Question d'origine :
Pouvez-vous citer des ouvrages traitant de l'existence de four gallo-romain dans les Hautes-Alpes et plus particulièrement dans la vallée de Barcillonnette, à Esparron ??
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 10/04/2019 à 10h08
Bonjour,
A notre connaissance - et dans le temps qui nous est imparti - il n’existe pas d’ouvrage traitant spécifiquement des fours gallo-romains dans les Hautes-Alpes. Cela dit, le niveau de précision de votre question suppose que vous vous adressiez à des services davantage spécialisés que le nôtre. Nous vous proposerons à la fin de cette réponse quelques liens qui pourront à ce titre vous être utiles.
Plusieurs références et éléments d’informations sont toutefois susceptibles de vous intéresser ou de vous aider dans votre recherche.
Rappelons tout d’abord que les Gallo-Romains sont constitués de celles et ceux qui vivaient en Gaule au moment de la conquête et de l’occupation romaine entre le IIe siècle av JC jusqu’aux grandes invasions du Ve siècle de notre ère. Pour une approche générale de ce monde gallo-romain, nous vous invitons à lire Les Gallo-Romains publié par l’Ysec dans la collection « les cahiers de l’antiquité ».
L’administration de la Gaule par Rome est assez complexe et les régions sont gérés par diverses instances. Le site cartesfrance.fr propose une visualisation de la Gaule romaine entre le Ier et le IIIe siècle qui montre notamment trois types d’administrations : les provinces sénatoriales, impériales et procuratoriennes.
Une bonne partie des Hautes-Alpes actuelles étaient sous juridiction procuratorienne. Le site Insatiatrix nous apprend que ces provinces sont « considérées comme trop petites, trop pauvres ou trop rudes pour être confiées à un sénateur. Elles correspondent souvent à des régions montagneuses, peuplées ou entourées de populations mal soumises qui nécessitent la présence de troupes, mais non d'effectifs légionnaires. L'empereur y envoie des chevaliers romains portant le titre de procurateur (procuratores jure gladii), et cumulant tous les pouvoirs, administratifs, militaires et financiers ».
Le livre Hautes-Alpes édité chez Christine Bonneton, maison spécialisée sur les régions françaises, nous en apprend un peu plus sur cette zone : « C’est à partir de 2018 av JC, date de la traversée des Alpes par Hannibal et ses armées, que les Romains s’intéressent au territoire alpin et aux routes qui le traversent, en particulier celle du Genèvre, accessible grâce à son altitude modérée […]. Les routes alpines étaient jalonnées de komé, gros bourgs [Trois villes-étapes : Gap, Embrun, et Briançon]. Il reste peu de vestiges de ce premier développement urbain ».
A ce titre, la carte des fours de tuiliers de l’époque gallo-romaine, proposée par Françoise Le Ny dans son travail publié aux Editions de la MSH pointe une absence claire de ces aménagements dans la zone correspondant aux Hautes-Alpes :
[carte des ateliers de tuiliers répertoriés]
La carte des ateliers de potiers ET de tuiliers publiée sur le site de recherche Antiquité tardive en Gaule, recense davantage de sites dans le quart sud-est, mais la zone des Hautes Alpes semble toujours désespéramment vide…
Cependant, le Bonneton cité plus haut nous livre une information qui pourrait vous intéresser. « Le site de Mons Seleucus (La Bâtie-Montsaléon) permet d’appréhender les progrès de la romanisation. Mons Seleucus, ville étape entre Valence et Gap, a été édifiée sur 83 ha dans la plaine de la Chaux, au pied du village actuel. Or, le site http://mons-seleucus.net propose un historique de ce lieu et des fouilles successives qui s’y sont déroulées notamment au XIXe siècle. C’est à cette occasion que « l’on y découvrit des fours de potiers et de nombreux vases ».
Pour des éléments précis sur les fours de potiers de cette époque, vous pourrez lire à profit l’article du conservateur du patrimoine Bruno Düfay, tiré des actes du colloque de 1996 organisé par la SFECAG (Société Française d’Etude de la Céramique en Gaule).
Si vous souhaitez avoir une vision plus globale de la culture gallo-romaine, le site romains-alpes-maritimes.com, malheureusement focalisé sur un département adjacent, propose de nombreux articles sur la vie quotidienne à cette époque (évoquant non seulement les fours de potiers, mais également les fours à pain !).
Nous ne sommes guère en mesure d’aller plus loin, aussi nous vous recommandons une liste d’institutions sans doute plus aptes à vous aiguiller dans votre recherche.
A commencer par le musée départemental des Hautes-Alpes qui propose des collections liées à l’archéologie de la région.
Mais vous pourriez aussi vous adresser à :
- l’Institut de Préhistoire et d’Archéologie Alpes Méditerranée.
- Le site archéophile.com, annuaire de l’archéologie francophone, recense des structures susceptibles de vous apporter leur lumière, avec un classement des contacts par département.
Enfin, n’oubliez pas dans vos recherches l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventive), qui possède une direction régionale « méditerranée » travaillant notamment sur le département des Hautes-Alpes.
Bonnes recherches !
A notre connaissance - et dans le temps qui nous est imparti - il n’existe pas d’ouvrage traitant spécifiquement des fours gallo-romains dans les Hautes-Alpes. Cela dit, le niveau de précision de votre question suppose que vous vous adressiez à des services davantage spécialisés que le nôtre. Nous vous proposerons à la fin de cette réponse quelques liens qui pourront à ce titre vous être utiles.
Plusieurs références et éléments d’informations sont toutefois susceptibles de vous intéresser ou de vous aider dans votre recherche.
Rappelons tout d’abord que les Gallo-Romains sont constitués de celles et ceux qui vivaient en Gaule au moment de la conquête et de l’occupation romaine entre le IIe siècle av JC jusqu’aux grandes invasions du Ve siècle de notre ère. Pour une approche générale de ce monde gallo-romain, nous vous invitons à lire Les Gallo-Romains publié par l’Ysec dans la collection « les cahiers de l’antiquité ».
L’administration de la Gaule par Rome est assez complexe et les régions sont gérés par diverses instances. Le site cartesfrance.fr propose une visualisation de la Gaule romaine entre le Ier et le IIIe siècle qui montre notamment trois types d’administrations : les provinces sénatoriales, impériales et procuratoriennes.
Une bonne partie des Hautes-Alpes actuelles étaient sous juridiction procuratorienne. Le site Insatiatrix nous apprend que ces provinces sont « considérées comme trop petites, trop pauvres ou trop rudes pour être confiées à un sénateur. Elles correspondent souvent à des régions montagneuses, peuplées ou entourées de populations mal soumises qui nécessitent la présence de troupes, mais non d'effectifs légionnaires. L'empereur y envoie des chevaliers romains portant le titre de procurateur (procuratores jure gladii), et cumulant tous les pouvoirs, administratifs, militaires et financiers ».
Le livre Hautes-Alpes édité chez Christine Bonneton, maison spécialisée sur les régions françaises, nous en apprend un peu plus sur cette zone : « C’est à partir de 2018 av JC, date de la traversée des Alpes par Hannibal et ses armées, que les Romains s’intéressent au territoire alpin et aux routes qui le traversent, en particulier celle du Genèvre, accessible grâce à son altitude modérée […]. Les routes alpines étaient jalonnées de komé, gros bourgs [Trois villes-étapes : Gap, Embrun, et Briançon]. Il reste peu de vestiges de ce premier développement urbain ».
A ce titre, la carte des fours de tuiliers de l’époque gallo-romaine, proposée par Françoise Le Ny dans son travail publié aux Editions de la MSH pointe une absence claire de ces aménagements dans la zone correspondant aux Hautes-Alpes :
[carte des ateliers de tuiliers répertoriés]
La carte des ateliers de potiers ET de tuiliers publiée sur le site de recherche Antiquité tardive en Gaule, recense davantage de sites dans le quart sud-est, mais la zone des Hautes Alpes semble toujours désespéramment vide…
Cependant, le Bonneton cité plus haut nous livre une information qui pourrait vous intéresser. « Le site de Mons Seleucus (La Bâtie-Montsaléon) permet d’appréhender les progrès de la romanisation. Mons Seleucus, ville étape entre Valence et Gap, a été édifiée sur 83 ha dans la plaine de la Chaux, au pied du village actuel. Or, le site http://mons-seleucus.net propose un historique de ce lieu et des fouilles successives qui s’y sont déroulées notamment au XIXe siècle. C’est à cette occasion que « l’on y découvrit des fours de potiers et de nombreux vases ».
Pour des éléments précis sur les fours de potiers de cette époque, vous pourrez lire à profit l’article du conservateur du patrimoine Bruno Düfay, tiré des actes du colloque de 1996 organisé par la SFECAG (Société Française d’Etude de la Céramique en Gaule).
Si vous souhaitez avoir une vision plus globale de la culture gallo-romaine, le site romains-alpes-maritimes.com, malheureusement focalisé sur un département adjacent, propose de nombreux articles sur la vie quotidienne à cette époque (évoquant non seulement les fours de potiers, mais également les fours à pain !).
Nous ne sommes guère en mesure d’aller plus loin, aussi nous vous recommandons une liste d’institutions sans doute plus aptes à vous aiguiller dans votre recherche.
A commencer par le musée départemental des Hautes-Alpes qui propose des collections liées à l’archéologie de la région.
Mais vous pourriez aussi vous adresser à :
- l’Institut de Préhistoire et d’Archéologie Alpes Méditerranée.
- Le site archéophile.com, annuaire de l’archéologie francophone, recense des structures susceptibles de vous apporter leur lumière, avec un classement des contacts par département.
Enfin, n’oubliez pas dans vos recherches l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventive), qui possède une direction régionale « méditerranée » travaillant notamment sur le département des Hautes-Alpes.
Bonnes recherches !
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