Question d'origine :
S.V.P.
On entend et voit, de temps à autre, qu'est organisé -bonne initiative d'ailleurs en soi- une collecte ou appel de fonds, afin de permettre à une personne, le plus souvent ,un enfant, d'aller se faire soigner ou opérer, d'une maladie ou affection rare, à l'étranger , aux USA le plus souvent !
Pour quelles raisons, et quels types de pathologies, est t on parfois obligé d'aller se faire traiter si loin ?
N'est on plus ou pas en mesure d'effectuer de tels actes, sur notre territoire, alors qu'on nous dit depuis très longtemps , que nous avons la meilleure médecine,et donc chirurgie du monde, y compris sur le plan technique ?
Il fut une époque où c'étaient les étrangers, particulièrement européens qui venaient se faire traiter en France ! exemples : Le traitement des grands brûlés , à l'hôpital St Joseph de Lyon, Et la chirurgie de la main également à Lyon,en particulier. Les USA, sont t ils donc aussi en avance sur nous , y compris européens ,sur certaines techniques médicales de pointe ? merci.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/03/2019 à 10h45
Bonjour,
Problématique de l'âge, risques de douleurs, procédés inexistants ou ayant été interdits en France (c'est le cas de la reconstruction par implant, que Louise s'apprête à subir aux États-Unis)... Voire, manque de spécialistes? «Au contraire, témoigne le Dr Verfaillie, nous avons une offre de soins de très haut niveau dans la région, y compris pour ce qui est des maladies rares.»
Mais ? «Mais il arrive que,pour certaines pathologies très précises , il soit nécessaire de changer de région, voire de pays. On ne peut malheureusement pas tout avoir. ..»
source : Retour sur ces enfants malades qui se font opérer à l'étranger / Alice Bonvoisin - La Voix du Nord - jeudi 5 janvier 2017, p. 2070
Pour certaines pathologies assez rares, il peut effectivement arriver que des personnes aillent se faire opérer dans d'autres pays . C'est le cas, par exemple de Salomé qui souffre, depuis sa naissance, du syndrome de Goldenhar, une malformation de l'oreille. En plus de coûter très cher, l'opération qui pourrait la guérir ne se pratique pas en France.
Nous vous laissons consulter cet article pour en savoir plus : Elle demande 60.000 euros pour faire opérer sa fille aux États-Unis.
Mais ce choix peut être contesté par les équipes de soignants en France, comme le mentionne cet article : Strasbourg: Opérer à l’étranger son enfant qui souffre d’une maladie rare, un choix «compliqué».
Quelques documents sur les maladies rares ou orphelines :
- Maladies rares / Ministère des Solidarités
- RAPPORT D’ACTIVITE 2017 CENTRES DE REFERENCE ET FILIERES DE SANTE MALADIES RARES
- PLAN NATIONAL MALADIES RARES 2018-2022 - Partager l’innovation, un diagnostic et un traitement pour chacun
- Vivre avec une maladie rare en France - Aides et Prestations
Parfois, les traitements proposés à l'étranger sont plus efficaces et sont pris en charge par la Sécurité sociale française.
"La directive européenne de 2011 sur les "soins transfrontaliers", transcrite depuis 2013 dans la législation française, le leur garantit sans équivoque (1). L'information, toutefois, commence à peine à circuler. Les patients sont peu nombreux, pour l'instant, à remplir le trop méconnu "formulaire S2 ", version paneuropéenne de la bonne vieille entente préalable. Combien? Personne ne le sait, pas même la Sécurité sociale, faute de système centralisé. La Caisse nationale de l'assurance-maladie des travailleurs salariés (Cnamts) indique toutefois que les demandes pour des traitements dits "innovants" remontent toutes à son département des pathologies lourdes. Elles ont représenté, en 2013, moins de 200 dossiers. [...]
"Je ne suis pas certain que la France soit en retard dans beaucoup de spécialités", proteste ainsi le Dr Perrot. Au siège du régime général, les certitudes sont plus ancrées encore. "En France, nous pouvons traiter toutes les pathologies, assure le Dr Pierre Gabach, responsable du département des pathologies lourdes à la Cnamts.Le recours à des établissements étrangers se limite essentiellement au cas particulier des maladies rares." Ce n'est pas l'avis du Ciss . "La France est à la pointe dans de nombreux domaines, mais dans d'autres, on assiste encore à des querelles de chapelle, par exemple avec des sociétés savantes pas forcément disposées à admettre de nouvelles approches", nuance Magali Leo. [...]
Quels traitements étrangers suffisamment novateurs ont justifié, ces derniers temps, un remboursement de la Sécurité sociale ? La Cnamts a accepté de parcourir, pour L'Express, quelques-uns de ses dossiers. Des enfants atteints de mucoviscidose, une maladie génétique rare, ont pu suivre ainsi une rééducation respiratoire dans un centre pédiatrique à De Haan, en Belgique. Une personne a été prise en charge en Allemagne pour sa maladie de Tarlov, pathologie rare où des kystes compriment les nerfs au bas de la colonne vertébrale. Enfin, des patients vont prochainement être traités en Italie et en Allemagne par l'hadronthérapie, une nouvelle radiothérapie particulièrement performante pour les tumeurs situées à l'intérieur du crâne.
Pendant ce temps, d'autres continuent à tenter l'aventure à leurs frais. "
source : Soigné à l'étranger, remboursé par la Sécu, c'est possible / Estelle Saget - L'Express - 22/12/2014
Les motivations économiques ou les files d'attente trop longues peuvent aussi être à l'origine du tourisme médical comme l'indique Christine Mateus dans l'article intitulé Les soins n'ont plus de frontières :
"LES ANGLAIS ET LES IRLANDAIS viennent se faire opérer en France pour ne pas attendre des mois dans leur pays. De leur côté, les Français prennent le chemin de la Hongrie pour alléger la facture du dentiste. Avec la liberté de circulation dans l'Union européenne, les soins n'ont plus de frontières et le tourisme médical gagne en popularité, transformant les patients en malades voyageurs. Cette pratique a été facilitée par la directive datant de 2011 sur les soins transfrontaliers, qui impose le remboursement des soins des étrangers, citoyens de l'Union européenne (UE). [...]
Selon un sondage CSA-Europ Assistance, plus d'un Européen sur deux (52 %) serait prêt à se déplacer loin de chez lui pour bénéficier de soins spécialisés. Les plus mobiles sont les Italiens (68 %) et les Allemands (63 %). Parmi les plus attachés à la proximité, on trouve les Français (45 %) et les Britanniques (39 %) qui sont pourtant plus nombreux à s'expatrier pour être soignés.
Comment ça marche ?
Il convient de rappeler quelques principes réglementaires. Au sein de l'UE-Espace économique européen-Suisse, les traités fixent la libre circulation des patients. Ceux-ci peuvent ainsi obtenir le remboursement de soins de santé réalisés dans le pays de leur choix. Il s'effectue au retour en France (hors carte européenne d'assurance maladie, lire l'encadré ci-contre) et le malade peut l'obtenir sur la base des tarifs français ou solliciter ce remboursement sur la base des tarifs du pays de séjour.
Exception : les soins programmés hospitaliers ou nécessitant des équipements lourds (IRM, PET-Scan...) doivent faire l'objet d'une demande d'autorisation préalable auprès de la Caisse d'assurance maladie. "
Bonne journée.
Mais ? «Mais il arrive que,
source : Retour sur ces enfants malades qui se font opérer à l'étranger / Alice Bonvoisin - La Voix du Nord - jeudi 5 janvier 2017, p. 2070
Nous vous laissons consulter cet article pour en savoir plus : Elle demande 60.000 euros pour faire opérer sa fille aux États-Unis.
Mais ce choix peut être contesté par les équipes de soignants en France, comme le mentionne cet article : Strasbourg: Opérer à l’étranger son enfant qui souffre d’une maladie rare, un choix «compliqué».
Quelques documents sur les maladies rares ou orphelines :
- Maladies rares / Ministère des Solidarités
- RAPPORT D’ACTIVITE 2017 CENTRES DE REFERENCE ET FILIERES DE SANTE MALADIES RARES
- PLAN NATIONAL MALADIES RARES 2018-2022 - Partager l’innovation, un diagnostic et un traitement pour chacun
- Vivre avec une maladie rare en France - Aides et Prestations
"La directive européenne de 2011 sur les "soins transfrontaliers", transcrite depuis 2013 dans la législation française, le leur garantit sans équivoque (1). L'information, toutefois, commence à peine à circuler. Les patients sont peu nombreux, pour l'instant, à remplir le trop méconnu "
"Je ne suis pas certain que la France soit en retard dans beaucoup de spécialités", proteste ainsi le Dr Perrot. Au siège du régime général, les certitudes sont plus ancrées encore. "En France, nous pouvons traiter toutes les pathologies, assure le Dr Pierre Gabach, responsable du département des pathologies lourdes à la Cnamts.
Quels traitements étrangers suffisamment novateurs ont justifié, ces derniers temps, un remboursement de la Sécurité sociale ? La Cnamts a accepté de parcourir, pour L'Express, quelques-uns de ses dossiers. Des enfants atteints de mucoviscidose, une maladie génétique rare, ont pu suivre ainsi une rééducation respiratoire dans un centre pédiatrique à De Haan, en Belgique. Une personne a été prise en charge en Allemagne pour sa maladie de Tarlov, pathologie rare où des kystes compriment les nerfs au bas de la colonne vertébrale. Enfin, des patients vont prochainement être traités en Italie et en Allemagne par l'hadronthérapie, une nouvelle radiothérapie particulièrement performante pour les tumeurs situées à l'intérieur du crâne.
Pendant ce temps, d'autres continuent à tenter l'aventure à leurs frais. "
source : Soigné à l'étranger, remboursé par la Sécu, c'est possible / Estelle Saget - L'Express - 22/12/2014
"LES ANGLAIS ET LES IRLANDAIS viennent se faire opérer en France pour ne pas attendre des mois dans leur pays. De leur côté, les Français prennent le chemin de la Hongrie pour alléger la facture du dentiste. Avec la liberté de circulation dans l'Union européenne, les soins n'ont plus de frontières et le tourisme médical gagne en popularité, transformant les patients en malades voyageurs. Cette pratique a été facilitée par la directive datant de 2011 sur les soins transfrontaliers, qui impose le remboursement des soins des étrangers, citoyens de l'Union européenne (UE). [...]
Selon un sondage CSA-Europ Assistance, plus d'un Européen sur deux (52 %) serait prêt à se déplacer loin de chez lui pour bénéficier de soins spécialisés. Les plus mobiles sont les Italiens (68 %) et les Allemands (63 %). Parmi les plus attachés à la proximité, on trouve les Français (45 %) et les Britanniques (39 %) qui sont pourtant plus nombreux à s'expatrier pour être soignés.
Comment ça marche ?
Il convient de rappeler quelques principes réglementaires. Au sein de l'UE-Espace économique européen-Suisse, les traités fixent la libre circulation des patients. Ceux-ci peuvent ainsi obtenir le remboursement de soins de santé réalisés dans le pays de leur choix. Il s'effectue au retour en France (hors carte européenne d'assurance maladie, lire l'encadré ci-contre) et le malade peut l'obtenir sur la base des tarifs français ou solliciter ce remboursement sur la base des tarifs du pays de séjour.
Exception : les soins programmés hospitaliers ou nécessitant des équipements lourds (IRM, PET-Scan...) doivent faire l'objet d'une demande d'autorisation préalable auprès de la Caisse d'assurance maladie. "
Bonne journée.
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