Question d'origine :
Bonjour,
Je viens d'apprendre l'existence du botaniste japonais Akira Miyawaki et de sa méthode de reforestation. Elle s'appuie sur une étude de la "végétation naturelle potentielle" du Japon, dont il a pu établir la liste en se basant sur des forêts préservées autour des temples.
Ma question est la suivante :
- existe-t-il une liste de la végétation naturelle potentielle pour la France.
- Comment a-t-elle été établie ? Quelles sont les forêt qu'on considère comme "préservées" ou "originelles" en France ?
Merci de votre réponse et bonne journée.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 10/04/2019 à 09h44
Bonjour,
Si le CNRS a entrepris en 2010 « de numériser et de rassembler les travaux de cartographie de la végétation française », chantier rendant entre autres accessible une « Carte de la végétation potentielle harmonisée de la France » dont vous pourrez lire le processus de fabrication sur openedition.org, il n’existe pas à notre connaissance de telle carte pour la végétation naturelle potentielle , c’est-à-dire d’estimation faisant abstraction de l’influence humaine.
D’après les sources que nous avons pu consulter, seule une Carte phytosociologique de la végétation naturelle potentielle du Nord de la France , publiée par le
botanique Jean-Marie Géhu en 1979. Le seul exemplaire que nous avons pu en localiser se trouve apparemment à la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) des Hauts-de-France.
(Source : developpement-durable.gouv.fr)
Nous n’avons pas trouvé plus d’information sur ce document, mais pour en savoir plus, nous vous suggérons de contacter le DREAL susmentionné.
Concernant les forêts « originelles :
Selon futura-sciences.com, les seules forêts primaires d’importance encore existantes se trouvent enIndonésie , dans le bassin du Congo (RDC), et en Amazonie . C’est donc en Guyane qu’on peut encore voir une forêt préservée française :
« Pour ce qui concerne les forêts tropicales et, à eux trois, ces lieux regroupent les deux-tiers des forêts primaires de la planète. La Guyane française, département français d'Outre-mer, comporte plus de 90 % de forêts primaires, et représente l'une des zones les plus vastes. »
Voici ce que dit l’Office National des Forêts (ONF) à propos du patrimoine végétal guyanais :
« L'ONF assure en Guyane la gestion de plus de 6 millions d'hectares de forêt. Le reste étant en grande partie constitué par le cœur du Parc Amazonien de Guyane.
Dans un état de conservation remarquable au regard de la situation des forêts intertropicales dans le monde, cette forêt est l'objet d'enjeux majeurs pour la Guyane, pour la France et plus largement pour la communauté internationale :
• valoriser économiquement et durablement les forêts, dans une dynamique proche des fonctionnements naturels : approvisionnement de la filière bois, développement éco-touristique, utilisation des produits de la forêt par les populations... en garantissant la pérennité de ces actions
• préserver les rôles écologiques : avec un réseau de conservation stricte échantillonnant les différents écosystèmes et habitats naturels sur de vastes surfaces
• fédérer la société guyanaise autour de la forêt : impliquer la population et les élus pour une meilleure garantie de gestion durable
• continuer l'effort d'acquisition de connaissance sur des milieux encore trop peu connus.
La Guyane dispose des fondements législatifs et réglementaires nécessaires pour répondre à ces enjeux et développer une politique forestière concertée avec les collectivités et populations locales et reconnue par des processus de certification de gestion durable tel que PEFC. »
(Source : www1.onf.fr)
En France métropolitaine, et en Europe en général, on trouve toutefois quelques résidus de forêts sauvages, « minuscules confettis de nature qui ont miraculeusement été épargnés par l’homme ». Ces confettis ont été cartographiés par le département de géographie de l'Université de Humbolt à Berlin. Le résultat de ce travail est accessible en ligne sur wiley.com.
Une précision toutefois : pour les forêts dites « préservées » en France métropolitaine, les plus anciennes sources documentaires exploitables par les chercheurs datent du XVIIè siècle. Impossible donc d’attester de la permanence de ces forêts pour les époques plus anciennes :
« Définir leur superficie n'a pas été simple, car il faut déterminer la présence ancienne des arbres. "En France, nous partons ainsi de la carte de Cassini élaborée à la fin du XVIIe siècle qui donne pour la première fois l'emplacement des forêts", explique Nicolas Debaive, en charge du dossier aux "Réserves naturelles de France". Les cartes d'état-major dessinées au XVIIIe siècle confirment la pérennité de la forêt. »
(Source : sciencesetavenir.fr)
Bonne journée.
Si le CNRS a entrepris en 2010 « de numériser et de rassembler les travaux de cartographie de la végétation française », chantier rendant entre autres accessible une « Carte de la végétation potentielle harmonisée de la France » dont vous pourrez lire le processus de fabrication sur openedition.org, il n’existe pas à notre connaissance de telle carte pour la
D’après les sources que nous avons pu consulter, seule une
botanique Jean-Marie Géhu en 1979. Le seul exemplaire que nous avons pu en localiser se trouve apparemment à la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) des Hauts-de-France.
(Source : developpement-durable.gouv.fr)
Nous n’avons pas trouvé plus d’information sur ce document, mais pour en savoir plus, nous vous suggérons de contacter le DREAL susmentionné.
Selon futura-sciences.com, les seules forêts primaires d’importance encore existantes se trouvent en
« Pour ce qui concerne les forêts tropicales et, à eux trois, ces lieux regroupent les deux-tiers des forêts primaires de la planète. La Guyane française, département français d'Outre-mer, comporte plus de 90 % de forêts primaires, et représente l'une des zones les plus vastes. »
Voici ce que dit l’
« L'ONF assure en Guyane la gestion de plus de 6 millions d'hectares de forêt. Le reste étant en grande partie constitué par le cœur du Parc Amazonien de Guyane.
Dans un état de conservation remarquable au regard de la situation des forêts intertropicales dans le monde, cette forêt est l'objet d'enjeux majeurs pour la Guyane, pour la France et plus largement pour la communauté internationale :
• valoriser économiquement et durablement les forêts, dans une dynamique proche des fonctionnements naturels : approvisionnement de la filière bois, développement éco-touristique, utilisation des produits de la forêt par les populations... en garantissant la pérennité de ces actions
• préserver les rôles écologiques : avec un réseau de conservation stricte échantillonnant les différents écosystèmes et habitats naturels sur de vastes surfaces
• fédérer la société guyanaise autour de la forêt : impliquer la population et les élus pour une meilleure garantie de gestion durable
• continuer l'effort d'acquisition de connaissance sur des milieux encore trop peu connus.
La Guyane dispose des fondements législatifs et réglementaires nécessaires pour répondre à ces enjeux et développer une politique forestière concertée avec les collectivités et populations locales et reconnue par des processus de certification de gestion durable tel que PEFC. »
(Source : www1.onf.fr)
En France métropolitaine, et en Europe en général, on trouve toutefois quelques résidus de forêts sauvages, « minuscules confettis de nature qui ont miraculeusement été épargnés par l’homme ». Ces confettis ont été cartographiés par le département de géographie de l'Université de Humbolt à Berlin. Le résultat de ce travail est accessible en ligne sur wiley.com.
Une précision toutefois : pour les forêts dites « préservées » en France métropolitaine, les plus anciennes sources documentaires exploitables par les chercheurs datent du XVIIè siècle. Impossible donc d’attester de la permanence de ces forêts pour les époques plus anciennes :
« Définir leur superficie n'a pas été simple, car il faut déterminer la présence ancienne des arbres. "En France, nous partons ainsi de la carte de Cassini élaborée à la fin du XVIIe siècle qui donne pour la première fois l'emplacement des forêts", explique Nicolas Debaive, en charge du dossier aux "Réserves naturelles de France". Les cartes d'état-major dessinées au XVIIIe siècle confirment la pérennité de la forêt. »
(Source : sciencesetavenir.fr)
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter