Il prenait en compte le fait que notre étoile, le Soleil, est née il y a quatre milliards et demi d'années, alors que notre Galaxie avait déjà huit milliards d'années.
(…)
Ondes radio
Le sujet du contact avec les extraterrestres a pris une tournure différente quelques années plus tard. Dans un article publié en 1959 dans la revue Nature , les physiciens Giuseppe Cocconi et Philip Morrison ont suggéré que les ondes radio offrent le meilleur moyen à une civilisation de notre niveau technologique pour communiquer avec ses semblables à travers le gaz et les poussières de la Voie lactée (lire p.76). En préparant la première conférence consacrée à la communication avec les extraterrestres, en 1961, le jeune radioastronome Frank Drake a voulu évaluer les chances de cette entreprise par un calcul probablement similaire à celui de Fermi.
Il a établi ainsi sa célèbre formule de Drake (lire p.20), qui donne le nombre de civilisations galactiques capables de communiquer. Cette formule a longtemps permis de structurer le débat sur le sujet de la vie dans l'Univers, en inaugurant l'ère de la recherche des signaux radio extraterrestres. Pendant ce temps, la question de Fermi demeura pratiquement inconnue. La phrase «Où sont-ils?» se rencontre pour la première fois dans un article de l'astronome américain Carl Sagan paru en 1963. Cependant, la version de Sagan diffère considérablement de celle des interlocuteurs de Fermi. Sagan mentionne une discussion «plutôt bien connue lors d'un dîner à Los Alamos pendant la Seconde Guerre mondiale» (!) durant laquelle «Fermi a considéré sérieusement la possibilité que la Terre fût visitée par des extraterrestres» pendant l'époque historique.
Il est difficile de savoir d'où Sagan tenait cette information déformée. Sagan, qui fût le meilleur promoteur et vulgarisateur de la recherche des signaux extraterrestres, sentait manifestement que la question de Fermi pouvait avoir des implications importantes, mais il n'arrivait pas à les saisir.
Prudence soviétique
Tout en étant convaincus de la profusion de la vie dans le Cosmos - produit naturel de l'évolution de la matière selon le matérialisme dialectique - les scientifiques soviétiques restaient, en général, beaucoup plus prudents que leurs collègues américains sur cette question. Ainsi, en 1969, l'astronome Sergei Kaplan a attiré l'attention sur «l'important fait expérimental que constitue l'absence d'une merveille cosmique», terme inventé pour désigner l'activité à grande échelle d'une intelligence extraterrestre. Il est difficile de savoir si Kaplan connaissait déjà la question de Fermi ou s'il a pris conscience de son côté de l'importance du sujet.
Dans un article publié en 1975, l'ingénieur anglais David Viewing reprend la question de Fermi et met directement le doigt sur le paradoxe dans une phrase souvent citée par la suite: «Ceci est, donc, le paradoxe: toute notre logique, tout notre anti-isocentrisme, nous assure que nous ne sommes pas uniques - qu'ils doivent être là. Et pourtant, nous ne les voyons pas.» Cependant, c'est le planétologue américain Michael H. Hart qui marque les esprits cette même année: son article conclut radicalement que l'absence d'extraterrestres sur Terre implique que nous sommes la seule civilisation technologique dans la Galaxie et que, par conséquent, la recherche des signaux radio ne serait qu'une perte de temps et d'argent.
À la suite de cet article provocateur, Carl Sagan baptisa cette problématique «le paradoxe de Fermi», lui donnant un nom un quart de siècle après sa formulation. Le second père du paradoxe est Konstantin Tsiolkovsky. Il est connu pour ses théories sur le vol spatial, mais aussi pour sa réflexion sur la place de l'homme dans le cosmos, et notamment pour sa célèbre phrase: «La Terre est le berceau de l'humanité, mais on ne passe pas toute sa vie dans le berceau.» Il croyait que la vie et l'intelligence abondent dans l'univers et que leur destin est de se répandre dans la Galaxie en maîtrisant les ressources des systèmes planétaires et des étoiles. Sans surprise, il s'est rendu compte du problème posé par ses positions philosophiques dans son essai Les planètes sont habitées par des êtres vivants, publié en 1934, un an avant sa mort: «Si ces êtres existent, ils auraient déjà visité la Terre, ou signalé leur existence.»
(…)
L'absence de ces robots dans notre Système solaire, plus encore que celle d'autres traces d'extraterrestres, constitue selon Tipler une preuve de notre supériorité technologique, sinon de notre solitude dans la Galaxie. L'énoncé du paradoxe de Fermi donna lieu à toute une série de solutions provenant de partisans et d'opposants de E.T. Les arguments les plus souvent discutés concernent des aspects sociologiques, et non des aspects physiques, à savoir la possibilité des voyages intersidéraux ou des robots autoreproductibles
(…)
En 2002, le physicien anglais Stephen Webb, de l'Open University à Milton Keynes, au nord de Londres, a recensé 50 solutions parues dans la littérature sur le paradoxe de Fermi. Elles se répartissent en trois catégories: soit ils sont là ou sont venus, soit ils sont ailleurs, soit ils n'existent pas. Chacune d'entre elles s'affranchit d'au moins une des hypothèses du paradoxe, la première réfutant même l'idée du paradoxe.
Le premier à répondre à la question posée par Fermi fut Leó Szilárd, un autre scientifique du laboratoire de Los Alamos. À l'instar d'autres de ses collègues tels Edward Teller, Eugene Wigner et John von Neumann, il était né à Budapest. Le hongrois étant une langue atypique, ce groupe était appelé les Martiens. Leó Szilárd répondit ainsi naturellement: «Nous les voyons puisque c'est nous….»
Sciences et vie consacre régulièrement des articles à la vie dans l’univers.
Parmi les plus récentes, citons Vie extraterrestre : on sait où chercher :
« Les chasseurs d'exoplanètes ont enfin déniché une poignée de candidates qui remplissent les trois critères décisifs pour espérer y trouver de la vie extraterrestre : elles affichent la bonne taille pour être des rocheuses comme notre Terre ; elles se trouvent à la bonne distance de leur étoile ; et elles sont assez proches pour pouvoir être véritablement observées et étudiées. ..»
De même Pierre-Yves Bocquet parle de La fin d’un tabou :
« Sommes-nous seuls dans l'Univers ? Ou bien des formes de vie extraterrestres se cachent-elles dans l'immensité galactique ? Auquel cas, s'agit-il de simples micro-organismes ou d'êtres supérieurs, doués d'intelligence ? Comment savoir ?
La bonne nouvelle, c'est que la science s'est - enfin ! - emparée du sujet : la question d'une vie possiblement extraterrestre n'est plus un tabou. Elle ne suscite plus ni dédain ni ironie. Il faut dire que la découverte, il y a vingt ans, des premières planètes situées en dehors de notre système a tout changé. D'hypothétique, l'existence d'une vie extraterrestre est devenue probable. Fini les préjugés, alimentés par des décennies de canulars, d'ovnis et de petits hommes verts. Place à la recherche, rigoureuse, sans idée préconçue. D'ailleurs, l'étude de l'apparition de la vie et de sa distribution dans l'Univers (l'exobiologie) commence à bénéficier de moyens inédits … »
Enfin, nous vous laissons parcourir l’article publié le 19 novembre 2018 Sommes-nous seuls dans l'univers ? dans lequel Pierre Thomas, chercheur à l’Ecole Normale Supérieure à Lyon rapporte :
"avant de savoir s'il y a d'autres êtres intelligents dans l'Univers, il faut commencer par se demander simplement s'il y a d'autres vies ailleurs !"
Car si la question de l'intelligence extraterrestre est à la limite de la science, celle de l'existence de planètes habitables, sur laquelle d'autres formes de vie ont pu apparaître (et disparaître) un jour, est bel et bien en cours d'exploration rigoureuse.
Depuis une quinzaine d'années, les télescopes permettent en effet d'accéder à l'étude méthodique des premiers termes de l'équation de Drake. A l'émotion suscitée par "51 Pegasi", la première planète extrasolaire découverte par les astrophysiciens suisses Michel Mayor et Didier Queloz en 1995, a succédé une moisson d²e centaines d'autres, moisson qui n'en est vraisemblablement aujourd'hui qu'à son début. Mais si cette abondance de découvertes a d'abord laissé penser qu'une forme de vie extraterrestre était très probablement à portée des scientifiques, ces derniers ont été contraints de modérer leur enthousiasme en réalisant que la grande majorité d'entre elles se trouvent dans des configurations très différentes de la Terre. Configurations qui laissent peu de chance à la vie, du moins telle qu'on l'imagine aujourd'hui. Parmi des milliards de planètes, la Terre pourrait donc finalement faire figure d'exception ! Et dans ce cas, nous serions désespérément seuls… »
C’est en tout cas ce que constate divers scientifiques :
« Nous sommes probablement la seule civilisation avancée dans l’Univers observable.” Après tout, il se peut qu’il n’y ait tout simplement pas d’intelligence extraterrestre. Bye-bye ET ! Cette hypothèse est formulée par des chercheurs bien connus pour leur réflexions fécondes dans le domaine des nanotechnologies et l’intelligence artificielle : il s’agit d’Eric Drexler, Anders Sandberg et Toby Ord, trois scientifiques du célèbre Institut pour le futur de l’humanité, un centre de recherche interdisciplinaire de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) qui étudie les catastrophes technologiques et l’évolution de l’humain ».
Source : "Pas d’ET en vue !" Par Azar Khalatbari le 26.06.2018, Sciencesetavenir.fr.
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