Halle ou hall ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 28/03/2019 à 10h23
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Question d'origine :
Bonjour,
Doit on orthographier Halle des sports ou hall des sports ?
Y a t-il une règle ?
Merci pour vos recherches
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 01/04/2019 à 08h07
Bonjour,
Les éléments que nous avons trouvés ne nous permettent pas d'affirmer que l'une de ces orthographes soit plus correcte que l'autre.
Si nous nous fions aux définitions du Cnrtl, la forme correcte serait plutôt « halle » :
Halle :
A. − Au sing.
1. Vaste emplacement couvert où se tient un marché. Les gens de la halle; le quartier de la halle.
− En partic. [Avec un compl. subst.] Grand bâtiment où se tient un commerce de gros. Halle au blé, aux draps, aux huîtres, aux poissons. Le trajet prenait vingt minutes au moins, par le quartier de l'École Polytechnique et la Halle aux Vins (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 299) :
1. Lazare, robuste gaillard, taillé en hercule, s'était fait déchargeur à la halle au beurre, afin de gagner quelque argent... Murger, Scènes vie jeun.,1851, p. 203.
Rem. Cet emploi au sing. est vieilli, sauf comme toponyme pour désigner des bâtiments anciens; le mot prend, dans ce cas, gén. une majuscule. Place de la Halle.
2. P. ext. Grande salle vide ou meublée de façon rudimentaire. Synon. hall.Le concert avait lieu dans une vaste halle, occupée par dix ou douze rangées de tables de café (Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 386) :
2. Quant à ma chambre en elle-même, c'est une grande halle meublée de quatre vastes lits, avec une immense cheminée en menuiserie... Hugo, Rhin,1842, p. 36.
− Région. (Suisse)
♦Salle dans laquelle se pratique un sport. Halle de tennis, de sport . Les travaux du Centre sportif (...) débuteront au printemps par la construction des abris de la protection civile, de la piscine couverte et des halles de gymnastique (Le Pays, Porrentruy, 8 oct. 1976, p. 13).
♦ Halle de(s) fête(s). Synon. de salle des fêtes.En construisant une halle des fêtes, Yverdon va faire d'une pierre deux coups : elle réalisera une salle polyvalente, très attendue par de nombreux milieux, et se dotera par la même occasion d'une nouvelle attraction (24 heures, Lausanne, 15-16 janv. 1977, p. 21).
Hall :
A. − Salle située à l'entrée d'un établissement public ou privé ou d'une grande maison particulière. Hall d'entrée, de la banque, du château. Il monte à sa chambre. Il s'est plu à décorer le hall et l'escalier des portraits de tous ceux qui ont orné sa vie (Maurois, Disraëli,1927, p. 330).
B. − Vaste salle très haute de plafond et comportant une large entrée. Le hall du café Luitpold était tout vide, on ne voyait que la plaine de marbre des tables, comme un cimetière anonyme, et un étudiant à cicatrices, la tête dépassant à peine, essayait seul d'y ressusciter (Giraudoux, Siegfried et Lim.,1922, p. 89).Cette maison ouverte à tous comme un hall de gare (Bernanos, Mauv. rêve,1948, p. 876).La vente systématique à bas prix a été tentée (...) par de grands magasins utilisant pour cela des entrepôts, des halls d'usines désaffectées (Lesourd, Gérard, Hist. écon.,1966, p. 596).
Néanmoins les définitions du Dictionnaire de l’Académie française suggèrent plutôt l’inverse :
« HALLE
xiiie siècle, hale. Issu du francique *halla, « vaste emplacement couvert ».
1. Emplacement couvert, situé sur une place publique, où se tiennent les marchés et les foires. Une ville célèbre pour sa halle du xve siècle. Le marché a lieu chaque samedi sous la halle.
2. Grand magasin public destiné à abriter le commerce en gros de certaines marchandises ; lieu où sont regroupés les magasins, les entrepôts d’un même commerce de gros. La halle aux vins, aux blés, aux cuirs. L’ancienne halle aux poissons.
3. Au pluriel. Ensemble de bâtiments où se tient, pour les denrées alimentaires périssables, le plus important marché de gros d’une grande agglomération. S’approvisionner aux halles. Les halles de Rungis. Le cours des halles, le prix du jour de chaque denrée aux halles. Vendre au cours des halles. Facteur des halles, aux halles, voir Facteur. Mandataire aux halles, commissionnaire agréé, chargé de vendre en gros les marchandises. »
HALL
xviie siècle. Emprunté de l’anglais hall, qui désigne un vaste emplacement couvert, issu du francique *halla, de même sens.
1. Vaste entrée d’une grande maison particulière ou d’un bâtiment ouvert au public. Le hall d’un hôtel, d’un musée. Un hall d’accueil.
▪ Spécialement. Hall de gare, vaste salle par laquelle on a accès aux quais. Hall d’aéroport.
2.Salle de vastes dimensions destinée à accueillir un public nombreux ou des installations volumineuses . Un hall d’exposition, où se tiennent des expositions temporaires.
Comme indiqué ci-dessus, « halle » est historiquement un équivalent francophone de « hall » : ces deux termes sont issus du francique halla. D’après le Dictionnaire culturel de la langue française, en anglais le mot hall « a d’abord signifié « halle » (XIIe s.), puis a désigné une grande salle de château, et enfin une entrée ».
Pour revenir aux expressions qui vous préoccupent, dans l’usage, les deux sont largement employées, mais la forme halle des sports semble être plus répandue que hall des sports.
L’Académie française vous apporterait peut-être une réponse plus précise.
Bonne journée.
Les éléments que nous avons trouvés ne nous permettent pas d'affirmer que l'une de ces orthographes soit plus correcte que l'autre.
Si nous nous fions aux définitions du Cnrtl, la forme correcte serait plutôt « halle » :
Halle :
A. − Au sing.
1. Vaste emplacement couvert où se tient un marché. Les gens de la halle; le quartier de la halle.
− En partic. [Avec un compl. subst.] Grand bâtiment où se tient un commerce de gros. Halle au blé, aux draps, aux huîtres, aux poissons. Le trajet prenait vingt minutes au moins, par le quartier de l'École Polytechnique et la Halle aux Vins (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 299) :
1. Lazare, robuste gaillard, taillé en hercule, s'était fait déchargeur à la halle au beurre, afin de gagner quelque argent... Murger, Scènes vie jeun.,1851, p. 203.
Rem. Cet emploi au sing. est vieilli, sauf comme toponyme pour désigner des bâtiments anciens; le mot prend, dans ce cas, gén. une majuscule. Place de la Halle.
2. P. ext. Grande salle vide ou meublée de façon rudimentaire. Synon. hall.Le concert avait lieu dans une vaste halle, occupée par dix ou douze rangées de tables de café (Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 386) :
2. Quant à ma chambre en elle-même, c'est une grande halle meublée de quatre vastes lits, avec une immense cheminée en menuiserie... Hugo, Rhin,1842, p. 36.
− Région. (Suisse)
♦
♦ Halle de(s) fête(s). Synon. de salle des fêtes.En construisant une halle des fêtes, Yverdon va faire d'une pierre deux coups : elle réalisera une salle polyvalente, très attendue par de nombreux milieux, et se dotera par la même occasion d'une nouvelle attraction (24 heures, Lausanne, 15-16 janv. 1977, p. 21).
Hall :
A. − Salle située à l'entrée d'un établissement public ou privé ou d'une grande maison particulière. Hall d'entrée, de la banque, du château. Il monte à sa chambre. Il s'est plu à décorer le hall et l'escalier des portraits de tous ceux qui ont orné sa vie (Maurois, Disraëli,1927, p. 330).
B. − Vaste salle très haute de plafond et comportant une large entrée. Le hall du café Luitpold était tout vide, on ne voyait que la plaine de marbre des tables, comme un cimetière anonyme, et un étudiant à cicatrices, la tête dépassant à peine, essayait seul d'y ressusciter (Giraudoux, Siegfried et Lim.,1922, p. 89).Cette maison ouverte à tous comme un hall de gare (Bernanos, Mauv. rêve,1948, p. 876).La vente systématique à bas prix a été tentée (...) par de grands magasins utilisant pour cela des entrepôts, des halls d'usines désaffectées (Lesourd, Gérard, Hist. écon.,1966, p. 596).
Néanmoins les définitions du Dictionnaire de l’Académie française suggèrent plutôt l’inverse :
« HALLE
xiiie siècle, hale. Issu du francique *halla, « vaste emplacement couvert ».
1. Emplacement couvert, situé sur une place publique, où se tiennent les marchés et les foires. Une ville célèbre pour sa halle du xve siècle. Le marché a lieu chaque samedi sous la halle.
2. Grand magasin public destiné à abriter le commerce en gros de certaines marchandises ; lieu où sont regroupés les magasins, les entrepôts d’un même commerce de gros. La halle aux vins, aux blés, aux cuirs. L’ancienne halle aux poissons.
3. Au pluriel. Ensemble de bâtiments où se tient, pour les denrées alimentaires périssables, le plus important marché de gros d’une grande agglomération. S’approvisionner aux halles. Les halles de Rungis. Le cours des halles, le prix du jour de chaque denrée aux halles. Vendre au cours des halles. Facteur des halles, aux halles, voir Facteur. Mandataire aux halles, commissionnaire agréé, chargé de vendre en gros les marchandises. »
HALL
xviie siècle. Emprunté de l’anglais hall, qui désigne un vaste emplacement couvert, issu du francique *halla, de même sens.
1. Vaste entrée d’une grande maison particulière ou d’un bâtiment ouvert au public. Le hall d’un hôtel, d’un musée. Un hall d’accueil.
▪ Spécialement. Hall de gare, vaste salle par laquelle on a accès aux quais. Hall d’aéroport.
2.
Comme indiqué ci-dessus, « halle » est historiquement un équivalent francophone de « hall » : ces deux termes sont issus du francique halla. D’après le Dictionnaire culturel de la langue française, en anglais le mot hall « a d’abord signifié « halle » (XIIe s.), puis a désigné une grande salle de château, et enfin une entrée ».
Pour revenir aux expressions qui vous préoccupent, dans l’usage, les deux sont largement employées, mais la forme halle des sports semble être plus répandue que hall des sports.
L’Académie française vous apporterait peut-être une réponse plus précise.
Bonne journée.
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