Question d'origine :
Bonjour,
Les aliments considérés comme miraculeux existent vraiment si non est-ce un marketing condamnable ?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 11/03/2019 à 10h53
Bonjour,
Nous comprenons votre méfiance vis-à-vis de l’emballement médiatique dont bénéficient certains aliments vus comme « miracles », bien souvent sans aucune preuve scientifique – récemment un article de futura-sciences.com nous alertait contre de telles exagérations sur des aliments… censés nous protéger du cancer !
Il est vrai que les « superaliments » sont actuellement très à la mode, si on en juge par la production éditoriale sur le sujet… Alors que, comme un article le relève, toujours sur futura-sciences.com, l’appellation n’a rien de scientifique :
« Il n'existe pas de définition scientifique officielle. Cependant, l'Oxford English Dictionary définit un superaliment comme « un aliment riche en nutriments, considéré comme particulièrement bénéfique en termes de santé et de bien-être ». »
Ce qui n’empêche pas le site de citer quelques-uns de ces aliments richement dotés en nutriments :
« la myrtille, pour ses composés antioxydants permettant de lutter contre le vieillissement ou le cancer colorectal ; elle favoriserait également la lutte contre l'hypertension ;
• la betterave, pour ses bénéfices cardiovasculaires, en raison du nitrate qu'elle contient (molécule pouvant être transformée en oxyde nitrique, lequel réduit la pression sanguine) ;
• la grenade pour son effet contre l'hypertension ;
• l'ail, antimicrobien et anticancer ;
• le curcuma, anti-inflammatoire et antioxydant ;
• le cacao, pour les flavonoïdes qui favorisent la santé vasculaire ;
• les graines germées, riches en vitamines ;
• le saumon, pour son contenu en oméga-3... »
Dans une précédente réponse, nous vous avions également parlé des fruits séchés, très énergétiques, et dont certains sont en outre des antioxydants, du fer, de grandes quantités de vitamines, des fibres, du potassium du magnésium, etc… mais qui seuls ne suffiront pas à vous faire vivre en bonne santé :
« Ainsi, comme le rappelle le site bioalaune.com, les fruits secs ont beau cumuler les qualités nutritionnelles, ils sont, par exemple, quasiment dépourvus de vitamine C – c’est pourquoi le Programme National de nutrition santé, sur son site bien connu mangerbouger.fr, insiste bien sur le fait qu’en matière de fruits, de légumes, frais, secs, en boîtes, surgelés ou cuits, la meilleure pratique est la diversité. »
Il existe cependant des plantes aux pouvoirs étonnant :
« Le moringa (Moringa oleifera) [aussi appelé mouroung] est un arbre natif des plaines himalayennes de l'Inde. Son tronc est épais et son feuillage rare. Ses feuilles et fruits sont utilisés comme superaliment. » Il faut dire qu’il cumule un certain nombre d’avantages :
« • Richesse en vitamines : les feuilles de moringa possèdent de fortes concentrations en vitamines. Une portion de 30 g de poudre couvre en effet 300 % des besoins journaliers en vitamine B2 (pour le tonus musculaire), 160 % en vitamine A (santé des yeux) et 226 % en vitamine E (santé de la peau).
• Richesse en acides aminés : c'est une des rares plantes qui apporte à l'organisme les huit acides aminés essentiels.
• Protection contre le stress oxydatif : une étude a montré que les feuilles du moringa présentent une importante activité antioxydante qui empêche, par exemple, que les lipides du sang oxydé ne se déposent dans les vaisseaux. En plus de la vitamine C et du bêtacarotène, le moringa présente des concentrations intéressantes en acide chlorogénique et quercétine, deux autres molécules antioxydantes.
• Hypoglycémiant : plusieurs études sur les animaux ont montré que Moringa oleifera peut aider à abaisser les niveaux de sucre dans le sang mais il n'existe encore aucune donnée pour l'Homme »
(Source : futura-sciences.com)
Un article de francetvinfo.fr, commentant sa réintroduction à la Réunion, décrits les mêmes bienfaits avec des comparaisons peut-être plus parlantes :
« Pour exemple, il contient quinze fois plus de calcium que dans le lait, quinze fois plus de potassium que dans la banane. Cet aliment très riche en fer est le végétal qui possède également le plus de protéines vertes. En Inde, le pied de mouroung, est même surnommé l'"arbre de vie". »
Selon une étude chimique de 2007, disponible sur researchgate.net les feuilles de moringa ont une teneur en protéines qui en fait un complément alimentaire appréciable, notamment pour les populations exposées à l’insécurité alimentaire… Et pour ne rien gâcher, ses graines ont la propriété d’assainir les eaux usées…
D’autres aliments, myrtilles et grenades riches en antioxydants, poissons gras bourrés d’omégas 3, noix « réduisant le risque de maladies cardiovasculaires », légumineuses sources idéales de protéines et de fibres, avocat, huile d’olive ou chocolat noir vous aideront à équilibrer une alimentation souvent trop énergétique, grasse et protéinique sous nos contrées. Mais, à notre connaissance, aucun des aliments cités, super ou non, ne peut combler à lui seul l’intégralité des besoins nutritionnels quotidiens de notre espèce. Le vrai miracle résiderait plutôt dans la variété des aliments – et dans le fait de consommer des produits frais, achetés brut et, surtout, d’éviter les aliments transformés ! Car il ne suffit pas qu’un produit soit à base de fruits ou de légumes pour qu’il soit automatiquement bon pour la santé. S’il est évident que nous vous laisserons le soin de juger de l’appellation de « marketing condamnable », il n’en reste pas moins que l’industrie agroalimentaire a tendance à annuler les bienfaits de certains produits par la simple transformations… tout en laissant entendre le contraire ! Ainsi la journaliste Céline Deluzarche pointait dans futura-sciences.com dix produits à considérer comme des « faux amis » :
« Les steaks de soja
Il est recommandé de réduire sa consommation de viande. Mais à condition que les alternatives ne soient pas pires que le mal. Or, les « steak végétaux » sont souvent plus gras et caloriques. « Le bon Végétal », de Herta, affiche ainsi 220 calories et 12 g de matière grasse pour 100 g, contre 121 calories et 4,7 g pour un steak haché de bœuf à 5 % de MG. En plus, ces steaks végétaux contiennent beaucoup d'additifs sans apporter le fer et la vitamine B12 que l'on trouve dans la viande.
Le « lait » végétal
Même si l'appellation « lait » vient de leur être interdite, les boissons au soja, à l'amande ou au riz se présentent comme des alternatives végan au lait de vache. Malheureusement, il s'agit surtout d'eau sucrée : on trouve à peine 2,3 % d'amande et 2,5 % de noisette dans les boissons Alpro. Surtout, ces boissons contiennent très peu de protéines et de calcium, points forts du véritable lait. Le moins pire reste le jus de soja, à condition qu'il soit enrichi en calcium.
Les poêlées de légumes surgelés
Une bonne poêlée de légumes semble a priori l'accompagnement idéal quand on surveille sa ligne. Hélas, celles du commerce contiennent jusqu'à deux fois plus de matière grasse que celle faite maison. Dans une portion de 250 g de poêlée « La Parisienne », vous aurez ainsi 15 g de lipides, et même 5 g de sucre ajouté. Si vous n'avez pas le temps de cuisiner, préférez les mélanges de légumes vapeur surgelés. »
Nous vous laissons découvrir le reste de l’article qui brocarde sushis (d’un apport calorique à rendre jaloux un Big Mac), chips de légumes (bien plus grasses, sucrées et salées que leurs homologues issues de patates), galettes de riz (qui contiennent 82% de glucides)… et jusqu’aux smoothies « sans sucre ajoutés », qui, sous leur air innocent, contiennent des quantités bien excessives de sucre…
Nous vous laisserons également découvrir nos réponses concernant les probiotiques – bactéries contenues dans certains yaourts ou kéfirs notamment, et qui auraient un effet bénéfique sur notre flore intestinale – Font-ils maigrir ? Ont-ils un réel intérêt pour la santé ?
Un débat non encore tranché par les scientifiques.
Bonne journée.
Nous comprenons votre méfiance vis-à-vis de l’emballement médiatique dont bénéficient certains aliments vus comme « miracles », bien souvent sans aucune preuve scientifique – récemment un article de futura-sciences.com nous alertait contre de telles exagérations sur des aliments… censés nous protéger du cancer !
Il est vrai que les « superaliments » sont actuellement très à la mode, si on en juge par la production éditoriale sur le sujet… Alors que, comme un article le relève, toujours sur futura-sciences.com, l’appellation n’a rien de scientifique :
« Il n'existe pas de définition scientifique officielle. Cependant, l'Oxford English Dictionary définit un superaliment comme « un aliment riche en nutriments, considéré comme particulièrement bénéfique en termes de santé et de bien-être ». »
Ce qui n’empêche pas le site de citer quelques-uns de ces aliments richement dotés en nutriments :
« la myrtille, pour ses composés antioxydants permettant de lutter contre le vieillissement ou le cancer colorectal ; elle favoriserait également la lutte contre l'hypertension ;
• la betterave, pour ses bénéfices cardiovasculaires, en raison du nitrate qu'elle contient (molécule pouvant être transformée en oxyde nitrique, lequel réduit la pression sanguine) ;
• la grenade pour son effet contre l'hypertension ;
• l'ail, antimicrobien et anticancer ;
• le curcuma, anti-inflammatoire et antioxydant ;
• le cacao, pour les flavonoïdes qui favorisent la santé vasculaire ;
• les graines germées, riches en vitamines ;
• le saumon, pour son contenu en oméga-3... »
Dans une précédente réponse, nous vous avions également parlé des fruits séchés, très énergétiques, et dont certains sont en outre des antioxydants, du fer, de grandes quantités de vitamines, des fibres, du potassium du magnésium, etc… mais qui seuls ne suffiront pas à vous faire vivre en bonne santé :
« Ainsi, comme le rappelle le site bioalaune.com, les fruits secs ont beau cumuler les qualités nutritionnelles, ils sont, par exemple, quasiment dépourvus de vitamine C – c’est pourquoi le Programme National de nutrition santé, sur son site bien connu mangerbouger.fr, insiste bien sur le fait qu’en matière de fruits, de légumes, frais, secs, en boîtes, surgelés ou cuits, la meilleure pratique est la diversité. »
Il existe cependant des plantes aux pouvoirs étonnant :
« Le moringa (Moringa oleifera) [aussi appelé mouroung] est un arbre natif des plaines himalayennes de l'Inde. Son tronc est épais et son feuillage rare. Ses feuilles et fruits sont utilisés comme superaliment. » Il faut dire qu’il cumule un certain nombre d’avantages :
« • Richesse en vitamines : les feuilles de moringa possèdent de fortes concentrations en vitamines. Une portion de 30 g de poudre couvre en effet 300 % des besoins journaliers en vitamine B2 (pour le tonus musculaire), 160 % en vitamine A (santé des yeux) et 226 % en vitamine E (santé de la peau).
• Richesse en acides aminés : c'est une des rares plantes qui apporte à l'organisme les huit acides aminés essentiels.
• Protection contre le stress oxydatif : une étude a montré que les feuilles du moringa présentent une importante activité antioxydante qui empêche, par exemple, que les lipides du sang oxydé ne se déposent dans les vaisseaux. En plus de la vitamine C et du bêtacarotène, le moringa présente des concentrations intéressantes en acide chlorogénique et quercétine, deux autres molécules antioxydantes.
• Hypoglycémiant : plusieurs études sur les animaux ont montré que Moringa oleifera peut aider à abaisser les niveaux de sucre dans le sang mais il n'existe encore aucune donnée pour l'Homme »
(Source : futura-sciences.com)
Un article de francetvinfo.fr, commentant sa réintroduction à la Réunion, décrits les mêmes bienfaits avec des comparaisons peut-être plus parlantes :
« Pour exemple, il contient quinze fois plus de calcium que dans le lait, quinze fois plus de potassium que dans la banane. Cet aliment très riche en fer est le végétal qui possède également le plus de protéines vertes. En Inde, le pied de mouroung, est même surnommé l'"arbre de vie". »
Selon une étude chimique de 2007, disponible sur researchgate.net les feuilles de moringa ont une teneur en protéines qui en fait un complément alimentaire appréciable, notamment pour les populations exposées à l’insécurité alimentaire… Et pour ne rien gâcher, ses graines ont la propriété d’assainir les eaux usées…
D’autres aliments, myrtilles et grenades riches en antioxydants, poissons gras bourrés d’omégas 3, noix « réduisant le risque de maladies cardiovasculaires », légumineuses sources idéales de protéines et de fibres, avocat, huile d’olive ou chocolat noir vous aideront à équilibrer une alimentation souvent trop énergétique, grasse et protéinique sous nos contrées. Mais, à notre connaissance, aucun des aliments cités, super ou non, ne peut combler à lui seul l’intégralité des besoins nutritionnels quotidiens de notre espèce. Le vrai miracle résiderait plutôt dans la variété des aliments – et dans le fait de consommer des produits frais, achetés brut et, surtout, d’éviter les aliments transformés ! Car il ne suffit pas qu’un produit soit à base de fruits ou de légumes pour qu’il soit automatiquement bon pour la santé. S’il est évident que nous vous laisserons le soin de juger de l’appellation de « marketing condamnable », il n’en reste pas moins que l’industrie agroalimentaire a tendance à annuler les bienfaits de certains produits par la simple transformations… tout en laissant entendre le contraire ! Ainsi la journaliste Céline Deluzarche pointait dans futura-sciences.com dix produits à considérer comme des « faux amis » :
« Les steaks de soja
Il est recommandé de réduire sa consommation de viande. Mais à condition que les alternatives ne soient pas pires que le mal. Or, les « steak végétaux » sont souvent plus gras et caloriques. « Le bon Végétal », de Herta, affiche ainsi 220 calories et 12 g de matière grasse pour 100 g, contre 121 calories et 4,7 g pour un steak haché de bœuf à 5 % de MG. En plus, ces steaks végétaux contiennent beaucoup d'additifs sans apporter le fer et la vitamine B12 que l'on trouve dans la viande.
Le « lait » végétal
Même si l'appellation « lait » vient de leur être interdite, les boissons au soja, à l'amande ou au riz se présentent comme des alternatives végan au lait de vache. Malheureusement, il s'agit surtout d'eau sucrée : on trouve à peine 2,3 % d'amande et 2,5 % de noisette dans les boissons Alpro. Surtout, ces boissons contiennent très peu de protéines et de calcium, points forts du véritable lait. Le moins pire reste le jus de soja, à condition qu'il soit enrichi en calcium.
Les poêlées de légumes surgelés
Une bonne poêlée de légumes semble a priori l'accompagnement idéal quand on surveille sa ligne. Hélas, celles du commerce contiennent jusqu'à deux fois plus de matière grasse que celle faite maison. Dans une portion de 250 g de poêlée « La Parisienne », vous aurez ainsi 15 g de lipides, et même 5 g de sucre ajouté. Si vous n'avez pas le temps de cuisiner, préférez les mélanges de légumes vapeur surgelés. »
Nous vous laissons découvrir le reste de l’article qui brocarde sushis (d’un apport calorique à rendre jaloux un Big Mac), chips de légumes (bien plus grasses, sucrées et salées que leurs homologues issues de patates), galettes de riz (qui contiennent 82% de glucides)… et jusqu’aux smoothies « sans sucre ajoutés », qui, sous leur air innocent, contiennent des quantités bien excessives de sucre…
Nous vous laisserons également découvrir nos réponses concernant les probiotiques – bactéries contenues dans certains yaourts ou kéfirs notamment, et qui auraient un effet bénéfique sur notre flore intestinale – Font-ils maigrir ? Ont-ils un réel intérêt pour la santé ?
Un débat non encore tranché par les scientifiques.
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Comment trouver tous les événements relatifs à la communauté...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter