Question d'origine :
guerre frontalier entre l algerie et le maroc
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 21/03/2019 à 10h06
Bonjour,
En guise de préambule nous mentionnerons l’article de l'Encyclopaedia Universalis sur le Maghreb politique qui présente ce qu’a été ce que l’on a qualifié de «guerre des sables»:
« Le premier conflit frontalier entre l'Algérie et le Maroc éclate le 14 octobre 1963, et cette « guerre des sables » se poursuit jusqu'au 2 novembre 1963 . Le contentieux territorial à propos de la région marocaine de Figuig est reconnu depuis 1961 par le roi Hassan II et le Gouvernement provisoire de la République algérienne. Mais l'expulsion de nombreux Marocains de la région de Tindouf et de Hassi Beida (près de Béchar) par le nouveau gouvernement indépendant algérien ouvre les hostilités, qui s'étendent de l'autre côté de la frontière marocaine. Si l'intervention armée cesse rapidement, les germes de la discorde détériorent durablement les relations algéro-marocaines. La signature d'un traité de paix en 1969 à Ifrane puis celle d'un accord en 1970 à Tlemcen mettent fin au différend frontalier.
Mais c'est dans l'ancien Sahara espagnol que le conflit frontalier entre la Mauritanie, la Libye, l'Algérie et le Maroc est le plus violent. Le processus de décolonisation du Sahara espagnol s'accompagne de revendications territoriales de la part du Maroc et de la Mauritanie. Celles-ci sont contestées par le Front Polisario (Front populaire de libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro), un mouvement autonomiste créé en Mauritanie en 1973 qui s'oppose, dans un premier temps, à l'armée espagnole avant de s'engager directement dans la lutte armée contre le Maroc et la Mauritanie en constituant une armée de libération du peuple sahraoui, équipée et formée par les armées algérienne et libyenne et dont la base de repli se trouve à Tindouf, en Algérie ».
Dans Maroc les années de plomb 1958-1988. Chroniques d’un résistance, Zakya Daoud détaille chaque étape du conflit :
« Le 16 septembre 1963, des incidents sont signalés aux frontières avec l’Algérie . Le 30 Ben Bella incrimine l’aide du Maroc aux « aventuriers kabyles » révoltés d’Ait Ahmed, tandis que le Maroc reproche à l’Algérie sont aide à l’UNFP. Il y a de part et d’autre des des expulsion de ressortissants ; des campagnes de presse virulentes, en parallèle avec des négociations : Reda Guédira est envoyé à Alger le 5 octobre. Mais, le 8 octobre, L’Algérie s’empare de Hassi Beida et de Tindjoub. L’armée marocaine riposte. Les accrochages frontaliers se multiplient dans une atmosphère de guerre et mobilisation réciproques. … »
Pierre Vermeren dans Histoire du Maroc depuis l’Indépendance évoque cet épisode :
« Dès le 5 juillet 1962, date de l’indépendance de la république algérienne, des incidents frontaliers éclatent sur les « confins algéro-marocains ». Ils sont dénoncés dans Al Tahrir (organe de l’UNFP) comme une tentative « d’affaiblir la révolution algérienne ». Cette tension s’explique par le fait que la France a renoncé au Sahara (formellement tout au moins), et que le gouvernement algérien s’empresse de proclamer l’intangibilité des frontières coloniales (conformément à la charte de l’OUA).
Durant l’année 1963, la tension rebondit entre les deux pays surtout quand les socialistes pourchassés lors du complot se réfugient à Alger … »
La guerre des sables est également relatée dans :
• Sahara le grand récit /Michel Pierre, 2014.
• Le Sahara. Histoire, guerres et conquêtes / Bernard Nantet, 2013.
Enfin vous trouverez d’autres références – dont certaines consultables en partie – en effectuant des recherches sur google livres.
En guise de préambule nous mentionnerons l’article de l'Encyclopaedia Universalis sur le Maghreb politique qui présente ce qu’a été ce que l’on a qualifié de «guerre des sables»:
«
Mais c'est dans l'ancien Sahara espagnol que le conflit frontalier entre la Mauritanie, la Libye, l'Algérie et le Maroc est le plus violent. Le processus de décolonisation du Sahara espagnol s'accompagne de revendications territoriales de la part du Maroc et de la Mauritanie. Celles-ci sont contestées par le Front Polisario (Front populaire de libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro), un mouvement autonomiste créé en Mauritanie en 1973 qui s'oppose, dans un premier temps, à l'armée espagnole avant de s'engager directement dans la lutte armée contre le Maroc et la Mauritanie en constituant une armée de libération du peuple sahraoui, équipée et formée par les armées algérienne et libyenne et dont la base de repli se trouve à Tindouf, en Algérie ».
Dans Maroc les années de plomb 1958-1988. Chroniques d’un résistance, Zakya Daoud détaille chaque étape du conflit :
«
Pierre Vermeren dans Histoire du Maroc depuis l’Indépendance évoque cet épisode :
« Dès le 5 juillet 1962, date de l’indépendance de la république algérienne, des incidents frontaliers éclatent sur les « confins algéro-marocains ». Ils sont dénoncés dans Al Tahrir (organe de l’UNFP) comme une tentative « d’affaiblir la révolution algérienne ». Cette tension s’explique par le fait que la France a renoncé au Sahara (formellement tout au moins), et que le gouvernement algérien s’empresse de proclamer l’intangibilité des frontières coloniales (conformément à la charte de l’OUA).
Durant l’année 1963, la tension rebondit entre les deux pays surtout quand les socialistes pourchassés lors du complot se réfugient à Alger … »
La guerre des sables est également relatée dans :
• Sahara le grand récit /Michel Pierre, 2014.
• Le Sahara. Histoire, guerres et conquêtes / Bernard Nantet, 2013.
Enfin vous trouverez d’autres références – dont certaines consultables en partie – en effectuant des recherches sur google livres.
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