Question d'origine :
Bonjour,
J’ai pu lire dans le livre La cité de Pérouges de Adrien Favre que les Pérougiens ont combattu vaillamment 2000 dauphinois en 1468...
Sait-on combien de Pérougiens y avait-il lors de ce combat ?
Je vous remercie.
Très cordialement,
Dorothée F
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 18/03/2019 à 13h20
Bonjour,
Nos recherches ne nous ont pas permis de trouver de réponse claire à votre question, car, d’après les ouvrages que nous avons consultés, les historiens manquent de sources sur le siège de Pérouges. Les détails du siège, y compris sa durée, restent ainsi assez obscurs :
« Le siège a-t-il été long ? Eprouvant ? Symbolique ? On l’ignore mais le fait est avéré : Pérouges n’a pas fait reddition ; Pérouges a tenu malgré une brèche faite au midi, semble-t-il, par l’artillerie dauphinoise. »
(Source : Histoire de Pérouges [Livre] / Madeleine Rudigoz-Lassère ; préfaces de Guy de La Chapelle et de Georges Thibaut)
Guy Leduc, dans Pérouges, Pérouges [Livre] : chronique de la rénovation d'un village médiéval /, hasarde un ordre d’idées et donne un aperçu de l’organisation de la défense :
« Comminges se présente devant Pérouges à la tête de 2000 soudards qui l’encerclent probablement et tentent de l’investir. Combien de jours dure le siège ? Pas plus de six semaines, sans doute, mais il se prolonge suffisamment pour que l’artillerie éprouve les murailles tournées vers le sud et tende d’ouvrir une brèche dont le quartier porte encore le nom, et pour forcer la Porte d’en Bas.
[…]
Lorsque les troupes de Comminges se présentent au Péage et à la Glaye et se lancent à l’assaut à travers les vignes des Chevalières, les verges de l’Olivet ou les balmes de la Grâce, les Pérougiens les attendent fermement. […] Protégés par de solides targes, les défenseurs font siffler, sans arrêt, les carreaux d’arbalètes, tandis que les couleuvrines envoient force plombées de cuivre. Trébuchets et veuglaires maintiennent au large les compagnies de réserves. »
Nous conjecturerons à notre tour que malgré les renforts espérés, c’est à la population de Pérouges qu’est revenu de former l’essentiel de l’effectif défensif – ceci, en raison des largesses dont le Duc de Savoie fit montre à leur égard après la victoire :
« Le Duc de Savoie récompensa la valeur des Pérougiens en leur accordant l’exemption pendant vingt ans de tous droits de péage, gabelle, leyde, caponage, etc… »
(Source : Guide à Pérouges [Livre] : histoire, résurrection, visite détaillée / Georges Anthelme Thibaut ; [publié par le Comité de défense et de conservation du vieux Pérouges])
L’ouvrage Le président Favre, Vaugelas et leur famille : d'après les documents authentiques : études historiques sur le département de l'Ain par le Révérend Du Mesnil, consultable sur Gallica, insiste aussi sur le rôle des « Pérogiens » (sic) dans la défense de la ville, faisant de l’événement une épopée patriotique.
Il nous serait cependant difficile d’évaluer le nombre des Pérougiens au XVè siècle, la population de la ville n’étant recensée que depuis 1793, date à laquelle Pérouges comptait 814 âmes.
(Source : cassini.ehess.f)
Bonne journée.
Nos recherches ne nous ont pas permis de trouver de réponse claire à votre question, car, d’après les ouvrages que nous avons consultés, les historiens manquent de sources sur le siège de Pérouges. Les détails du siège, y compris sa durée, restent ainsi assez obscurs :
« Le siège a-t-il été long ? Eprouvant ? Symbolique ? On l’ignore mais le fait est avéré : Pérouges n’a pas fait reddition ; Pérouges a tenu malgré une brèche faite au midi, semble-t-il, par l’artillerie dauphinoise. »
(Source : Histoire de Pérouges [Livre] / Madeleine Rudigoz-Lassère ; préfaces de Guy de La Chapelle et de Georges Thibaut)
Guy Leduc, dans Pérouges, Pérouges [Livre] : chronique de la rénovation d'un village médiéval /, hasarde un ordre d’idées et donne un aperçu de l’organisation de la défense :
« Comminges se présente devant Pérouges à la tête de 2000 soudards qui l’encerclent probablement et tentent de l’investir. Combien de jours dure le siège ? Pas plus de six semaines, sans doute, mais il se prolonge suffisamment pour que l’artillerie éprouve les murailles tournées vers le sud et tende d’ouvrir une brèche dont le quartier porte encore le nom, et pour forcer la Porte d’en Bas.
[…]
Lorsque les troupes de Comminges se présentent au Péage et à la Glaye et se lancent à l’assaut à travers les vignes des Chevalières, les verges de l’Olivet ou les balmes de la Grâce, les Pérougiens les attendent fermement. […] Protégés par de solides targes, les défenseurs font siffler, sans arrêt, les carreaux d’arbalètes, tandis que les couleuvrines envoient force plombées de cuivre. Trébuchets et veuglaires maintiennent au large les compagnies de réserves. »
Nous conjecturerons à notre tour que malgré les renforts espérés, c’est à la population de Pérouges qu’est revenu de former l’essentiel de l’effectif défensif – ceci, en raison des largesses dont le Duc de Savoie fit montre à leur égard après la victoire :
« Le Duc de Savoie récompensa la valeur des Pérougiens en leur accordant l’exemption pendant vingt ans de tous droits de péage, gabelle, leyde, caponage, etc… »
(Source : Guide à Pérouges [Livre] : histoire, résurrection, visite détaillée / Georges Anthelme Thibaut ; [publié par le Comité de défense et de conservation du vieux Pérouges])
L’ouvrage Le président Favre, Vaugelas et leur famille : d'après les documents authentiques : études historiques sur le département de l'Ain par le Révérend Du Mesnil, consultable sur Gallica, insiste aussi sur le rôle des « Pérogiens » (sic) dans la défense de la ville, faisant de l’événement une épopée patriotique.
Il nous serait cependant difficile d’évaluer le nombre des Pérougiens au XVè siècle, la population de la ville n’étant recensée que depuis 1793, date à laquelle Pérouges comptait 814 âmes.
(Source : cassini.ehess.f)
Bonne journée.
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