Jules Renard "il a gelé blanc"

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Le 18/03/2019 à 13h30 1262 vues

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Bonjour, Vous avez publié une réponse sur le site mais le texte ne correspond pas à celui que j'avais appris en classe. Malheureusement je n'ai plus mes cahiers de poésie. "Il a gelé blanc... Les dahlias sont fripés comme après une nuit de bal. Les tomates éclatent et de leurs gerçures, leur jus coule. Les fanes des pomme de terre semblent cuites. Mais l'oseille bien repassée résiste avec la fine barbe frisée des carottes et les longues oreilles douces des betteraves. On entend le bruit d'une feuille par terre; elle essaie un vol de pauvre oiseau qui n'aurait qu'une patte et qu'une aile. Celle-ci se sort comme un rat qui cherche son trou. Soudain, c'est une débandade : les troupes de feuilles fuient affolées, comme si l'hiver était là, au coin d'un bois." c'est par ailleurs le texte donné sur un autre site comme étant issu de Histoires naturelles. Se pourrait il que Jules Renard en ait écrit deux commençant de la même façon ? Merci votre site est excellent. belle journée !

Réponse du Guichet

bml_litt - Département : Langues et Littératures

Le 21/03/2019 à 10h43

Bonjour,

Notre réponse initialement postée en ligne en 2010 sur laquelle porte votre préambule mérite d’être précisée.

L’extrait « il a gelé blanc […] » serait en réalité issu de Nos frères farouches, Ragotte de Jules Renard, publié en 1908 alors que ses Histoires naturelles furent, elles, publiées en 1896.

Le texte s’intitule Feuilles d’automne et il n’y a, à notre connaissance, qu’une seule version de ce dernier, laquelle étant :

« Il a gelé blanc ; les dahlias sont fripés comme après une nuit de bal. Les tomates éclatent et, de leurs gerçures, le jus coule ; les fanes de pommes de terre semblent cuites ; mais l'oseille bien repassée résiste, avec la fine barbe frisée des carottes et les longues oreilles douces de la betterave.

Le vent se calme pour changer de direction : il hésite et cherche sa route.

Çà et là une framboise, quelques groseilles et de noirs cassis que les guêpes engourdies laisseront perdre.

Aux treilles se prépare la course en sac des raisins. »

Voici en pièce-jointe le texte Feuilles d’automne en entier, que vous pouvez retrouver en version numérique sur gallica.bnf.fr

Bonne journée !