Question d'origine :
hello tout le monde !
ça va à Lyon ?
je cherche des contenus sur l'économie du cinéma arabe (en français ou en anglais) : marchés, puissances, fonctionnement, financement, publics, potentialités... tout ce que vous pourrez trouver et sur quoi je n'arrive pas à mettre la main !
merci !
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 23/04/2019 à 09h27
Bonjour Bellotte,
كل شيء على ما يرام et nous sommes en pleine forme pour vous aider dans votre travail. Ainsi, de premières recherches dans la presse, - via des bases de données comme Europresse, disponible dans les bibliothèque de Lyon - vous permettront de trouver des informations sur l’économie du cinéma dans les pays arabes.
Colette khalaf, dans L’Orient-Le Jour du 19 novembre 2015 consacre un article au « Cinéma libanais cherche identité désespérément » dans lequel elle fournit quelques chiffres:
« Avec 31 films libanais produits en 2015, pour un investissement de 32,4 millions de dollars, contre une moyenne de 11 films par an entre 2006 et 2010, l'industrie cinématographique libanaise semble afficher une forme resplendissante, selon un rapport de l'Autorité de développement des investissements (Idal) sur ce secteur en 2015. Une santé d'autant plus étonnante que l'industrie locale reste confrontée à de nombreux problèmes de financement. C'est pour faire le point sur ces derniers qu'une table ronde a été organisée jeudi par le ministère de la Culture, en partenariat avec La fondation Liban Cinéma (FLC) et l'Institut français (IFL).
Car, si les entrées en salle constituent la source de revenus quasi unique de l'industrie, celles-ci ne sont pas suffisamment rentables pour assurer un financement viable. « Le producteur récupère environ 40 % des revenus générés par les entrées en salle. Mais le marché libanais en lui-même ne représente que 3 millions de tickets vendus, les films libanais représentant seulement 15 % des entrées, avec voire deux films "commerciaux" qui atteignent les 80 000 tickets vendus, contre environ 20 000 places pour le cinéma d'auteur », explique Pierre Sarraf, producteur et directeur associé de la maison de production Né à Beyrouth. Et, au Liban encore plus que dans d'autres pays, la distribution vidéo ne peut constituer une véritable source de recettes, les DVD piratés étant monnaie courante dans le pays. Les producteurs libanais peuvent donc envisager de coproduire avec des pays étrangers, comme la France, mais, seuls une dizaine de films ont été officiellement coproduits depuis l'an 2000, dont les films Et maintenant on va où ? et Le Cerf-volant .
Financement public ?
Alors, pour encourager les investisseurs, Idal offre des exonérations fiscales allant jusqu'à 100 % de l'impôt sur les bénéfices pendant 10 ans pour tout nouvel investissement de 400 000 dollars minimum dans le secteur cinématographique, accompagné de la création de 25 emplois. Pour assouplir ces critères d'éligibilité, Idal a soumis une proposition de loi en Conseil des ministres en mars 2015 afin d'abaisser le montant de l'investissement à 200 000 dollars. Il vise à exonérer de 50 % l'impôt sur les bénéfices dû par l'ensemble des sociétés de production enregistrées au Liban. Ce projet de loi attend encore d'être voté au Parlement. Reste qu' « avant d'en bénéficier, encore faut-il faire des bénéfices, et nous sommes bien loin de ce schéma », ironise Maya de Freige, présidente de la FCL.De plus, contrairement à la plupart des pays européens, la production cinématographique ne bénéficie pas de mécanisme public de financement : « Il n'y a aucune aide publique libanaise pour financer le cinéma d'auteur, la seule aide existante est fournie par le ministère de la Culture pour une dizaine de projets par an », note Maya de Freige. « Les moyens humains et financiers sont dérisoires au ministère de la Culture, personne n'est chargé du développement du cinéma libanais. Seule une commission a la mission de distribuer une petite somme d'argent pour financer la production locale, à hauteur de 170 000 dollars, ce qui est à mon avis lamentable », déplore le ministre de la Culture, Rony Araiji… »
Toujours dans l’Orient-Le Jour, Alia Malek écrit le 12 décembre 2017 un article sur « Les premiers cinémas d’Arabie saoudite ouvriront en 2018 » et mentionne que « Pour les Saoudiens, le rêve éveillé se poursuit. Dès l'annonce faite hier par le ministère de la Culture de l'ouverture « en 2018 » de salles de cinéma, le hashtag « cinéma en Arabie saoudite » a déferlé sur Twitter (…)
Les chiffres sont d'ailleurs probants : 95 % des cinéphiles de Bahreïn sont en fait saoudiens, qui y achètent 4 millions de billets de cinéma chaque année, comme le souligne Abdeljalil Nasser sur Twitter. Il existe donc un réel engouement du public pour les salles obscures, et c'est en tablant sur ce boost économique que les autorités ont défendu l'annonce de l'ouverture de salles de cinéma ..».
leseco.ma s’intéresse à "Cinemadrasa Maroc", un projet pour sauver les salles de cinéma;
Une fois ces recherches effectuées, nous vous suggérons les lectures suivantes qui vous permettront d'enrichir votre propos et de trouver de nombreuses références bibliographie :
* Produire des films : Afriques et Moyen Orient / Claude Forest, 2018 : "Dans des pays caractérisés par une profusion d'images essentiellement venues d’autres continents, et par une production très inégale, voire inexistante, quels ont été les modèles dominants de production ? Quels sont ceux que les mutations en cours font émerger ? Quels sont les enjeux économiques, industriels et sociaux de cette mutation numérique ? Quels en sont les principaux acteurs ? Qu’en est-il de la participation et du rôle des États ? Quels liens financiers, politiques, juridiques, demeurent avec les anciennes métropoles coloniales, avec les nouveaux acteurs de la production ? Qu’en est-il des équipements et de la formation des personnels ? Des contributions de chercheurs abordent ces questions en différents pays d’Afrique et du Moyen-Orient, sous des angles économiques, sociologiques et historiques. Complémentairement, six témoignages de producteurs évoquent leur métier, et les questions spécifiques qui se posent pour eux en travaillant en et avec ces aires géographiques."
Certains extraits sont consultables via google livres.
* La circulation des films : Afrique du nord et Moyen-Orient / [sous la direction de Adbelfettah Benchenna, Patricia Caillé, Nolwenn Mingant] (2016) dont extraits sont consultables sur google livres ou sur Cairn dans " La circulation des films : Afrique du Nord et Moyen-Orient", Africultures 2015/1-2 (n° 101-102) : "Ce dossier Africultures émane du projet de recherche « MENA Cinémas en présence en Afrique du Nord et au Moyen-Orient : Cartographie, enjeux, acteurs, publics ». Créé en 2012, le projet propose d'ouvrir un vaste chantier : cartographier les cinémas en présence en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, identifier les acteurs économiques et leurs stratégies, et procéder à une analyse sociologique de la réception et des publics. Les mutations technologique, économique et culturelle, les reconfigurations politiques et géopolitiques qui affectent la région sont autant de facteurs qui influencent l'équilibre des filières audiovisuelles, les politiques publiques ainsi que les pratiques des spectateurs..."
* Les cinémas du Maghreb et leurs publics / sous la direction de Patricia Caillé et Florence Martin, 2012.
Vous trouverez quelques informations dans le Rapport sur l'économie créative, 2013: édition spéciale: élargir les voies du développement local de l'UNESCO ( site sur lequel vous trouverez également des statistiques dont cinema data release.
Divers articles, disponibles sur Search Open edition devraient vous intéresser dont :
* Cinémas arabes du XXIe siècle. Nouveaux territoires, nouveaux enjeux , 134, décembre 2013, Sous la direction de Agnès Devictor.
* Festivals de cinéma dans le monde arabe, Jean-Michel Frodon.
Vous pourriez poursuivre en effectuant des recherches par pays :
* Abécédaire du cinéma tunisien / Hédi Khelil, 2007.
* Au service du cinema marocain / Omar Akalay, 2003.
* Télévision, cinéma et pouvoirs en Egypte sour le règne de Moubarak / thèse, Shaimaa Ezzat Elborhamy ; sous la direction de Francis Balle, École doctorale des sciences économiques et gestion, sciences de l'information et de la communication (Paris), 2015.
Nous vous conseillons de jeter un coup d'oeil sur des sites spécialisés comme :
Centre Cinématographique Marocain
Africine le site de la fédération africaine de la critique cinématographique.
Enfin, il existe d’autres études sur le cinéma « arabe » du type Regards sur les cinémas du Maghreb (2016), Finalités culturelles et esthétiques d'un cinéma arabo-africain en devenir : les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) (2013) ou Film in the Middle East and North Africa : creative dissidence (2011) dont le traitement nous semble plus éloigné de vos préoccupations mais vous pouvez toujours les parcourir pour vous en assurer.
كل شيء على ما يرام et nous sommes en pleine forme pour vous aider dans votre travail. Ainsi, de premières recherches dans la presse, - via des bases de données comme Europresse, disponible dans les bibliothèque de Lyon - vous permettront de trouver des informations sur l’économie du cinéma dans les pays arabes.
Colette khalaf, dans L’Orient-Le Jour du 19 novembre 2015 consacre un article au « Cinéma libanais cherche identité désespérément » dans lequel elle fournit quelques chiffres:
« Avec 31 films libanais produits en 2015, pour un investissement de 32,4 millions de dollars, contre une moyenne de 11 films par an entre 2006 et 2010, l'industrie cinématographique libanaise semble afficher une forme resplendissante, selon un rapport de l'Autorité de développement des investissements (Idal) sur ce secteur en 2015. Une santé d'autant plus étonnante que l'industrie locale reste confrontée à de nombreux problèmes de financement. C'est pour faire le point sur ces derniers qu'une table ronde a été organisée jeudi par le ministère de la Culture, en partenariat avec La fondation Liban Cinéma (FLC) et l'Institut français (IFL).
Car, si les entrées en salle constituent la source de revenus quasi unique de l'industrie, celles-ci ne sont pas suffisamment rentables pour assurer un financement viable. « Le producteur récupère environ 40 % des revenus générés par les entrées en salle. Mais le marché libanais en lui-même ne représente que 3 millions de tickets vendus, les films libanais représentant seulement 15 % des entrées, avec voire deux films "commerciaux" qui atteignent les 80 000 tickets vendus, contre environ 20 000 places pour le cinéma d'auteur », explique Pierre Sarraf, producteur et directeur associé de la maison de production Né à Beyrouth. Et, au Liban encore plus que dans d'autres pays, la distribution vidéo ne peut constituer une véritable source de recettes, les DVD piratés étant monnaie courante dans le pays. Les producteurs libanais peuvent donc envisager de coproduire avec des pays étrangers, comme la France, mais, seuls une dizaine de films ont été officiellement coproduits depuis l'an 2000, dont les films Et maintenant on va où ? et Le Cerf-volant .
Financement public ?
Alors, pour encourager les investisseurs, Idal offre des exonérations fiscales allant jusqu'à 100 % de l'impôt sur les bénéfices pendant 10 ans pour tout nouvel investissement de 400 000 dollars minimum dans le secteur cinématographique, accompagné de la création de 25 emplois. Pour assouplir ces critères d'éligibilité, Idal a soumis une proposition de loi en Conseil des ministres en mars 2015 afin d'abaisser le montant de l'investissement à 200 000 dollars. Il vise à exonérer de 50 % l'impôt sur les bénéfices dû par l'ensemble des sociétés de production enregistrées au Liban. Ce projet de loi attend encore d'être voté au Parlement. Reste qu' « avant d'en bénéficier, encore faut-il faire des bénéfices, et nous sommes bien loin de ce schéma », ironise Maya de Freige, présidente de la FCL.De plus, contrairement à la plupart des pays européens, la production cinématographique ne bénéficie pas de mécanisme public de financement : « Il n'y a aucune aide publique libanaise pour financer le cinéma d'auteur, la seule aide existante est fournie par le ministère de la Culture pour une dizaine de projets par an », note Maya de Freige. « Les moyens humains et financiers sont dérisoires au ministère de la Culture, personne n'est chargé du développement du cinéma libanais. Seule une commission a la mission de distribuer une petite somme d'argent pour financer la production locale, à hauteur de 170 000 dollars, ce qui est à mon avis lamentable », déplore le ministre de la Culture, Rony Araiji… »
Toujours dans l’Orient-Le Jour, Alia Malek écrit le 12 décembre 2017 un article sur « Les premiers cinémas d’Arabie saoudite ouvriront en 2018 » et mentionne que « Pour les Saoudiens, le rêve éveillé se poursuit. Dès l'annonce faite hier par le ministère de la Culture de l'ouverture « en 2018 » de salles de cinéma, le hashtag « cinéma en Arabie saoudite » a déferlé sur Twitter (…)
Les chiffres sont d'ailleurs probants : 95 % des cinéphiles de Bahreïn sont en fait saoudiens, qui y achètent 4 millions de billets de cinéma chaque année, comme le souligne Abdeljalil Nasser sur Twitter. Il existe donc un réel engouement du public pour les salles obscures, et c'est en tablant sur ce boost économique que les autorités ont défendu l'annonce de l'ouverture de salles de cinéma ..».
leseco.ma s’intéresse à "Cinemadrasa Maroc", un projet pour sauver les salles de cinéma;
Une fois ces recherches effectuées, nous vous suggérons les lectures suivantes qui vous permettront d'enrichir votre propos et de trouver de nombreuses références bibliographie :
* Produire des films : Afriques et Moyen Orient / Claude Forest, 2018 : "Dans des pays caractérisés par une profusion d'images essentiellement venues d’autres continents, et par une production très inégale, voire inexistante, quels ont été les modèles dominants de production ? Quels sont ceux que les mutations en cours font émerger ? Quels sont les enjeux économiques, industriels et sociaux de cette mutation numérique ? Quels en sont les principaux acteurs ? Qu’en est-il de la participation et du rôle des États ? Quels liens financiers, politiques, juridiques, demeurent avec les anciennes métropoles coloniales, avec les nouveaux acteurs de la production ? Qu’en est-il des équipements et de la formation des personnels ? Des contributions de chercheurs abordent ces questions en différents pays d’Afrique et du Moyen-Orient, sous des angles économiques, sociologiques et historiques. Complémentairement, six témoignages de producteurs évoquent leur métier, et les questions spécifiques qui se posent pour eux en travaillant en et avec ces aires géographiques."
Certains extraits sont consultables via google livres.
* La circulation des films : Afrique du nord et Moyen-Orient / [sous la direction de Adbelfettah Benchenna, Patricia Caillé, Nolwenn Mingant] (2016) dont extraits sont consultables sur google livres ou sur Cairn dans " La circulation des films : Afrique du Nord et Moyen-Orient", Africultures 2015/1-2 (n° 101-102) : "Ce dossier Africultures émane du projet de recherche « MENA Cinémas en présence en Afrique du Nord et au Moyen-Orient : Cartographie, enjeux, acteurs, publics ». Créé en 2012, le projet propose d'ouvrir un vaste chantier : cartographier les cinémas en présence en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, identifier les acteurs économiques et leurs stratégies, et procéder à une analyse sociologique de la réception et des publics. Les mutations technologique, économique et culturelle, les reconfigurations politiques et géopolitiques qui affectent la région sont autant de facteurs qui influencent l'équilibre des filières audiovisuelles, les politiques publiques ainsi que les pratiques des spectateurs..."
* Les cinémas du Maghreb et leurs publics / sous la direction de Patricia Caillé et Florence Martin, 2012.
Vous trouverez quelques informations dans le Rapport sur l'économie créative, 2013: édition spéciale: élargir les voies du développement local de l'UNESCO ( site sur lequel vous trouverez également des statistiques dont cinema data release.
Divers articles, disponibles sur Search Open edition devraient vous intéresser dont :
* Cinémas arabes du XXIe siècle. Nouveaux territoires, nouveaux enjeux , 134, décembre 2013, Sous la direction de Agnès Devictor.
* Festivals de cinéma dans le monde arabe, Jean-Michel Frodon.
Vous pourriez poursuivre en effectuant des recherches par pays :
* Abécédaire du cinéma tunisien / Hédi Khelil, 2007.
* Au service du cinema marocain / Omar Akalay, 2003.
* Télévision, cinéma et pouvoirs en Egypte sour le règne de Moubarak / thèse, Shaimaa Ezzat Elborhamy ; sous la direction de Francis Balle, École doctorale des sciences économiques et gestion, sciences de l'information et de la communication (Paris), 2015.
Nous vous conseillons de jeter un coup d'oeil sur des sites spécialisés comme :
Centre Cinématographique Marocain
Africine le site de la fédération africaine de la critique cinématographique.
Enfin, il existe d’autres études sur le cinéma « arabe » du type Regards sur les cinémas du Maghreb (2016), Finalités culturelles et esthétiques d'un cinéma arabo-africain en devenir : les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) (2013) ou Film in the Middle East and North Africa : creative dissidence (2011) dont le traitement nous semble plus éloigné de vos préoccupations mais vous pouvez toujours les parcourir pour vous en assurer.
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