Question d'origine :
Pourquoi ne pas adopter l’agriculture biologique en France ?
Commentaire de
Léa1904 :
Publié le 04/03/2019 à 13:06
Est-ce possible de revenir à une agriculture respectueuse de l’environnement après avoir connu une agriculture intensive ?
Commentaire de
Léa1904 :
Publié le 04/03/2019 à 13:06
Quels sont les avantages de l’agriculture biologique
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/03/2019 à 12h22
Bonjour,
Pour commencer votre réflexion sur l’agriculture biologique, nous vous invitons à prendre connaissance de nos réponses apportées sur comment sont réellement produits les produits bio ?, changement climatique et politique agricole commune et alimentation biologique
Nous vous laissons alors consulter les chiffres apportés sur agencebio.org qui vous permettront d’entrevoir la situation de l’agriculture biologique en France et notamment le fait qu’en « 2018, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques et près des ¾ consomment bio régulièrement (au moins une fois par mois).12% en consomment même tous les jours !
Fin 2017, 1,745 millions d'ha engagés
En 2017, les filières agricoles biologiques ne cessent de se développer en France avec les effets des nombreux engagements de 2015. De la production à la distribution le développement du secteur entretien et génère de l’emploi dans les territoires pour répondre à une demande toujours croissante des consommateurs.
(…)
En 2017, on estime que les métiers de l’agriculture biologique comptent près de 134 500 emplois directs ( les emplois dans les fermes bio et ceux liés aux activités de transformation et de distribution), soit 16 500 de plus qu’en 2016. Ce sont 49 200 emplois directs qui ont été créés depuis 2012, avec une croissance annuelle moyenne
de +9,5 % depuis 5 ans.
Alors que l’emploi agricole diminue à un rythme de -1,1 % en moyenne annuelle entre 2010 et 2015, l’emploi dans la production agricole biologique a progressé de 10 669 emplois en temps plein entre 2017 et 2016, soit +13,7 % : une performance.
L’emploi dans le secteur bio a ainsi progressé de +58 % depuis 2012, c’est-à-dire +9,5 % par an sur la période en moyenne ».
Le Figaro dans l’article « les 5chiffres qui montrent l’explosion du bio en France [/url] rapporte que « l'Agence Bio, un groupement d'intérêt public français qui effectue chaque année un état des lieux du secteur, a qualifié 2016 «d'historique». Si l'engouement de la part des consommateurs est fort, celui des agriculteurs l'est tout autant . Nombre d'entre eux se sont tournés vers cette culture plus respectueuse de l'environnement.
Tour d'horizon des principaux chiffres du secteur:
• 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires
En 2016, les consommateurs de l'Hexagone ont dépensé 7 milliards d'euros pour acheter des aliments labellisés sans produits phytosanitaires ni OGM, un record. Ce chiffre marque un bond de 20% par rapport à la consommation de l'année précédente, qui s'élevait à 5,76 milliards d'euros. Depuis 2007 - lorsque l'Agence Bio enregistrait un chiffre d'affaire de 2 milliards d'euros - le secteur a connu une croissance de 278%.
Cette année encore, le nombre d'acteurs de la filière a augmenté . On compte désormais sur tout le territoire français plus de 47.185 opérateurs. Dans le détail, on dénombre 32.326 exploitants agricoles bio et 14.859 personnes qui travaillent dans la transformation et la distribution de produits bio, ce qui représente une évolution de l'ordre de 12% en l'espace d'un an. D'après Florent Guhl, directeur de l'Agence Bio, l'augmentation des exploitation biologiques est notamment dû à un «effet de voisinage». Lorsqu'un agriculteur fait le pari du bio, ses voisins peuvent se laisser eux aussi tenter par cette pratique qui peut s'avérer moins couteuse.
En 2016, la région Occitanie comptait 7227 exploitants agricoles, soit 20% des producteurs bio Français, suivie par la région Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine qui en comptaient chacune entre 4700 et 4800 ».
Néanmoins, les sources suivantes contrastent un peu ce bilan positif.
data.gouv.fr présente ainsi une « Géographie de l'Agriculture Biologique en France » qui « permet de constater que l'agriculture biologique est encore minoritaire sur l'ensemble du territoire ainsi que de mettre en relief les clivages régionaux qui marquent le développement de cette pratique ».
Nous vous laissons aussi parcourir les articles l’explosion du bio en France va obliger a importer de plus en plus » publié sur bfmtv et « bio faute d’adaptation les importations augmenteront » présenté par Le Point.
Un rapport de l’Insee apporte des réponse à vos différentes questions dont celle des avantages :
« L’agriculture biologique ne cesse de progresser en France depuis 20 ans en réponse à la demande croissante des consommateurs et sous l’impulsion des politiques publiques incitant au développement de pratiques plus respectueuses de l’environnement. Avec des surfaces et/ou des cheptels plus petits qu’en conventionnel, les exploitations bio spécialisées en viticulture, en maraîchage ou dans la production de lait de vache ont enregistré en moyenne en 2013 une meilleure rentabilité par unité physique de production et par capitaux engagés que les exploitations conventionnelles . Ce différentiel de performance peut avoir plusieurs sources : une meilleure valorisation des productions biologiques du fait de prix plus élevés qui compensent une productivité plus faible, une meilleure maîtrise des consommations intermédiaires, parfois des subventions dédiées qui viennent soutenir les résultats, ou encore un recours plus systématique à la commercialisation des produits en circuit court. D’autres facteurs, indépendants du mode de production, sont néanmoins susceptibles de contribuer aux différences observées ».
Il mentionne ainsiUne meilleure valorisation des produits en viticulture biologique :
« Les viticulteurs en agriculture biologique génèrent en moyenne un chiffre d’affaires de 17 000 euros par hectare, soit 46 % de plus qu’en conventionnel, notamment grâce à desprix de vente supérieurs (de 10 % à 40 % selon les produits).
Malgré des frais de personnel plus d’une fois et demie supérieurs en bio (près de 0,14 ETP salarié par hectare en bio contre 0,08 en conventionnel), cette meilleure valorisation des vins bio permet d’obtenir un excédent brut d’exploitation (EBE) de 6 400 euros à l’hectare contre 3 700 euros pour les viticulteurs conventionnels ».
Nous vous laissons prendre connaissance du rapport dans sa globalité et vous suggérons aussi de consulter le site de l’Inao.
Enfin, les articles suivants montrent qu’il est possible de revenir à une agriculture plus respectueuse :
D’après l’article de Nicolas Orliac, « L'agriculture biologique aussi efficace que les pesticides ? », publié dans Le Figaro
« Des chercheurs de l'Inra montrent dans une enquête que l'agriculture biologique est aussi résistante aux bioagresseurs que l'agriculture conventionnelle, pour laquelle il est fait usage de pesticides.
Les pesticides seraient-ils superflus? L'Institut national de la recherche agronomique (Inra), en partenariat avec l'université de Rennes 1, a publié une étude allant dans ce sens dans la revue scientifique Nature Sustainability. En se basant sur les résultats de centaines de publications précédentes, les scientifiques montrent que l'agriculture biologique ne souffre pas du manque de pesticides. Mieux: il semble que ce mode d'exploitation soit plus efficace contre les bioagresseurs que l'agriculture dite conventionnelle ».
De même Jean-Michel Arnaud rapporte dans Les Echos que « L'agriculture conventionnelle a, en effet, montré ses limites . Les pesticides sont à la fois un désastre pour les rivières et les sols, et un problème de santé publique. Ils sont à l'origine de nombreuses maladies reconnues comme professionnelles chez les agriculteurs. La France en est d'ailleurs le premier consommateur en Europe et le troisième dans le monde : 93 % de ses cours d'eau en seraient pollués. Il y a donc urgence à agir, et c'est justement la santé qui se trouve en tête des motivations des Français, de plus en plus nombreux à faire confiance au bio, qui leur garantit contrôle, origine et traçabilité. Plus largement, la bio permet aussi de répondre au défi climatique. Non seulement elle contribue à lutter contre le phénomène en s'éloignant du schéma d'agriculture intensive énergivore et en favorisant les circuits courts, mais, par la diversification des cultures, elle permet aussi de s'adapter aux changements climatiques eux-mêmes. »
L’article « De l'agriculture bio pour tout le monde ? Pourquoi ce n'est pas si loufoque » publié dans le Nouvel Obs va dans ce sens.
Pour compléter ces premières données, nous vous conseillons d’effecteur des recherches dans la base de données Europresse et de parcourir les ouvrages suivants;:
• L'industrie bio française / Ambroise Marigot, Adrien Manchon, 2019 : « Les auteurs analysent les dynamiques à l'œuvre dans le secteur de l'agroalimentaire biologique en France, en les comparant aux impasses dans lesquelles se trouve la filière alimentaire conventionnelle. Ils soulignent les erreurs à ne pas reproduire et formulent des propositions pour que soient reconnues la qualité de cette agriculture ainsi que celle des produits biologiques transformés ».
• Les polluants dans le sol : limiter leurs impacts environnementaux / Raoul Calvet, 2019 : « Dans cette synthèse consacrée à la préservation et à la conservation des sols, l'ingénieur et professeur en agronomie fait le point sur les diverses causes de pollutions chimiques, naturelles ou humaines pouvant compromettre leur usage agricole avant de présenter les pratiques à mettre en œuvre dans le cadre d'un développement durable ».
• L'agriculture durable. Volume 2, De la production agricole à une alimentation responsable / sous la direction de Marie-Luce Demeester, Virginie Mercier
avant-propos Marie-Luce Demeester, 2018 : « Recueil de contributions de juristes, d'agronomes et d'écologistes sur l'avenir de l'agriculture dans un contexte de développement durable. Elles abordent tour à tour les relations entre agriculture durable et biodiversité, alimentation responsable, les pratiques agricoles à privilégier, et l'entreprise agricole ».
• Le tout bio est-il possible ? 90 clés pour comprendre l'agriculture biologique / Bernard Le Buanec, 2012
Bon travail.
Pour commencer votre réflexion sur l’agriculture biologique, nous vous invitons à prendre connaissance de nos réponses apportées sur comment sont réellement produits les produits bio ?, changement climatique et politique agricole commune et alimentation biologique
Nous vous laissons alors consulter les chiffres apportés sur agencebio.org qui vous permettront d’entrevoir la situation de l’agriculture biologique en France et notamment le fait qu’en « 2018, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques et près des ¾ consomment bio régulièrement (au moins une fois par mois).12% en consomment même tous les jours !
Fin 2017, 1,745 millions d'ha engagés
(…)
de +9,5 % depuis 5 ans.
L’emploi dans le secteur bio a ainsi progressé de +58 % depuis 2012, c’est-à-dire +9,5 % par an sur la période en moyenne ».
Le Figaro dans l’article « les 5chiffres qui montrent l’explosion du bio en France [/url] rapporte que « l'Agence Bio, un groupement d'intérêt public français qui effectue chaque année un état des lieux du secteur, a qualifié 2016 «d'historique».
Tour d'horizon des principaux chiffres du secteur:
• 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires
En 2016, les consommateurs de l'Hexagone ont dépensé 7 milliards d'euros pour acheter des aliments labellisés sans produits phytosanitaires ni OGM, un record. Ce chiffre marque un bond de 20% par rapport à la consommation de l'année précédente, qui s'élevait à 5,76 milliards d'euros. Depuis 2007 - lorsque l'Agence Bio enregistrait un chiffre d'affaire de 2 milliards d'euros - le secteur a connu une croissance de 278%.
Cette année encore,
En 2016, la région Occitanie comptait 7227 exploitants agricoles, soit 20% des producteurs bio Français, suivie par la région Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine qui en comptaient chacune entre 4700 et 4800 ».
Néanmoins, les sources suivantes contrastent un peu ce bilan positif.
data.gouv.fr présente ainsi une « Géographie de l'Agriculture Biologique en France » qui « permet de constater que l'agriculture biologique est encore minoritaire sur l'ensemble du territoire ainsi que de mettre en relief les clivages régionaux qui marquent le développement de cette pratique ».
Nous vous laissons aussi parcourir les articles l’explosion du bio en France va obliger a importer de plus en plus » publié sur bfmtv et « bio faute d’adaptation les importations augmenteront » présenté par Le Point.
Un rapport de l’Insee apporte des réponse à vos différentes questions dont celle des avantages :
«
Il mentionne ainsi
« Les viticulteurs en agriculture biologique génèrent en moyenne un chiffre d’affaires de 17 000 euros par hectare, soit 46 % de plus qu’en conventionnel, notamment grâce à des
Malgré des frais de personnel plus d’une fois et demie supérieurs en bio (près de 0,14 ETP salarié par hectare en bio contre 0,08 en conventionnel), cette meilleure valorisation des vins bio permet d’obtenir un excédent brut d’exploitation (EBE) de 6 400 euros à l’hectare contre 3 700 euros pour les viticulteurs conventionnels ».
Nous vous laissons prendre connaissance du rapport dans sa globalité et vous suggérons aussi de consulter le site de l’Inao.
Enfin, les articles suivants montrent qu’il est possible de revenir à une agriculture plus respectueuse :
D’après l’article de Nicolas Orliac, « L'agriculture biologique aussi efficace que les pesticides ? », publié dans Le Figaro
« Des chercheurs de l'Inra montrent dans une enquête que l'agriculture biologique est aussi résistante aux bioagresseurs que l'agriculture conventionnelle, pour laquelle il est fait usage de pesticides.
Les pesticides seraient-ils superflus? L'Institut national de la recherche agronomique (Inra), en partenariat avec l'université de Rennes 1, a publié une étude allant dans ce sens dans la revue scientifique Nature Sustainability. En se basant sur les résultats de centaines de publications précédentes,
De même Jean-Michel Arnaud rapporte dans Les Echos que «
L’article « De l'agriculture bio pour tout le monde ? Pourquoi ce n'est pas si loufoque » publié dans le Nouvel Obs va dans ce sens.
Pour compléter ces premières données, nous vous conseillons d’effecteur des recherches dans la base de données Europresse et de parcourir les ouvrages suivants;:
• L'industrie bio française / Ambroise Marigot, Adrien Manchon, 2019 : « Les auteurs analysent les dynamiques à l'œuvre dans le secteur de l'agroalimentaire biologique en France, en les comparant aux impasses dans lesquelles se trouve la filière alimentaire conventionnelle. Ils soulignent les erreurs à ne pas reproduire et formulent des propositions pour que soient reconnues la qualité de cette agriculture ainsi que celle des produits biologiques transformés ».
• Les polluants dans le sol : limiter leurs impacts environnementaux / Raoul Calvet, 2019 : « Dans cette synthèse consacrée à la préservation et à la conservation des sols, l'ingénieur et professeur en agronomie fait le point sur les diverses causes de pollutions chimiques, naturelles ou humaines pouvant compromettre leur usage agricole avant de présenter les pratiques à mettre en œuvre dans le cadre d'un développement durable ».
• L'agriculture durable. Volume 2, De la production agricole à une alimentation responsable / sous la direction de Marie-Luce Demeester, Virginie Mercier
avant-propos Marie-Luce Demeester, 2018 : « Recueil de contributions de juristes, d'agronomes et d'écologistes sur l'avenir de l'agriculture dans un contexte de développement durable. Elles abordent tour à tour les relations entre agriculture durable et biodiversité, alimentation responsable, les pratiques agricoles à privilégier, et l'entreprise agricole ».
• Le tout bio est-il possible ? 90 clés pour comprendre l'agriculture biologique / Bernard Le Buanec, 2012
Bon travail.
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