Question d'origine :
Bonjour, Existe-t-il des documents scientifiques prouvant le véritable bénéfice d’une telle pratique ? Hormis l’effet placebo. Merci !
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 03/05/2019 à 12h29
« Les
[Il y a néanmoins un point de convergence entre coupeurs de feu et scientifiques]
Source : Matthieu Beigbeder , « Et je coupe le feu », Explicite.info, 18 mai 2018 (archive)
Dans un article du Figaro santé intitulé Ce que dit la science des guérisseurs on peut lire :
La médecine conventionnelle a ses limites, les praticiens sont les premiers à l'admettre et à faire preuve d'humilité. Ils peuvent se faire plus tolérants pour autant que l'on ne vienne pas remettre en cause les traitements à l'efficacité éprouvée. C'est ainsi que discrètement, dans les hôpitaux, les «coupeurs de feu» sont appelés pour soulager les douleurs des brûlures occasionnées par un accident ou lors de traitements du cancer par radiothérapie. […] Reste à expliquer les ressorts de ces pratiques.
Dans sa thèse présentée en 2009 à la Faculté de Médecine de l’Université Joseph Fourier et intitulée « Place des coupeurs de feu dans la prise en charge ambulatoire et hospitalière des brûlures en Haute-Savoie en 2007 – Evaluation des pratiques au niveau départemental » Nicolas Perret écrit « Scientifiquement, nous n'avons pas d'autres arguments que l'effet placebo pour encourager les coupeurs de feu, effet placebo qui n'est cependant jamais négligeable. De plus, culturellement, traditionnellement, leur existence compte. Il n'appartient à personne de juger les expériences extraordinaires de chacun et la science n'est toujours pas en mesure d'expliquer certains phénomènes ».
En France, les guérisseurs et autres magnétiseurs n’ont pas de statut officiel. Ils sont passibles d'amendes et de peines d'emprisonnement pour exercice illégal de la médecine. Aucun hôpital ne dispose d’un "service guérisseur" et aucun médecin ne travaille de concert avec eux… du moins, officiellement. Officieusement, à l’hôpital de Thonon-les-Bains par exemple, plusieurs membres du personnel soignant ont confirmé l’existence d’une liste pouvant être mise à la disposition des patients qui le souhaitent.
En Suisse, les hôpitaux universitaires de Genève confirment aussi l’existence d’une liste, de même que le Centre hospitalier universitaire vaudois Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) de Lausanne. Situé en face de Thonon-les-Bains, de l’autre côté du lac Léman, le CHUV semble très ouvert à la question des "faiseurs de secret", comme on dit en Helvétie. Un peu trop, peut-être : en 2005, des rumeurs colportant l’utilisation par le personnel médical lui-même du "secret" atteignent les oreilles de la Société vaudoise de médecine, qui demande alors à l'hôpital de clarifier sa position. […]
Source : Matthieu Beigbeder , « Et je coupe le feu », Explicite, 18 mai 2018
Lire aussi :
- « Coupeurs de feu en radiothérapie : existe-t-il un bénéfice palpable ? », Cancer/Radiothérapie, Volume 21, n° 6–7, Octobre 2017, Page 723
- « Que dit la médecine des « coupeurs de feu », La Croix, 1er décembre 2014.
Extrait : Rien n’est étayé scientifiquement» MAURICE MIMOUN (1), responsable chirurgical du Centre de traitement des brûlés de l’hôpital Saint-Louis à Paris «Certains coupeurs de feu obtiennent parfois, c’est vrai, des résultats spectaculaires. Et il n’est pas question de remettre en cause la sincérité des témoignages de personnes ayant recours à leurs services. Simplement, on peut d’abord constater que rien n’est étayé scientifiquement en ce qui concerne ces pratiques. Ensuite, il est important de dire que l’évolution des brûlures “intermédiaires” est parfois difficile à prévoir. Dans certains cas, on voit des brûlures s’aggraver alors qu’initialement, la situation apparaissait plutôt favorable. Et à l’inverse, on voit des brûlures très impressionnantes au départ qui vont guérir spontanément et de manière parfois étonnante sans qu’on ne fasse rien de spécial. Globalement, on peut dire qu'une fois sur deux, une brûlure intermédiaire va guérir toute seule, ce qui est un terrain assez favorable pour les coupeurs de feu ou autres guérisseurs. […]Ce qui a joué est sans doute cet effet placebo et/ou psychologique. Je suis persuadé que, dans certaines situations, des inductions positives peuvent avoir un effet thérapeutique en activant des mécanismes qui, aujourd'hui, ne sont pas complètement élucidés
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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