Cité Jardin de Charenton le Pont
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 15/03/2019 à 15h15
1111 vues
Question d'origine :
Bonjour
Je suis a la recherche d'informations sur une cité jardin qu'il y aurait eu à Charenton le Pont (94)
Tout est parti de ce plan que j'ai vu reproduits dans plusieurs documents et également dans plusieurs mini reportages web sur les cités-jardins.
Le voici
Plan 1933
Mais j'ai fait des recherche mais nulle traces d'une cité jardin a Charenton (94).
A-t-il été rasé (en ce cas, je serais curieuse de connaitre l'ancienne localisation)… Ou alors, peut être que je n'ai pas compris ce plan et qu'il n'y a jamais eu de cité-jardin a Charenton (Charenton ne servant que de "point de repère" sur la carte).
Si vous pouviez m'éclairer…
Merci beaucoup.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 19/03/2019 à 14h37
Bonjour,
Nous trouvons effectivement des documents mentionnant une cité-jardin à Charenton, mais il s’agirait plutôt d’un ensemble d’habitats à bon marché collectifs (et non de maisons individuelles avec jardinet). D’après ce que nous comprenons, ce sont les logements sociaux situés place Bobillot.
« En 1932 est créée la Région parisienne qui assure une continuité entre la capitale et sa périphérie ou « banlieue ». En 1934, de grandes voies de circulation sont planifiées pour structurer l'agglomération, préservant la « nature agricole et forestière » des environs de Paris. Ces aménagements mettent un terme au rêve d'autonomie de la banlieue . Vingt et unecités-jardins voient le jour selon le plan d'implantation de l'Office Public d'Habitations du Département de la Seine en 1935, dont Suresnes, Vanves, Châtenay-Malabry, Le Plessis-Robinson, Le Pré-Saint-Gervais, Gennevilliers, Drancy-La muette, Charenton , Maisons Alfort. »
Source : La cité-jardin de la Butte-Rouge, une utopie urbaine, fresques.ina.fr
«Henri Sellier , administrateur-délégué de l’Office des Habitations à Bon Marché du Département de la Seine créé en 1915, se consacre aux problèmes urbains et plus spécifiquement au logement populaire. Il est à l’origine de la création de quinze cités-jardins édifiées entre 1920 et 1945 : Boulogne, Champigny-sur-Marne, Charenton le Pont , Chatenay-Malabry, Drancy, Drancy la Muette, Gennevilliers, Les Lilas, Maisons-Alfort, Plessis-Robinson, Le Pré Saint Gervais/Pantin, Stains, Vanves et Vitry-sur-Seine. »
Source : Association régionale des cités-jardins d'Ile-de-France, tourisme93.com
« Les Habitations à Bon Marché
Au lendemain de la première guerre mondiale, les conditions économiques appellent à la nécessité de construire des logements sociaux et notamment leur prise en charge par la collectivité. Cela va passer par des mesures de financements permettant aux maîtres d’ouvrages privés ou publiques de réaliser des logements sociaux qui ne seront pas seulement destinés à la classe ouvrière mais aussi aux employés et aux couches moyennes. La Loi Loucheur par exemple, instaure en 1928 des aides pour 500 000 logements sur 10 ans. Ces logements répondront à tous les critères en termes d’hygiène, de confort et d’architecture.La production de logements s’oriente ainsi vers le collectif, plus économique que les cités jardins. De nombreuses HBM seront construites sur le Val-De-Marne, on peut citer l’HBM Henri Sellier de Charenton remplaçant l’emplacement du Château des Conflans édifié par l’OPHBM de la Seine en 1936. Près de 600 logements sont disposées dans des immeubles collectifs en briques rouges en bordure du quai de Bercy. Entre 1929 et 1935, à Maisons-Alfort, l'OPHDS fait construire par André Dubreuil et Roger Hummel 539 logements qui formeront le square Dufourmantelle. »
Source : tourisme-valdemarne.com
«Dès 1929, Sellier fait le choix de privilégier des cités exclusivement collectives , comme à la Muette à Drancy ou à Charenton et à Maisons-Alfort. Sellier entend ainsi mieux répondre aux besoins en logements sociaux du département mais aussi faire face à la hausse du coût de la construction qui va encore croître avec la crise économique que connaît le pays à partir de 1931. L’architecture moderne lui semble dès lors à la fois plus pertinente et plus économique. A la cité-jardin de Stains, comme au Pré Saint-Gervais, le projet d’origine subit cette inflexion.
Source : La Cité-jardin du pré Saint-Gervais
« Par rapport aux constructions des années 1920, la densité des opérations passe dans les années trente de vingt à trente logements à l’hectare au double ou au triple, atteignant de quatre-vingts à cent logements à l’hectare. Le cas extrême est celui de la ceinture « rouge » de Paris (rouge : eu égard à la couleur des briques), entre boulevards des Maréchaux et « périf », où la densité atteint deux cent cinquante à trois cents logements à l’hectare. A la fin de l’entre-deux-guerres apparaissent même des « tours » (douze à quinze étages), par exemple à Drancy-la-Muette, qui préfigurent les premiers « grands ensembles » - ceux des années 1950. La différence de densité est frappante entre d’une part Drancy par exemple et, d’autre part,une cité-jardin comme celle de Charenton (située près de l’actuelle école d’architecture) . Les années trente sont donc des années tournantes qui portent en germe la modernité urbanistique de l’après-guerre. »
Source : Inventaire de la modernité, avant liquidation : au delà de la droite et de la gauche, études sur la société, la ville, la politique, Pierre Le Vigan
« Elles ont plus ou moins bien vieilli et certaines sont patrimonialisées, réhabilitées. Les plus insérées dans l’urbanisme banlieusard se sont fondues en lui, età présent le promeneur reconnaît difficilement l’empreinte d’une cité-jardin . »
Source : Revue urbanisme, Numéros 340 à 345
« […] ses réalisations originelles, aux Lilas, ne comprenait guère que de petites maisons groupées par 2, 3, 4, chacune avec son jardinet. De même à Cachan. Puis vint à Suresnes, Plessis-Robinson, Châtenay-Malabry, Champigny-sur-Seine, la combinaison d’individuels et de collectifs. Les groupes les plus récents (Vanves, Bagneux,Charenton , Maisons-Alfort, Boulogne) sont uniquement composés de collectifs . A Drancy-la-Muette on a même des tours de quinze étages […]. »
Source : Histoire de l'urbanisme : Époque contemporaine, Pierre Lavedan
Bonne journée.
Nous trouvons effectivement des documents mentionnant une cité-jardin à Charenton, mais il s’agirait plutôt d’un ensemble d’habitats à bon marché collectifs (et non de maisons individuelles avec jardinet). D’après ce que nous comprenons, ce sont les logements sociaux situés place Bobillot.
« En 1932 est créée la Région parisienne qui assure une continuité entre la capitale et sa périphérie ou « banlieue ». En 1934, de grandes voies de circulation sont planifiées pour structurer l'agglomération, préservant la « nature agricole et forestière » des environs de Paris. Ces aménagements mettent un terme au rêve d'autonomie de la banlieue . Vingt et une
Source : La cité-jardin de la Butte-Rouge, une utopie urbaine, fresques.ina.fr
«
Source : Association régionale des cités-jardins d'Ile-de-France, tourisme93.com
« Les Habitations à Bon Marché
Au lendemain de la première guerre mondiale, les conditions économiques appellent à la nécessité de construire des logements sociaux et notamment leur prise en charge par la collectivité. Cela va passer par des mesures de financements permettant aux maîtres d’ouvrages privés ou publiques de réaliser des logements sociaux qui ne seront pas seulement destinés à la classe ouvrière mais aussi aux employés et aux couches moyennes. La Loi Loucheur par exemple, instaure en 1928 des aides pour 500 000 logements sur 10 ans. Ces logements répondront à tous les critères en termes d’hygiène, de confort et d’architecture.
Source : tourisme-valdemarne.com
«
Source : La Cité-jardin du pré Saint-Gervais
« Par rapport aux constructions des années 1920, la densité des opérations passe dans les années trente de vingt à trente logements à l’hectare au double ou au triple, atteignant de quatre-vingts à cent logements à l’hectare. Le cas extrême est celui de la ceinture « rouge » de Paris (rouge : eu égard à la couleur des briques), entre boulevards des Maréchaux et « périf », où la densité atteint deux cent cinquante à trois cents logements à l’hectare. A la fin de l’entre-deux-guerres apparaissent même des « tours » (douze à quinze étages), par exemple à Drancy-la-Muette, qui préfigurent les premiers « grands ensembles » - ceux des années 1950. La différence de densité est frappante entre d’une part Drancy par exemple et, d’autre part,
Source : Inventaire de la modernité, avant liquidation : au delà de la droite et de la gauche, études sur la société, la ville, la politique, Pierre Le Vigan
« Elles ont plus ou moins bien vieilli et certaines sont patrimonialisées, réhabilitées. Les plus insérées dans l’urbanisme banlieusard se sont fondues en lui, et
Source : Revue urbanisme, Numéros 340 à 345
« […] ses réalisations originelles, aux Lilas, ne comprenait guère que de petites maisons groupées par 2, 3, 4, chacune avec son jardinet. De même à Cachan. Puis vint à Suresnes, Plessis-Robinson, Châtenay-Malabry, Champigny-sur-Seine, la combinaison d’individuels et de collectifs. Les groupes les plus récents (Vanves, Bagneux,
Source : Histoire de l'urbanisme : Époque contemporaine, Pierre Lavedan
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter