Question d'origine :
Bonjour,
Pourriez-vous m'aider dans le choix des nombreuses traductions du texte de Kafka "la métamorphose"?
Merci.
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 02/03/2019 à 12h19
Bonjour,
sachez d’emblée que la Pléiade propose une redécouverte des œuvres de l'écrivain praguois Franz Kafka au travers d'une nouvelle édition de ses ouvrages.
Les lecteurs francophones habitués à la traduction d'Alexandre Vialatte, son découvreur en France à la fin des années 1920, peuvent lire La métamorphose, Le procès ou encore Le château dans des traductions totalement revues.
Outre cette nouvelle traduction, sous la conduite du germaniste Jean-Pierre Lefebvre, cette nouvelle édition des œuvres de Kafka suit également la chronologie de leur écriture par l'écrivain praguois décédé en juin 1924. Elle s'appuie sur les versions manuscrites de l'oeuvre, un texte assez différent de celui qui avait servi à Alexandre Vialatte, voire à ses successeurs (il faut citer ici Marthe Robert, Jean-Pierre Danès ou Claude David).
La dernière édition de l'œuvre de Kafka dans la Pléiade remontait à 1989. Il s'agissait du quatrième volume de ses écrits, le premier ayant paru en 1976. Mais la lecture de ces volumes s'avérait parfois difficile. Toutes les corrections de la traduction, parfois contestée, de Vialatte étaient placées en note, Gallimard n'ayant alors pas pu retoucher le texte du traducteur pour des raisons juridiques.
Dans son introduction, Jean-Pierre Lefebvre rappelle que pouvoir lire Kafka aujourd'hui repose sur une trahison. Plusieurs années avant sa mort, Kafka avait demandé avec insistance à son ami Max Brod de détruire "tout ce qu'il pourrait retrouver de tout ce qu'il avait écrit" et de ne pas réimprimer ce qui était déjà paru.
Mais "Max Brod, raconte Jean-Pierre Lefebvre, a fait le contraire de ce que son ami lui demandait : il a veillé à la publication progressive du maximum d'éléments retrouvés, y compris des lettres très intimes".
(synthèse à partir d'articles parus dans la Dépêche, le Figaro et le Monde)
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